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Durant l'été 1959, deux hommes sont installés sur le balcon d'un HLM à Bobigny. Il fait chaud. Les cendriers sont pleins. Quelques pastis se vident machinalement.
René Goscinny et Albert Uderzo viennent alors de décider que Jules César n'avait pas envahi toute la Gaule en 50 avant J.C. ! Et q'un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur !
Le 29 octobre 1959, les lecteurs du tout nouveau journal "Pilote" découvrent, en page 20, une première planche qui met déjà en scène les principaux héros de la série : Astérix, Obélix, César, les gaulois et les romains.
Quelques années plus tard, en 1963, le même journal "Pilote", révélera, dans une double page pleine d'humour, les "secrets d'Astérix ou comment travaillent pour vous les deux copains de Pilote - Goscinny et Uderzo". "Astérix", ne figure pas seul dans le sommaire de ce premier numéro de "Pilote" qui titre "Ça c'est un journal".
Il est en bonne compagnie, avec "le démon des Caraïbes" de Charlier et Hubinon, "Michel Tanguy" de Charlier et Uderzo, "Jacques Legall" de Mitacq et Charlier, "Ca va bouillir" de Zappy Max, "Jacquot le mousse" de Godard et Goscinny, "P'tit Pat" de Raymond Forlani et de Dagues, "Mark Trent" de Poïvet, "Bison noir" de Nortier, Bertret et Ledrain, "Pistolin" de Hughes et Goscinny et "Nicolas" de Sempé et Goscinny pour une inoubliable séance de cinéma.
Pourtant le petit gaulois en est bien la vedette et finira, un jour, par absorber l'idée même du journal qui deviendra, pour un temps, "le journal d'Astérix".
Le décor est planté. Et même si dans ce premier album, les dessins n'ont pas encore été totalement affinés, l'aventure peut commencer......
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J'ai délaissé Lucky Luke provisoirement pour découvrir Astérix. J'ai dû voir dessins animés et films mais je crois n'avoir jamais ouvert un album jusqu'à présent. Cette lacune est désormais réparée et je n'ai pas été déçu par ce premier opus.
Les personnages que l'on connaît sont déjà en place à part Idéfix, leurs traits sont encore à affiner mais c'est déjà fidèle si je compare avec les premiers albums de Lucky Luke. Petit rôle pour Obélix, la part belle est faite à Astérix et Panoramix et à leurs souffre-douleur les romains. le scénario se tient, même si cela reste assez basique, cela augure bien du reste de ma lecture de la série.
Comme quoi, il n'est jamais trop tard pour découvrir des classiques.
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Paru en 1961, j'avais cinq ans, ce n'est pas par ce premier de série que j'ai découvert Astérix, mais par « Astérix le légionnaire » paru en 1967. Quel régal pour moi qui ne connaissais de la bande dessinée que les périodiques du genre « Akim », dans l'ignorance totale de parutions comme « Pilote » ou « Spirou »…

Mais revenons à notre Gaulois… « Astérix le Gaulois » est le premier de série, comme déjà indiqué plus haut. Il « souffre » comme souvent les premiers de série de quelques défauts qui se corrigeront par la suite : une intrigue un peu juste, un graphisme hésitant ou Obélix n'est pas si « enveloppé » que ça…
Bref, un album de présentation des principaux personnages où Caligulaminus déguisé en Gaulois est envoyé en espion découvrir ce qui fait la force de ces irréductibles Gaulois. On découvre Astérix, Obélix, et le druide Panoramix, bien sûr, mais aussi, Assurancetourix le barde, et plus brièvement Abraracourcix, le chef du village.
Pas d'Idéfix, bien que page 41, un chien anonyme du camp romain de Petibonum lui ressemble bien…
On connait maintenant Caius Bonus, centurion de Petibonum et Marcus Sacapus, son fidèle second.

