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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un simple événement peut faire basculer une vie, alors imaginé être victime d'une explosion dans le métro. Un attentat ? C'est la piste que poursuit la police.
Héloïse et Olivier se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment, Olivier dans un sursaut arrivera à sortir Héloïse de cette carcasse de tôle broyée qui gémit encore de tant de malheurs et de vies brisées. C'est à ce moment là qu'un photographe les fige pour l'éternité alors qu'ils se trouvent dans une posture de total délabrement. lls ne sont pas mariés mais collègues de travail. La photo choc sera publiée à la une de bons nombres de magazines et de journaux télévisés sous le prétexte du droit à l'information. Double peine pour des victimes innocentes qui n'avaient franchement rien demandé.
Un livre très bien construit qui alterne les points vues des deux protagonistes et qui posent la réflexion du voyeurisme à notre époque d'hyper médiatisation. L'auteur nous ballade sur toute l'étendue des émotions : du dégout du plus profond à la joie, de la colère à l'espoir ... Un regard sur ces accidentés et sur les dégâts collatéraux dont ils sont victimes et dont ne parle jamais les médias qui ont pour seul crédo : scotcher le quidam dans le fond de son canapé afin de lui administrer sa dose de pub, donc de bonheur, hebdomadaire. Remarquez nous sommes un peu complice, l'audience n'est jamais aussi élevé que quand cela devient gore ...
Oui madame, je suis choqué ! Rendez-vous compte de ce que l'on voit à la télé !
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Quatrième roman que je lis d'Hélène Gestern , et ses personnages m'émeuvent toujours autant!

Olivier et Héloïse. Rescapés d'une explosion dans une rame de métro. Un événement traumatisant. Mais ce qui le sera plus encore, c'est cette photo. Prise par un paparazzi à l'affût de scoops. Ce viol de l'intimité. Olivier qui emporte celle qu'il commence à aimer pour qu'elle soit sauvée. Elle est exposée, blessée, à demi-nue dans ses bras. Elle qui est si pudique, discrète. On devine les ravages que cette photo fera sur leurs entourages respectifs, car ils sont tous les deux mariés.

On sait que la photographie est un sujet obsessionnel chez l'auteure. D'ailleurs, ses deux personnages travaillent dans ce domaine. Ici se pose le problème très actuel du droit à l'information , sésame qui permet tout, notamment une intrusion violente dans la vie intime. " Il est vrai qu'il n'y avait pas de mot dans le code pénal pour décrire ce geste très particulier qui consiste à violer la douleur avec un objectif" . Au-delà de l'histoire particulière d'Olivier et Héloïse, de la difficulté à se reconstruire, l'auteure fait réfléchir sur les photos de journalistes en général. Faut-il tout montrer, l'horreur des guerres, la souffrance ? Une femme interrogée à propos d'une de ces photos écrit:" Oh! Je sais bien, il parait que maintenant le citoyen a le droit et le devoir de pouvoir à toute heure contempler la saloperie du monde.(...) Peut-être que c'est de la lâcheté de ma part , que je vieillis, mais moi, je n'y arrive plus."

Les blessures individuelles prennent ici un aspect universel. C'est sans doute pour cette raison que les deux personnages ne sont pas assez, à mon avis, fouillés. C'est le seul regret que je garde, après lecture. Un roman en tout cas poignant, qui nous interpelle. A lire!
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Olivier et d'Héloïse, sont victimes d'une explosion dans une rame de métro proche d'Odéon. Une photo du couple a été prise pendant l'intervention des secours, une photo dont l'interprétation est équivoque montrant un couple semblant proche, peut-être amants, une photo dégradante pour Héloïse, l'immortalisant pratiquement dénudée...Outre les blessures dans leur chair, il faut se reconstruire, comprendre les faits mais surtout affronter les dommages collatéraux que provoque ce cliché diffusé dans tous les médias...Car le cliché est ambigu et sous-entend une liaison adultère, alors que les deux victimes n'étaient que collègues.

