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sur 643 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A Noel, on offre des chocolats.

Karine Giebel, elle, profite de ce mois de décembre pour nous offrir une coffret de 8 délicieuses petites nouvelles et je n'ai pas boudé mon plaisir. Je me suis enfilé la boîte en quelques heures et aucune indigestion !

Comme à son habitude, ses nouvelles ne jouent pas dans le « feel good ». On a droit à de l' « ombre » bien bien noire.

Résolument modernes, désenchantées pour la majorité d'entre elles, ces nouvelles bousculent le lecteur, et le laissent un peu pantois. C'est souvent triste, plutôt désespéré. Les personnages sont tous en souffrance. Au bord du vide. Ancrés dans notre société, bancale, injuste, égoïste.

L'auteure rajoute de nouveaux personnages à la galerie de ses héroïnes tragiques, je pense notamment à Aleyna, Aurore ou bien Delphine que je garderai en tête quelques temps, preuve d'une lecture forte.

Décidemment, Karine Giebel m'emporte à chaque fois avec elle et moi, qui ne suis pas particulièrement friand du format de la nouvelle, j'ai englouti ce livre.

Vivement le prochain roman car elle reste mon auteur préféré de thrillers, romans noirs.
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Difficile d'écrire un retour complet et bien argumenté sur un recueil ,de nouvelles lu il y a plusieurs semaines, et que je n'ai plus sous la main, ayant dû le rendre à la médiathèque. Mais comme il s'agit de l'une de mes auteures chouchous (Nicola, je te vois lever les yeux au ciel !), je ne pouvais pas faire totalement l'impasse. Je me contenterai donc d'un ressenti global, sans m'attarder sur chacune des huit histoires plus ou moins longues de ce volume.

Certaines de ces nouvelles étaient déjà parues dans la série "13 à table" dont Karine Giebel est une fidèle collaboratrice, ce qui est tout à son honneur. D'autres sont sorties ailleurs, mais n'ont eu que très peu de visibilité à l'époque, l'auteure n'ayant pas encore la notoriété requise pour que l'on s'intéresse à ses textes noirs, aux sujets tout sauf anodins.

Jugez plutôt : Dans "Aleyna", le premier texte, elle dénonce ces traditions qui perdurent encore, y compris en France, des mariages arrangés, ou plutôt forcés, entre des jeunes filles (parfois très jeunes) et des hommes qui "conviennent" au père de part leur statut social et économique. Et gare à la sentence si la fille n'est pas d'accord, ou "fréquente" un garçon non agréé par le pater familias ! Un texte éprouvant, mais nécessaire, l'un de mes préférés.

Dans "Aurore", il s'agit également d'une jeune fille de 18 ans, qui après une période de dépression croira qu'elle a trouvé l'amour au sein de son lycée. Mais elle le croira seulement... Aurore a un jeune frère, également lycéen, mais aussi affecté d'un surpoids et d'un bégaiement, autant dire que ce n'est pas la joie pour lui tous les jours. Mais il est très proche de sa soeur, et le jour où un drame se produit, la situation va dégénérer. On traite ici de harcèlement, de manipulation, et de désespoir au sein d'une famille qui ne communique pas beaucoup. La fin est hélas plausible...
Mention spéciale au petit clin d'oeil à Jeanne, l'héroïne de Terminus Elicius, qui apparaît dans cette nouvelle.

Le texte suivant, "Ce que les blessures laissent au fond des yeux" parle d'une situation qui existe, malheureusement, tant certaines personnes (des femmes, le plus souvent) sont désespérées et prêtes à tout pour offrir un toit et des conditions de vie à peu près décentes à leurs enfants. C'est l'histoire d'un propriétaire ignoble qui abuse de ses locataires fragiles à coup de chantages et de menaces. Dans leur malheur, Delphine, mère d'un ado qui ne soupçonne rien et a l'égoïsme de son âge, et Kilia, africaine en situation irrégulière, vont faire preuve de courage et de solidarité, s'unissant pour apporter de l'aide à une autre femme encore plus mal lotie qu'elles. de belles valeurs, même si avec Karine Giebel l'histoire ne peut pas bien finir...
Cette nouvelle est la plus longue, ce qui permet de mieux développer la psychologie des personnages, aspect qui compte beaucoup pour moi.

