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Nous avons un roman graphique qui se situe entre « Le Nom de la Rose » pour son côté religieux dans une quête de recherche de vérité et « Les rivières pourpres » pour son côté polar sur l'enquête de meurtres d'enfants atrocement mutilés.

C'est la jeune Brunehilde, meneuse de loups, qui se charge de trouver le coupable pour le bien de la communauté et surtout pour disculper ses amis les loups. On se situe à la fin du Moyen-Age (vers l'an mille) dans une France reculée et superstitieuse. On croit encore au démon et au loup-garou tout en se méfiant des sorcières qu'on condamne au bûcher.

Evidemment, le tueur est un illuminé ayant foi en Dieu dans une époque où le christianisme s'impose à coup de force et de massacre. Les thèmes sont toujours les mêmes : la folie des hommes qui s'exerce contre les plus faibles à savoir les enfants ce qui est totalement inadmissible toutes époques confondus.

C'est un album assez étrange dont certaines planches font écho à ses délires mystiques en lui donnant un caractère assez original et parfois effrayant. L'action avance lentement dans un unique tome qui sera assez dense pour donner une consistance et une certaine atmosphère assez pesante.

La lecture demeure fluide et particulièrement agréable grâce à un dessin qui met en valeur les décors ruraux et forestiers. Certes, la narration parfois s'englue légèrement dans des séquences peu importantes.

Il n'y aura pas de grande surprise dans le scénario qui demeure assez classique mais on peut dire que la mise en scène est plutôt réussie. C'est une BD qui sort du lot même si elle reste avec une ambition tout à fait mesurée.

Cela pourra plaire aux amateurs de cette période charnière de la fin du Moyen-Age.
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Club N°54 : BD non sélectionnée
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Un coin du Quercy au Moyen Age.

Brunehilde est guérisseuse et meneuse de loups.

Elle mène une vie d'errance, entre la méfiance pour les Hommes et la symbiose avec la Nature.

Des enfants sont sauvagement tués.

Brunehilde décide d'élucider ce mystère.

Le sujet est intéressant et les pistes choisies également.

Mais c'est un peu confus.

C'est dommage.

Virginie
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Zut mais quel dommage !

Le début de l'histoire est génial et puis d'un coup ça retombe.

Grosse déception.. pourtant le début de la narration et les personnages sont vraiment intéressants...

Barbara
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L'obscurantisme moyenâgeux, l'opposition entre le païen et le sacré, entre l'humain et la nature.

C'est assez classique dans les thèmes et le traitement, on suit Brunehilde, meneuse de loups à travers quelques vallées du Quercy marquées par des meurtres d'enfants.

Et celle-ci s'attèlera à dénouer les fils du mystère…

C'est assez inégal visuellement, mais les pages de chapitrages sont vraiment belles, et les visions mystiques de notre assassin également.

Ça se lit sans déplaisir, mais sans grand plaisir non plus.

Trop classique et visuellement pas assez constant pour remporter mon adhésion.

Greg
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Dans cette enquête médiévale, la première partie est prenante mais la suite perd en tension et en intérêt, dommage !

