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3,95

sur 647 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un recueil de nouvelles est une denrée rare. Peu sont édités. le genre est semble-t'il passé de mode chez les éditeurs. Belfonb et Karine Giebel réussissent un tour de force.
Ecrire une nouvelle est un exercice passionnant. Cela exige de l'auteur une réelle maitrise de l'écriture, de ses sujets et de ses personnages. En quelques pages, il convient d'emporter le lecteur, l'emmener à l'essentiel. S'affranchir de tout ce qui n'est pas nécessaire. Aller à l'os. Rogner, réduire, ramasser, savoir concentrer la tension autour de quelques personnages forts, comme le sont Aurore, Alban, Delphine, David, Juliette ou Aleyna.
Le talent de l'auteure revient à nous faire plonger dans un univers particulier. Celui de Karine Giebel est exigeant. Il vous remue les tripes, parfois vous laisse KO. Transposer cela en quelques pages relève donc du challenge. Et là, autour de 8 histoires, je dois avouer qu'elle arrive une nouvelle fois à ciseler à la perfection ses fictions. Giebel, aborde la souffrance dans sa diversité, se faisant écho de thèmes qui sont d'actualité, la religion, la précarité, le harcèlement. Et quand elle parle d'amour, c'est glaçant. La mort ou la folie ne sont jamais loin.
Chacun de ses personnages est ciselé, le ton est juste, frissonnant, bouleversant. Fait remarquable, toutes ses nouvelles sont d'une grande qualité. Je n'ai perçu aucun relâchement. L'exercice est mené à la perfection.. A chaque fin, le lecteur est mal à l'aise. Il est porté vers une réflexion intime sur notre civilisation, ses travers et les conséquences dont sont victimes les plus faibles d’entre nous. Impossible d'enchainer la lecture de 2 nouvelles consécutivement. Non que D'ombre et de silence se déguste, mais la force déployée par Karine, fait que l’on se relève difficilement.
Merci aux éditions Belfond pour le SP

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Ces nouvelles sont très bien écrites mais qu'est-ce qu'elles sont glaçantes !

J'ai été particulièrement intéressée par la relation à la vengeance et à l'idée de rendre justice soi-même, ce qui oblige à devenir un criminel et à porter cela toute sa vie. le fil entre soif de vengeance et culpabilité est bien mince.

Ces nouvelles noires sont intéressantes par rapport aux thèmes abordés, très larges et qui malheureusement reflète bien les problèmes de notre société actuelle...
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Karine Giebel maîtrise tout autant l'art du pavé que vous ne pouvez plus lâcher jusqu'à en connaître le dénouement que l'art de la nouvelle courte où quelques pages suffisent à vous donner le frisson, à vous laisser sonné, décontenancé, déboussolé, désorienté, choqué, bref à vous laisser en proie à de multiples émotions !
Les mots sont justes, poignants, ils vous prennent aux tripes. Les histoires de ses personnages défilent ne vous laissant pas indifférents. Et à chaque fois je ne peux m'empêcher de penser que certains parmi nous vivent ces horreurs, que certains parmi nous sont des victimes et que certains parmi nous sont les bourreaux. Comment l'être humain peut-il être si torturé, si monstrueux ?

