On vient au monde sans l'avoir demandé, on va à la mort sans l'avoir choisi
Il s'allonge à côté d'elle, la prend dans ses bras. Le lit est vraiment trop étroit. Ils n'ont pas encore songé à fabriquer des lits médicalisés en 140. Comme si la maladie interdisait l'amour.
Cachant à la perfection qu'ils sont en train de lui manger le cœur à la petite cuiller.
Juste une ombre, surgie de nulle part. Qui me suit, dans une rue déserte, à 2 heures du matin.
On vient au monde sans l'avoir demandé, on va à la mort sans l'avoir choisi.
Je crois qu'il serait fier de moi, aujourd'hui. Fier du "gamin" que j'étais devenu.
- T’es vraiment bon pour l’asile, Alex.
- Tu parles, aucun hôpital psy ne veut de moi ! J’ai déjà postulé, mais apparemment je leur fous les jetons.
Il a déjà dépassé la dose maximale. Et après ?
Il prépare l'injection, tandis que dans le fond de l'appartement, les plaintes sont devenues cris.
Un jour, il la tuera. Sans le vouloir. Ou peut-être que si.
Parce qu'il n'accepte plus de la voir souffrir. Parce qu'elle le supplie chaque jour. Sans un mot, juste avec les yeux.
Parce qu'il est prêt à aller en taule pour ce crime.
Parce que l'amour ressemble sans doute à ça.
Plus elles sont fortes, plus elles tombent bas . C'est mathematique
- Vous désirez un café ? propose Pastor qui transpire de façon excessive.
- Non, merci. Quand je regarde votre cravate, j'ai envie de gerber.
- Vous êtes toujours aussi désagréable ? s'indigne le DRH.