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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De courts chapitres de natures très différentes rendent difficile la lecture de ce roman. L'agacement s'estompe à la moitié du récit, et il semble que ce soit aussi le cas de l'héroïne. Cette fille unique est au mitan de son existence. Son divorce d'un gentil mari s'est déroulé sans heurts, sans importance. Son travail ne la passionne guère. Sa mère est malade, son père aux petits soins pour elle. Rien de bien palpitant dans tout cela, et pourtant, elle découvre lors d'un banal accident de son père que celui-ci … n'est pas son père. Deux ans plus tard, elle se retrouve fortuitement seule dans la maison de ses parents. Elle va fouiller un peu les endroits interdits. Sa mère a toujours refusé à quiconque de pénétrer dans son bureau et encore moins d'ouvrir les malles qui s'y trouvent. Elle saisit l'occasion, rentre dans le bureau et ouvre une malle. Elle contient, entre autres, des documents déjà présentés au lecteur que nous sommes. L'intérêt pour son passé grandit avec l'intérêt pour ce court roman. le sujet est aussi l'émergence de groupuscules de gauche, déçus de la mollesse de Mai 68, comment des gens peuvent être amenés à passer pour de bon à l'action.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Je me promenais tranquillement dans une bourse aux livres quand je suis tombée sur ce livre. J'avais adoré Eux sur la Photo d'Hélène Gestern donc c'est avec plaisir, et de bonnes attentes, que j'ai acheté ce roman.

On suit Laurence qui adore sa famille mais qui vient de découvrir que son père n'était pas son père biologique. En plus de cela, elle tombe sur l'histoire d'un militant d'extrême gauche dans les affaires de sa mère. Petit à petit, de recherches en recherches, Laurence va se poser beaucoup de questions et se plonger dans la vie de cet homme. C'était une bonne enquête, plutôt bien menée et prenante. le fait que ce Guillermo soit d'un parti extrémiste oblige Laurence et le.a lecteur.rice à se poser des questions sur ce personnage et sur son soi-disant charme. de manière générale, c'était une lecture sympathique mais j'ai un peu moins accroché par rapport à Eux Sur La Photo. En effet, je me suis moins attachée à Laurence et aux autres personnages. Cela dit, le coté historique et psychologique était très intéressant.

Je recommande à ceux qui aiment bien les enquêtes et le mystère même si je recommanderai d'abord Eux Sur La Photo

3/5
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À la faveur d'un incident, Laurence apprend que son père, Jacques, n'est pas son père biologique et qu'il l'a reconnue à sa naissance en le sachant. Coup de tonnerre pour elle et envie d'en savoir plus, de comprendre l'histoire de ses parents et de découvrir peut-être l'identité de son géniteur.

J'ai été un peu désappointée au début de ma lecture car on comprend très vite qui est le père biologique de Laurence, même si ce n'est pas dit immédiatement. Et puis, j'ai pris conscience que ce n'était sans doute pas l'objet de ce roman : plutôt que la quête du père c'est la recherche de ce qu'ont vécu ses parents qui motive Laurence. Elle comprend petit à petit que leur vie, et en particulier celle de sa mère, n'a pas toujours été un long fleuve tranquille et elle découvre un monde qu'elle n'imaginait pas.

Bien sûr, l'intrigue est beaucoup plus simple que dans certains des autres romans d'Hélène Gestern que j'ai déjà lus et c'est ce qui m'a dérouté. Finalement, il vaudrait mieux commencer par ce roman pour découvrir Hélène Gestern puis ensuite lire les suivants, plus aboutis, plus complexes. Ce qui est commun entre tous, c'est la recherche du passé à partir de photos, d'archives, de témoignages, la découverte d'évènements que la narratrice exhume au fur et à mesure de sa quête de la vérité et des origines.

Malgré ces petites restrictions, je recommande ce livre sans hésitation. Hélène Gestern est une valeur sûre !
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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J'avais beaucoup aimé « Eux sur la photo » d'Helene Gestern et j'ai donc naturellement cherché à lire d'autres livres d'elle.
Dans « La part du feu » , on retrouve de nouveau le thème de le recherche d'identité et des racines familiales et celui des secrets de famille. Mais cette fois c'est une enquête dans les milieux d'extrême gauche des années 70 type brigades rouges que mène le personnage principal et cet aspect du récit n'est pas véritablement réussi, pas plus que le côté énigme policière d'ailleurs... Pour moi, ce livre est beaucoup moins touchant que le premier. (less)
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Laurence Emmanuel mène une vie bien rangée entre ses expertises comme spécialiste de l'histoire du papier et ses visites à ses parents vieillissants. La découverte de son adoption lors du décès de sa mère la propulse vers un passé troublé. Qui était exactement Guillermo Zorgen, ce militant d'extrême gauche, figure de proue de combats armés des années 1970 ? Quel rôle a-t-il réellement tenu dans les luttes clandestines d'alors ainsi que dans le couple de ses parents ?
Entre enquête et non-dits, Laurence tire le fil d'une vérité bien dissimulée dans des cartons d'archives. On retrouve ici les thèmes chers à l'auteur : la recherche de la vérité, les secrets de famille, la présence des photos et de l'écrit comme témoins muets d'une histoire que l'on cherche à dissimuler, une certaine nostalgie aussi.
Si j'ai apprécié à nouveau le charme de sa plume et la construction du récit, j'y ai trouvé moins de subtilité, d'inventivité et de force que dans ses autres ouvrages.
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Prix littéraire des lycéens d'Ile-de-France 2014

