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3,55

sur 2587 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Brigitte Giraud raconte dans cette ouvrage la perte de celui qu'elle a aimé, le père de son fils. Ce décès accidentel, donc imprévisible va bouleverser sa vie à tout jamais. Vingt ans plus tard, elle revient sur cet épisode douloureux, se confronte à son passé avec un mélange de douleur et de nostalgie mais sans aucun pathos.
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Ce roman de Brigitte Giraud ( dont c'est le premier livre que je lis) vient d'être couronné par le prix Goncourt. Et malgré les diverses polémiques que cela a suscitées, ma foi j'ai trouvé que c'était un excellent récit. L'auteur nous entraîne dans ce que j'ai considéré comme un brillant exercice de style. Elle tente de comprendre vingt ans après, l'enchaînement des circonstances qui ont entraîné la mort accidentelle qui du coup paraît inéluctable de son compagnon Claude. Chaque chapitre de ce récit que l'on lit le coeur serré est consacré à un fait et un geste de l'auteur ou de son entourage qui ont conduit irrémédiablement au jour fatal. Tout commence par l'acquisition d'une maison que l'auteur convoitait plus que tout. A partir de là elle s'interroge pour savoir, si elle n'avait pas accompli tel ou tel geste, la mort aurait été au rendez-vous. Est-ce le destin contre lequel on ne peut rien ? C'est un récit plein d'une sensibilité profonde, on sent que l'auteur a fait un chemin qui a duré une vingtaine d'années où elle s'est interrogée, où elle a pleuré, où elle a continué coûte que coûte, où la culpabilité l'a écrasée. C'est le portrait tout en nuances et en subtilité d'un homme que son épouse aimait profondément, tendrement et qu'elle a su faire revivre pendant deux centaines de pages. C'est également replonger dans une époque qu'étaient les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, les années d'avant le portable, d'avant internet, les années qui avaient un goût de miel comme dit la chanson et où le meilleur restait à venir. C'est un récit poignant, nostalgique, baigné d'amour et imprégné d'une tristesse indicible, mais qui ne sombre jamais dans le pathos. Vous l'avez compris Vivre vite est un véritable coup de coeur pour moi et il restera de ces bouquins que je ne peux pas oublier.
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Ce livre, c'est aussi le roman d'une époque, celle des années 90, mais sous l'oeil et la plume de Brigitte.

Avec des « si », on peut refaire une ville… Mais on peut aussi réaliser un beau roman. À mi-chemin entre le délire mélancolique et l'enquête policière, cet ouvrage vise à reconstituer et à analyser le fil des événements.

Au fil des vingt-trois chapitres, Brigitte Giraud décortique un par un les faits qui ont précédé la perte de son conjoint. Elle a décidé de rejouer ce film dramatique dont elle connaît déjà l'issue. Un livre bouleversant.

Lien : https://lapetiteredac.com/20..
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Epoustouflant !
Lu d'une traite , quasi en apnée !
Brigitte Giraud retrace d'heure en heure et parfois de minutes en minutes les événements qui ont abouti à l'accident motel de Claude son compagnon et le père de son fils . Les "si" sont nombreux mais n'ont pu éviter . Sce que l'on sait inévitable .
Si son frère n'avait pas poser la moto chez eux , si leur fils était parti en vacances avec cet oncle...il n'aurait pas fallu aller le chercher à l'école , si ...si
Très émouvante , très juste , très forte cette lecture .



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Voici un témoignage fort qui nous rappelle que la vie ne tient qu'à un fil !
L'auteure revient sur la mort de son mari 20 ans plus tôt dans un accident de moto.
Le drame aurait-il pu être évité ? Elle en est persuadée. Rien n'est dû au hasard !
Entre culpabilité et responsabilité, elle tente de trouver des explications à cette tragédie.
S'ils n'avaient pas acheté une maison avec garage, son frère n'aurait pas eu l'idee d'y entreposer sa moto, son mari n'aurait pas été tenté de la conduire et il ne serait pas mort...
Et s'il avait plu ce jour-là ? Et si elle ne s'était pas absentée de la maison ? Et si... Et si... Et si...
Malgré toute la violence liée à ce drame, ce livre est tout sauf larmoyant !
Il est beau et touchant, écrit avec un rythme soutenu qui nous emporte comme cette moto de malheur a emporté son amoureux.
A travers ce récit personnel, je découvre une femme bouleversante à la plume captivante !
C'est encore une pépite de cette belle rentrée littéraire Flammarion !
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Vivre vite de Brigitte Giraud
Flammarion - Audible