"J'ai appris le silence" traite d'une vengeance, celle d'un homme qui a passé une très longue période en prison, accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis, et pour lequel il a fini par être innocenté et indemnisé. Mais l'argent ne remplace pas les années de silence et de non-vie. Ici la question est : la haine efface-t-elle ce qu'on est vraiment au fond de soi ? La fin est vraiment tordue, on ne peut s'empêcher de s'exclamer "Oh, non !" Excellent.

Puis vient "L'été se meurt", un texte trop court à mon goût, où l'idée fixe du personnage principal l'amène à un acte apparemment mûrement réfléchi, mais ça m'a laissée perplexe...

"L'homme en noir", ou comment notre psyché est capable de distordre complètement la réalité, au point de transformer notre vie (ou du moins celle du personnage principal) en quête incessante d'une vengeance liée à un traumatisme de l'enfance. Ici c'est la notion de culpabilité qu'a choisie l'auteure pour nous retourner la tête. Et ça fonctionne, même si ce n'est l'une de mes préférées.

"L'intérieur", encore un texte qui fait référence à une situation trop souvent vécue par les femmes, le harcèlement au travail par un supérieur sans scrupules. Là ça se passe dans un musée, et le titre fait référence à celui d'une peinture aussi appelée "Le viol", de Degas (hé oui, il n'a pas peint que de charmantes danseuses). Virginie a aussi des enfants à élever, comme Delphine dans l'une des histoires précédentes, et comme elle, cède aux pressions et au chantage, à l'emploi cette fois. Comment faire pour sortir de cette situation ? Il n'y a pas de "bonne" solution, mais l'auteure en a trouvé une quand même. Une solution que je n'ai pas trop aimée...

Et enfin, une belle histoire d'amour pour conclure, avec "Le printemps de Juliette". Enfin "belle", c'est relatif, parce que la Juliette en question ne profitera pas de ce printemps qu'elle appréciait tant. Mais au moins aura-t-elle connu quarante belles années avec son cher et tendre époux. C'est court, beau et triste.

Evidemment j'ai fait tout le contraire de ce que j'avais annoncé, mais vous connaissez cet adage qui s'applique très bien dans mon cas : chassez le naturel, il revient au galop !
Bref, de ces huit nouvelles, j'en ai adoré deux, la première et la troisième, parce qu'elles traitent de sujets qui me tiennent à coeur et qu'elles sont suffisamment développées pour qu'on puisse éprouver des sentiments à l'égard des personnages, qu'on les haïsse ou qu'on ait envie de les protéger.

Quatre autres m'ont séduites par leur traitement de thèmes hélas très actuels, des violences qu'on inflige aux femmes ou à ceux qui sont différents, les abus de pouvoir si fréquents encore et qu'on souhaiterait parfois résoudre "à la Giebel" ! La dernière par sa douceur malgré le sujet douloureux, un final un peu apaisant quand même.

Et enfin deux qui m'ont un peu frustrées, l'une par sa brièveté, et l'autre par sa conclusion brutale et frustrante à mes yeux.
Mais je continuerai à suivre assidûment les actualités de l'auteure, une des rares dont j'apprécie presqu'autant les nouvelles que les romans.






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Ouvrir un livre de Karine Giebel c'est vouloir se frotter à ce qui existe de plus inquiétant en l'homme, à l'horreur de ses actes, aux défaillances de sa sombre psyché.
C'est à travers une lecture commune en compagnie de mon amie Siabelle que j'ai découvert ce recueil composé de huit nouvelles.
Inutile de préciser que Madame Giebel n'affectionne pas les « Happy-end », elle est bien connue pour cela et on peut dire qu'encore une fois, on est servi!

