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Dans le roman russe intitulé "Sumerki" = Crépuscule, le traducteur moscovite sans le sou Dmitry Alexeiëvitch trouve la poule aux oeufs d'or en travaillant sur un manuscrit relatant une expédition conquistadores au Yucatan… Alors qu'il trouve le récit plus réaliste que la réalité qui l'entoure, les événements étranges se multiplient dans son entourage et il trouve une relation entre la disparition de la civilisation maya et les catastrophes naturelles qui semblent se multiplier dans le monde entier…
- il y a un côté thriller avec la disparition du prédécesseur du traducteur, l'assassinat de son employeur, le massacre de sa voisine de pallier et cette secte millénariste tout autant mystérieuse que meurtrière… Mais le narrateur obnubilé par son manuscrit espagnol en a rien foutre, et l'auteur obnubilé par son message métaphysique en a rien foutre !
- il y a un côté fantastique avec le golem, l'homme-jaguar, la magie des miroirs et ce mystérieux nécromant marionnettiste… Mais le narrateur obnubilé par son manuscrit espagnol en a rien foutre, et l'auteur obnubilé par son message métaphysique en a rien foutre !
Le récit dans le récit se suffit à lui-même (et c'est assez mauvais signe quand récit dans le récit est vachement plus intéressant que le récit lui-même), mais l'auteur se lance dans l'explication de texte…


On commence comme dans "Le Locataire" de Roman Polanski (adapté du livre de Roland Topor), et on finit comme dans "The Fountain" de Darren Aronofsky… Tout cela aurait pu tenir dans une nouvelle de 50 pages, un peu à l'image de "Le Horla" de Guy de Maupassant, et cela aurait été très bien ainsi, mais entre « postmodernisme » et « réalisme magique » l'auteur meuble avec des pages et des pages de critiques de la société russe en particulier et de l'humanité en général : les prolétaires sont des teubés abrutis par la télé, les classes moyennes sont des teubés abrutis par le consumérisme, les classes aisés sont des teubés abrutis par la multiplicité des soirées bien arrosées… Mais le narrateur / l'auteur a lui bien digéré les classiques d'Alexandre Pouchkine, Nicolas Gogol, Fiodor Dostoïevski, Anton Tchekhov, Maxime Gorki… et lui sait La Vérité sur la vie, la mort et la réalité…
Au début c'est rigolo, mais passé un cap c'est pour moi devenu insupportable (hommage à Tatooa, elle sait pourquoi ^^) : les révélations métaphysiques amenées par un gros blasé antipathique et dédaigneux qui se croit supérieur à tout le monde je m'en bats les steaks… D'ailleurs en quoi le fait de se goberger de considérations philosophiques et intellos qui tournent en rond le rend-il meilleur que les autres ??? (et à chaque fois qu'on flirte avec le fantastique le narrateur est soit fiévreux, soit entre rêve et sommeil, soit sous l'emprise de puissants cachetons : c'est un peu facile, vu que ça évite à l'auteur d'être cohérent puisqu'il utilise l'alibi de la folie)
De bout en bout le narrateur se gargarise de sa médiocrité qu'il prend pour de la supériorité : il est clairement antipathique et le summum est atteint quand les Moscovites se soutiennent les uns les autres après le séisme qui a ravagé la capitale alors que le narrateur nous explique que si les gens meurent, et bien c'est que leur heure était venue et puis c'est tout et qu'ils n'ont qu'à crever bien gentiment et puis c'est tout… (Alors que dans le même temps, il se précipite pour obtenir sa dose de littéralité au lieu d'aider une petite fille agonisant sous les décombres… connard va !)
OK on est dans la désespérance voire le nihilisme, mais de là à se foutre de tout et de tout le monde c'est fort de café !