Wild57
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Bande dessinée qui nous plonge dans la ruralité moyenâgeuse, aux confins des zones habitées par des hommes pauvres cherchant à survivre dans un monde hostile peuplé de croyances ancestrales, de religiosité et de nature hostile...
L'angle d'attaque est essentiellement écologiste et féministe (avec d'autres petites allusions discrètes mais indispensables pour être branché occident médiatique moderne) avec une héroïne meneuse de loups, c'est à dire une sauvageonne plus civilisée que la quasi-totalité du reste de l'humanité qu'elle croise...
Une druidesse psychologue, la version moyenâgeuse d'un Aurélien Barreau mâtiné de Pierre Rabhi.
C'est la limite de l'exercice : le décalage des préoccupations... Oui, aujourd'hui, on peut s'interroger sur la déforestation (de son salon dans son univers bétonné), sur la regrettable disparition des espèces animales (sans jamais en rencontrer dans son jardin) et de l'agriculture intensive (après avoir fait ses courses au supermarché du coin, ou même en ligne).
Donc, le discours qui se balade en filigrane dans ces aventures me semble un peu artificiel. Seule l'aventure de l'héroïne suffisait. Pas le peine d'en rajouter dans une voix off des pensées de celle-ci qui nous sont en réalité destinées.
La dénonciation de la religion et plus généralement de l'autorité (par la féodalité) est également l'un des fils directeurs de cette aventure.
Graphiquement, c'est beau, il y a une réelle mise en valeur des paysages, de la forêt, de la nature en général. Par contraste, certaines planches sont carrément psychédéliques avec par exemple des entrées de chapitres équestres et magnifiques...
La folie de l'un des personnage se prête particulièrement à ces divagations graphiques surprenantes...
Original.
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Ce roman graphique clôture un cycle de plusieurs autres albums comme nous l'écrit l'auteur en fin de tome.
Dans cette histoire que l'on peut situer au moyen-âge, il est question de mysticisme religieux mais aussi païen dans une région ravagée par la pauvreté et des meurtres inexpliqués.
C'est alors qu'apparaît Brunehilde, meneuse de loups et nomade qui va tenter de résoudre ces énigmes en laissant de côté les superstitions de l'époque.
Lecture mitigée tant par le récit que les dessins.
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La première fois que j'ai lu Thomas Gilbert, c'est pour son adaptation Bjorn le Morphir de Thomas Lavachery en bande dessinée, dans ces oeuvres suivantes, on retrouve souvent une référence à l'univers Fantasy, mais on pourrait plutôt qualifier son oeuvre de réalisme magique. C'est le cas de “La Voix des bêtes, la faim des hommes”, c'est un récit médiéval, sous fond d'angoisse millénariste avec une pointe de fantastique.

Brunehilde est meneuse de loups, elle sait dresser et comprendre ces animaux, et est un peu guérisseuse aussi, ça fait d'elle une marginale, une vagabonde. Une série de meurtre suit son périple dans la France médiévale, on accuse les loups, Brunehilde va mener son enquête de village en village, avec quelques compagnons rencontrés en cours de route.
Les personnages sont particulièrement bien campés, bien que peu causants. le monde autour d'eux évolue et ils ont tous du mal à y trouver leur place. On est dans un rythme de saga romanesque, épique et sombre, l'intrigue est un récit de rédemption, assez classique mais bien exploité avec des considérations actuelles qui semblent naturelles dans la tête de Brunehilde, des notions d'écologie, de féminisme y sont à leur place, on ne sent pas le décalage, mais c'est une histoire de goût personnel, dans un récit historique, j'ai besoin que ça se confronte à notre présent, sinon où serait l'intérêt ; voyez dans cette remarque une réponse aux critiques qui ont incendié son livre “Salem”.

Concernant l'aspect écologique, il est question du grignotage des forêts pour étendre les terres agricoles, et de la perte du rapport à la nature pour imposer la domination de l'homme sur celle-ci, il fait écho au souci actuel d'arrêter l'artificialisation des sols entre autres. Ce thème, transposé dans la France du XIe siècle, fonctionne parfaitement, sans lourdeurs ni anachronismes flagrants.

Le graphisme est assez minutieux, détaillé, de plus en plus avec le temps dans l'oeuvre de Thomas Gilbert qui était plus brut à ses débuts. La gamme de couleur est parfois douce, avec un choix de teintes assez étrange, un mélange de bleu gris assez doux et d'orange pâle, avec plus de noir dans les scène tragiques, il s'installe comme un malaise, l'orange du ciel semble marquer la présence perpétuelle des indendies de forêts. Et la couleur fait circuler le regard, ses changements articulent l'histoire, elle donne une intensité tragique au récit malgré l'apparente douceur des tons, Thomas Gilbert fait ici preuve d'une grande maîtrise. Chaque chapitre commence par une illustration pleine page dans un esprit torturé, façon “Chevaliers de l'Apocalypse” qui semble justifier les tourments des personnages et nous imprègne de cette ambiance millénariste. le graphisme crée une atmosphère riche et intense et participe à la force de l'histoire.

