Je découvre
Delphine Giraud avec «
Doucement renaît le jour », dont le titre fait écho à une berceuse de notre enfance, « Doucement s'en va le jour ». Cette dernière a été écrite par une conseillère pédagogique de musique de Dordogne, et ce n'est sans doute pas un hasard si Connie, l'héroïne de ce roman de
Delphine Giraud, a passé son enfance en Dordogne.
J'ai avant tout craqué pour la jolie couverture de ce livre et son titre tout doux. J'aime les histoires avec des secrets de famille, et le résumé de ce livre m'a donc vite attirée. Connie est trentenaire, et fleuriste depuis sept ans. L'histoire se déroule à Vouvant, une petite ville du sud de la Vendée. Dans «
Doucement renaît le jour », il y a d'ailleurs quelques références à un autre livre de
Delphine Giraud, «
Six ans à t'attendre », avec Rachel et Vincent qui vivent apparemment à Vouvant.
Par un hasard troublant, Connie redécouvre tardivement l'existence de Mat, son petit frère. Elle en veut terriblement à son père Phil, qui lui aurait caché la vérité pendant toutes ces années. Elle en veut également à sa mère Helen, qui a sombré dans la dépression et est partie avec tous ses secrets.
L'alternance passé/présent permet très progressivement de reconstituer l'histoire familiale de Connie et de Mat. «
Doucement renaît le jour » est une affaire de résilience. Ce roman traite de sujets très sérieux comme les traumatismes de l'enfance, le deuil, le handicap, la dépression, et le sentiment de culpabilité. Il n'est pas larmoyant pour autant, ce qui montre le talent de son auteure.
On y retrouve l'importance de lire pour s'échapper, par exemple avec l'allusion à un roman de
Michel Bussi, auteur que j'apprécie beaucoup. J'ai aimé retourner à Sarlat, dans la maison d'enfance de Connie, ainsi que le cadre vendéen de ce livre. Je me suis facilement imaginée rentrer dans la boutique de fleurs tenue par Connie, demandant un bouquet splendide et étant reçue comme d'autres protagonistes de ce roman, avec un petit café, des sourires et de la bonne humeur.
Le narrateur extérieur m'a gênée dans cette lecture et m'a empêché de m'attacher complètement à Connie et à Mat ; je le regrette. Car cette histoire est belle, pleine de sentiments, de solidarité, de tolérance, de pardon également. Connie apparaît au début un peu égoïste dans son comportement, notamment dans sa relation avec son père. Mais très vite on découvre toutes les qualités de cette fleuriste au grand coeur. Elle brave les obstacles pour son petit frère et lui apporte beaucoup de bonheur, malgré les conseils avisés de Babeth, la référente de Mat, avec laquelle elle finit par s'entendre. Mat est touchant et plein de vie, il rencontre sa soeur et l'aime sans condition. Il y a aussi Firmin, qui aide Connie à la boutique et qui s'avère être de bon conseil auprès de notre fleuriste, et un jeune homme que Connie va rencontrer et qui va changer sa vie. Bref, Connie est une jeune femme très entourée et qui le mérite bien.
Une belle leçon de vie, d'acceptation et d'espoir.
Je remercie NetGalley et Fleuve éditions pour la découverte, en avant-première, de ce doux roman.
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