Une fois par an je m'accorde un shoot d'adrénaline livresque ; du lourd, du costaud, du difficilement soutenable. Petit plaisir coupable estival, comme un autre, entre deux lectures plus sérieuses.
Un petit
Giebel donc ; enfin, petit si on veut, car la dame fait dans le pavé histoire d'occuper un peu le lecteur.
Richard et Laetitia…
Ils sont flics, tous les deux. Lui expérimenté, patron des stups. Elle jeune lieutenant stagiaire, tout juste sortie de l'école.
Nous faisons leur connaissance alors qu'ils sont tous deux simultanément en interrogatoire ; les récits alternent de l'un à l'autre au présent, puis en arrière également.
Que s'est-il donc passé ? Qu'ont-ils pu bien faire pour en arriver là ? Evidement je ne vais rien vous dire ; on le découvrira bien assez vite, mais avec parcimonie pour entretenir le suspense...
Comme toujours il faudra s'accrocher, s'armer de patience, ravaler sa colère, contenir son dégoût ; écouter patiemment chacun se raconter, se libérer, se confesser….
Cette fois,
Karine Giebel nous fait entrer dans le monde misogyne de la police, du chantage dans ce qu'il a de plus abject, du cynisme complet dans une institution où la loi du silence est de mise.
Elle nous plonge dans la psyché de deux êtres ravagés par la passion ; deux âmes propulsées dans un puits sans fond dont personne ne verra la moindre issue.
Karine Giebel fouille, creuse, sonde au plus profond des êtres ; elle ne lâche rien, surtout pas son lecteur qu'elle prend dans ses rets dès les premières pages. Elle est cruelle et implacable, sans état d'âme.
Et le lecteur, lui, sans doute qu'il est un peu maso pour s'en délecter et y revenir chaque été…Plaisir coupable, ai-je écrit plus haut…. Et le pire, c'est que l'été prochain j'y reviendrai !
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