C'est peut-être un bon livre parce qu'il est bien écrit, surtout pour ceux qui aiment les livres à ambitions métaphysiques, mais j'ai clairement l'impression d'avoir pris la bibliographie de l'auteur par le mauvais bout : j'aurais bien envie de lui donner une 2e chance, mais là je ne suis pas particulièrement motivé pour le faire après cette lecture somme toute désagréable… Car nous sommes dans un roman célinien, brillant sur la forme, inutile, ennuyeux ou insupportable sur le fond : je / moi / le mien, tous les autres sont des cons et après moi le déluge !
PS : dans un nanar ou une Série B les grosses incohérences ça passe, mais dans une oeuvre qui se veut vachement sérieuse elles se voient comme le nez au milieu de la figure : non un séisme de magnitude 4 à 5 sur l'échelle de Richter ne peut pas détruire une ville moderne, non un tsunami ne peut pas ravager Taïwan et épargner la Chine continentale, non après une catastrophe sismique on ne peut pas avoir l'eau et le gaz mais pas l'électricité car on a plus rien du tout en fait… Soupir
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Décidément, les romans de cet auteur sont vraiment bons.
Après « Métro 2033 » dont je suis ressortie très enthousiaste, je viens de dévorer « Sumerki » avec le même plaisir.
L'écriture est de qualité, l'intrigue haletante et le roman regorge de mystère, tout en s'inspirant d'un personnage réel : Diego de Landa, un moine franciscain du XVI ème siècle qui s'acharna à détruire tous les manuscrits mayas qu'il pu trouver lors d'expéditions en Amérique latine, mais qui par ailleurs fut connu à l'époque comme le plus grand chroniqueur de ce peuple.
Le roman se passe en Russie, de nos jours, où un traducteur se voit confier la traduction d'un récit de voyage datant du XVI ème siècle et relatant une expédition dans les forêts denses du Yucatan.
Mais au fur et à mesure qu'il découvre ce récit, le traducteur se sent de plus en plus mal, il tombe malade, ressent d'étranges sensations, se met à voir et à entendre des choses impossibles en même temps que des catastrophes naturelles viennent bouleverser le monde.
J'ai adoré le mélange entre le récit de voyage et l'aspect surnaturel du récit.
Un excellent roman qu'on ne lâche plus une fois commencé.
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Ce livre étrange m'a fait une profonde impression etje le considère comme le meilleur de ceux que j'ai lu et lis de cet auteur.
Un traducteur russe, plus habitué à l'anglais, accepte une commande en espagnol d'un livre au sujet des Mayas.
Je précise que ce roman a été rédigé en 2009, quand la prophétie des Mayas sur l'année encore à venir 2012 (hum, hum, n'y aurait-il pas eu une erreur de huit ans ...?) était d'actualité.
Peu de temps avant d'ailleurs avaient eu lieu des évènements dramatiques : un tsunami majeur en Indonésie et l'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans.
Dans ce roman, d'autres catastrophes dévastent le monde, y compris à Moscou, ville que l'auteur connaît bien et où il situe ses écrits.
Des meurtres abominables se produisent, à l'image des sacrifices des Indiens Mayas.
Le mystère s'épaissit, nous sommes effrayés, à l'instar du jeune homme au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans sa traduction (délivrée au compte goutte et sans le premier chapitre). Ces évènements surnaturels adviennent jusque dans son propre immeuble.
Le dénouement s'avère inattendu et déroutant, pourtant plein de philosophie zen.


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Dmitry vit à Moscou et est traducteur de profession pour gagner un minimum sa vie. Non, je ne parle pas de l'écrivain mais du narrateur de ce roman. D'ailleurs, ici, après avoir été chargé de traduire de l'espagnol une chronique d'exploration datant de 1564 se déroulant entre les régions du Yucatàn et de Campeche, à savoir le territoire de la civilisation déjà décimée des Mayas, Dmitry se retrouve plongé en pleine science-fiction. En temps que férue du terre-à-terre, j'ai essayé de me convaincre que le lecteur avait le droit d'hésiter un moment entre délire paranoïaque d'un personnage à l'imagination fertile et un monde fantastique. Je n'avais pas encore compris que Dmitry, l'écrivain (je sens que ça va être compliqué), ne romançait que de la science-fiction. Depuis, j'ai pris connaissance d'une interview dans laquelle il explique que ce genre de littérature est encore un moyen toléré en Russie pour pouvoir faire une critique sociale. Il ne dit pas si c'est la raison pour laquelle il a choisi ce genre...

