AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 34 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un enfant disparaît lors d'une sortie scolaire au musée. Les soeurs qui surveillaient le groupe n'ont rien vu. Seule la caméra de surveillance montre Edoardo, dit Dodo, partir en tenant la main d'une femme en sweat-shirt à capuche. Son grand-père est un riche entrepreneur napolitain, la piste de l'enlèvement contre rançon est donc privilégiée par les policiers du commissariat de Pizzofalcone.
Ils reviennent dans ce roman, après La méthode du crocodile et La collectionneuse de boules à neige, l'équipe de l'inspecteur Lojacono, tous affectés à ce commissariats en raison de différents problèmes, l'un avec la mafia sicilienne, l'autre avec son impulsivité, d'autres avec une famille en miettes ou une dépression chronique. Malgré ces problèmes, ou pour y échapper, tous s'investissent à fond dans l'enquête, il n'est pas question de perdre un seul instant pour retrouver le petit garçon.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé le commissariat napolitain et que je me suis attachée à leur enquête. Même si les vies privées de chacun des membres de l'équipe prennent de l'épaisseur, la recherche du petit Dodo, dix ans et une famille qui se déchire, est très prenante, d'autant que l'auteur alterne avec le point de vue du petit garçon enfermé, ou celui de ses ravisseurs. de plus, des sortes d'intermèdes poétiques ponctuent le texte comme celui sur la nuit ou sur le mois de mai, très différents l'un de l'autre d'ailleurs, mais tout aussi saisissants. Je trouve d'ailleurs que l'auteur à gagné en art de faire monter l'émotion depuis le roman précédent… Et ce jusqu'au dénouement…
Les personnages secondaires le sont beaucoup moins, et gagnent en véracité, en poursuivant leurs histoires personnelles en parallèle. Cela donne grande envie de lire la suite, mais j'ai l'impression que pour l'instant seuls trois volumes sont traduits. Je pourrai, si je veux retrouver l'auteur, m'attaquer à la série du Commissaire Ricciardi, qui reste à Naples, mais cette fois dans les années 30, et qui semble passionnante aussi...
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          130
Après " La collectionneuse de boules à neige " , je me suis plongé une fois de plus dans la Naples , populaire ou bourgeoise . Edoardo , 10 ans est enlevé . Une rançon est réclamée à son très riche grand-père . L'équipe du commissariat de Pizzofalcone est chargée de l'enquête et il faut aller vite ! En parallèle , l' Inspecteur Lojacono enquête sur un cambriolage étrange ...Plus qu'un policier , ce livre trace le portraits de tous les personnages principaux et secondaires et c'est en cela que le livre m'a plu . On ne s'ennuie pas un instant ; on découvre les secrets et rêves de tous ces personnages . Le dénouement n'en est pas vraiment un et appelle une suite .
Commenter  J’apprécie          50
Et l'obscurité fut, dont le titre original Buio per i bastardi di Pizzofalcone est paru en Italie en 2013, traduit par Jean-Luc Defromont ( tout comme les deux précédents), a été publié en France en 2016 par les éditions Fleuve Noir, et réédité en 2017 par les éditions 10/18 dans la collection "Grands Détectives".
Dans ce troisième opus de la série mettant en scène l'inspecteur Lojacono, Maurizio de Giovanni continue d'explorer les tréfonds de la ville de Naples, cette fois en racontant une lamentable histoire d'enlèvement et d'un banal cambriolage, sur fond de crise économique et de désespoir, montrant avec sa dextérité habituelle que derrière la plus jolie façade se cachent les pires instincts, réduisant en miettes les sentiments les plus nobles, transformant les êtres en des redoutables prédateurs. Comme l'ont constaté les plus grands philosophes des siècles passées, notamment Erasme, Francis Bacon ou Hobbes "Homo homini lupus est", ce qui signifie " L'homme est un loup pour l'homme", locution on ne peut plus pessimiste...
Le style: dès les premières pages, le ton est léger, l'ambiance est décontractée, avec beaucoup d'humour: "-Président, si je ne t'avais pas parlé, tu ne te serais même pas rendu compte de ma présence. Ô vieillesse ennemie!... le plus âgé et le plus jeune du commissariat adoraient se titiller, l'un sur le ton d'un professeur ayant affaire à un élève attardé, l'autre en ramenant systématiquement sur le tapis le sujet de la démence sénile." (Page 13)...Ou quand Aragona se moque gentiment de Romano, surnommé "Hulk" à cause de son caractère impulsif et emporté: "Eh! Hulk! Ton surnom, ils te l'avaient déjà donné dans ton ancien commissariat, non? Et maintenant, tu vas te foutre en rogne, devenir tout vert et arracher ta chemise." (Page 16). Cependant, la langue est riche, imagée, presque poétique par moments, surtout lorsque l'auteur décrit la ville.
Pour autant, il ne faut pas s'y tromper: Et l'obscurité fut est un roman sombre, sans aucune illusion sur la présence du Mal parmi les humains...Alors que les ténèbres les plus noires s'emparent de leur coeur et de leur âme, à l'image des flics ripoux qui ont entavhé la réputation du commissariat de Pizzofalcone. de ce fait, le récit alterne ces passages légers avec des passages plus graves, braquant ses projecteurs sur la détresse et la misère humaines, que l'on peut croiser à chaque coin de rue, sous n'importe quelle forme, sans distinction de sexe, d'âge ou même de classe sociale.