Eh bien ! Mais quelle histoire ! Celle d'un étonnant secret de famille, bien gardé pendant très longtemps, mais... évidemment il finit par ressortir au grand jour.

"Je le sentais déterminé à liquider un très vieux mensonge et à se défaire en même temps d'un fardeau. Alors, il a poursuivi, en articulant bien, comme l'agrégé de grammaire qu'il est : "Je regrette que tu l'apprennes de cette façon. Je ne suis pas ton père biologique. Je t'ai reconnue à la naissance. Mais je ne t'ai pas conçue." Un silence. Il a ajouté : "Je suis désolé." " (p 19)

L'homme qui parle ainsi est le père de Laurence, qui apprend donc son adoption, à trente-cinq ans ; si elle est bien la fille de sa mère Cécile, à laquelle elle ressemble beaucoup, elle n'est donc pas celle de Jacques, l'homme qui l'a élevée, le mari de sa mère.
Peu de temps après, en fouillant dans des cartons, Laurence découvre des lettres et des textes d'un certain Guillermo Zorgen ; elle comprend que cet homme a été emprisonné puis jugé , que ce fut dans les années 70 un "activiste politique français", fondateur du "MLC" (Mouvement pour la Lutte Clandestine) et des "Frères rouges" des gropuscules d'extrême gauche, et qu'il est mort d'une chute - accident ?, suicide ?, meurtre ? - après sa libération. C'était aussi, surtout ?, un écrivain, un poète ; sa compagne s'appelait Sonia et quand Laurence découvre que Sonia et Cécile sa mère sont la même personne, il ne lui en faut pas plus pour imaginer que son père biologique est Guillermo, ce qui met son père adoptif dans une colère noire...

La construction du livre est épatante : le plus souvent c'est Laurence qui raconte son cheminement ; mais certains chapitres laissent la parole à d'autres protagonistes, son père, sa mère et quelques proches pour compléter le récit. Et surtout il y a entre les chapitres des textes et des articles de et sur Guillermo qui permettent au lecteur d'essayer, comme Laurence, de se faire une idée sur l'homme qu'il était, sur les années 70 en France et sur le fonctionnement des petits groupes de révoltés anarchistes.

Quête d'identité, mise au jour de secrets bien enfouis, passion et trahison sont au coeur de ce livre original et bien écrit, sur une idée tout à fait intéressante ; une enquète suivie et même réalisée par le lecteur en même temps que l'héroïne.

Extrait (p 112) : "La pensée de Guillermo m'accompagne souvent. Elle ne me pèse pas, ne m'effraie pas. Je m'y laisse aller comme on cède au courant, même si je me suis promis, par loyauté envers Jacques, d'arrêter bientôt les recherches.Je me surprends à rêver sur sa photo, la seule, que j'ai scannée et emportée dans mon ordinateur. Ils me plaisent, l'allure et le geste de ce très bel homme qui a une carrure de tribun de la plèbe. Je ne lui trouve pas l'air d'un malfrat, ni d'un poète, d'ailleurs. Je lui trouve encore moins l'air d'un père."

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Laurence dont la mère est malade, apprend que son père n'est pas son père biologique. Puis, en fouillant dans les affaires de sa mère, elle tombe sur des documents concernant un certain Guillermo Zorgen. Mais qui était cet activiste d'extrême gauche charismatique ? Un meurtrier? Un idéaliste? Quel est le lien avec ses parents? Laurence se met en chasse du passé et va découvrir des événements brûlants.
Un roman qui ressuscite les années 70 avec extrême gauche, ardeurs politisées, foi, violence et aveuglements.
Son roman mêle articles de journaux, interviews, quête familiale. Que savons-nous vraiment de nos parents?
Dès la première ligne, on est happé. Petit bémol: dans l'écriture, les protagonistes s'expriment tous de la même façon. Et il y a aussi quelques maladresses qui font que ce roman n'est pas aussi bien que "Eux, sur la photo".
Mais c'est un gros plaisir de lecture tout de même.
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Une thématique à laquelle j'ai moins accroché par rapport au précédent roman (eux sur la photo)....
Mais un roman de qualité.
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Laurence se livre à une enquête politique et personnelle pour en savoir plus sur le passé de sa mère après que celui qu'elle pensait être son père lui ait révélé qu'il ne l'était pas.