Je sais, on a envie d'en savoir plus sur cet écrivain en chair et en os, mais revenons tout de même au roman.

Côté concret, Dmitry nous offre une belle désacralisation du calendrier Maya. Écrit en 2007, il n'a visiblement pas eu besoin de « l'erreur de calcul » de fin 2012 pour avoir une opinion dessus.

Côté philosophie, Dmitry nous offre une belle réflexion sur notre rapport à notre propre mort. Amenée par le biais d'un scénario original.

Côté rendu général, j'ai trouvé par contre le roman trop lent. Les développements ne sont pas soporifiques mais pas subjuguants non plus. Pas de quoi bouder l'auteur.

D'ailleurs, côté perso, Dmitry nous offre l'impression de faire un peu sa connaissance au travers de son personnage éponyme. Et rien que pour ça, bim ! j'ajoute une demi-étoile.

De quoi ? Sous le charme de qui ? Non... j'vois vraiment pas...
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Il y a souvent plusieurs lectures d'un roman, à lire certaines critiques sur Babelio , je suis vraiment surprise à quel point chacun reçoit ou interprète un récit. Mais cela est particulièrement compréhensible avec ce roman.
La première partie somme toute originale, ou banale, et pourtant truffée d'indices, pour d'autres d'incohérences. Ensuite, comme on le souhaite, une partie mystico- religieuse, ou societo-critique ( euh, si ça peut le faire ) de l'âme russe..Et puis, un moment de flottement, ça semble partir en live, puis tout prend un sens, assez flippant d'ailleurs.

L'auteur nous a baladé, roulé dans la pâte à blinis et c'est bon, tout comme les blinis, moelleux, sucré, plein de trous qui laissent fuiter la crème acide.
Alors mettez dessus ce que vous voulez, mais dégustez.


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Un traducteur, Dmitry Alexeievitch, reçoit un vieux manuscrit contant l'expédition dans les forets inexplorés du Yucatán au XVIe siècle, par le prêtre franciscain Diego de Landa.
Nous alternons entre la traduction de ce texte et la vie de Dmitry, la réalité semblant se distordre de plus en plus entre les lieux et époques.

Ici pas de manoirs hantés, pas de musique inquiétante. Dans un monde actuel, l'étrange fait son apparition petit à petit : un pronom qui change, de « son » à « mon »; un vendeur de livres sous le manteau ; un sommeil qui ne vient pas ; un possible complot ; une fièvre impromptue, …

Le narrateur est identique à certains lecteurs devant un bon livre, il ne désire que poursuivre sa traduction pour connaitre le fin mot de l'histoire. Ce travail lui étant donné par chapitre par chapitre, il est obligé de réfléchir à ce qu'il vient de lire, sur ce qui va advenir. Puis lorsque la lecture est de nouveau possible, il s'y replonge entièrement, oubliant le monde autour de lui, dormant qu'en ultime recours d'un sommeil agité entrecoupé de rêves issus du récit lu.

Il y a dans Sumerki l'influence d'un autre écrivain russe que j'avais décelé dans Metro 2033 : comme chez Doistoievski (Crimes et châtiments si mes souvenirs sont bons), le narrateur tombe dans une fièvre lorsque les événements dépassent son entendement. de même pour les descriptions sur l'état mental du narrateur.

Enième variation sur le calendrier maya et son dévoilement de la date de l'apocalypse, Sumerki y apporte une réflexion intelligente et savante, mais ce roman est surtout une critique de la Russie contemporaine ; de l'insécurité – dans tous les sens du terme – de Moscou, où les dirigeants n'hésitent pas à se servir de l'Histoire, de la religion, pour flatter les plus bas instincts de leurs élus ; de la conversion du communisme au capitalisme ; de la majorité du peuple qui préfère rester sourd au « cri » des opposants aux régimes ; des experts médiatiques qui discourent sur des platitudes (le livre de Kümmerling)
Allégorie de la Russie, mais aussi de nos sociétés où l'Histoire ne sert plus à éviter les erreurs du passé.