Des chapitres courts où alternent les voix d'Olivier et d'Héloïse, où se tissent la longue introspection et reconstruction les deux victimes, deux voix entrecoupées de témoignages commentant des photos emblématiques d'évènements historiques marquants, illustrant le pouvoir de l'image et son impact sur la compréhension de l'observateur.
Dans cette réflexion sur l'image, Hélène Gestern montre l'impact qu'un cliché peut provoquer, la déflagration dans la vie des personnes exposées, le dommage collatéral d'autant plus incompréhensible et difficile à gérer que le couple concerné appartient lui-même au monde des médias, remettant en cause ses propres certitudes.
Un récit qui tourne autour de l'image donc, de son pouvoir, autant révélateur que destructeur qui a une résonance particulière actuellement.
Portrait d'Après Blessure est une dénonciation d'une société qui se définit par l'image, reléguant la remise en perspective des faits à des arguments ennuyeux quand ils ne sont pas tout simplement ignorés. C'est également la mise en évidence de l'opposition entre la protection de la vie privée et de la dignité et le droit de l'information.
Cette plongée dans l'intimité des protagonistes a tout de même quelques longueurs, les pensées, supputations, hypothèses sont passées en revue, disséquées et cela entraînent un ralentissement du récit.
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Une explosion dans le métro parisien fait 3 morts et 17 blessés dont Olivier et Héloise , amis et collaborateurs sur une émission de télévision consacrée à l'image. Une photo prise sur les lieux du drame lors de leur évacuation les immortalise, bien malgré eux, en Une d'un magazine « poids des mots, choc des photos » et sur tous les réseaux sociaux

S'ajoutant aux blessures et au traumatisme, cette photo, impudique et violente, bouleverse leur existence.

D' Hélène Gestern j'avais beaucoup aimé Eux sur la photo, un peu moins L'eau qui dort et La part du feu. Dans ce Portrait d'après blessure, la photographie est de nouveau au centre du livre, non plus comme révélateur du passé mais comme intrusion dans la vie privée d'anonymes qui n'ont rien demandé et surtout pas de voir leur image livrée en pâture, leur corps exposé aux yeux de tous.
« Droit à l'information » répondent les médias et la justice quand elle est saisie. " Il est vrai qu'il n'y avait pas de mot dans le code pénal pour décrire ce geste très particulier qui consiste à violer la douleur avec un objectif" .

Narration à deux voix, entrecoupée de courts témoignages commentant des photos emblématiques d'évènements historiques, le roman interroge , sous la plume sensible d'Helene Gestern, sur le pouvoir de l'image , décuplé aujourd'hui par l'usage d'internet, les dégâts qu'elle peut causer, mais aussi sur la déontologie journalistique, le droit à l'image et le respect de l'intimité d'autrui.
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Héloïse et Olivier sont deux jeunes passionnés d'Histoire. Alors qu'ils partent déjeuner ensemble (Héloïse l'ayant caché à son mari), une bombe explose dans leur rame de métro, tout près d'eux. Olivier est blessé mais son amie l'est plus grièvement. Alors qu'ils sont évacués, un journaliste les photographie, inconscients. L'explosion devient l'information principale des médias, complétée par la photo du journaliste : Héloïse est affichée à la télévision et sur tous les journaux dans les bras d'Olivier, poitrine dénudée. Ce livre raconte leur histoire avant, pendant, mais surtout après l'explosion, comment ces personnages sont détruits par cette simple photo.
Tout d'abord, j'ai trouvé que ce livre était très bien écrit. En effet, il était très compréhensible.
De plus, cet ouvrage était très réaliste : il montre bien à quel point, dans le monde actuel, une image, une photographie peut détruire et changer la vie des gens.
Enfin, le double point de vue, d'Héloïse et d'Olivier, permet bien d'exprimer les sentiments que chacun éprouvait, ainsi que leur opinion.
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Portait d'après blessure, de Hélène GESTERN.

