Post mortem

Morgane est une actrice connue. de celles qu'on reconnait dans la rue.

Lorsqu'elle se rend chez le notaire qui l'a invitée à écouter le testament de l'un de ses fervents admirateurs, Aubain Mesnil, elle ne s'attend certainement pas à hériter de sa maison en Ardèche, au détriment de la propre famille du défunt.

Mais Aubain était un vrai fan, et il invite post mortem Morgane à se rendre dans cette maison, où une surprise l'attend.

"Et moi ? Je ne suis pas invité ? lui demandera son mari, Marc, au moment de partir.
"-Ça contrarie tes plans, si je viens ?
-Quels plans ?
-Me prends pas pour un abruti...
Ne pas l'énerver. Surtout quand il a un verre dans le nez.
-Je n'y vois aucun inconvénient, assure-t-elle docilement".

Alors ils partent à deux vers cette maison... vers ce piège mortel.

A mon avis :
Quel dommage que ce soit si court ! Mais quel tour de force que de faire entrer autant de rebondissements, de personnages bien campés, de suspense dans si peu de pages.

Une nouvelle plutôt qu'un roman, mais comme à son habitude, Karine Giébel nous entraîne dans son univers et nous surprend tout au long du récit, jusqu'à la toute dernière page.

Compte tenu de l'épaisseur du livre, je vous recommande de le lire d'une traite, pour rester dans l'atmosphère (même si celle-ci n'est pas très prononcée) et être retourné par la fin.

"D'abord, c'est la culpabilité qui s'insinuera en toi, doucement. Pour te dévorer de l'intérieur, lentement. Et puis viendra enfin le châtiment. Mon châtiment... le crime parfait, Morgane".

D'autres avis sur d'autres lectures, sur mon blog :
https://blogdeslivresalire.blogspot.com/

Je suis toujours curieuse de voir comment Karine Giebel va réussir à nous bousculer sur un format court.
Parce que bousculés, oui, on l'est.
Comment fait Karine étant donné que le lecteur n'aura pas le temps de faire parfaitement connaissance avec le personnage principal, et n'aura donc pas une grande compassion ou d'empathie envers lui quand elle le malmènera ?
Je dirais qu'elle compense en enchaînant des rebondissements qui vont crescendo en terme d'horreur, et qui se succèdent à un rythme effréné. Au fil de la lecture on peut être amenés à lâcher plusieurs fois un « Ah oui, quand même ».
En revanche, ça a beau être court, le final est toujours percutant. Mais oui, vous savez bien. Cette bombe qu'elle nous met entre les mains juste avant d'écrire le mot « fin ».
Elle est joueuse, Karine.

Rien à redire, Karine Giebel réussi à vous entraîner dans un intrigue bourrée de rebondissements qui mise d'avantage sur son ambiance et les tensions psychologiques que sur l'action pure et dure. Jusqu'aux dernières lignes on est bluffé par le nombre de retournements de situation présents en si peu de pages. de même les personnages ont une réelle profondeur, aucun n'est tout blanc ou tout noir, un peu comme dans la vraie vie en fait.

Cette courte mais intense (et oui encore) histoire de vengeance(s) constitue une excellente mise en bouche en attendant le prochain roman de Karine Giebel ; sans doute pas pour toute suite vu que l'excellent Purgatoire Des Innocents est paru en mai 2013. Laissons lui le temps de nous mitonner un thriller aux petits oignons.
Lien : http://amnezik666.wordpress...

Un court thriller qui m'a rappelé les courts métrages présentés par Hitchcock. @Giebel mène bien son lecteur en bateau, l'amenant exactement là où elle le voulait avant d'asséner le twist final qui tue.
Une lecture rapide et efficace où le crime parfait n'est pas celui qu'on croit.

Challenge riquiqui

Une nouvelle de Karine Giebel qui n'est jamais meilleure que dans ses romans, romans longs, où elle prend le temps de faire monter la noirceur, le fond véritable des homo-sapiens qu'elle épingle pour ses lecteurs. Ici, c'est trop court, beaucoup trop court pour mettre en valeur de ce meurtre parfait par delà la tombe, ces meurtres...

Lu en janvier 2016

Une histoire courte et dense, sans temps morts. Une construction en dents de scie qui permet de lever peu à peu les mystères : du présent au passé puis retour au présent. Une succession de situations où, chaque fois, on croit comprendre ce qu'il se passe réellement, mais la solution n'est jamais si évidente qu'il semble, au point qu'on ne sait jamais trop que croire.
Le final est une vraie surprise, comme souvent avec Karine Giebel, on en reste soufflé.
Très bonne lecture, donc, je pense même que l'histoire aurait pu être étoffée pour former un roman, je n'aurais pas été contre une centaine de pages en plus !

une nouvelle a la hauteur de karine giébel: rythmée, entraînante, on tourne rapidement les pages pour connaître le dénouement qu'on imagine déjà mais quine gâche rien au plaisir de la lecture de cette courte nouvelle.