- Aleyna est une nouvelle que j'avais déjà lue dans le recueil 13 à table 2016. C'était d'ailleurs l'histoire qui m'avait le plus marquée dans ce livre. La relire a donc été un vrai bon moment.
Aleyna est une rêveuse... elle rêve d'amour, de partage et de complicité avec celui qu'elle aura choisi. Quoi de plus normal quand on a 17 ans ?
Mais les traditions le lui interdisent. Originaire d'une famille turque, elle va devoir suivre le destin que sa famille lui a dicté. Mais l'acceptera-t-elle ?
Dans cette histoire, l'auteure dénonce une réalité effrayante : celle du poids des traditions familiales et de l'honneur qui doit être respecté quel qu'en soit le prix. Dans cette nouvelle, elle alterne les points de vue entre Aleyna et Aslan, son frère jumeau. D'un côté on suit cette jeune femme opprimée et de l'autre celui qui, malgré lui est chargé de ce lourd carcan familial. Bien que cette nouvelle soit assez courte, je me suis beaucoup attachée à Aleyna. J'ai aimé son courage et sa volonté. 5/5

- Aurore est la seconde nouvelle du recueil.
C'est aussi une lycéenne qui a des idées noires. Une rencontre va pourtant tout changer. Cela sous le regard interrogateur et bienveillant de son frère bègue qui voue un amour inconditionnel à sa soeur. Malgré les moqueries continuelles au lycée, il rêve d'héroïsme...
Dans cette histoire, j'ai adoré le petit clin d'oeil au personnage de Terminus Elicius. Écrit sous forme d'un journal, Giebel décrit bien comment la haine et le désespoir peuvent prendre la place sur tout le reste. On ressent bien la sincérité et la mélancolie qui caractérisent Alban, le jeune frère d'Aurore. Cette histoire montre le fossé qui peut exister entre les illusions d'une vie rêvée et la réalité qui est tout autre. 4/5

- Ce que les blessures laissent au fond des yeux est la nouvelle la plus longue. C'est aussi une de mes préférées.
Deux femmes, Delphine et sa voisine Kilia vivent dans un immeuble insalubre, sous le joug d'un propriétaire malhonnête et tyrannique. C'est l'histoire d'une belle amitié, d'une entraide dans les moments de galère. Cette nouvelle est particulièrement touchante car elle décrit de tristes moments emplis de détresse. J'ai ressenti une forte empathie pour le personnage de Delphine. C'est une mère qui fait preuve d'énormément de courage pour tenter de s'en sortir comme elle le peut. 4,5/5

- J'ai appris le silence est l'histoire d'un homme qui a passé vingt-deux ans derrière les barreaux. Il a été condamné à tort à perpétuité pour l'assassinat et le viol d'une jeune fille. Au bout de ces nombreuses années, on l'a innocenté. Sauf que rien ne peut effacer ce qu'il a vécu. Rien ne peut non plus effacer sa haine et son rêve de vengeance.
La fin m'a vraiment surprise! Je pense que cette histoire est la plus représentative des tournures machiavéliques fidèles à l'auteure. Elle montre bien comment la haine peut s'emparer d'un homme blessé, quand l'esprit jongle entre le bien et le mal. Mais la nature même de l'homme refait-elle toujours surface? 4,5/5

- L'été se meurt est une très courte nouvelle. On suit homme fou amoureux d'une femme. Celui-ci pense qu'elle le trompe alors il souhaite se venger.
La chute de cette histoire est également assez surprenante. Ici la psychologie est au premier plan. L'auteure nous montre comment une obsession peut parfois prendre le dessus. 3/5

