«
Une maison parmi les arbres » de
Julia Glass est l'histoire d'un auteur de littérature jeunesse, Morty Lear. Cet homme riche, célèbre et homosexuel vit avec une femme, Tomasina Daulair, qui est sa gouvernante-amie.
Au début de l'histoire, on apprend à la fois qu'un film va être tourné sur cet auteur mais aussi sa mort dans un stupide accident.
Commence alors, à travers les personnages de Tomasina et de Nicholas Greene, l'acteur pressenti pour le rôle, une rétrospective de la vie de l'auteur. Tomasina a vécu plus de 40 ans aux côtés de l'écrivain. Elle est censée le connaitre assez bien et pourtant… C'est ainsi que la 4ème de couverture nous vend le livre. Et c'est très bien vu car je me suis laissée prendre au piège. J'ai attendu longtemps les rebondissements mais en vain.
Pourtant tous les ingrédients sont présents :
-Des personnages touchants à l'instar de Dani, le frère de Tomasina, qui a servi de modèle à Morty pour un de ses plus célèbres livres, mais qui n'a jamais reçu la reconnaissance qu'il attend, ou encore Tomasina elle-même, qui a voué sa vie à l'auteur et qui se retrouve vieille fille et sans amis mais avec un héritage considérable.
-Une intrigue intéressante : que pouvait bien cacher cet auteur à succès ? Et est-ce que Tomasina n'a pas manoeuvré pour obtenir l'héritage ?
- du suspens : une maison isolée de tout, un accident qui semble étrange, un énorme héritage laissé à une simple gouvernante…
- des personnages excentriques comme Soren, le petit ami de Morty, qui entretient un rapport complexe avec lui.
Pourtant, le roman tourne en boucle. On part dans le passé, on revient dans le présent, on rencontre des personnages de second plan qui n'apportent rien à l'histoire (l'acteur-enfant qui joue le rôle de Morty) et il y a trop de répétitions. On s'attend à de multiples révélations et finalement il n'y en a vraiment qu'une seule qui est développée à n'en plus finir. Les personnages n'ont pas de réelle profondeur. A force d'accumuler les personnages et leurs histoires, on n'arrive plus à s'attacher. C'est une sorte de toile d'araignée dont on n'arrive plus à sortir.
Bref, vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé cette lecture. Par moments on y croit mais jusqu'à la dernière page il n'y aura pas eu ce souffle que l'on attend dans tout bon roman.