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sur 1730 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mitigé.
Des descriptions des paysages et du climat trop longues. Et bien qu'avec des mots très ou trop imagés, n'ont pas atteint leur but. Je n'ai pas ressenti la chaleur, comme a su le faire Camus dans l'étranger en beaucoup moins de mots, par exemple.
J'ai par contre bien aimé la description des différents personnages et leur parlé. Aimé aussi ce parti pris de décrire des rencontres sans influence sur la suite du récit.
En même temps, entre ça et les longues, nombreuses et répétitives descriptions des paysages traversés, on peut dire que le roman est artificiellement plus long que nécessaire.
On aimerait en savoir plus sur Angelo. Ce qu'il fit avant ( mais apparemment un roman existe à ce sujet) et après cette aventure. Et on reste sur notre faim concernant sa relation avec Pauline ! Il part comme ça, comme semblant n'avoir jamais éprouvé le moindre émoi pour elle ! Mais certains passages au début du roman peuvent laisser penser qu'il serait plus attiré par les garçons. Tout comme son éducation avec une mère qui semble avoir des moeurs très libertines.
C'est un roman au rythme inégal. Les phases descriptives du voyage et des paysages sont parfois lassantes, mais les moments d'actions, de rencontres et de dialogues ravivent grandement l'intérêt. (Sauf le long monologue du dernier personnage rencontré qui est absolument incompréhensible).
Pour finir j'ai bien aimé le côté survival du roman qui fait penser aux films de zombies tant à la mode ces derniers temps. Et même de nombreuses scènes rappelant Les oiseaux de Hitchcock.
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Nous suivons Angelo, un héros d'une trempe chevaleresque à travers la Provence ravagée par une épidémie de choléra.
La découverte, voire la contemplation de l'horreur engendrée par la maladie peut rendre la lecture poussive.
Mais la dernière partie du roman révèle davantage d'aventure et de romanesque et amène une réflexion presque philosophique sur la nature humaine.
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Le hussard sur le toit fait partie de ces classiques dont on connaît bien le titre, mais qu'en est-il de l'histoire ? Saviez-vous qu'elle a pour contexte une épidémie de choléra au début du 19ème siècle ?
Moi je ne le savais pas avant de lire le résumé – certains passages, la quarantaine, les interdictions de déplacements, l'absence de connaissances sur la transmission de la maladie… font donc fortement écho à l'époque actuelle, ce qui a ajouté un peu de piment au roman.

Angelo a 25 ans. Colonel des hussards, il cherche à traverser la Provence pour rentrer en Italie mais il est freiné par le début d'une épidémie de choléra qui décime des villages entiers ; tous les voyageur.se.s sont soumis.es à des quarantaines avant d'entrer dans une ville, quarantaine qui bien souvent leur est fatale…
Dans la première moitié du roman, Angelo erre seul jusqu'à se retrouver sur son fameux toit de Manosque. J'avoue qu'une fois passées les premières pages où j'ai découvert avec plaisir la plume pleine de verve et d'humour de Giono, je me suis pas mal ennuyée dans les 300 premières pages, où l'action se répète beaucoup (Angelo se déplace, tombe sur des morts ou des mourants, on cherche à l'enfermer, il s'échappe et rebelote).
A partir du moment où il retrouve Giuseppe et surtout Pauline (nommée uniquement « la jeune femme » sur 200 pages), j'ai retrouvé de l'intérêt à l'histoire, qui est alors plus dynamique et avec des dialogues sympathiques.

Ce qui me marquera le plus dans ce roman je pense, c'est la plume de Giono. Les dialogues sont truculents, l'auteur joue avec les niveaux de langage pour mon plus grand plaisir. Mais surtout, sa plume est pleine de textures, il excelle dans les descriptions (ceci dit, pas sûre que vous arriviez à manger du riz-au-lait après avoir lu ce roman, il en parle beaucoup trop pour évoquer les cholériques – au moins on parvient sans problème à imaginer l'effet de la maladie !).

