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sur 641 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne suis pas fan des nouvelles mais comme il s'agit de Karine Giebel, je ne boude pas et je me laisse tenter. Lorsque j'entame la première nouvelle, je m'aperçois que je l'ai déjà lue dans un autre recueil ! je passe donc à la deuxième mais avec une certaine pointe d'agacement, on pourrait nous prévenir quand même !!!
Mon agacement ne va pas durer, karine Giebel sait faire passer un tas de sentiments en très peu de pages. Si karine Giebel est classée comme un auteur de thriller, elle est aussi , un auteur sachant parler avec beaucoup d'intensité de la douleur, de la souffrance, de la misère, de la solidarité.
Je retiens de ce livre beaucoup plus son côté humain et sa grande sensibilité que son côté noir, même si il est indiscutablement bien présent. Toutes les fins de ses nouvelles sont soigneusement étudiées et nous bouleversent.
Une fois de plus, merci Madame Giebel, comme vous le voyez, ma réticence pour les nouvelles et mon énervement du départ ont vite fait place à de l'émotion. J'ai vraiment été bouleversée par vos nouvelles et vais maintenant attendre patiemment votre nouveau roman.

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En ce moment, j'ai un petit moral. 
Alors quoi de plus idéal pour retrouver sourire et joie de vivre, pour sautiller dans la rue le visage béât, que de me concentrer sur cette littérature "feel good", tellement en vogue en ce moment ? 
Mon choix s'est donc naturellement porté sur le recueil de nouvelles de Karine Giébel, D'ombre et de silence
Et il ne me reste plus désormais qu'à me jeter par la fenêtre, me taillader les veines ou me jeter sous un train.
J'hésite encore. 
 
Huit nouvelles composent ce recueil. J'en connaissais déjà la moitié, parues dans les anthologies 13 à table ! 2016 et 2017 ( Aleyna et J'ai appris le silence ), Crimes au musée ( L'intérieur ) et Irradié ( L'homme en noir ). Pour compléter, on retrouve Aurore, la nouvelle inédite qui accompagnait la réédition récente de Terminus Elicius, ainsi que trois autres nouvelles probablement rares que je ne connaissais pas du tout : Ce que les blessures laissent au fond des yeux, L'été se meurt et le printemps de Juliette. 
Ne figurent pas en revanche J'aime votre peur ( initialement parue dans le recueil L'empreinte sanglante chez Fleuve noir et réédité en Pocket avec Post-mortem dans le livre intitulé Maîtres du jeu ) ni L'escalier, qui figure quant à lui dans le tout dernier volume de 13 à table !
Malgré la présence de textes déjà lus au sommaire, c'est avec plaisir que je les ai redécouverts dans cette édition qui donne à l'ensemble une saveur nauséabonde et unique.
 
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cette grande dame du polar, Karine Giébel, disons qu'elle n'est pas réputée pour la bonne humeur qui se dégage de ses romans. Outre un style inimitable, minimaliste, où chaque mot à son importance, c'est sa noirceur qui la caractérise principalement. 
Les "happy ends", elle ne connaît pas. 
La question n'est même pas de savoir si ça va mal se terminer, mais de découvrir pour qui et comment l'issue sera funeste. 
Cette caractéristique de ses romans est multipliée à la puissance dix dans ces textes les plus courts, dont les thèmes sont aussi justes qu'horribles. 
Haine, névrose, obsession, désespoir, folie, viol, vengeance, meurtre, suicide ... Voilà à quoi vous serez confronté en lisant ces histoires dont la plupart laisseront à jamais une empreinte, une marque au fer rouge. 
 
Parfois on me demande ce qui m'attire dans ce genre de récits noirs et dérangeants. La réponse est simple : Ca me secoue, ça me met mal à l'aise, ça me traumatise même parfois. Alors l'histoire je vais y repenser encore et encore, y réfléchir, et bien plus tard je serai encore capable d'évoquer tant le contenu que le panel d'émotions par lesquelles je suis passé. Mon dégoût, mon horreur, ma douleur. Mon impression de ne pouvoir absolument rien faire pour empêcher ces évènements que je devinais inéluctables.
Comme si la lecture se faisait autant avec les tripes qu'avec les yeux. 
Alors certes je peux également me régaler avec des histoires pleines d'humour. 
Mais à l'inverse de ces nouvelles qui finissent mal, il ne m'en restera pas grand chose une fois la lecture achevée. 