- L'homme en noir, est encore une histoire de vengeance mais sous une autre forme.
Un homme retrouve par hasard, à la descente d'un train, celui qu'il cherchait depuis des années. Depuis son enfance, il n'a jamais oublié ce visage. Alors que l'occasion se présente, il décide de le suivre...
Cette histoire montre à quel point la culpabilité peut être lourde à porter. On a affaire à un désir obsessionnel de vengeance mais qui ne se passe pas du tout comme prévu. Même si j'avais en partie deviné la fin, j'ai beaucoup apprécié cette nouvelle. 4/5

- L'intérieur, cette histoire était assez difficile à lire car elle reflète des faits réels malheureusement très (trop) souvent racontés. Cette nouvelle nous plonge au coeur du harcèlement sexuel au travail. On suit le personnage de Virginie, qui tente de faire bonne figure malgré les souffrances qu'elle endure.
C'est une histoire prenante et percutante, mais je suis un peu déçue par la fin qui à été trop expéditive à mon goût. 4/5

- le printemps de Juliette, dans cette dernière histoire très courte, un couple âgé fait face à la maladie après quarante ans de vie commune. C'est une nouvelle qui ne fait que quelques pages et c'est celle avec laquelle j'ai le moins accrochée. Giebel termine son recueil avec une note beaucoup plus légère, avec cette histoire qui témoigne de l'amour d'une vie. 3/5

Pour conclure, c'est un très bon recueil de nouvelles que j'ai pris plaisir à lire. Je le trouve intéressant pour ceux qui veulent découvrir l'auteure. Même à travers de courtes histoires, Giebel parvient toujours à trouver les mots justes pour décrire la souffrance, la haine et le désespoir qui peuvent s'emparer d'une personne.
C'est éprouvant, oppressant, douloureux parfois... et Giebel tâche de toujours faire en sorte qu'on s'en souvienne!

Je vous invite à aller lire la belle critique de Siabelle. Un grand merci à toi de m'avoir accompagnée dans cette lecture d'une de mes auteures chouchous! C'est toujours un plaisir de lire en ta compagnie!
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Le dernier livre de Karine Giebel avant de les avoir tous lu... Vivement le prochain parce que je les ai tous adoré!
Celui-ci est un recueil de nouvelles. Il commence par l'histoire d'Aleyna, une jeune Turque que ses parents et ses frères vont marier de force.
Une histoire coup de point encore une fois...mais qui permet de ne pas oublier la souffrance de ces femmes qui n'ont d'autres choix que la résignation ou la mort.
Les autres nouvelles sont excellentes, à la hauteur de ce que Karine Giebel nous offre dans tous ses écrits. J'ai à chaque fois l'impression qu'elle y laisse ses tripes.
Une réussite, même si ce n'est pas son meilleur recueil.
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Je suis une inconditionnelle de Karine Giebel, depuis la lecture du magistral « Meurtres pour rédemption », qui est pour moi le summum du roman noir.
Ce que j'aime, outre son écriture, c'est le soin qu'elle prend chaque fois à disséquer ses personnages, à les pousser dans leurs retranchements.
Rien n'est laissé au hasard.
Ce qui paraît facile dans un roman de plusieurs centaines de pages me semblait beaucoup plus périlleux dans des textes courts.
C'est donc avec curiosité et, je dois le dire, une légère crainte d'être déçue que j'ai entrepris cette lecture.
Eh bien, tout y est, tout est parfait.
Karine Giebel réussit pleinement à planter son scénario en quelques phrases,
l'angoisse s'installe peu à peu, jusqu'au dénouement final qui m'a comme chaque fois laissée sans voix.
J'ai eu ce texte grâce à la courtoisie des Editions Belfond via NetGalley, je les en remercie.