Beaucoup de critiques sur les longueurs et lenteurs de l'ouvrage, je ne les ai pas ressenti, à part dans les 2/3 du livre.

Après avoir lu Futu.Re, Métro 2033 et sa suite, et enfin Sumerki, il ne fait plus de doute que Dmitry Glukhovsky est un auteur ayant un regard désespéré sur nos sociétés et le genre humain.
Mais, comme le dit Léo Ferré dans La solitude : « le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l'appellerons bonheur »

Sumerky, crépuscule en russe, est un roman monde, d'une ambition, d'une intelligence, d'une subtilité, d'une critique acerbe et fine assez rare pour y plonger avidement.
A l'instar d'un China Mieville, ses livres demandent de l'effort à ses lecteurs, mais la récompense est belle et engagée.

A vos libraires !
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Un songe dans une sorte d'apocalypse cérébrale ou la plupart des codes et des lois perdent tous sens devant le combat d'un dieu luttant désespérément contre le mal qui le ronge.

Vision déformée d'une réalité égarée, séquelles définitives d'une entité céleste emmurée dans la solitude d'une conscience perturbée.

Des images n'étant que les siennes devenant aussi les nôtres, otages d'un scénario qu'il nous faut mener à son terme au contact de palpitations terrestres de plus en plus inquiétantes.

Internés dans un monde sur sa fin, ultimes secousses d'une matière grise, malade, que la morphine soulage de moins en moins.

Anesthésiant éphémère détériorant les pensées d'un moribond isolé, gestionnaire de marionnettes désorientées, assurant dans un faux libre arbitre le délire d'une maison mère sous l'emprise d'un environnement qu'elle ne contrôle plus.

Auteur et acteurs d'un Armageddon élaboré en commun, confortant le parcours chaotique d'une lucidité perdue provoquant dans sa déchéance l'agonie d'un monde n'étant que le sien.

Le rêve de plus en plus délirant d'un dieu sur le départ entrainant dans sa propre chute suite à un mal incurable toute sa création.
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En Résumé : J'avoue je ne ressors pas complètement convaincu par ce roman, certes tout n'est pas mauvais, mais il y a des points qui ont fait que je ne me suis jamais laissé pleinement porter par le récit. Ce livre, sorti en 2007, surf sur l'apocalypse Maya qui faisait parler à l'époque et prévu en 2012. On change donc de registre pour l'auteur, passant d'une SF percutant à du fantastique plus oppressant. Déjà je ne peux pas enlever le fait que Dmitry Glukhovsky sait écrire, il offre ainsi ici une plume un minimum soignée, qui sait se rendre pesante et colle plutôt bien au récit. le côté fantastique amène une ambiance assez langoureuse qui joue avec le lecteur et cherche à le surprendre soit de façon directe, soit de façon sournoise. L'aspect Maya ne manque pas non plus d'attrait, principalement à travers le texte que traduit le narrateur dont on a envie d'apprendre plus. La toile de fond de cette Russie est intéressante dans son côté froid et son lent basculement vers la folie, même si cela reste un peu léger et aurait mérité plus de profondeur je trouve. La conclusion m'a surpris, évitant l'écueil classique pour quelque-chose qui, sans non plus révolutionner le genre, s'avère efficace, plus philosophique. Là où le récit n'a pas réussi à complètement me convaincre, c'est dans son travail de transition, qui cherche à ralentir le rythme, à « assoupir » le lecteur pour mieux le surprendre. C'est la base de ce genre de livre, mais j'ai trouvé que l'auteur ne s'en sortait qu'à moitié. Il donnait ainsi l'impression parfois de trop tourner en rond et se répétait trop souvent dans ses idées, ce qui fait que je m'ennuyais lors de ces passages. J'ai aussi trouvé qu'il en faisait trop par moment, cherchant à trop être académique dans son histoire. le héros m'a aussi paru trop spectateur, manquant un peu de profondeur. Au final Sumerki n'est pas un mauvais livre en soit, mais ses défaut font que même si je l'ai trouvé un minimum divertissant, il n'a rien de marquant.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Honnêtement, j'ai été déçue par ce livre. Le mélange russes et Mayas me semblait très original, mais j'ai passé les trois quarts du livre à me dire : non, non, j'espère que ce n'est pas juste un livre sur l'Apocalypse par catastrophes naturelles, que les Mayas ont prévue pour 2012, avec des méchants dieux Mayas et un protagoniste qui ne s'en rend pas compte avent longtemps parce qu'il ne regarde pas la télé et n'a pas Internet !