Nous voici plongés le temps de 219 pages dans le milieu d'extrême gauche des années 1970. Personnellement, je me suis laissée prendre par cette histoire, cette quête d'identité, cette époque. J'ai été touchée par l'évolution des sentiments de Laurence au fil de ses découvertes et de ses rencontres.

Un bon moment de lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable et qui me donne en même temps envie de lire son précédent roman Eux sur la photo.

Et puis je dois reconnaître que j'apprécie cette maison d'édition (1er / mille, aléa) qui publie également Marie Sizun.
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Après son premier roman très réussi (dont j'avais déjà parlé ici), Eux sur la photo, Hélène Gestern récidive avec La Part du feu, publié par les éditions Arléa dans la collection 1er/mille. En le lisant, j'ai retrouvé son style policé, qui se caractérise par une écriture très fine et précise, au plus près des évènements racontés et surtout des émotions que l'histoire suscite.

« Sur le trottoir, j'ai ouvert le volume. Devoldère y avait inscrit une formule pour le moins ambiguë : Pour Laurence Emmanuel. Attention, certaines ombres brûlent. »

Avec la Part du feu, Hélène Gestern construit un roman un peu déconcertant au départ, puisque des documents de natures diverses s'invitent dans le récit : des poésies, des articles de presse, des lettres et aussi des photos (clin d'oeil au premier roman). Ces différents éléments viennent enrichir l'ensemble et le dynamisent. L'auteure choisit de se focaliser sur un personnage, à partir duquel le roman se déploie dans toute sa complexité : Laurence Emmanuel, une femme divorcée découvre « presque par hasard » que son père Jacques n'est pas son père biologique. Évidemment, cette vérité, elle l'a toujours su « tant il était facile de laisser couler le temps comme l'eau, de fermer les yeux et de croire que l'ordre des choses demeurerait immuable ».

Cette soudaine révélation force Laurence à mener l'enquête dans le passé de ses parents, et surtout celui de sa mère. Dans les papiers de celle-ci, classés méticuleusement, apparaissent des indices parmi lesquels resurgit la figure de Guillermo Zorgen, qui plane sur tout le roman. Zorden était un activiste anarchiste que sa mère a fréquenté dans sa jeunesse. Pour en savoir plus, Laurence en vient à rencontrer des personnes ayant connu Guillermo, ce qui l'entraîne dans un tourbillon d'évènements troubles. Progressivement, elle se met en danger…

La mère de Laurence évoque son passé : « Je pourrais dire que ces souvenirs appartiennent à ma jeunesse, mais ces mots n'ont pas de sens. Ce pan de ma vie n'a pas vieilli, ne s'est pas décoloré. Il m'a été arraché à vif, ce qui est bien différent. Mon coeur a pris de l'âge, mon corps est malade, mais ce temps-là palpite encore en eux. Il pourrait même saigner, parce que la blessure est toujours là, et qu'elle me brûle quand j'y pense. »

J'adore ce genre de roman, dont la construction complexe fait alterner des chapitres à narrations multiples (mais c'est tout de même Laurence qui domine le récit) et divers matériaux, ce qui permet au lecteur de recouper les faits, d'étudier attentivement les pièces à convictions. L'auteure place ainsi le lecteur aux côtés de Laurence, et nous fait partager ses découvertes, ses joies mais aussi ses peurs. Revers de la médaille, le début du roman m'a un peu laissée de marbre : j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire et à partager les pistes de Laurence. Par contre, j'ai mieux adhéré vers le milieu du livre et je me suis laissé emporter par le courant jusqu'à la fin.

la Part du feu est à la fois un roman policier, un roman initiatique (puisque le personnage principal recherche ses origines) et un roman quasi historique (l'auteure décrit très bien la vie d'un groupuscule politique dans les années 70). Ce mélange des genres n'est pas déplaisant, bien au contraire ! L'écriture très sensible, calme et posée (même si j'ai trouvé parfois que le style était un petit peu froid et figé par endroits), où le feu place de temps à autre des étincelles, ajoute au plaisir de la lecture. Bref, un second roman très réussi, que j'ai eu envie de relire une fois fini pour mieux apprécier les détails de l'intrigue.
Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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