Ravie d'avoir enfin découvert ce titre si évocateur et la plume de Jean Giono !
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Le hussard sur le toit ou les déambulations d'Angelo dans le sud de la France, en pleine épidémie de choléra, vers 1830.
Comme souvent avec Giono, le charme a opéré en ce qui concerne les descriptions, aussi bien de Manosque écrasée par la chaleur de l'été, que des détails des morts de ce type de choléra foudroyant inventé par Giono, où les malades cyanosés meurent en se vidant, (un peu beurk , pour une fois j'ai évité de lire en mangeant comme je fais souvent...)
Deux ou trois passages sont mémorables, mais le texte très dense, sans beaucoup de dialogues, n'est pas exempt de longueurs. Les dialogues sonnent faux, il y a une théâtralité chez Angelo qui finit par agacer.
Malgré tout, je reste une inconditionnelle de cette littérature descriptive, donc ce livre n'est certainement pas mon dernier Giono :)

Challenge solidaire 2021




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Je ne connaissais pas, mais alors pas du tout! Je n'ai même pas vu le film de Rappeneau. Quelle drôle d'idée de commencer, en pleine pandémie virale, un livre sur la terrible épidémie de choléra qui sévit en France en 1832...
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Un roman de circonstances? Pas vraiment. On a bien à faire avec une épidémie de choléra en Provence en 1860, certes avec la peur, les meilleurs et les pires comportements humains, mais cela reste un récit d'aventures, avec un héros picaresque et une romance inachevée.
Le style pourra ne pas être prisé de tous en raison des descriptions des paysages et des morts qui jalonnent le chemin, des conversations philosophiques qui montrent une recherche du sens caché des maladies, le tout dans un vocabulaire souvent hermétique, patoisant et peu connu des urbains contemporains.
Je regrette le choix du titre aussi car le passage sur les toits de Manosque est plutôt bref par rapport au reste du livre.
Lu donc par devoir rendu à un classique en quelque sorte.
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Je m'attendais à un livre de cape et d'épée et je me retrouve avec une histoire où l'épidémie de choléra fait rage. En cette période de pandémie, ce n'est vraiment une sujet joyeux. le premier chapitre ne m'incitait pas à continuer et j'ai du m'accrocher, pourtant une fois dans l'histoire, le rythme s'est accéléré à mon grand plaisir et les pages ont défilé plus rapidement. Malgré ça certains chapitres m'ont paru longs et je me suis parfois ennuyée. Quant à la fin elle arrive trop vite à mon goût.
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Le problème avec les romans qui ont été adaptés au cinéma avec succès c'est que tout le monde a l'impression de les avoir lus. Alors, quand on découvre le texte il peut y avoir une petite déception. C'est le cas pour moi avec "Le hussard sur le toit" qui est d'abord un roman de Jean Giono publié en 1951 avant d'avoir été porté à l'écran par Jean-Paul Rappeneau en 1995.
Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir les images du film en tête même si le ton du livre est assez différent, plus axé sur les comportements humains que sur la romance.
Il raconte l'histoire d'un colonel de Hussard italien nommé Angelo Pardi qui se réfugie en France à la suite d'un duel politique. Nous sommes dans les années 30 et lorsqu'il arrive dans le sud, il découvre une épidémie de choléra. A l'époque, la mortalité était très élevée. le parcours du jeune héros, pure et en bonne santé, va donc être jonché de cadavres ou de moribonds qui vomissent un liquide blanchâtre comme du riz au lait (à vous dégoûter d'en manger).
Angelo cherche à rejoindre un compatriote à Manosque. Il va croiser des personnages généreux, un médecin qui cherche à sauver des vies et va lui apprendre comment frictionner les corps malades qui bleuissent mais aussi une nonne qui n'a pas peur de les prendre dans ses bras. Alors que les voyageurs sont mis en quarantaine, la folie envahie les villes et les villages sous un soleil écrasant. Angelo sera accusé d'empoisonner l'eau et devra se réfugier sur les toits pour éviter le lynchage.
Mais que serait ce roman sans la belle histoire d'amour platonique avec Pauline de Théus avec qui il va tenter de rejoindre Gap.
Ce qu'il y a de surprenant dans cette aventure, c'est le contraste entre la réalité crue du choléra et le peu de réalisme de cette rencontre. Pour autant, l'intérêt historique de ce roman est indéniable bien qu'il soit beaucoup trop long pour moi.