Et heureusement, le dernier quart est bien meilleur avec des rebondissements imprévus qui m'ont plu. Mais trois quarts du livre à ne rien avoir d'original, avec un seul personnage important qui m'a été particulièrement antipathique dès le début (en partie pour son empathie avec les conquistadors et son absence totale d'empathie pour les Mayas), c'était un peu dur à lire.

J'ai bien fait de tenir jusqu'au bout, ceci dit. Le dénouement était bien, rassemble bien les petits indices épars, même si je pense que les critiques qui le traitent comme si c'était une grande oeuvre philosophique sur la peur de la mort et la nature de la réalité exagèrent un peu. Je n'en dirais pas plus, car ça mérite de ne pas être spoilé.

Mais bon, je reste avec l'impression que cela aurait fait une excellente novella ou novellette, alors que sur le roman, je peux juste, à la grande rigueur, dire qu'il n'est pas inintéressant.
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"Sumerki", c'est l'histoire d'un traducteur désargenté qui vivote en traduisant tout ce que son agence moscovite lui propose. Essentiellement des documents techniques soporifiques. Un jour, on lui confie la traduction, de l'espagnol au russe, du récit d'une expédition au coeur du Yucatan écrite par un conquistador à la fin du XVIème siècle. Les chapitres lui sont transmis au compte-goutte et à mesure qu'il progresse dans la traduction, des événements étranges se produisent dans sa vie.

On retrouve dans ce roman la même qualité d'écriture que dans "Métro 2033" et "Métro 2034" bien que le thème et l'atmosphère soient radicalement différents en dépit d'une localisation géographique identique. Dans tout bon roman, il faut que les personnages poursuivent une quête, qu'il y ait quelque part un mystère qui pousse le lecteur à s'accrocher jusqu'au bout pour connaître le fin mot de l'histoire. C'est bien le cas ici, puisque le récit du conquistador suggère d'entrée que l'expédition menée dans la sylve mexicaine à pour but la découverte d'antiques parchemins dans lesquels serait révélé un savoir ancien et caché, peut-être la date de la fin du monde prévue par des savants précolombiens des siècles auparavant.

Le genre adopté par Glukhovsky est celui du réalisme magique. L'ambiance m'a fait penser au "Horla" De Maupassant. On ignore jusqu'à la conclusion du roman si le narrateur devient fou ou s'il se passe réellement des événements étranges autour de lui. Arrivé au quart de l'histoire, je me suis dit que le livre, écrit avant 2012, cherchait à surfer sur la vague des élucubrations autour d'une possible apocalypse annoncée par les calendriers mayas. En fait, point du tout. C'est ce que l'auteur cherche à nous faire croire, mais les apparences sont trompeuses.

Un simple petit bémol, même si le livre n'est pas très long, il l'était un peu trop à mon goût. Il ne s'y passe pas tant de choses que cela, même si le tout est très bien mené et je m'y suis parfois un peu ennuyé. Les 640 pages de "Métro 2033" étaient totalement justifiées. Les 380 de "Sumerki" un peu moins m'a-t-il semblé.

Chapeau bas comme d'habitude à Denis E. Savine, le traducteur, toujours aussi brillant. J'espère que son travail actuel consiste à traduire, toujours pour le compte de l'Atalante, le troisième volet de la série d'Andreï Dyakov se déroulant dans le même univers que les Métro ("Vers la lumière", "Vers les ténèbres" et le troisième donc, dont le titre pourrait être quelque chose comme "Vers l'horizon" ou "Par-delà l'horizon" et qui n'existe pour l'heure qu'en russe et en allemand).
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