 
Place maintenant à une petite mise en bouche de ce qui vous attend dans ce recueil :

- "Aleyna" est née à Mulhouse dans une famille d'origine turque dans laquelle les traditions sont d'une importance capitale. Il est inconcevable par exemple de parler français au sein de son foyer. 
Aleyna s'enfuit de chez elle parce qu'elle est promise à Atif, un homme turc qui a le double de son âge et qu'elle n'a jamais rencontré. Il n'est pas question de respecter cet accord. Parce qu'elle est née femme, elle n'aurait même pas son mot à dire ?
"Ces putains de tradition."
Est-il concevable qu'une jeune femme née en France, étudiante aimant la littérature française, soit de nos jours contrainte à un mariage contre sa volonté ? 
Jusqu'où la famille peut-elle aller pour laver son honneur, si elle s'estime trahie ? 

- "Aurore" est également une jeune femme dont le prénom donne son titre à la seconde nouvelle. A presque dix-huit ans, elle est follement amoureuse d'un garçon de sa classe, Maxime.
"On peut aimer à dix-sept ans. Aimer à en devenir cinglée."
Elle se confie à son carnet, dans lequel elle fait part à un improbable lecteur de ses souffrances, de ses idées noires, de ce garçon qui l'obsède et qui ne la regarde même pas. 
"Respirer loin de lui me fait mal. Vivre sans lui me fait mal. le voir me fait mal."
Parallèlement, au sein d'une famille abîmée où les parents ne se supportent plus, Alban le jeune frère est aussi gros que bègue et il est la risée de ses camarades de classe, dans le même lycée qu'Aurore. 
"Un petit garçon fragile, empoté. Inadapté."
Comment tout cela va-t-il évoluer pour le frère et la soeur ? 
Un point de départ somme toute banal dans notre actuelle société ... pour un final cauchemardesque et tellement plausible. 

- La troisième histoire est la plus longue du recueil. Vous avez probablement entendu parler des petites annonces immobilières du type "loue appartement contre services intimes", "loue appartement à jeune fille non sérieuse. Maison mitoyenne dans quartier calme. Loyer à négocier, pour femme libertine. Joindre description et photo."
A se demander dans quelle France on vit pour que ces propositions de prostitution fleurissent de plus en plus nombreuses sur internet. 
C'est donc de ce point de départ on ne peut plus réél que partira "Ce que les blessures laissent au fond des yeux" où Delphine se verra contrainte d'accepter ce genre d'arrangement avec l'infect propriétaire, Laurent. 
"L'appeler maître, le supplier, l'admirer, lui lécher les pieds."
Delphine est une femme qui a déjà beaucoup souffert et qui, avec son modeste emploi de caissière dans un fast-food, a du se résoudre à accepter ce type d'arrangement afin d'avoir suffisamment d'argent pour que son fils adoré, Maxence, ait une vie d'adolescent la plus normale possible, pour qu'il ait accès tant à l'éducation qu'au dernier smartphone à la mode. 
"C'était ça ou continuer à dormir dans la voiture."
Dans cet existence glauque de sacrifices, une présence viendra cependant épauler Delphine : Celle de Kilia, une voisine africaine en situation irrégulière qui s'avérera rapidement devenir sa meilleure amie. Les deux femmes pourront tant s'entraider que confier leurs tourments respectifs. 
"Leurs angoisses qui persistent, les rêves qui s'effritent. le passé qu'on porte comme un fardeau."
Maintenant, la seule question qui reste est de savoir jusqu'où le sort va s'acharner sur elles. 

- Dans "J'ai appris le silence", on est dès les premières lignes dans une histoire aux accents de thriller avec un homme qui procède à l'enlèvement de Patricia Vernet, directrice d'un service de cardiologie. Elle reconnaît son agresseur et l'emmène, contrainte, dans sa voiture, jusqu'à un magnifique château. Elle y rejoindra à la cave neuf autres victimes de kidnapping, tous prisonniers. 
Qui est cet homme guidé par la haine, sans compassion ni empathie ? 
"Aujourd'hui, j'ai un anniversaire à fêter."
Et quel est le programme des réjouissances pour les dix personnes enfermées au sous-sol ? 