Ce n'est encore pas du grand Astérix, mais les bases sont posées qui donneront du meilleur.
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Lire cette bande dessinée, c'est un peu comme plonger in utero là où elle a été conçue!
Ce tome est le tout premier de la série, et ça se voit. Les personnages ne sont pas encore fixés, Astérix ayant une longue moustache et un visage disgracieux. Obélix est plus dévêtu, moing gros, plus mou et poulu des bras! C'est bizarre mais ça m'a dérangée!! Quant à Panoramix, il fait ses premiers pas petit, les traits tirés, et très vieux.
Comme cette histoire a été publiée en épisodes, les traits s'affinent petit-à-petit, ce qui est surtout spectaculaire pour notre druide qui finit tel que nous le connaissons!
Ca manque un peu de punch, Astérix n'est pas très sympa, pas de femmes à des km à la ronde, et pas d'Idéfix: bref l'histoire est encore en rodage, mais on retrouve les poncifs qui ont fait la joie des lecteurs, petits et grands: les châtaignes que se prennent les pauvres centurions, la gourmandise d'Obélix, la potion magique, les (peu nombreux) jeux de mots et la présence auguste de César.
Un bon début, un début prometteur d'autant plus appréciable quand on voit comment la série s'est rapidement bonifiée par la suite!
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Nom de Zeus ! J'ai l'impression d'un Retour vers le passé ! J'ai depuis peu récupéré ma capacité à trouver le temps nécessaire pour produire et publier des critiques dans Babelio ! Je tiens donc à exprimer toute ma gratitude et remercier mes parents, mes professeurs de français, mon dernier employeur et surtout l'Agirc-Arrco qui ont permis de rendre tout cela possible...

Depuis ma précédente critique postée sur le site en novembre 2018, la liste des critiques en attente s'est considérablement allongée, et selon mes dernières lectures, le site me signale gentiment qu'il me reste encore 105 livres à critiquer, ou critiques à livrer, ce qui revient au même.

Certaines de ces lectures n'étant plus toujours très fraîches, je me suis imposé un « challenge » consistant à relire des séries de bédés ou de romans depuis leur origine et par ordre de date de parution, un vieux fantasme de lecteur que certains comprendront sûrement. Ayant acheté l'intégralité des albums d'Astérix, pour faire connaître cette oeuvre monumentale (avec plus ou moins de succès) à ma progéniture et poursuivant cette série encore aujourd'hui, dans l'attente fiévreuse d'une histoire d'iris blanc, il m'a semblé que le petit Gaulois était un bon candidat pour commencer.

On ne présente plus Astérix. Il appartient désormais à l'imaginaire collectif de 3 à 4 générations de lecteurs au minimum. Son message est intemporel et universel : il résiste encore et toujours à l'envahisseur, un destin qui restera sans équivalent jusqu'à l'apparition de David Vincent sur les petits écrans dix ans plus tard. Les habitants du village gaulois, teigneux et irréductibles, sont l'archétype des Français indépendants et râleurs, à qui on ne la fait pas, sortant victorieux de toutes les situations et de tous les combats (mais en trichant un peu, grâce à la potion magique du druide Panoramix).

Les albums au fil de la série vont s'alimenter de contextes culturels ou historiques variés, de faits de société ou de thématiques modernes que les auteurs transposeront dans l'Antiquité pour le plus grand bonheur des lecteurs. Cependant, le premier album, Astérix le Gaulois, sert surtout à planter le décor, et les personnages récurrents ne sont encore qu'en très petit nombre, ils vont s'étoffer au fil de l'eau lors des parutions successives d'albums.

Obélix, que certains considère comme le véritable héros de la série, n'est ici qu'un figurant. Il semble amaigri et esquissé sous des traits non encore définitifs qui le rendent méconnaissable (le dessin de couverture, où il est d'avantage identifiable, est largement postérieur au contenu, prépublié dans le journal Pilote à partir de 1959). Astérix lui-même, apparaît plus grand que sa représentation définitive. Quant aux autres personnages, ils sont eux aussi très différents de leur représentation habituelle (César, Abraracourcix, Assurancetourix et, surtout, Cétautomatix).