J'ai beaucoup aimé cette lecture pleine de tensions, avec des personnages attachants, un univers bien campé, des thèmes riches, et une ambiance très maîtrisée, et un style original, audacieux, avec beaucoup de personnalité, qui ne peut plaire à tout le monde mais en ce qui me concerne, j'applaudis bien fort.
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Brunehilde est meneuse de loups. Elle parcoure la campagne pour proposer ses services de guérisseuse et de dresseuse de chien. Mais en cette fin de Moyen-âge, elle doit autant se méfier des brigands qu'elle peut croiser que des villageois qui la traite de sorcière.
Je suis restée en retrait à la lecture de cet album. D'abord parce que je n'ai pas éprouvé de sympathie pour les personnages : Brunehilde est une fonceuse qui ne voit pas la conséquence de ses actes à long terme, Paulin est antipathique au possible, sans parler des personnages secondaires dont on finit par se moquer du destin.
L'intrigue est tarabiscotée au possible mélangeant présent et passé. Pourtant, on devine assez vite qui est derrière la mort des enfants et surtout pourquoi. Ensuite, on ne sait pas si les "démons" qui poussent au crime existent vraiment ou si ce ne sont que des projections de la folie du tueur. C'est dommage parce que le sujet est vraiment intéressant et le contexte de fin de Moyen âge est assez original et Thomas Gilbert pose un décor vraiment passionnant à son histoire.
Enfin, je n'ai pas trop adhéré au graphisme. Si certaines planches sont superbes, je trouve les visages désagréables, brouillons et peu expressif. Les décors sont plus réussis et la palette de couleurs est agréable à l'oeil.
Une lecture en demi-teinte pour moi.
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*** Masse Critique avril ***


Merci à Babelio et aux Editions Dargaud pour l'envoi de cette bande dessinée.

Après lecture je reste un peu mitigée ...
Dans le fond, l'histoire est sympathique à la base :

Brunehilde est meneuse de loups. Elle vit à la fin du Moyen Âge, cette période incertaine où le christianisme combat intensément pour gagner les populations, essentiellement rurales. Nomade, considérée comme une sorcière, elle doit se méfier des brigands, des bêtes, des esclavagistes, de l'accueil des villageois, parfois. Quand elle arrive dans cette vallée forestière du Sud-Ouest de la France, elle découvre une situation terrible : des gens sont atrocement tués dans les bois, mutilés, et le village est persuadé qu'un démon ou un loup-garou sévit. Première suspecte, Brunehilde, aidée de Paulin, un vague commerçant itinérant croisé en route, est vite obligée de mener l'enquête sur ces meurtres.

Cependant, je n'ai pas accroché au graphisme, qui, pour moi, est brouillon et a fatigué ma lecture. Certaines planches étaient très agréables et d'autres sans aucune finesse de style, comme si le travail était bâclé, comme si l'auteur ne maîtrise pas certaines scènes qu'il a voulu absolument poser.
Egalement les dialogues entre les personnages que j'ai trouvé fades, ce qui a contribué à ne pas pouvoir accrocher, ni à Brunehilde, ni à l'histoire elle-même et quel dommage ...
J'ai bien compris que l'auteur veut faire passer le message que tout le monde doit se respecter les uns, les autres, ainsi que la nature et les animaux, mais pour moi le message ne passe pas via cette bande dessinée.

Soulignons la première de couverture qui elle, est magnifique et qui a fait que j'ai choisi l'ouvrage.
Un scénario loupé, des planches bâclées et un message qui ne m'a pas convaincu, dommage ...
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Brunehilde est meneuse de loups. Elle en a un comme animal familier. Et tout qui la croise prononce sa fonction au masculin. Elle est "meneux de loup". LEs temps changent, les famines se répandent. Les seigneurs ravagent leurs terres. Il y a de la violence à l'encontre de l'autre, quel qu'il soit. Mais sans doute encore davantage envers les faibles, les femmes et les enfants. D'ailleurs, Thomas Gilbert en parle dans sa postface. Ce tome fait partie d'une trilogie sur la violence, et en l'occurrence, il s'agit de la violence sur les animaux. Compte tenu de meurtres d'enfants touchant au sordide et au malsain, cet aspect "violence animale" n'est pas évident du tout.

De toute façon, je me suis assez vite désintéressée de l'histoire. le chaos dans le récit pendant quasi 100 pages ne m'a pas plu, ni convaincu. On sent que c'est voulu et vu que je n'ai pas compris pourquoi c'était voulu, j'ai dévissé de la face nord des Grandes Jorasses. Parce que lire ce tome m'est réellement apparu comme une escalade.