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C'est l'histoire d'un immigré qui en pleine épidémie se déplace sans "attestation de déplacement dérogatoire" dans la Provence et le Dauphiné pour accompagner une personne qu'il ne connait même pas vers sa résidence secondaire !
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Hé oui, c'est tout moi, ça ! On est en pleine épidémie de covid19 et moi, je ne trouve rien de mieux que de lire un roman qui parle d'épidémie de choléra…

Niveau puissance mortelle, choléra est un serial-killer qui vous fera sortir une espèce de bave blanche de la bouche, comme si vous recrachiez votre riz au lait.

Je sais, c'est pas très frais… L'auteur a réussi à nous donner l'impression que les cadavres nous entourent et que partout où se pose notre regard, un cadavre ou plus y jonche.

Autre chose qui m'a frappée, c'est la manière dont les gens réagissent à cette maladie qui les frappent sournoisement : hormis le PQ et les réseaux sociaux, on dirait nous face au covid 19…

Les remèdes miracles qui fleurissent, du genre de ceux qui devraient nous faire lever un sourcil de scepticisme (ail, eau de mer, soleil,…), les théories du complot sont de sortie (eau empoisonnée par le gouvernement), les gens qui fuient pour aller voir ailleurs si le choléra leur lâchera les baskets, les hausses des prix, les magouilles, la quarantaine à la va-comme-je-te-pousse, les gens qui prennent les armes, l'égoïsme et la violence qui sort par toutes les pores de la peau.

Alors que je suis indulgente avec les gens qui ont vécu des grandes épidémies aux siècles derniers parce qu'ils étaient dans l'ignorance la plus totale, autant je suis moins indulgente avec mes contemporains qui courent fou, tels des poulets sans tête pour se gaver de papier chiotte, de pâtes, de riz et de patates (bonjour les repas équilibrés).

Bref, en ce qui concerne la description du genre humain et de ses travers, on est dans le réalisme le plus total, surtout que je peux constater tout cela de visu.

Les gens intelligents ou ceux qui me connaissent bien (le cumul est permis) sentent venir l'oignon, la couille dans le potage…

Bon sang, les dialogues ! Mais quelle théâtralité, nom d'une pipe. Autant où il y avait du réalisme dans le comportement des gens, autant il n'y en avait pas dans les dialogues et aussi dans la manière d'agir du personnage principal, Angelo Pardi.

Dans l'adversité, on a les égoïstes et ceux qui donnent de leur personne, je suis d'accord et heureusement, d'ailleurs. Mais là, notre Angelo, il en fait trop. Et trop is te veel. On peut aider son prochain, mais face au choléra, désolée, mais je n'ai pas trop envie de chipoter aux cadavres ou d'essayer de sauver des vies.

La chance peut frapper une fois à la porte et vous faire éviter cette saloperie alors que vous venez de traverser un territoire rongé par le choléra, de chipoter à des malades, de boire au goulot de la bouteille d'un autre… Oui, une fois… Pas toutes les fois !

On a une redondance de ce genre d'aventures hautement dangereuses et notre Angelo, tel un Super Man immunisé contre la kryptonite, s'en sors toujours sans le moindre symptôme. À la fin, ça devient lassant et irréaliste.

Il ne manquait pas beaucoup à Angelo pour qu'il devienne un personnage auquel on s'accroche, qui marque, qui laisse une trace. Idem pour Pauline, je l'ai appréciée, mais je vais l'oublier aussi sec car elle n'a pas été marquante pour moi. Dommage.

L'autre point qui m'a ennuyé, c'est qu'on a souvent des grandes réflexions philosophiques qui ont eu tendance à me faire piquer du nez et sauter des pages, la mention spéciale allant aux deux derniers personnages rencontrés qui m'ont saoulé.

Un roman que je voulais lire en cette période de confinement (même si nous ne sommes pas autant confinés que nos voisins français) pour cause de virus virulent, un roman qui m'a donné quelques sueurs froides, malgré le beau soleil, qui m'a fait constater que ♫ non, non, rien n'a changé ♪ (hormis le papier à s'essuyer le fessier) dans la nature humaine…

Un roman qui m'a laissée froide dans ses dialogues, qui m'a fait soupirer dans ses grands moments de lyrisme ou de philosophie. Les personnages principaux de Angelo et Pauline sont fades, manquant de relief, de caractère et j'ai souvent eu envie de baffer Angelo.

Le mot de la fin sera pour Jacques Brel : Au suivant !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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