En ce mois de mai, la canicule s'est abattue sur Naples comme la misère sur le monde. C'est alors que le commissaire Palma est informé de la disparition d'Edoardo Borrelli, âgé de neuf ans, petit-fils d' Edoardo Borrelli senior, riche et influent entrepreneur napolitain, vieillard intraitable et acariâtre. Pendant que Romano et Aragona essaient d'y voir plus clair au sein de cette famille plus unie par la haine la dépendance matérielle que par l'amour, Lojacono et Di Nardo enquêtent sur un cambriolage plutôt louche survenu dans l'appartement du couple Parscandolo: pourquoi Lojacono a-t-il l'impression d'une mise en scène? Et pourquoi Salvatore Pascandolo ment en déclarant que son coffre fort ne contient rien d'important?
Malgré l'appel des ravisseurs, l'enquête piétine: malgré l'acharnement de Romano et d'Aragona qui se démènent tant qu'ils peuvent, aucun indice significatif ne fait surface. Et si, finalement, l'enlèvement du jeune garçon masquait un crime plus grave? Tandis que Lojacono et Di Nardo soupçonnent la femme de Parascandolo de ne pas être aussi "blanche" qu'elle veut bien le faire croire, les "salauds" de Pizzofalcone vont devoir se serrer les coudes et user de toutes leurs ressources pour démêler l'écheveau inextricable de ces deux sordides affaires.
Lien : https://legereimaginarepereg..
Commenter  J’apprécie          30
" Buio per i Bastardi di Pizzofalcone " Einaudi 2013

Dans la douceur trompeuse d'un mois de mai malade, le groupe disparate d'enquêteurs dirigé par Gigi Palma, se trouve confronté à un crime terrible : un enfant de dix ans, unique petit-fils d'un très riche entrepreneur , a été enlevé.
L'enquête tâtonne tandis que l'obscurité s'empare lentement des coeurs et des âmes et que la morsure d'une crise dont personne n'entrevoit l'issue bouleverse les vies, éteignant les sentiments les plus profonds;
Même un banal cambriolage dans un appartement cossu peut receler les pires surprises.
I Bastardi devront être plus unis que jamais pour trouver ensemble la force de se pencher au-dessus d'un abîme de mensonges et de rancoeurs où ne brille aucune lueur.
Pendant ce temps, dans le commissariat le plus désavoué de la ville, les rapports de travail des hommes se compliquent.
( traduction de l'édition Einaudi)
Naples pluvieuse et ventée est elle_même un personnage dans la mesure où elle apparaît comme le reflet des aspects négatifs des événements racontés.
Chaque personnage, important ou secondaire est nettement caractérisé et défini, tant par son physique que par sa psychologie .
Chacun possède sa propre échelle de valeurs, de sentiments, d'humanité, qui évolue peu à peu.