Brunehilde, par égard et respect pour les enfants, va tenter d'aller au bout des choses. Sa quête est émaillée de passage où on entrevoit le tueur. Je pourrais fanfaronner et dire "j'ai tout deviné"... mais je pense que c'est voulu par l'auteur. L'identité du coupable n'est pas vraiment une donnée intéressante. Ce sont les circonstances qui comptent.

Je suis déçu car cette BD avait de nombreux éléments faits pour me plaire. Ecologie, évolution, féminisme, violence de la société, etc. tout cela me parle en général, mais pas ici. Idem pour le dessin qui ne m'a pas retenu. Sans doute n'était-ce pas le bon moment, car cette BD a d"indéniables qualités, ce qui a fait qu'elle m'avait été recommandée sur l'air du "tiens, tu aimeras sûrement". Rassurez-vous je parle encore à cet ami bien intentionné.
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N°1804 – Décembre 2023.

La voix des bêtes la faim des hommes – Thomas Gilbert – Dargaud (BD)

Je ne suis pas fan de BD et je ne connais pas l'oeuvre de Thomas Gilbert mais j'ai simplement lu cet ouvrage en raison de ma participation à un jury littéraire.
Cette lecture m'a laissé perplexe. Si j'ai bien compris, elle mélange l'ambiance du Moyen-Age, ses dérives religieuses entretenues par la grande peur de l'An mille et ses perspectives de fin du monde, avec pour support l'Apocalypse de St Jean et de ses quatre cavaliers que le peuple rural et illettré n'avait pas lue, et l'interprétation que pouvait en faire l'église catholique, fanatique et oublieuse du message de l'Évangile, sa volonté de régner sur les gens et de jouer sur le salut de l'âme des défunts. Cela a inspiré nombre de théories plus ou moins théologiques de la part d'illuminés, les récupérant à leur profit et les habillant d'effets quelque peu mystérieux qui n'avaient d'autres buts que de maintenir les populations en état de subordination et de terreur et les révélations eschatologiques de l'apôtre y contribuèrent opportunément. le graphisme et les couleurs de cette BD vont dans ce sens.
Cette lecture me laisse quelque peu perplexe.
Le prétexte est l'histoire de Brunehilde, une vagabonde marginale, un peu guérisseuse, qui refuse le mariage et surtout l'enfantement, une meneuse de loups, un animal qui, à l'époque était considéré comme l'incarnation du mal et qu'évidemment il fallait combattre d'autant qu'il hantait les forêts qu'il fallait défricher pour conquérir plus de terres à cultiver. Nous assistons à son parcours dans une nature hostile avec famine, guerres, violences, peur de la mort, nécessité de s'assurer une place en Paradis, volontés humaines de conquêtes d'autant plus illusoires qu'elles sont temporaires … Elle est accompagnée de Paulin, un colporteur plus animé par un esprit plus terre à terre.
Je n'ai peut-être rien compris mais il me semble que cette BD nous rappelle des évidences, que l'homme est un loup pour l'homme ce qui met à mal la théorie du « vivre ensemble » dont on nous rebat les oreilles, que notre monde n'a rien d'idyllique, que l'espoir est peut-être permis mais me paraît à moi illusoire actuellement dans un monde qui explose et bascule de plus en plus dans la violence.
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📚Brunehilde est une meneuse de loups.
Accompagnée de Loupiot, elle fait la rencontre de Paulin, un colporteur.
Ensemble, ils se dirigent vers la vallée des Causses du Quercy qui fait face à une série d'infanticides.
Pour les locaux, il ne fait aucun doute que le coupable est une créature sauvage, sûrement un loup, et ils se préparent à chasser la vermine.
Mais pour la vagabonde, une seule espèce est capable de telles horreurs : l'homme.

🖊La voix des bêtes, la faim des hommes de Thomas Gilbert est une oeuvre riche autant sur le fond que sur la forme.

Sous des airs d'enquête moyenâgeuse, l'auteur se sert de son récit pour condamner la violence intrinsèque de l'humanité, prisonnière des injustices de la société.
Thomas Gilbert retranscrit à la perfection l'emprise de la religion sur les esprits les plus faibles et donne ainsi une explication à cette barbarie qui cherche des coupables dans un monde sauvage qu'ils ne connaissent pas.

Un graphisme sublime qui marque autant par la puissance de ses représentations que par la justesse de sa mise en page.

🧔 Chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/la-voix..
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