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3,84

sur 289 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne connaissais pas Robert Goddard et je ne regrette pas de m'être lancé dans ce roman à background historique.
C'est essentiellement un roman à suspense, mâtiné de psychologie aristocratique.
Nous sommes dans l'Angleterre des années 1880, et suivons les turpitudes diverses de quelques aristocrates n'ayant aucun souci d'argent. C'est de l'anti-Ken Loach.
Mes amis Babéliotes froncent le sourcil gauche : et tu as aimé ?
Ben oui, car ce roman est avant tout une langue : le style est fluide et l'auteur nous entraîne dans une narration à plusieurs voix toutes plus châtiées les unes que les autres. C'est une expérience immersive réussie.
Conventions, distinction, phrasé : tout est à l'avenant : aristocratique à souhait. Même les viols et les partouzes prennent une connotation délicate et pudique. Inceste oui, mais un ceste sans vulgarité.
De plus, le suspense est savamment dosé, entretenu, avec une vérité qui s'entrevoit sans jamais se dévoiler, jusqu'au dénouement final, encore de la pudeur !
Les personnages sont crédibles, aucune peine à les imaginer ni à saisir leurs motivations. On s'attacherait presque à Plon-plon, le lâche héritier napoléonien, à Madeleine Devereux, à Richard à Norton/James...
Même les seconds couteaux sont réussis : Quinn, Trenchard...
Un gros pavé de délicieuse grammaire (passé simple bien sûr), de cigares, de gestes calculés et d'esprits tordus mais avec une once (une livre ?) de noblesse.
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Un roman de Robert Goddard c'est toujours la promesse d'une lecture passionnante avec une intrigue bien alambiquée, des retournements de situation de dernière minute et un suspense qui ne faiblit jamais.
Certes tout cela se mérite car il faut quand même 700 pages pour arriver à la conclusion, mais quel bonheur pour les amateurs.
Il me faut une fois de plus saluer le remarquable travail éditorial des Editions Sonatine qui ont permis aux francophones de découvrir ce magnifique auteur britannique et qui, avec ce roman écrit il y a plus de 30 ans (1989 pour être parfaitement exact) nous permettent de plonger dans une époque victorienne corsetée dans les bonnes manières mais gangrenée par des vices d'autant plus détestables qu'ils doivent échapper à toute révélation publique.
Plus de dix ans après sa mystérieuse disparition James Davenhall réapparait soudainement et réclame à la fois un titre et un héritage que son jeune frère n'a aucune envie de lui céder mais aussi la femme qu'il devait épouser et qui est maintenant mariée à un autre et mère d'une petite fille.
La famille du revenant se déchire : qui est cet homme ? le véritable James qui n'avait fait que s'éclipser pour éviter qu'un terrible secret familial ne soit révélé ? Un imposteur appâté par l'argent qui se moque bien des dégâts qu'il sème sur son passage ? Sa mère le renie mais la nourrice qui l'a élevé le serre dans ses bras en pleurant de joie.
Tout au long du roman, l'intrigue se noue et les mystères deviennent plus profonds car chacun des personnages a bien des choses à cacher et de vilains secrets sortent des placards.
Le lecteur ne peut s'empêcher de prendre parti et il chemine tour à tour aux côtés de Constance la jeune femme romantique qui ne peut se résoudre à écarter son amour de jeunesse, de William qui s'accroche désespérement à tout indice susceptible de prouver la supercherie qui finira par lui coûter son bonheur, de James qui ne peut que susciter la sympathie tant son comportement se montre digne, malgré les failles qui font douter et qui sont habilement distillées par l'auteur au fil du récit.
Mais celui qui emporte la palme du meilleur personnage est incontestablement Richard qui de témoin impartial, deviendra soutien de James avant de donner finalement la première place à l'honnêteté intellectuelle et à la vérité. Pétri de contradictions, portant le poids de ses fautes de jeunesse, Richard se montre tellement émouvant dans ses doutes et ses revirements qu'il soutient le déroulement romanesque à lui seul et constitue le pivot autour duquel tous tournent dans une ronde infernale.
