Isabelle

André Gide nous entraine dans une histoire intemporelle. Afin d'étudier des textes en vue d'écrire un doctorat, le narrateur Gérard Lacase quitte Paris pour quelques jours et vit dans un château normand auprès d'une famille désargentée complètement dysfonctionnelle. Découvrant une photographie d'Isabelle, il en tombe amoureux et fantasme sur cette femme.

André Gide se joue de l'ambiguïté des sentiments. Si en apparence Gérard Lacase est submergé par une histoire romantique qu'il a créée de toute pièce, nous comprenons en lisant entre les lignes qu'il porte son affection au jeune Casimir.

Cette courte nouvelle permet d'apprécier le style et l'écriture de Gide, sa lecture n'en laissera cependant pas un souvenir impérissable.

Gérad Lacase, doctorant, se rend au château de la Quartfourche afin d'y consulter des ouvrages rares. Sur place, au travers d'une simple photo, il s'éprend de la belle Isabelle qu'il n'aura de cesse de rencontrer.

Isabelle est l'histoire d'un amour fantasmé, un amour un peu puéril, celui d'un jeune homme qui a encore beaucoup à apprendre de la vie.

Bien sur, il y a l'écriture de Gide, fine et élégante, mais après avoir lu "Les nourritures terrestres" du même auteur, ce court roman qui flirte avec la romance paraît bien fade, et beaucoup trop sage pour réellement m'enthousiasmer.

Gide est un grand monsieur de la littérature française, Isabelle n'est cependant pas sa plus belle création.

Le récit de ce qui aurait pu être un roman, mais lequel ? un roman sentimental d'une jeune fille qui fuit pour rejoindre son amant ? un roman noir avec un homme abattu au fond des bois ? Un roman policier façon Agatha Christie avec tous les membres d'une grande famille réunis au coin de feu, cachant tous un lourd secret ?
Mais pour un récit, il faut un cadre historique, quel est-il ? le Grand Siècle, celui des perruques poudrées, des bas de soie, et des sermons de Bossuet qu'étudie le Narrateur ? le XIXème siècle et sa morale corsetée qui empêche une femme d'aimer celui qu'elle veut ? ou le début du XXème siècle avec la modernité des trains, du télégraphe, et son culte du profit ?
Enfin, pour avoir un roman, il faut avoir un écrivain. le Narrateur se rêve romancier alors qu'il n'est qu'un chercheur en histoire et qu'il n'est pas omniscient. Il ne livre donc qu'un récit parcellaire, subjectif, à trous.
Une oeuvre intrigante donc pour ses non-dits, ses blancs, et la multitude des interprétations qu'elle offre.

Roman qui, sans être au goût du jour, est encore agréable à lire. Si j'ai choisi de le lire uniquement parce qu'il porte mon prénom, j'ai en tout de même apprécié la lecture puisque l'histoire est bien racontée, son écriture est fluide et belle.

Ce titre n'est pas le meilleur de Gide mais je n'ai plus aucun ressenti sauf un vague souvenir où ma lecture me semblait facile mais qui s'est vite oubliée avec le temps qui passe.

Isabelle est un roman d'André Gide publié en 1912, qui raconte une confrontation: celle de l'imagination et de la réalité.

Un jeune homme qui prépare une thèse sur Bossuet est invité dans un château par un érudit en possession de manuscrits rares. Sur place, il découvre un secret de famille qui échauffe son imagination: Isabelle, la fille de la maison, a eu un enfant hors mariage avec un homme assassiné alors qu'il projetait de l'enlever. le narrateur développe une curiosité et une fascination dévorantes pour la jeune femme absente au point de tomber amoureux de l'image qu'il s'en est bâtie.

J'avais ce livre dans ma PAL depuis de nombreuses années, mais je n'avais jamais eu le courage de me plonger dedans: Gide m'impressionnait un peu, je me disais que ce serait une lecture difficile et/ou ennuyeuse. Quelle ne fut pas ma surprise en (re)découvrant le style de l'auteur! Une écriture fluide et poétique, exigeante mais jamais fastidieuse, qui m'a emportée malgré une intrigue qui ne m'a pas follement passionnée. J'ai même appris de nouveaux mots ^^

Pour ce qui est de l'histoire, elle est ancrée dans son époque (le début du 20e siècle, pour mémoire), avec ce que cela suppose d'us et coutumes, de langage, de préjugés, etc. Les personnages, sympathiques ou ridicules, peuplent le roman de présences plus ou moins concrètes, et se mettent au service d'un récit somme toute assez banal (par rapport au genre auquel il appartient). Ce qui est original ici, ce n'est pas tant l'intrigue que la façon dont elle nous est racontée.

Le livre est très court, un peu plus de 100 pages seulement, et se lit très vite grâce à son écriture très belle et très agréable. Je ressors de ma lecture enchantée par le style, si ce n'est pas l'histoire, et j'ai moins d'appréhension maintenant à lire les autres titres de Gide qui croupissent dans ma PAL.
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