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Quand ça va mal, que le moral est au plus bas, lisez Karine Giebel. Vraiment, vous verrez à quel point votre petite vie paisible est agréable. Elle est parmi ce qui se fait de plus glauque dans le « thriller du quotidien ». On pourrait croiser ses personnages à n'importe quel coin de rue. Ils pourraient être vos voisins ou vos collègues. C'est ce qui fait, je crois, la force de ses récits. Une réalité brute et noire.
Dans ce recueil de nouvelles paru en octobre, Karine Giebel nous invite à partager un petit bout de la vie d'êtres en souffrance, plongés dans un Enfer quotidien dont ils ne parviennent pas à s'extraire. Quand ils essaient, le Destin cruel n'hésite pas à se rappeler à eux… Il y a Aleyna, innocente prisonnière de conventions culturelles aussi absurdes qu'inhumaines, Aurore, amoureuse éperdue au mal-être irrémédiable, Delphine, mère-courage se sacrifiant sur l'autel du déshonneur pour offrir à son fils une vie digne de ce nom, et tant d'autres… Son histoire est à rapprocher de celle de Virginie dans « L'Intérieur », sans doute la fin qui m'a le plus plu. Quoique… J'hésite avec celle de « Aurore »… Brillante illustration de ce qu'est le harcèlement scolaire. « L'Été se meurt » est très courte, mais assez efficace… En ce qui concerne les points négatifs : je pense qu'il n'aurait pas fallu de nouvelle supplémentaire car j'ai ressenti un peu de lassitude sur la fin, peut-être parce que j'ai enchaîné les récits, alors que j'aurais pu les lire séparément, en les espaçant, pourquoi pas, de quelques jours. De plus, toutes ces nouvelles ne sont pas de qualité égale. J'ai trouvé « L'Homme en noir » un peu bancale, alors que l'idée de départ me semble très bonne, et « le Printemps de Juliette » un peu facile, voire bâclée.
Voilà, j'ai lu tout Giebel ! À quand la suite ?

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Je découvre mon premier thriller, de Karine Giebel, dans «La morsure de l'ombre», avec lequel je fais une belle découverte, de cette auteure. C'est toujours dans mon intention de lire ses livres et je repars à la découverte, dans un autre registre.
Je choisis donc avec mon amie Colette, son recueil de nouvelles : «D'ombre et de silence». Je peux, que confirmer, qu'elle respecte sa ligne de conduite, du début, jusqu'à la fin. Je fais donc un petit retour, afin de partager mes impressions :

- Aleyna :

- C'est une nouvelle qui bouleverse, à cause de l'actualité, ainsi au niveau de la culture. Aleyna est un personnage de force et de fragilité. Elle sait m'émouvoir par le désespoir, la tristesse, et la fatalité, qui s'y dégagent.
* Elle fait partie de mes nouvelles préférées, à cause que le sujet est bien véridique, elle dénonce bien son enjeu. Il reste que c'est une terrible tragédie pour bien des familles, même encore aujourd'hui. 5/5


- Aurore :

- C'est une nouvelle, qui déstabilise, à cause de l'actualité et c'est un phénomène très préoccupant, à l'heure actuelle. Aurore et Alban, ce sont des personnages vulnérables et fragiles. Ils vivent ce que bien des élèves subissent, à l'école.
* Elle est une nouvelle, qui m'émeut à cause du sujet qu'elle aborde et c'est un enjeu très fréquent, qui touche la population et qui arrive encore bien trop souvent. 4.5/5


- Ce que les blessures laissent au fond des yeux :

- C'est une nouvelle, qui chavire, à cause, de la pauvreté, qu'elle mentionne, au coeur du contexte familial. Les personnages de Delphine et de Kilia, sont deux exemples. Elles sont amies et elles sont confrontées, à une situation désespérée et souvent à elles-mêmes.
* Elle est une nouvelle, qui me bouleverse, à cause du sujet, qu'elle invoque et la violence inouïe me touche au coeur. Elle me laisse des images choquantes, dans ma tête. 4/5


- J'ai appris le silence :

- C'est une nouvelle, qui dérange, à cause de la justice, ce qu'elle peut causer comme dommage collatéral. On retrouve un personnage, qui cherche à survivre, après une erreur fatale.
* Elle est une nouvelle, qui me démoralise, pour le sujet, qu'elle évoque et que chaque décision, peut basculer une vie. Elle est bien mais elle me laisse un peu indifférente même si elle transmet bien son enjeu ici. 3/5