Ce roman excellent est un page turner d'une grande qualité, fort bien écrit ( et fort bien traduit ) qui maintient la tension tout au long et conduit le lecteur à renoncer à toutes ses activités annexes tant il a envie de connaître la fin .
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Ouf ! Ça y est, je l'ai enfin fini ! Les critiques lues ici m'avaient attirée. Si on ne peut dénier à l'auteur un sens aigu pour ménager le suspense, on peut, cependant dire qu'il en abuse. Certes, nous allons de surprise en surprise, mais, le récit en devient alambiqué. Trop de suspense tue le suspense. D'autant que les personnages sont nombreux et qu'il faut constamment essayer de se souvenir ce qui les lie. À cela s'ajoute une construction du récit avec de nombreux retours en arrière et "des interventions " des personnages eux-mêmes dans la narration.
Je peux dire que j'ai globalement aimé ce livre mais qu'il m'a parfois agacée en raison des défauts que j'ai cités et de sa longueur, surtout sur la fin.
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La dernière fois que j'ai lu Robert Goddard c'était il y a quelques années en arrière avec Par un matin d'automne, cette lecture s'était avérée être un coup de coeur et une surtout si addictive que je ne l'ai pas lâché de la nuit !
Donc aujourd'hui quelques années plus tard j'ai eu envie de relire du Robert Goddard et mon choix s'est porté vers L'héritage Davenall car comme avec le précédent ce qui m'a attiré c'est la période historique à laquelle il se déroule : fin XIXème et secrets de familles.
On va donc plonger dans l'histoire de la famille Davenall et le mystère qui entoure le suicide présumé du fils ainé James. Car celui que tous croient mort depuis 11 ans va subitement revenir d'entre les morts, ou du moins un homme prétendant être le défunt, et réclamer ce qui lui son héritage. Voilà pour la trame de départ, car ensuite on va plonger dans 800 pages de chemins tortueux, de secrets en cascades, de retournement de situation en veux-tu en voilà, à un point qu'il est quasi impossible de résumer ici. Quand j'avais mis une nuit pour finir Par un matin d'automne, celui-ci m'a pris plusieurs jours tant l'histoire est d'une densité extraordinaire (et fait aussi le double de pages). Je n'ai pas boudé mon plaisir, et le nombre d'étoiles attribués en dit beaucoup. Mais par moment j'ai été un peu assaillie et perdue par la quantité d'informations et de personnages...c'était quelque fois si dense que j'avais du mal à m'y retrouver. C'est pourquoi je trouve que le roman aurait été encore plus parfait s'il avait été lesté d'une bonne cinquantaine de pages au milieu...
Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment aimé ma lecture et j'ai été entièrement happée par cette sombre et singulière histoire. le talent de Robert Goddard pour tenir son lecteur en haleine est absolument stupéfiant, et malgré la tortuosité de l'histoire, sa plume possède une réelle poésie et une fluidité remarquable !
Et que dire du dénouement du roman ? Je ne spoilerai évidemment pas, mais la fin est à peine croyable. On aura beau avoir fait des dizaines d''hypothèses ou être très perspicace, jamais aucun lecteur ne pourra deviner cette fin ! Alors oui elle semble légèrement tirée par les cheveux, mais au contraire je trouve que ça vaut le coup vu combien l'attente a été longue...!
Bref, un grand polar !
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Baladée ! Je me suis faite baladée du début à la fin pour apprendre 80 pages avant la fin du roman, le fin mot de l'histoire !
Le roman se situe en 1882 en Angleterre et nous assistons au retour de James, l'héritier de la grande famille Davenall et fiancé de Constance, qui 11 ans plus tôt a disparu du jour au lendemain quelques jours avant son mariage.

