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Nathalie Vincent-Arnaud (Traducteur)
EAN : 9782359351514
238 pages
Editions Lambert-Lucas (19/05/2016)
4.5/5   1 notes
Résumé :
L’utilisation de la musique comme remède est aussi ancienne que la lyre de David, mais l’idée qu’elle pourrait être une cause sérieuse de maladie physique ou mentale date de la fin du XVIIIe siècle. Ce sont les médecins des Lumières qui ont commencé à prétendre qu’une musique excessive ou du mauvais genre pouvait conduire à la dépravation, à la maladie (impuissance, stérilité, neurasthénie, hystérie) et à la mort. Depuis cette époque, des vagues successives de paniq... >Voir plus
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Que lire après Mauvaises vibrations ou la musique comme source de maladieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comme décrit dans la 4e de couverture, ce livre traite des pseudo-maladies (physique ou mentale) qui se développerait chez l'individu lors de l'écoute abusive de la musique. Grâçe à cet essai, j'ai appris l'existence de la neurasthénie. La diabolisation de la musique ne date pas d'hier. En effet, on retrouve des théories sur la dangerosité de la musique jusqu'à l'époque de Platon. La musique jouerait un rôle sur le système nerveux, il y aurait notamment des cas de crise d'épilepsie dût à l'écoute prolongé ou à certaines notes aigus. Certaines personnes auraient même trouvées la mort à l'écoute de certaines mélodies. D'après ce bouquin, la musique de Richard Wagner, notamment l'opéra Tristan et Isolde, causerait une nymphomanie chez les jeunes femmes vierges et non mariées. Il existerait même des cas d'hypnose relié à la musique.

L'auteur rapporte certains discours homophobes de psychiatres de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Par exemple, écouter la musique de Richard Wagner engendrèrent, selon ces psychiatres d'un autre siècle, de l'homosexualité et rendirent les hommes efféminé. Évidemment, cela reste des théories datant du siècle des lumières et de l'époque victorienne, du temps ou la médecine et la psychiatrie étaient encore rudimentaires. Les mentalités commencèrent à changer avec l'arrivé de Sigmund Freud, quoique l'Allemagne nazie a eu tendance à reprendre ce genre d'idée. Plusieurs conservateurs de droite, sous le régime d'Hitler, étaient convaincu que certaines musiques rendirent faible. D'ailleurs, ils mélangeaient la psychiatrie et l'antisémitisme musical. Selon eux, seul les vrais allemands avaient le droit de faire de la musique, la musique juive et la musique provenant d'ailleurs étaient considéré comme malsaine, poussant à la déchéance mentale et à l'anarchie politique.

En URSS, le jazz devait être de bon goût, et ne pas encourager le vice ni la dépravation. L'Union Soviétique a tout de même expédié des musiciens de jazz au goulag pour cette raison, car leur musique provoquait des danses quasi érotique. Aux USA, dans les années 1920, il y a eu sensiblement le même genre de discours, et les mêmes hystéries collectives, concernant le jazz, comme quoi cette musique serait dépravé, corrompt la jeunesse, rend malade et déséquilibré mentalement. La guerre froide et la guerre de Corée auraient apportées des terreurs relatifs quant à la manipulation mentale via la musique. Ainsi, dans les années 1980 et 1990, le heavy-metal était considéré comme dangereux pour la jeunesse déjà instable émotionnellement. Des regroupements de droite religieuse et de parents moralisateurs blâmaient les groupes de heavy-metal de cacher des paroles sataniques dans leurs chansons et de pousser leurs enfants au suicide.

Au final, l'armée américaine a développé des armes sonores pour torturer des soldats adverses, lors des conflits, ou encore pour délogé des dictateurs ou des terroristes. On peut par exemple cité l'Opération Nifty Package, dans laquelle, pour faire sortir le dictateur Manuel Antonio Noriega Moreno de l'ambassade du Vatican au Panama, les troupes américaines ont reçu l'ordre de faire jouer Highway To Hell, célèbre chanson du groupe AC/DC, en boucle, pendant dix jours consécutifs. En outre, ce bouquin est très intéressant, malgré le fait que j'ai relevé quelques petites fautes ici et là, ce qui n'est pas bien grave. Cet essai contient énormément de références bibliographiques.
Lien : https://critiqueslibres.com/..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La musique, et plus particulièrement le heavy-metal, joua un un rôle de premier plan dans ce qu'on appela, durant les années 1980 et 1990, la « panique satanique ». La croyance selon laquelle certaines chansons, jouées à l'envers, renferment des messages subliminaux pouvant conduire les jeunes à la folie, au suicide ou au meurtre de masse en milieu scolaire, est encore largement répandue, même si elle ne repose sur aucune preuve tangible.
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Tous les nouveaux outils de diffusion de la musique, de la radio et de la télévision à MTV et l'internet en passant par les disques 33 tours et les CD, furent tour à tour accusés, chacun à sa manière, d'être une nouvelle menace pour la santé des auditeurs.
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