J'ai découvert
Sylvia Plath l'an dernier, assez par hasard, alors que je cherchais à élargir mes connaissances poétiques. Ses poèmes, que j'ai tout de suite décidé de lire en VO, m'ont donné du fil à retordre. Non seulement il est bien plus difficile de lire un poème dans une langue étrangement que ce que je croyais, mais de plus, cette barrière linguistique m'a rapidement gênée dans la compréhension et l'analyse d'une oeuvre complexe qui m'intéressait de plus en plus, jour après jour. Ma famille a donc eut la brillante idée de m'offrir cette biographie française pour Noël. Comme je n'en lis pratiquement jamais, je n'aurais sans doute par pris l'initiative de me la procurer moi-même. Je peux maintenant le dire : ce fut un cadeau merveilleux.
J'ai longtemps cru que les biographies n'étaient que des énumérations indigestes de faits précis et décousus. Qu'est-ce que nos préjugés peuvent être stupides ! Dans Mourir pour Vivre, nous parcourons la vie de Sylvia de sa naissance à son suicide à l'âge de 30 ans, certes, mais chaque fait relaté dans ce livre fait écho à un autre et, plus généralement, est en lien direct avec l'enfance de la poétesse. Sans doute serait-il réducteur ou maladroit de qualifier cette biographie de psychanalyse de
Sylvia Plath, et pourtant,
Patricia Godi a fait un travail colossal pour permettre à ses lecteurs de mieux comprendre celle femme blessée et son oeuvre marquée par le décès prématuré du père (et sa recherche de figure paternelle...). Cette biographie relate d'une métamorphose, du traumatisme d'abandon d'une jeune enfant à la rébellion d'une femme accablée par le manque de crédit accordé aux femmes en son époque, et précisément aux femmes artistes. Son rapport à la maternité m'a également beaucoup intéressé. Sylvia n'a pas toujours été la femme affranchie et révoltée qui signa
Ariel, son recueil le plus célèbre ;
Patricia Godi nous fait découvrir, à travers une analyse remarquable, le paradoxe de la poétesse, ses craintes et ses espoirs, le décalage entre la facette qu'elle dévoilait au monde artistique et sa propre opinion d'elle-même.
Découvrir
Sylvia Plath à travers
Patricia Godi m'a ouvert la porte de son univers que je n'ai pas tardé à franchir. J'ai en ma possession un recueil, une éditions des journaux de la poétesse mais surtout The Bell Jar, son célèbre roman, que je n'ai pas tardé à commencer après ma lecture de Mourir pour Vivre. Grâce à cette biographie, j'ai pu lire le roman en assimilant immédiatement les événements de la vie de Sylvia et ceux de son personnage, Esther Greenwood.
Je suis donc très heureuse d'avoir reçu ce livre que je recommande à tous ceux qui souhaiteraient s'intéresser à la magnifique
Sylvia Plath. Il est parfait, en tout point.
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