"En psychiatrie, il y a une étiquette pour décrire cette particularité de mon état de santé mentale. Sociopathe, c'est comme ça que ça s'appelle. Plus concrètement, ça se traduit par une impossibilité pathologique de s'inscrire dans la norme et d'accepter la société telle qu'elle est , avec ses règles et ses principes. En ce qui me concerne, le diagnostic est sans appel (...) Affublé de ce défaut de fabrication, je suis considéré comme un détritus, un déchet, une ordure. Je n'ai pas le privilège d'être intégrable à votre monde. Et pourtant, j'y suis physiquement présent."
"J étais un ange mais j ai trébuché souffle t elle contre ma joue.J ai perdu le chemin.Ils ont volé mes ailes."
« Je hais les sciences obligatoires. Je hais les chiffres, la logique pure, le déterminisme, les lois mathématiques, les statistiques. Toutes ces conneries rendent mon espace irrespirable. On est enfermés là-dedans depuis le départ et c’est impossible d’en sortir. Moi, je suis constituée de chaos brut, j’ai besoin de désordre pour respirer. C’est vital, je sais pas vivre autrement. »
« Tu souffriras toute ta vie. Inutile de chercher la délivrance, c’est interdit aux gens comme toi. T’es trop intelligent pour croire en dieu, pas assez docile pour te plier à ce système, t’es pas assez con pour rejoindre le troupeau, trop vivant pour te donner la mort. Il ne reste qu’à endurer. Alors quitte à subir, autant profiter. Servons-nous ! Faut attraper tout ce qui nous tombe sur la main, jouir de tout ce qui donne du plaisir, détruire tout ce qui nous gêne. C’est ça ou se plaindre crescendo jusqu’à ce que la mort nous tire de là. »
« Moi, j’ai fait mon choix, je ne vais pas me plaindre. J’ai décidé de faire face, de dresser le monde selon ma volonté, de le prendre dans ma main, même un très court instant. Le monde est à nous, Gys. »
« Je règne sur mon univers, disait Sev. Je suis une déesse toute-puissante à l’échelle de mon existence, rien ne peut s’opposer à ma volonté. »
Ring – pages 46 et 47
Un black me propose une belle boulette d’opium et me montre du doigt une pipe vacante. Il ne s’offusque en aucune manière de mon refus.
« Comme tu veux, Man. Si tu changes d’avis, reviens chercher un rêve. Au-dessus les corps bougent, leurs âmes sont pétrifiées. Moi, c’est ton âme que je ferai danser dans ton corps immobile. »
Je continue à descendre.
En bas de l’escalier, un écriteau improvisé indique « Nearly God » dans des lettres rouges et troubles.
C’est dans ces moments-là que ça saute aux yeux : le mouvement Techno aurait pu permettre un retour à une unité solide, une sorte de réactualisation du mouvement hippie. Malheureusement, après de beaux débuts, la communauté a cédé à un individualisme progressif, une déshumanisation lente. L’émergence des nouveaux styles, principalement le Hardcore, est la cause principale de cet effondrement.
Tous les espoirs de la beat generation se craquellent. Le bel édifice s’effondre.
Je regarde défiler la route sous les pneus du bolide, le temps passe si vite ; l’âme s’use comme du caoutchouc sur une langue de bitume, et je ne parle même pas du corps.
Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire, isn’t it ?
on a pas faire l'amour, Céline, on a baisé ! Il ne faudrait pas tout confondre... Je me suis vidé les couilles, basta !
"OK Ghislain… elle me hurle. Je retourne dans ma nuit, je replonge au fond de mon trou, là où tu m’as laissée. Mais ne tarde pas, s’il te plait. Ne tarde pas à venir m’y retrouver ou à venir m’en sortir. Je sais pas combien de temps je tiendrai seule ici."
Ce mec pourrait coller une migraine à un tube d'aspirine.