Au cours de cette histoire nous allons faire la connaissance d'Olivier et d'Héloïse. Ce sont deux jeunes passionnés d'histoire qui se retrouvaient dans le métro pour pouvoir aller déjeuner ensemble. Soudain une bombe explose dans leur rame de métro, et les plongent dans la terreur et l'obscurité. Olivier tente de sauver Héloïse et lorsqu'ils sont arrivés à l'extérieur, alors qu'Héloïse est inconsciente, et poitrine dénudée un journaliste les photographie. Cette explosion devient l'information principale de l'actualité. Après avoir réparé les blessures corporelles, ils vont devoir faire face aux blessures que va leur apporter le quotidien à travers les jugements, les regards et les sous-entendus. Ce roman raconte ce qu'ils ont vécu, avant, pendant et après cette explosion, et va nous montrer comment celle-ci les a détruit.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, car tout d'abord il m'a été très compréhensible et je l'ai trouvé très bien écrit. Ce roman montre bien le ressenti d'Olivier mais également celui d'Héloïse, il nous montre donc le point de vue des deux personnages. de plus c'est un livre qui est d'actualité, avec les attentats. Hélène Gestern nous fait comprendre que c'est certes grace à de telles photos que l'information se diffuse, choque et fait constater à la population les dégâts des guerres ou attentats. Mais en y réfléchissant bien, personne ne pense aux gens sur la photos, le droit à l'image, et l'impact de celles-ci sur leurs vies. Ce roman fait réfléchir, je le conseille fortement.
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Très belle surprise que ce roman, j'ai notamment beaucoup aimé le style délicat de l'auteur ainsi que le sujet peu commun qu'elle aborde dans ce livre. Tout ce qui est raconté semble très crédible et on s'attache à ces deux personnages jetés dans la fosse aux lions.
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Très bon roman ! Olivier et Héloïse se sont retrouvés au mauvais endroit, au mauvais moment : une explosion dans le métro et voilà leur vie bouleversée par les blessures, les douleurs mais aussi par les médias et les réseaux qui diffusent en boucle la photo de leurs corps meurtris.

Le roman explore la réaction de ces deux collègues qui sont amis et dont les sentiments sont peut-être encore à découvrir. le drame qui les frappe les oblige à faire face à ce qui les unit mais aussi aux regards gênés, voyeurs, intransigeants de leurs proches.

Ce roman que j'ai lu d'une traite nous emmène dans une réflexion plus que d'actualité sur les frontières entre vie privée et vie publique, sur notre rapport à l'image, à l'information quand nous sommes matraqués d'images à toute heure, quand des photos personnelles sont piratées etc...En nous positionnant du côté des victimes, l'auteur nous met en situation de fragilité et nous questionne sur le sens de ces images que nous consommons quotidiennement et sur la façon dont Internet et les médias ont radicalement changé (et compliqué !) notre rapport à l'autre.
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Un homme et une femme dans le métro parisien. Scène quotidienne, banale. L'explosion d'une bombe, les flashs des photographes. Les vies d'Oliver et d'Héloïse viennent de basculer brutalement. Meurtris par la bombe, jetés en pâture à la une des journaux, l'un comme l'autre tentent alors de se reconstruire, de continuer autrement alors qu'une autre bombe à retardement, plus intime celle-ci, a déclenché son compte à rebours sans trop savoir quels en seront les dégâts.
Comment rester dignes alors que les photos vous montrent dénudé et blessé ? Comment résister aux médias qui veulent monnayer le récit d'une douleur pour grossir leurs audiences ? Quels sont les véritables ravages d'un attentat dans la vie de ses victimes ? Dans ce court roman à deux voies, Hélène Gestern tente d'apporter un début de réponses. Contrairement aux photographies, ses héros évoluent dans une part d'ombre et de flou. Flottants dans une zone étrange entre la réalité et l'oubli, ils cherchent, se perdent, reviennent à la surface. La plume singulière et pudique d'Hélène Gestern porte à merveille ces doutes et les battements fragiles de coeurs meurtris.
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Un récit émouvant sur le pouvoir des images, les excès de la presse à scandale et de la surmédiatisation. L'auteur interroge sur les limites floues entre liberté de la presse, droit à l'information et voyeurisme. La vie d'Héloïse et Olivier, spécialistes de la photographie historique, va être dévastée par un événement tragique et surtout le traitement médiatique qui en est fait. Cet accident les amène à s'interroger non seulement sur leur vie personnelle mais aussi sur leur pratique professionnelle.
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