- L'été se meurt :

- C'est une nouvelle, qui désenchante, à cause du désespoir, qu'elle réussit bien à transcrire. On fait la rencontre d'un homme seul, qui est très désespéré, de sa situation affligée.
* Elle fait partie de mes nouvelles préférées, à cause de l'originalité de l'histoire, du sujet bien défini, et de l'intensité d'une cause perdue, à travers le récit. 5/5


- L'homme en noir :

- C'est une nouvelle, qui désappointe, parce que l'apparence est souvent trompeuse. Ici c'est le personnage David qui est dans sa quête. Elle comporte une plus grande part d'ombre, qui ne le pense.
* Elle fait partie aussi de mes nouvelles préférées, car l'histoire est bien construite, le sujet est bien dirigé et parfois la vérité fait plus mal, qu'on ne le croit. 5/5


- L'Intérieur :

- C'est une nouvelle qui dégoute, à cause, qu'elle exploite, un enjeu très important, qui est le pouvoir. On va à la rencontre de Virginie, qui vit du désespoir, à cause de sa situation pauvre.
* Elle est une nouvelle, qui me blesse, car elle manie très bien le sujet, dans son histoire. Elle vient te toucher, en plein coeur, car c'est un phénomène qui est moins tabou maintenant et qui préoccupe aussi la société. Elle te laisse un drôle de goût, qui te marque et c'est la plus longue du recueil. 4/5


- Le printemps de Juliette :

- C'est une nouvelle, qui trouble, à cause de la mélancolie qui ressort et dont les médias divulguent un peu plus. C'est la solitude, qui arrive à un moment redouté.
* Elle est une nouvelle, qui me remue car c'est un sujet délicat et elle sait très bien démontrer son enjeu, à travers son histoire. Elle souligne bien ici les décors, les jeux de mots et la grande détresse, que je retiens. 4/5


En trois mots : Saisissant, Déstabilisant, Révoltant. C'est des nouvelles, qui te touche à cause des sujets qu'elle expose mais surtout le malaise qui ressort, au fil de ta lecture.

Je remercie dont mon amie Colette, pour nos beaux partages et surtout pour notre belle amitié. Je déclare que l'auteure Karine Giebel possède plusieurs cordes à son arc et elle le prouve également dans son recueil de nouvelles. Elle parvient très bien à te faire ressortir toutes sortes d'émotions et elle me laisse dans une sorte de désarroi, après chaque nouvelle. Elle réussit à te faire une prise de conscience, avec les enjeux, qu'elle soulève, à travers son recueil de nouvelles.

C'est à lire mais en toute modération et ce recueil de nouvelles est surtout pour les amateurs de ce genre.

Ps : Vous pouvez aller lire la très bonne chronique, de mon amie Colette ! Je remercie mon amie Srafina qui me guide à travers ma critique et à mes autres amies (Nadou aussi) qui m'y encouragent.

Siabelle
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Karine Giebel est très connue pour ses thrillers haletants mais elle excelle aussi dans le genre de la nouvelle "noire", "de société" dans la ligne des "romans durs" de Simenon.
En témoigne ce livre réunissant 8 nouvelles qui se lisent d'une traite.

Des nouvelles qui ont pour point commun pour la plupart d'entre elles, la violence dont peuvent être victimes les femmes, thème d'actualité qui rejoint les préoccupations des mouvements comme MeToo.

Les trois premières nouvelles m'ont particulièrement marquée; dans la première "Aleyna" il s'agit ici d'un "crime d'honneur" qui a lieu au sein de la communauté turque, la famille d'Aleyna n'acceptant pas que la jeune fille puisse aimer librement un jeune garçon de son choix.

Deuxième nouvelle "Aurore"; il s'agit ici de la violence dont peuvent être victimes les jeunes filles au lycée: moqueries, comportement non respectueux des garçons, violence sur les réseaux sociaux...

