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Citations sur Dynamique du Chaos (68)

Les visages sont étrangement familiers, ce genre de boîte sordide rassemble tous les fantômes nocturnes de la tapisserie urbaine, les âmes crasseuses, puantes et stériles, et le pire est que je connais la plupart d’entre eux. Je suis d’ailleurs devenu l’un d’entre eux, indéniablement, sans trop m’en rendre compte. Il m’a fallu très peu de temps pour me noyer dans la masse lamentable qui s’entasse ici.
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C’est une malédiction tenace, qui nous saisit à chacune de nos rencontres : nous tombons amoureux comme si c’était la première fois. Il s’agit d’une passion profonde et maladive, un amour pathologique et destructeur qui nous tient fermement. L’alchimie désastreuse du rattachement de nos deux êtres provoque une attraction irrésistible et surpuissante, combinée à une réaction terriblement violente à chaque mélange.
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Je sors, je me défonce, je picole, je me mets la tête à l'envers, je baise avec n'importe qui, n'importe comment, n'importe où. Je me salis, je me dégoute, je me fais vomir, je me détruis lentement.
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Dehors, la rue est déserte et parcourue par un courant d’air humide qui nous glace jusqu’aux os. Vanessa se plaint qu’elle a froid. Céline lui suggère d’aller se faire mettre, lui dit que ça la réchaufferait.
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Céline ressemble trop à son époque, c'est la représentation parfaite du XXI siècle naissant, tous ses efforts se concentrent sur sa tenue, son corps, son image en général; l'esprit quand à lui, est relégué au second plan. Aucune culture, aucune passion, aucun but. L'être fade mais le paraître majestueux, un beau paquet cadeau plein de vide. Je pense souvent à cet imbécile d'André Malraux qui prophétisait un siècle hautement spirituel.
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La parade nuptiale de l’humain civilisé ressemble un peu à celle du paon, en moins joli , en plus vulgaire bien sûr.Les femelles gigotent sur la musique, s’exposent comme des morceaux de viande en boucherie.Les mâles s’approchent, s’agitent , bombent le torse, proposent leurs candidature aux femelles attentives en exécutant des danses minables semblables à certains insectes.
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On lève nos verres à la nuit, à la jeunesse qui passe, aux cendres laissées derrière nous; à ces semblants de vie que le temps finira pas écraser.
Ce soir, Manu est le roi de la piste, il nous sert une version dance de Travolta: chaque mouvement est un appel à l'adresse des femelles présentes....
Ce côté narcissique et égocentrique est typique de cette génération vide et creuse qu'est la mienne, la Génération Nada. Une belle tripotée de branleurs qui traînent et entretiennent la plus profonde médiocrité intellectuelle que le monde ait jamais connu depuis le Moyen Age. Individualisme pathologique. Nombrilisme acharné, fanatique. Partisan du Moi suprême et souverain absolu. Complaisance dans l'ignorance et la facilité... Voici le tableau navrant de la nouvelle engeance qui vient prendre la relève.
Nous sommes nombreux, majoritaires, le monde est une assiette de porcelaine entre nos mains tremblantes et moites.
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Notre table devient l’élément vers lequel tous les regards se fixent, l’épicentre de la turbulence contagieuse qui commence à gagner tout l’espace. L’assemblée nous arrose d’une masse de sentiments divers. Je sens de la colère, du mépris, de la haine, de l’incompréhension, et d’autres . Le trouble grandissant me frôle dans une caresse légère. D’une grande inspiration, je tente d’absorber ce énergies négatives. Je renifle la peur, l’inquiétude, la panique. Le trouble grandissant me frôle dans une caresse légère. D’une grande inspiration, je tente d’absorber ce torrent d’agitation, de l’inhaler comme un dragon d’héroïne.
C’est comme ça que j’existe. C’est comme ça que je prends corps, que les limites de ma chair se dessinent clairement dans le vide qui me noie. Je ne connais pas d’autre moyen: susciter des émotions vives autour de moi m’aide à valider mon existence physique. Peu importe la nature de ces émotions, positives ou négatives, ça n’a aucune importance. Ce qui compte c’est la quantité, pas la substance. Ce qui est d’ailleurs vrai pour beaucoup de choses.
C’est ce qui me permet d’oublier ma course humaine pitoyable, mon ellipse minable autour de ce monde rongé jusqu’au noyau.
Il n’y a que ça.
Le reste est un vaste mirage.
Vous comprenez, j’ai foi en le chaos, il me faut de l’agitation pour pouvoir respirer. L’époque me pose ce problème majeur: elle est incompatible avec le fonctionnement de mon appareil psychique. On m’étouffe. On me contraint à des normes inadéquates. On me met face à des obligations contraires à mes fonctions vitales. Tout ce qui m’impose les limites du Bien et du Mal s’oppose à mes instincts. Les lois, les règles et la morale pèsent sur mon thorax. Elles empêchent mes poumons de se remplir correctement.
Je suis un poisson sur le sable. Mes branchies s’agitent frénétiquement dans le néant.
Dans le bordel de ce millénaire qui commence très mal, je cherche de l’air avec l’énergie du désespoir. Il me faut créer des enclaves, des microcosmes saturés de désordre, parcourus de spasmes anarchiques, de tremblements illogiques, d’émotions fortes, de sentiments puissants. Ecraser le métronome, créer des contretemps. Briser tout ce qui est immobile. Amorcer le mouvement et en perdre volontairement le contrôle.
C’est pour ça que je m’agite. Chacun de mes gestes cherche à percer l’invariable, à faire exploser l’immuable, le permanent, l’établi.
Je sais que c’est pathologique.
J’ai conscience du problème.
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La jouissance offerte par le Speed Ball est miraculeuse. Nous sommes tombés dans les bras l’un de l’autre et nos corps se sont serrés à s’en étouffer.
D’abord les frissons, des pieds à la tête, ensuite la chaleur orgasmique sous laquelle il est impossible de ne pas râler de plaisir. Puis la décharge d’énergie, la déflagration de la coke, juste après, voire en légère superposition. Le rythme cardiaque qui s’accélère, le sang qui afflue comme un torrent et qui sème l’extase de l’héro dans chaque centimètre cube de chair. Un vertige indescriptible, au-delà de tous les mots.
Après le Flash, une ivresse cotonneuse s’est emparée progressivement de nos corps, de nos esprits, de nos âmes éparpillées. Un instant étiré et imprécis est venu accueillir nos caresses, nos bouches mêlées se tordaient dans des contacts longs et ardents ; elle seule savait pousser de simples baisers à un tel niveau d’intensité et de force. Le temps s’est fissuré tout autour, nos chairs vibraient dans le néant.
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Tout coeur est la tanière d’un animal féroce. Le plus grand tort que vous puissiez faire à un homme est de le pousser à relâcher la bête qui est en lui.
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