Ce roman est la description détaillée de la moitié obscure de l'âme humaine.
Et aussi la dure critique sociologique de la Naples des riches, avec ses hypocrisies, ses non-valeurs, sa fatuité.

J'avais déjà beaucoup aimé "La méthode du crocodile".
Commenter  J’apprécie          30
Deuxième tome de cette série italienne sur l'inspecteur Lojacono, après l'excellent La méthode du crocodile. Mais il n'y a pas besoin d'avoir lu le premier pour comprendre.
Alors qu'il avait été muté d'office de la Sicile à Naples, Giuseppe Lojacono est mis au placard malgré le fait d'avoir résolu une enquête sur un tueur en série dans le premier tome, et malgré aussi l'amitié (voire plus) de la procureure. Il est muté dans un petit commissariat d'un quartier mal famé à la réputation sulfureuse depuis que quatre flics qui y exerçaient s'étaient compromis avec la Camorra. L'objectif, avec d'autres rebuts de la police napolitaine, est de redorer l'image de ce commissariat. Au moment où la nouvelle équipe se constitue, une femme de la haute société, sans histoires et appréciée de tout le monde, est tuée à coup de boules à neige.
C'est un bon polar, assez classique, mais où l'enquête n'est finalement pas le plus important. C'est centré ici sur les personnages, leurs affinités, leurs craintes, leurs doutes, leurs fantasmes... L'écriture est très agréable et on rentre bien dans le livre malgré le manque d'action. J'aime bien cette série !
Commenter  J’apprécie          01
Naples. Dodo, l'enfant do, dormira pas trop. le pauvre petiot a disparu, kidnappé lors d'une visite scolaire. Sa mère et son père sont effondrés. Mais le papy de Dodo Borelli est très riche. Et les relations entre papa et maman sont compliquées. le commissariat de Pizzofalcone est en ébullition. Ils ont aussi à traiter un cambriolage qui ne semble pas trop clair. Démarrent ainsi deux enquêtes complexes – existe-t-il un lien ? L'équipe de flics ne peut pas se permettre d'échouer alors qu'on les surnomme les « Salauds de Pizzofalcone ».

Troisième roman de la « Série Lojacono » - après La méthode du crocodile et La collectionneuse de boule de neige - je prends le train en marche pour Naples. Un commissariat c'est une grande famille. Celle que met en scène l'auteur a connu des fortunes diverses. Une partie de ses éléments a été virée pour de sales affaires, un trafic d'héroïne. Ceux qui sont toujours présents ont évité le couperet mais la réputation, hein !, ... vous savez c'que c'est. Forcément, par effet réflexe, les liens se resserrent, les coudes se serrent et tous regardent dans la même direction : retrouver le gamin avant qu'il ne soit trop tard. Cependant, les affects de certains sont franchement perturbés. L'auteur s'y attarde longuement. Ainsi, en brossant leurs portraits, il nous les rend plus attachants, plus proches. Mais, poser le flingue ne fait pas disparaître la pression liée au boulot et non plus les tourments intimes.

Deux enquêtes classiques en simultané vont finir par être rattachée en recoupant les indices – le préciser n'est pas spolier tant cela semble évident – cela en l'espace de quelques jours. L'auteur crée la tension avec cette famille du gamin séquestré pas très nette, des flics qui tournent en rond, Palma, le patron, qui ne veut pas être dessaisi de l'affaire et Naples ankylosé en ce (pas) joli mois de Mai. A cela s'ajoute ce cambriolage chez un notable plutôt véreux.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/09/mai-fait-ou-defait.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (80) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}