La violence n'a pas d'âge: ainsi dans la nouvelle "Ce que les blessures laissent au fond des yeux", une femme de trente ans est victime d'un propriétaire de logement malhonnête qui exige "des services" en complément de loyer..Delphine sera soumise au bon vouloir de son implacable propriétaire à laquelle elle pense ne rien pouvoir refuser, étant dans un position précaire du fait de son veuvage et de ses charges de famille.

On est happé par l'histoire de ces héroïnes malheureuses et on ne peut que se révolter devant ces situations choquantes, reflet de la dureté d'une époque?
Un beau témoignage sur nos sociétés modernes.
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Dans ce petit livre, ce sont des nouvelles. Je trouve dommage d'en avoir déjà lu certaines dans d'autres livres mais bon...cela n'a pas gâché mon plaisir de retrouver cette plume mordante.
Chaque nouvelle nous bascule dans ce qu'il y a de plus abject, de plus terrible chez l'Homme. L'auteure sait pointer là où ça fait mal en prenant des sujets qui ne peuvent laisser indifférent et qui fendent le coeur.
Alors oui c'est noir, sombre et Karine Giebel y va souvent fort mais il est bon aussi de parler des sujets qui dérangent. En revanche, maintenant, j'aimerais voir cette auteure là où je ne l'attend pas car en ouvrant un de ses livres, je sais où je vais aller...(...)

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Ce que j'ai ressenti :

Il faut toujours une part de lumière pour voir mieux les ombres et c'est dans les silences, que les ténèbres emportent les étincelles de vie…Lire ces nouvelles de Karine Giebel, c'est toucher du doigt, le Noir. Sauf qu'évidemment, la fiction rend toujours compte de l'effroyable réalité que si, c'est si noir, c'est d'autant plus effrayant que ce sont des sujets d'actualités très sensibles…Une réalité où la violence peut prendre différentes formes, différents visages: les liens du sang sont troublés, les haines vivaces, les meurtres inévitables…

En deux mots, voilà ce qui vous attend…

Aleyna: Famille/Violence.
Aurore: Fratrie/Suicide
Ce que les blessures laissent au fond des yeux: Mères/Enfer.
J'ai appris le silence : Innocence/ Indifférence.
L'été se meurt: Admirateur/Folie.
L'homme en noir: Enfant/ Déni.
L'intérieur: Femme/ Emprise.
Le Printemps de Juliette: Amour/ Euthanasie.
8 nouvelles, et autant de coups de poings renversants, une vraie raclée qui se joue en pages et en mots, pour mieux nous atteindre. Et la reine du noir, Karine Giebel a concocté quelques échantillons de clair/obscur, des situations qui basculent, des scènes déchirantes pour que nous prenions conscience des difficultés qu'il y a en ce monde: à être femme au milieu des hommes, à être fragile face à des brutes, à être démuni au sein du chaos. Tellement de chemins à parcourir encore dans les mentalités alors il faut bien des textes chocs pour éveiller les esprits…

D'habitude, avec les nouvelles j'ai un peu plus de mal, mais cette auteure a réussi à me surprendre, et c'est heureux parce que je tenais à connaître mieux les écrits de cette dame que j'ai eu le plaisir de rencontrer sur un salon: elle m'a laissé une impression, si douce…

Ce format là, exige un choix de mots « impacts » et elle le fait avec brio, Karine Giebel. Je ne regrette qu'une infime chose, c'est que j'avais déjà lu certaines de ses nouvelles (dans les recueils 13 à table! au profit des Restaurants du coeur édité par les éditions Pocket que j'ai plaisir à m'offrir chaque année) donc l'effet de surprise a été moins intense, mais cela ne change pas la qualité des textes et, au moins je les retrouverai enfin dans un recueil entièrement dédié à son talent de nouvelliste!

D'ombre et de Silence frôle quelques ténèbres et des folies contemporaines et réussi son petit effet « Frissons »…8 fois…



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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