Jean Giono est un auteur né et mort à Manosque, en
Provence. Il est profondément attaché à son terroir qu'il décrit avec passion. Son imagination est fertile, si bien que dans ses romans, parfois l'on rencontre des contre-vérités. Dans
le Chant du Monde, par exemple il est question de congre et de fleuve. le congre est un poisson de mer et la Durance n'est pas un fleuve.
Je n'ai jamais été dans la région que décrit
Giono dans ses romans. A la lecture du Chant du Monde, j'ai imaginé les lieux. le fait est que des locaux ayant lu le livre, ne retrouve pas toujours les lieux décrits.
On peut dire que ce livre a la côte auprès des lecteurs, certains le classe même livre pour une île déserte et je l'avoue, cela a guidé mon choix de lecture. Ce livre n'a pas rencontré mes espérances.
Il est question de deux hommes, l'un pêcheur qui habite sur l'ile aux geais et s'appelle Antonio. L'autre habitant un peu plus loin dans les bois, le long du fleuve, il est âgé, bucheron, c'est Matelot.
Le fils de Matelot que l'auteur appelle Besson a coupé des arbres et les a transportés sur le fleuve, mais n'est pas revenu. Est-il mort ? Matelot s'inquiète et demande à Antonio de l'accompagner à la rechercher de Besson. Les deux hommes longent le fleuve chacun d'un côté. La route sera longue, ils doivent se rendre sous les conseils de Junie, la belle-fille de Matelot, dans le pays de Robeillard et plus particulièrement à Villevieille où ils devront rencontrer Toussaint, frère de Junie et guérisseur de malades, qui pourra les renseigner.
Avant d'y arriver ils rencontrent une femme aveugle prête à accoucher en plaine nature. Ils rencontrent également un riche propriétaire de terre et de bête, un homme agressif également à la recherche de Besson.
J'ai poursuivi m'a lecture avec intérêt pour en savoir plus sur ces deux hommes pleins de bonnes intentions, jusqu'au moment où Antonio à rencontré un homme qui lui demande d'enterrer un mort, choix de l'endroit dans un cimetière, difficilement accessible, dimension du trou, sa profondeur, le creuseur qui se confronte avec des racines dans sont travail, le transport du mort… c'est l'aspect triste de l'auteur que l'on retrouve dans ses romans. Là, il m'a fallu un certain courage pour poursuivre ma lecture dont je ne vous dévoilerai pas la suite.
J'étais intéressé par la progression des deux hommes. Il était difficile de rester en esprit dans cette progression tant celle-ci était entrecoupée de looooongue descriptions sur les odeurs, la faune, la flore, les ressentis des marcheurs, ce qui a fait baisser ma côte d'appréciation. Je constate avoir difficile à lire et à comprendre
Giono comme c'était le cas lorsque j'ai lu
Regain.
A vous de tenter l'aventure !