Personne ne croit en son identité, sa propre mère ne le reconnais pas et refuse de l'accueillir. Son frère Hugo se refuse à tout rapprochement car cela anéantit ses chances d'hériter de la fortune familiale.
La seule personne prête à le reconnaître est Constance encore et toujours amoureuse de lui toutes ces années passées et ce malgré qu'elle soit aujourd'hui mariée.

S'ensuit alors un procès qui durera des semaines afin de prouver la bonne foi de James. Mais est ce vraiment lui ou un imposteur ? Il semble être au courant du moindre détail concernant les secrets de familles depuis longtemps enfouis mais malgré tout le doute subsiste...

Ce livre est une grande réussite j'ai beaucoup aimé. Il y'a du rythme, de l'intrigue et du suspense. Je suis agréablement surprise
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Je n'avais jamais lu Robert Goddard, j'ai reçu ce roman dans le cadre d'un abonnement à une box littéraire.
Un joli pavé, une histoire séduisante. J'avais quelques craintes, de tomber sur quelque chose d'un peu fleur bleue, trop centré sur des histoires d'amour.
Certes une histoire d'amour est à l'origine de l'intrigue mais ce roman est bien plus que ça.
L'écriture est très agréable, à la fois riche et très accessible, je n'ai pas noté de longueurs particulières, même si à mon sens, une centaine de pages aurait pu être économisée.
Cependant, cela donne du corps au roman et à aucun moment, on ne se sent perdu dans l'intrigue, chose aisée dans ce type de pavé où trahisons et faux semblants sont monnaie courante.
Quant à la vraie question : est-il ou non le véritable Davenhall ? celle-ci reste en suspens jusqu'au bout.
Un ouvrage riche, une intrigue bien ficelé, une réussite.
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Nous sommes avec William en 1882, un mari aimant sa femme Constance et lui a précédemment fait une cour acharnée car il y a sept ans elle était au fond du gouffre.
Son frère venait de mourrir et son fiancé suicidé dans d'étranges circonstances...
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Il a réussi à gagner son coeur, lui a passé la bague au doigt et une petite fille Patience a pointé son nez.
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Dix ans ont passé et son ancien amour ressurgit James Davenall, du moins c'est ce qu'il affirme.
Sa famille ne le reconnaît pas et nie son identité.
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Va s'en suivre tout un pan juridique pour confirmer ou non son identité, car si c'est lui l'héritage lui revient étant le fils aîné de la famille.
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Il connaît énormément de faits et de secrets concernant les Davenall.
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William va peu à peu sombrer car Constance ne va pas rester de marbre face à cet homme qui prétend être son ancien fiancé.
Il va tout tenter pour prouver une supercherie et ouvrir les yeux de sa femme mais à quel prix ?
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L'enchaînement de l'histoire est bien ficelé, l'écriture de l'auteur est fluide, petit coup de coeur pour ce roman entrainant qui m'a fait ressentir pas mal d'émotions
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Une fois encore, Goddard nous dresse une magistrale fresque familiale. Il n' a pas son pareil pour entrer dans la psychologie de ses personnages et imaginer des intrigues complexes et passionnantes. Ce roman s'inscrit dans l'Angleterre victorienne, au sein de laquelle les petits titres de noblesses suffisent à faire la richesse d'une famille. Nous plongeons avec les personnages dans les basses intrigues les plus sordides de cette famille qui en façade présente tous les critères de la respectabilité.
C'est écrit avec brio et élégance. On tourne les pages sans s'es apercevoir. Excellent roman
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Londres, 1882. Onze années plus tôt, Constance Sumner se croyait heureuse, promise à James Davenall, jusqu'au jour où ce dernier rompit brutalement ses fiançailles et lui envoya une vague lettre d'adieu, avant de mettre fin à ses jours (on ne retrouva jamais le corps …) Inconsolable les premiers temps, elle finit par épouser William Trenchard et lui donna une petite fille prénommée Patience. Or, voici que James Davenall – revenu subitement d'entre les morts – réapparait sous le nom de Norton, à la stupéfaction générale. Et décide de reprendre sa vie, là où il l'avait laissée en 1871 !…

Seulement voilà, ça n'arrange pas tout le monde dans la famille Davenall et personne n'accepte de le reconnaitre en tant que tel : d'ailleurs, est-ce vraiment lui, cet homme qui a tant changé physiquement ?… Sa propre mère le nie. Constance est moins catégorique et doute. Quant à la vieille nourrice, elle est formelle et l'accueille à bras ouverts, offusquée que sa propre mère ne reconnaisse pas le fruit de ses entrailles … Alors, qui dit vrai ?… Manipulation ou vengeance ?…

Une intrigue qui avance à pas mesuré et plonge le lecteur dans vive impatience (ça c'est la marque de fabrique de l'auteur qui utilise régulièrement cette tactique !) Il va donc vous falloir ronger votre frein, afin d'aller sereinement jusqu'à la conclusion de cette énigme qui s'écoule sur plusieurs années !

Construction intéressante de l'auteur qui alterne entre le récit classique et la narration de William Trenchard. Témoin extérieur mais néanmoins directement concerné par ce drame familial, l'enjeu pour cet homme n'est pas l'argent ou l'honneur – comme ce pourrait être le cas chez les Davenall – mais bien l'amour de Constance, son épouse … Une belle écriture et un style qui n'est pas sans rappeler celui de William Wilkie Collins.

Mon préféré de l'auteur, sans l'ombre d'une hésitation. Quand bien même je rageais de ne pouvoir avancer plus rapidement dans ma lecture, tant l'envie était grande de parvenir à en percer le mystère !
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Ce roman est un véritable coup de coeur ! Je l'ai dévoré à vitesse grand V , en savourant chaque page. Une intrigue rappelant les belles heures du roman victorien, que Dickens n'aurait pas reniée, mais avec une modernité appréciable présente malgré tout. L'écriture est rythmée et ciselée, faisant du livre un petit bijou. Les ruptures dans la structure narrative, ainsi que les passages sous-entendant un deux-ex-machina, permettent de ne jamais laisser l'intérêt retomber (ce qui de toute façon est impossible, vu les rebondissements permanents !). On va de révélations en révélations, toutes plus incroyables - et pourtant presque logiques - les unes que les autres, jusqu'à un final éblouissant.
Je vais sérieusement me pencher sur les ouvrages précédents de Robert Goddard.
Ce pavé ne pourra que réjouir les amateurs de thrillers bien menés.
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