Je n'ai jamais lu Brigitte Giraud, je ne connais pas son écriture, son histoire. J'ai cru comprendre que le drame dont il est question dans Vivre vite, elle l'a déjà raconté et que dans ses lignes, elle verse son désespoir, son chagrin.

Le 12 juin 1999, son amoureux, son mari, le père de son fils s'est tué, il conduisait un petit bolide qui appartenait à son beau-frère et que celui-ci garait provisoirement chez eux dans un local voué à devenir garage.
La peine et l'incompréhension sont totales, vingt ans plus tard, tandis qu'elle va vendre la maison, Brigitte Giraud revient sur ses pas et cherche un sens, une explication tangible à la succession des évènements qui ont mené au drame.
Ce faisant, elle interroge la notion de hasard, de coïncidence, de destin, le lien de causes à effets, ce concours de circonstances comme si les lois de l'univers avaient oeuvré en silence.
Peut-être qu'il faut y revenir encore, disséquer cette journée et les précédentes pour comprendre, analyser et enfin absoudre les reliquats de culpabilité, de responsabilité.
La ronde des « si » s'enchaine :
Si elle n'avait pas voulu à tout prix cette maison,
Si cette fichue moto réputée dangereuse n'avait pas été commercialisée en France,
Si son frère ne l'avait pas garée chez eux momentanément,
Si Claude n'avait pas décidé de la conduire ...
Et si ....
Et si ...
Et si ce livre était un dernier hommage, le dernier tombeau d'un amour resté en suspens...
Parler des morts, c'est les faire vivre encore un peu. On a chacun avec le deuil nos petits arrangements.
Ce livre jalonné de références littéraires, cinématographiques et musicales est percutant, émouvant et poignant.
J'ai choisi ce titre chez Audible pour accompagner mes trajets, il me fallait un titre de quelques heures et une voix agréable pour compenser ma frustration de ne rien pouvoir noter. C'est un coup de coeur, c'est un coup au coeur !

Vivre vite, mourir jeune... à lire dès maintenant dans les couleurs de l'été indien.


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j'ai de suite adhérée à l'introspection intimiste de Brigitte Giraud dans ce roman « Vivre vite ». Je me suis tout d'abord reconnu dans ces obsessions de notre société capitaliste: avoir son propre chez soi, sa maison avec jardin comme talisman de bonheur familial, le but d'une vie, l'obsession continuelle qui remplit l'esprit. Et puis avec des si, on revisite les circonstances d'un drame familial, on essaie de comprendre, de trouver un fil conducteur à ce qui n'en a pas. Beaucoup d'émotions au travers de ce roman, je comprends la motivation du prix Goncourt.

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Une fin d'année bien remplie, et me voilà en train de rattraper mon retard quant aux critiques des livres que j'ai lus depuis la mi-novembre.

Récit de vie.
Pendant une vingtaine d'années, l'autrice, va ressasser le malheur d'avoir perdu son mari dans un accident de moto. Dans ce livre, elle revisite toutes les situations possibles qui auraient fait que l'accident n'arrive pas. "ET SI ….?"

Le couple venait d'acheter un maison qu'ils devaient retaper ensemble. Elle la rénovera seule, jusqu'au jour où elle sera contrainte de déménager , l'immeuble sera avalé par l'avidité de promoteurs.

Ce récit est à la fois introspectif et rétrospectif. C'est sa manière à elle de faire son deuil. Et vendre cette maison enfin terminée (même si elle n'a guère eu le choix) est une nouvelle page de sa vie qui s'ouvre. Elle n'oubliera pas mais elle pourra revivre.