Je découvre le style Giebel livre après livre, je ne m'en lasse pas, les émotions sont fortes si bien que j'en redemande encore et encore.
N'hésitez pas une seconde à vous plonger dans cet univers qui vous attrapera aux tripes vous aussi, que ce soit ce livre de nouvelles ou un autre.
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Karine Giebel a le don de me conforter dans l'idée que l'enfer existe bien… il se trouve sur terre.
Avec sa plume alerte et efficace, elle nous tient en haleine sans que l'on ait l'idée d'imaginer une fin heureuse. C'est ça Karine Giebel, c'est sa marque de fabrique ! Pour autant les histoires sont plus que vraisemblables, elle doit puiser son inspiration dans les faits divers sordides, proches de nous mais qu'on ne voit pas forcément.
Elle aborde des faits de société qui dérangent : les coutumes religieuses, le harcèlement scolaire, les marchands de sommeil, l'esclavagisme sexuel… etc.
Que ce soit Aleyna, Aurore, Delphine ou Virginie… toutes ont des destins tragiques.
Ce genre de lecture m'ébranle profondément et je sors de là avec beaucoup moins de bons sentiments par rapport à la nature humaine.
J'avoue que je n'enchaînerais pas avec un autre livre du même auteur, j'ai besoin de reprendre mon souffle avec une lecture plus légère.
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En principe, je ne suis pas très fan de nouvelles, mais une amie me l'ayant prêté, je m'y suis plongée .... et je ne le regrette vraiment pas.
8 nouvelles très noires, domaine dans lequel excelle l'auteure, et qui nous plongent toutes dans des histoires sordides.

D'abord dans l'univers des coutumes, difficiles à accepter et à comprendre par les femmes libérées que nous sommes, puis dans le monde scolaire où le harcèlement peut conduire à des évènements extrêmes et tragiques. On pourrait se dire que c'est pure justice, mais non c'est bien pire que ça et ça beaucoup plus loin.
Une autre nous démontre que pousser des faibles dans leurs derniers retranchements peut inverser la donne. Justice aussi ? Pas franchement, .... mais un peu quand même.
Et quelles peuvent être les conséquences pour ceux qui n'écoutent pas, qui se trompent ou qui s'acharnent hein ? Vaut mieux pas savoir !
Comment peut être vécue une vie sans amour réciproque ? En Voilà une question ! Et puis tout dépend de quel côté on se trouve non ?
Et puis il y a des petits malins qui croient tout savoir, qui jugent et exécutent sans certitude, alors que d'autres assument totalement ce qu'ils font, .... mais c'est pas dans la même histoire ni sur le même registre c'est sûr !
Quant à la liberté de dire non, l'avons-nous vraiment quand le chantage s'attaque au vital ?

Bref, régalez-vous et laissez-vous surprendre, car souvent on ne voit pas arriver la fin ou pas celle qu'on avait envisagée.
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Très bonne découverte que ces nouvelles, à la fois effrayantes, glaçantes et bouleversantes, ça remue beaucoup d'émotions, c'est dur et fort, c'est très bien écrit, j'ai bien envie de découvrir un des roman de l'autrice car j'ai passé un très bon moment avec ces nouvelles. J'ai particulièrement aimé "Aleya" sur le crime d'honneur et "le printemps de Juliette" qui parle d'un vieux couple face à la mort.

Une belle découverte que je recommande.
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le style de Giebel sied parfaitement à ce genre littéraire qu'est la nouvelle. Son écriture incisive et ses phrases courtes illustrent bien la noirceur des histoires contées. Selon moi, hormis les 2 nouvelles les plus courtes qui sont plutôt anodines, les histoires amènent à la refexion et, ce qui reste le plus important, sont très agréables à lire. Mais bien sûr, à l'instar de ses romans, il ne faut pas s'attendre à un optimisme débordant !
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Karine Giebel nous a habitué à des romans de plusieurs centaines de pages avec des environnements et des personnages bien détaillés et décrits. En plus, la nouvelle n'est pas un style de prédilection alors je me suis lancée fébrilement dans la lecture de ce recueil et la surprise a été excellente !

Comme le précise la quatrième de couverture, écrire une nouvelle est un exercice bine différent de l'élaboration d'un roman. En quelques lignes, le lecteur doit s'attacher à au moins un personnage et sa situation. La fin est d'autant plus importante qu'elle doit être forte pour marquer les esprits. Tous ces éléments sont parfaitement maîtrisés par l'auteur et les huit nouvelles ont été une aventure que j'ai adoré suivre. La noirceur dont on a l'habitude est bien là. La critique de l'Homme aussi.