- Autre histoire de vengeance, celle de "L'homme en noir". David reconnaît à la gare un homme vêtu d'un manteau noir et se lance à sa poursuite, le suivant jusqu'à chez lui. 
"Parce que David venait de retrouver par hasard celui qu'il cherchait depuis si longtemps."
A nouveau, seule la haine semble le guider, il est bien décidé à être aujourd'hui le bourreau et non la victime. 
Jusqu'à la confrontation entre les deux hommes, et les révélations qui expliqueront les motivations de tant de colère. 

- "L'été se meurt" met en scène un homme qu'on soupçonne être soit un tueur en série, soit un ex-petit ami, totalement obsédé par une femme dont il se prétend amoureux. Alors qu'elle quitte son amant, il la suit en voiture, rongé par la rancoeur. 
Après tout, il n'y a souvent qu'un pas entre l'amour et la haine. 
"Elle m'a tout pris, m'a transformé en amoureux transi. Crédule et con.
Avant de me changer en bête féroce."
Il se promet d'être son cauchemar.
Jusqu'à l'ultime confrontation. 

- "L'intérieur" est le nom d'une toile d'Edgar Degas, connue également sous le nom "Le viol". 
Le viol sera l'acte répugnant dont sera victime Virginia, un passage extrèmement difficile à lire par lequel commence la nouvelle. Malgré sa résistance, elle finira par céder aux assauts de son employeur et maître-chanteur : le directeur du musée répondant au doux nom de François Charmant. Musée dans lequel elle a fini par trouver un travail proche de l'exploitation, et qu'elle peut perdre à tout moment. 
"La vie continue, la sienne s'est arrêtée."
"Juste cette terrible nausée. Cette salissure, comme si on avait enduit son corps de boue. de merde."
Elle essaiera de faire bonne figure devant ses enfants, mais en sera incapable. le plus grand, Jonas, insistera pour savoir ce qu'elle a subi mais évidemment, elle se taira. 
Pour mettre fin à son calvaire, elle n'a que deux solutions, mourir ou le tuer. A moins qu'une opportunité inattendue se présente ? 

- Enfin, le recueil s'achève avec une nouvelle plus douce, même si tout aussi noire que les précédentes, parce que l'histoire d'amour y est sincère. Dans "Le printemps de Juliette", le mari assiste aux dernières semaines de son épouse, condamnée par un cancer. 
"La regarder dormir, la trouver belle."
Toujours aussi amoureux après quarante ans de vie commune, comment réagira-t-il quand elle lui demandera de l'aider à partir, parce qu'elle souffre trop ? 

Et les cauchemars s'arrêtent ici, mais beaucoup me poursuivront longtemps après leur lecture. 
Si vous appréciez les romans de Karine Giébel mais que vous n'appéciez pas trop les nouvelles, n'hésitez pas à laisser une chance à celles-ci : On y retrouve dans une version certes plus brève toutes les caractéristiques de ses grands thrillers, ses histoires ont pour la majorité autant de force que "Juste une ombre" ou "Meutres pour rédemption". 
Comme l'auteure le dit elle-même, "Ecrire une nouvelle, c'est tenter, en quelques lignes, de donner vie à un personnage, de faire passer au lecteur autant d'émotions qu'en plusieurs centaines de pages."
Eh bien, le pari est largement gagné ici dans la majorité des cas. 
C'est d'ailleurs juste après avoir lu "Aleyna" dans le second 13 à table ! que j'avais dévoré l'ensemble de la bibliographie de la Varoise en quelques semaines à peine. 
Et puis c'est une bonne façon de patienter jusqu'au prochain roman qui devrait être publié courant 2018. 

J'espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à lire ou à relire ces histoires "feel bad" qui demandent certes d'avoir le coeur parfois bien accroché, mais dans lequel les ignominies qui s'y déroulent font toutes écho à une réalité qui existe bel et bien et que personne ne devrait ignorer. 
Mais si vous tenez à votre bonne humeur et à votre tranquillité d'esprit, alors faîtes plutôt l'impasse. 
On ne s'en relève que difficilement.

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Karine Giebel est pour moi une valeur sûre, j'ai vraiment adoré deux de ces écrits Meurtres pour Rédemption et Purgatoire des innocents (deux grosses briques mais qui sont impossible à lâcher).