C'est une histoire tout en émotion, en questionnement mais avec des mots choisis emplis de pudeur et de sobriété. C'est son histoire mais c'est aussi une histoire universelle : la mort accidentelle et le vide qui s'ensuit, l'incrédulité, la colère, le chagrin qui en découlent.

Un très beau livre qui m'a beaucoup touchée.
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L'effet papillon. Les "logiques" de causes à effets. le grand mouvement chorégraphique des hasards et du temps... Personne n'y échappe.

Quant à moi, si je n'avais pas traîné à la librairie en quête de bouquins pour mon amour de petite-cousine-qui-n-aime-ni-les-robes-ni-les-princesses, jamais je n'aurais fait la queue si longtemps à la caisse ( je fuis tous les magasins à partir du 10 décembre, si j'ai le choix. Mais là, non, urgence !).
Si je ne m'étais pas retrouvée en arrêt forcé devant une pile de Goncourt 2022, je ne me serais jamais saisie de "Vivre vite" :
1.les lauréats des Goncourt, sont les titres primés qui me parlent le moins en général.
2.les récits autobiographiques ne m'attirent jamais. 3.les histoires de deuil, je les repousse, à la fois trop intimes ( ce qui me fait me sentir impudique, ce que je déteste) et me renvoyant trop à mes propres deuils, trop déchirant.
Et me voilà à lire avec mon café les premières lignes de ce livre puisque j'ai résolu de l'offrir à quelqu'un ( mais qui ?) pour Noël et qu'il faut bien le lire si on veut que le cadeau soit personnel et bien adressé. Quel sens, sinon, au cadeau ?
Et quelques heures après, me voilà en fin d'après-midi à le refermer.
Toute retournée par ce récit superbe, à l'écriture tout à la fois rock n' roll (merci, Brigitte Giraud - et Claude - pour la B.O.) et élégante.
Tous mes a priori étaient foireux : rien de racoleur dans cette histoire intime, nulle exhibition dans l'expression de cette douleur, nulle vanité dans le récit de cette expérience terrible.
Et un parti pris d'écriture absolument magnifique de simplicité - on a tous refait le film à l'envers à des moments clés de vie, n'est-ce-pas? - et de virtuosité : l'écheveau est parfaitement tissé et cette Pénélope qui défait et refait inlassablement la toile des événements qui ont conduit à la mort de son cher Ulysse est d'une humanité tellement touchante...
Magnifique !

Vous vous en foutez, évidemment, mais je sais maintenant parfaitement à qui je vais offrir ce livre ! J'espère qu'elle vivra sa lecture comme je l'ai vecue.

Et j'espère que vous aussi ... ( Peut-être que si je n'avais pas écrit cette chronique, vous n'auriez pas eu envie d'aller vers ce livre ???)
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Ce fut un vrai bonheur de lecture que de lire Vivre vite de Brigitte Giraud.
J'ai dévoré ce récit en quelques heures, tellement j'ai été happée par le discours de cette auteure qui par ce livre cherche à expliquer l'indicible : le décès de son compagnon 23 ans plus tôt.
Claude est décédé dans un accident de moto qu'il avait empruntée à son beau frère.
Alors, 23 ans plus tard, ou plutôt depuis 23 ans, Brigitte Giraud se prête au terrible jeu des "Et si..."
Et si tel ou tel événement s'était ou bien ne s'était pas déroulé, Claude n'aurait pas eu cet accident mortel.
Tout y passe, du coup de téléphone qu'elle n'a finalement jamais passé, au morceau de musique que Claude a choisi d'écouter avant de quitter son travail, jusqu'à l'achat de cette maison qu'il faut aujourd'hui revendre à un promoteur immobilier...
Où la culpabilité se mêle, à l'enquête sur les différentes circonstances qui ont mené à l'heure précise où Claude a enfourché cette maudite moto japonaise interdite à la vente au Japon car jugée trop dangereuse.
On ressent à la lecture des mots/maux de Brigitte Giraud, ce que peuvent être les questionnements permanents d'un proche face au décès accidentel de l'un des siens.
Ce récit est très émouvant, il est très bien écrit et dire qu'il est très personnel est un pléonasme certes, néanmoins on ne peut que ressentir le partage très généreux de l'auteure qui nous offre son histoire.
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