Huit histoires bien noires et addictives qui filent toutes seules et qui m'ont donné envie de reprendre mes lectures des romans de Karine Giebel !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Si, par hasard, vous ne connaissez pas Karine Giebel, lire ces nouvelles sera alors une bonne entrée en matière. Parce qu'il faut bien dire qu'avec elle, on ne rigole pas. Ce que l'humain a de noirceur, elle ne cesse de nous le montrer. Amateurs de Happy End, passez votre chemin! Karine Giebel, c'est une plongée assurée dans les méandres de l'âme. Elle n'a pas son pareil pour créer des situations où le lecteur suffoque.

Toutefois, si vous êtes lecteur assidu de la dame, vous risquez peut-être de rester sur votre faim. Condensé en quelques pages ce qu'elle fait si bien dans ses nombreux romans est un exercice difficile. Certes, elle le maîtrise mais le suspens est légèrement moins à son comble que par exemple dans « Meurtres pour rédemption » . Ce que j'aime surtout chez cette auteure, c'est sa façon d'apporter de la nuance dans chacun de ses personnages. Rien n'est jamais tout blanc ni tout noir, le gris clair et le gris foncé ont la part belle dans ses écrits. C'est ce qui pousse d'ailleurs son lecteur à aimer les moins « gentils » et à ne pas absoudre complètement les victimes. Mais ici, ces nuances sont moins prégnantes, du fait, certainement, du format de la nouvelle.

Les femmes y sont, à mon avis, trop présentées en tant que victimes potentielles des hommes. D'autres ressources étaient possibles. Ainsi « Ce que les blessures laissent au fond des yeux » et « L'intérieur » présentent beaucoup de similitudes. Même si de nombreux sujets sont d'actualités et dénoncent les sévices faits aux femmes, il m'a manqué la profondeur et l'analyse que je trouve d'habitude dans ses romans.

Pour résumé, cette lecture fut agréable (si tant est qu'on supporte les situations extrêmes en littérature) mais je n'ai qu'une hâte: retrouver Karine Giebel dans un prochain roman, bien long et bien complexe!
Lien : http://jeveuxtoutlire.unblog..
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Je ne manquerai un livre de cette auteure pour rien au monde depuis que j'ai lu « Purgatoire des innocents » qui a été un gros coup de coeur. Dans ce recueil de nouvelles, l'auteure nous montre principalement la noirceur de l'humanité...

Toutes ces nouvelles font froid dans le dos ! J'avais beaucoup accroché à la première, au point d'être "déçue" qu'elle se termine. À partir de la deuxième, elles m'ont fait un effet bizarre. En effet, à chaque fois, je ne pensais pas spécialement accrocher, je me demandais souvent où l'auteure voulait en venir et ce qu'il pourrait y avoir de si bien dans la chute. Et puis, chaque fois, le final changeait la donne. L'auteure nous pousse à nous questionner, à réfléchir et on ne voit pas forcément la chute arriver, qui rend pourtant chaque nouvelle encore meilleure qu'elle n'a commencé !
Il n'y en a qu'une qui ne m'a pas emballée plus que ça, même après le final, il s'agit de « le printemps de Juliette », je l'ai trouvée assez différente des autres et elle n'a pas eu le même genre de chute. Mais, concrètement, je suis très satisfaite de ce recueil où toutes les nouvelles sont plus sombres, tristes et violentes les unes que les autres...

Le point fort de ce recueil c'est qu'on ne se sent jamais laissé sur notre faim. Les textes ont beau être courts (tout est relatif, je ne les ai pas trouvés si courts que ça), l'intrigue est développée, très bien ficelée et les personnages sont vraiment fouillés. On s'attache très vite à eux, d'une façon ou d'une autre. À aucun moment on a l'impression d'avoir manqué de quelque chose et c'est plutôt rare dans les nouvelles, c'est donc très appréciable et on peut même dire que c'est maîtrisé.

Un recueil que je recommande aussi bien à ceux qui adorent l'auteure qu'à ceux qui ne la connaissent pas. Ses textes sont de qualité, pas forcément tous de la même façon, mais on y trouve notre compte et la majorité des nouvelles ont un final inattendu. Un vrai plaisir !
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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