J'avais déjà pu lire certaines nouvelles de l'auteur notamment dans le recueil 13 à table paraissant depuis quelques années pour les restos du coeur et dans son petit bouquin Maîtres du Jeu composé de 2 nouvelles.

La première nouvelle ouvrant d'ailleurs ce livre est Aleyna que j'avais déjà lu dans 13 à table, j'ai ensuite lu Aurore seconde nouvelle du recueil qui m'a secoué et puis arrive la nouvelle la plus longue du livre et la plus intense à mon sens Ce que les blessures laissent au fond des yeux.

Cinq autres nouvelles complètent ce tableau et autant dire que lire du Karine Giebel en voyant que la télévision passe des téléfilms de Noël à tout va en ce moment, le contraste est vraiment saisissant.

Je conseille ce livre à tous ceux qui aiment lire l'auteur et qui connaissent déjà ce côté sombre de son écriture car je sais que cela ne plait pas à tout le monde.

Mon avis Karine Giebel est aussi à l'aise dans les longs récits que dans les courtes nouvelles, cela m'a pris aux tripes et m'a bouleversé sur certains récits.


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Karine Giebel est une romancière que j'adore.
Elle a le chic pour me faire frissonner, et me faire faire des cauchemars ! Ce qu'elle écrit, ce n'est pas de l'horreur genre Stephen King ou Masterton, oh non c'est plus subtil et c'est pire car elle dépeint des situations tellement simples, tellement possibles que ça en fait froid dans le dos !
Quand j'ai vu que net galley et les éditions Belfond proposaient ce recueil de nouvelles, j'ai évidemment tenté ma chance ! Je ne pouvais pas passer à coté d'un de ces ouvrages et je suis très chanceuse car ils me l'ont envoyé.
Ce matin, j'ai profité d'un dimanche de repos pour le dévorer.
D'ombre et de silence, ce sont huit nouvelles.
Toutes ne sont pas inédites, puisque la première : Aleyna , est présente dans le recueil de nouvelles 13 à table, édition 2016. J'ai été un peu surprise de reconnaître cette nouvelle, dont je me souvenais très bien et qui est excellente.
Aurore m'a mis une sacré claque ! Waouh elle y va fort et nous livre une nouvelle très simple, malheureusement tout à fait d'actualité et qui fait froid dans le dos.
Ce que les blessures laissent au fond des yeux est également une nouvelle surprenante, honnêtement c'est du lourd !
"J"ai appris le silence" fût pour moi une relecture car cette nouvelle était présente dans la saison 2017 de 13 à table. Je l'avais adoré lors de ma première lecture, et je l'ai relu avec plaisir.
Avec "L'été se meurt" l'auteure continue à me surprendre :) Et c'est encore le cas avec "L'homme en noir" . Quelle imagination !
L'intérieur est une nouvelle totalement d'actualité, sur le harcèlement sexuel au travail, avec une fin vraiment glaçante.
Et pour clore ce recueil "Le printemps de Juliette", touchante, triste, mais c'est une bonne nouvelle :)
Je pense que vous l'aurez compris, j'ai adoré ce recueil de huit nouvelles, toute de qualité égale. Aucune est moins aboutie qu'une autre.
Karine Giebell excelle aussi bien dans l'écriture de romans que dans l'écriture de nouvelles.
Elle a réussi de me scotcher de la première à la dernière ligne. Ce sont des thèmes simples, des situations malheureusement d'actualité et super bien écrites. Elle a réellement le don de me faire frissonner, voir de me faire faire des cauchemars !
Je mets avec un immense plaisir cinq étoiles à D'ombre et de silence. Vivement la sortie de son prochain roman (ou recueil de nouvelles ;)
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Le dernier opus de Karine Giebel, réunit huit textes, aussi sombres les uns que les autres. Si vous cherchez une lecture gaie, passez votre chemin, ce n'est pas du tout le genre de l'auteur. Ses personnages sont torturés, sombres, meurtris

Aleyna : nouvelle parue dans 13 à table 2016. Quand les traditions s'invitent dans la vie d'une jeune fille qui décide de s'enfuir pour éviter un mariage forcé, malheureusement tout ne se passe pas comme prévue… La fin est bouleversante, prévisible, mais j'ai apprécié la plume de l'auteur, simple, fluide avec des changements de point de vu selon les protagonistes, très intéressant.

