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Citations sur Un vertige (47)

Tout ce que l’on ne partage pas, du menu détail du quotidien aux gestes d’amour, des lectures anodines aux émotions de la musique, est l’outil efficace du détachement. 
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On construit une histoire sans vouloir comprendre que la grâce du partage n'est plus, et que l'on est en train d'aimer un souvenir plus qu'un présent. Parce que l'on veut continuer à ignorer qu'est en marche la terrible mécanique du déchirement, celle qui va faire de nous, au bout du compte, des êtres séparés.
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C'est donc peu de temps après qu'il m'a fallu y revenir, sans lui . Ce sont les journées blanches d'une vie, celles dont on sait avant de les entamer qu'elles pèseront triple. Remettre ses pas dans le vide du présent, refaire seul l'itinéraire enchanté que l'on fit à deux... (p. 55)
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Pendant que ce temps s'écoulait, je réapprenais la grammaire simple des évidences: loin des yeux, loin du coeur. Tout ce que l'on ne partage pas, du menu détail du quotidien aux gestes d'amour, des lectures anodines aux émotions de la musique, est l'outil efficace du détachement. (p. 16)
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pour autant je ne cherche pas à donner un sens à ce moment de vie.
Il n'y en a pas. Un homme a aimé une femme, il lui a promis un avenir et elle y a cru. Lui aussi peut-être. Puis il s'est lassé , a changé d'avis et l'a abandonnée.
Fin de l'histoire.
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Parce que l'on veut continuer à ignorer qu'est en marche la terrible mécanique du détachement , celle qui va faire de nous, au bout du compte, des êtres séparés.
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On construit une histoire sans vouloir comprendre que la grace du partage n'est plus, et que l'on est en train d'aimer un souvenir plus qu'un présent.
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Je suis persuadée que l'amour nous modifie, biologiquement. J'ignore quelle révolution interne il provoque, mais je crois qu'il entraîne des agglomérations cellulaires, des déplacements d'énergie, des polarisations qui s'inscrivent dans notre chair et y rayonnent bien après qu'elle a été désertée. Une place s'inscrit en creux, un manque, que plus rien, ensuite, ne parvient à combler.
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La séparation

Qu'est-ce qui se sépare en nous quand nous nous séparons ? On se croit jumeaux, amandes philippines, lovées dans le même corps d'amour, on se croit indestructibles. ON partage l'illumination, le sentiment extraordinaire d'être de plain-pied avec un autre que soi. (...) On se construit un royaume commun, dont on invente la langue et les gestes partagés. Tout en soi s 'ouvre, adopte, héberge, comme si l'être, sous la poussée amoureuse, connaissait une nouvelle naissance, une expansion de chacune de ses cellules, qui soudain le rend apte à entendre ce qu'il n'entendait plus, à voir ce sur quoi il avait baissé les paupières. On ne peut imaginer que, un jour, cet édifice pourra vaciller. (p. 75)
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Au fond, on espère un peu, secrètement, que cette règle de silence que l'on applique saura blesser l'autre autant qu'on a été blessé, comme si la vengeance était en mesure de rétablir une justice que l'on rêve immanente.
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