Aurore : lors de la réédition de son 1er roman Terminus Elicius, fin 2016, cette nouvelle inédite est également publiée. Une soeur et un frère, les relations compliquées à l'adolescence. Les insultes, les moqueries, ce drame… Cette nouvelle nous entraine dans l'esprit d'un adolescent tourmenté. le sujet a déjà été traité à plusieurs reprises, mais l'émotion que l'auteur arrive à faire dégager en quelques pages est très intense et reflète ce que traverse beaucoup d'ados. Les secrets, les non dits peuvent parfois conduire à l'irréparable…

Ce que les blessures laissent au fond des yeux : nouvelle inédite. Delphine vit avec son fils dans un immeuble dont le propriétaire est un marchand de sommeil qui se fait de l'argent sur le dos des locataires qui ne peuvent que payer le prix fort pour un logement vétuste. Quasiment tous les locataires sont en situation irrégulière…
Delphine, a beau avoir un deux pièces, elle en paye une partie en espèce et l'autre en nature une fois par semaine… Quand son amie Kilia perd son travail et risque de se retrouver à la rue, Delphine décide de payer aussi le loyer de son amie mais à quel prix?
Une histoire d'amitié, de malheurs, glauque, triste, avec des personnages tellement réels qu'on se demande si l'auteur n'a pas retracé un fait divers… Une histoire très touchante sur l'amitié et ce que l'on est prêt à faire pour protéger ceux que l'on aime…

J'ai appris le silence : nouvelle parue dans 13 à table 2017. Un homme kidnappe une femme, l'emmène dans un lieu isolé, pour l'enfermer, avec neuf autres personnes à l'intérieur d'une cage. le lendemain, le ravisseur leur explique le pourquoi de leur présence. Il y a vingt-cinq ans, jour pour jour, toutes ces personnes l'avaient condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d'une jeune fille, alors qu'il clamait son innocence. Aujourd'hui, il a décidé de leur faire payer. L'auteur pousse à son paroxysme l'horreur et entraine son lecteur dans une nouvelle intense.

L' été se meurt : nouvelle inédite. Une histoire d'obsession qui tourne mal…

L'homme en noir : nouvelle parue dans l'anthologie Irradié « Les auteurs du noir », 2014. Une nouvelle que j'ai beaucoup apprécié. La mémoire nous joue parfois des tours… Et surtout notre cerveau occulte parfois ce que nous percevons comme un choc… Un choc qui fait bugguer le cerveau, pour nous permettre d'avancer et de vivre… Mais parfois l'horreur n'est pas loin…

L'intérieur : nouvelle parue dans l'anthologie Crimes au musée en juin 2017. Virginie assistante de direction dans un musée, se fait violer par son patron. Depuis le début de son CDD le harcèlement est présent et l'auteur nous entraine dans la descente en enfers de Virginie suite aux viols répétés. Virginie est confronté à des choix qu'elle ne peut pas faire, perdre son emploi serait catastrophique pour sa famille… L'auteur décrit avec talent le lien mère-fils… Avec des sentiments très profonds

le printemps de Juliette : nouvelle inédite. L'amour d'un homme pour la femme avec qui il vit depuis 40 ans et qui est sur le point de mourir… La peur de vivre sans l'autre. Une histoire touchante et tellement réelle.

Les nouvelles sont très bien construites et démontrent le talent de l'auteur pour les histoires sombres et les personnages torturés.

Sur les 8 nouvelles, 5 sont déjà parues et 3 sont inédites. Pour moi les 8 sont des découvertes, mais pour les lecteurs fans de l'auteur, je pense que cela risque de les décevoir…

Merci aux éditions Belfond pour ce service-presse avec lequel j'ai passé un excellent moment, malgré des nouvelles de différente construction.
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
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Ce livre est composé de 8 nouvelles. Chaque nouvelle est un concentré pur jus de la sauce Giebel ! Une fois commencé, impossible de le lâcher ... Des personnages époustouflants comme dans chaque roman de l'autrice ^^ La 2eme nouvelle "aurore" est en fait la fin de Terminus Elicius (son 1er roman) que j'ai adooooré !
Des destins tragiques, des fortes personnalités font la puissance de ce livre ... Si vous ne connaissez pas encore K.Giebel, commencez par ce livre ;) il vous donnera envie de connaître sa "patte" !!! Aaaaaah Karine ... mon auteur doudou définitivement
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Des nouvelles noires, dures, âpres, acides et violentes. Des nouvelles qui parlent pourtant d'amitié, d'amour et d'espoir.
Une écriture juste, réaliste, vivante, qui nous donne l'impression d'avoir croiser déjà un petit peu d'âme de chacun des personnages dans notre vie. Un écriture qui sait pointer les détails d'humanité chez des personnages, comme pour mieux souligner leur absence chez d'autres.
Un recueil qui secoue et qui laisse son empreinte même une fois terminé.
Un coup de coeur.
SP
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C'est court, entrainant, noir ... Ca pique la tête et ca sert le coeur ... Tu grimaces, tu soupires, tu voudrais hurler ...
Je parle bien sûr des nouvelles plus spéciales les unes que les autres de mon auteur de thriller préféré ! Une belle découverte que j'avais depuis longtemps dans ma liseuse . Les histoires sont captivantes , les thèmes différentes mais au fond , tout conduit à un moment ou un autre à la mort !
à lire absolument !
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Les 8 nouvelles de Karine Giebel sont faites "d'ombre et de silence". Un titre on ne peut mieux choisi pour plonger dans un voyage plutôt mouvementé.

"D'ombre" pour qualifier la noirceur de l'âme humaine, celle des bourreaux qui violent, terrorisent et abusent de pauvres femmes vulnérables, qui n'ont d'autre choix que de se soumettre afin de survivre et de protéger leur progéniture en se réfugiant dans un terrible "silence".
Que dire de ces monstres, de ces êtres immondes qui se font appeler « hommes » mais qui réduisent à néant les espoirs de ces femmes exploitées et résignées dans leur malheur. Ces mêmes « hommes » qui bordent leurs enfants le soir et qui jouent le rôle de père de famille parfait aux yeux du monde.

Un horrible sentiment de malaise et de révolte m'ont assaillie à la lecture de certaines nouvelles et même un désir de vengeance qui a germé de pages en pages et qui a été enfin assouvi à la fin de 2 nouvelles, de justes châtiments qui tombent comme un couperet.

De Aleyna, une jeune fille turque enfermée dans les carcans d'une religion qui l'oblige à se marier sans son consentement à Virginia, une mère célibataire violée par son supérieur qui profite de la précarité de la jeune femme, certains passages sont difficiles à lire et à accepter sans broncher.

Karine Giebel reste malgré tout une des mes auteures préférées, maître incontestée du thriller, j'en attendais pas moins de cet ouvrage, un chef-d'oeuvre même si il n'est pas recommandé aux âmes sensibles !
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Tout d'abord un grand merci aux éditions Belfond pour ce service-presse. Comme vous le savez Karine Giebel est mon auteure préférer et quel plaisir pour moi d'avoir noël dans la boite aux lettres et le saint Graal dans les mains !
L'auteure nous propose cette fois 8 nouvelles et pour vous le chroniquer, j'ai résumé en une ligne mon avis pour éviter d'en dévoiler trop et croyez-moi, je me suis arrangée pour vous donner deux fois plus envie de vous le procurer !!!

Aleyna : à chaque religion, ses lois !


Aurore : méfiez-vous des apparences comme l'on nous le dit souvent !


Ce que les blessures laissent au fond des yeux : quand l'amitié est plus fort que tout !


J'ai appris le silence : on ne peut pas toujours prendre les bonnes décisions malheureusement !


L' été se meurt : quand l'obsession nous ronge !


L'homme en noir : lorsque notre mémoire nous joue des tours !


L'intérieur : les enfants ne sont pas dupes !


Le printemps de Juliette : aimer à en mourir.





Comme vous pouvez le constater, c'est un gros coup de coeur, j'ai aimé passer de nouvelle en nouvelle ! Je les ai toutes appréciées et si je devais n'en choisir qu'une ça serait la première ! C'est une nouvelle vraiment poignante, j'ai ressenti énormément d'émotions tout au long de ma lecture. Inutile de vous dire que je vous le recommande chaudement et que ça a été pour moi un immense honneur que de lire l'auteure une nouvelle fois... Psst... Psst, c'est bientôt Noël... Enfin, je dis ça, je dis rien !

Lien : https://lavisduneaccrodelale..
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