C'est Uderzo qui a voulu ajouter un personnage « secondaire », Obélix, faire-valoir du héros officiel Astérix donnant son nom à la série. Uderzo avoue lui-même préférer dessiner des gros balèzes comme le prouvent aisément ses précédentes créations (cf. Belloy, et bien sûr Oumpah-Pah). Dans Belloy, clairement, c'est le petit malingre à moustache – le Père Hoc, avec ses faux airs d'Astérix – qui sert de faire-valoir au grand musclé héros de la série qui a la préférence d'Uderzo. In fine, Obélix, voulu par Uderzo, n'aura pas le temps de montrer son véritable potentiel comique dans ce premier album.

Passons sur le synopsis, simple mais néanmoins efficace, qui ouvre une série de scénarios bâtis sur le thème récurrent : comment les romains imaginent un stratagème pour s'emparer de la potion magique. Les deux auteurs posent de fait les futurs standards de la série : la mission confiée à Astérix « petit guerrier à l'esprit malin », Obélix toujours frustré et privé de potion magique, les citations latines, les jeux de mots, les romains invariablement inefficaces et humiliés, la banquet final.

A la fin des années 50, une forme de censure assez sévère existe pour les publications destinées à la jeunesse, notamment concernant la représentation de la femme dans la bande dessinée. En relisant cet album avec un oeil neuf, une anomalie passée inaperçue lors de nos premières lectures, car elle s'inscrit dans les traditions d'une époque, nous saute aux yeux aujourd'hui et peut même passer pour une faute de goût, voire une véritable goujaterie : l'absence totale de personnages féminins (vérifiez vous-même, il n'y en a aucun) ! Ce choix d'un autre temps disparaîtra très progressivement et constituera l'un des fils conducteurs de mes prochaines critiques. Précisons dès maintenant que les premiers personnages féminins qui bénéficient d'un prénom dans la série – mais qui doivent se contenter d'un rôle de figuration – sont Éponine, du nom d'une Gauloise ayant vécu au 1er siècle, épouse de César Labeldecadix apparaissant dans le Tour de Gaule (album n°5) et Boufiltre (prénom logique pour une gauloise) qui n'apparaîtra que dans le Combat des chefs (album n°7). Ces personnages précurseurs apparaissent bien avant les personnages féminins récurrents que nous connaissons aujourd'hui et qui commenceront à exister dans de petits rôles : Falbala (album n°10), Bonemine (album n°11), Iélosubmarine (album n°14), Mmes Agecanonix et Cétautomatix (album n°15), etc.

Dans ce premier album, la prise en compte des femmes semble être si compliquée ou hors sujet qu'il est préférable de les faire disparaître purement et simplement. Ceci est particulièrement visible dans certaines scènes que l'on pourrait presque qualifier de gênantes : lors de la danse folklorique organisée par les habitants du village, on ne voit que des hommes (planches 15 et 16) ; le banquet final (planche 44b) ne réunit également que des hommes y compris pour faire le service ou pour surveiller les sangliers à la broche (déjà le syndrome du barbecue ?). Mais où sont les femmes ? chantait Patrick Juvet encore traumatisé par cette découverte en 1977…

Je m'interroge sur cette disparition, digne de la misogynie d'un journal Taliban. Drôle d'époque. En fait, c'est la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse qui amène les éditeurs à s'autocensurer, allant jusqu'à provoquer la disparition des personnages féminins. Il faudra attendre Astérix Légionnaire, donc le 10ème album de la série sorti en 1967 pour voir enfin un vrai rôle proposé à un personnage féminin : Falbala. Les plus célèbres héroïnes de la bande dessinée pour la jeunesse ne sont pas en reste : Laureline apparaît également en 1967, elle n'était initialement pas prévue pour être un personnage récurrent et son prénom est intégré au titre de la série à égalité avec Valérian quarante ans plus tard, en 2007. Natacha l'hôtesse de l'air et Yoko Tsuno n'apparaissent qu'en 1970.

On remarquera, lors du banquet final, que le barde Assurancetourix n'est ni enchaîné ni bâillonné et participe à la fête. La mise à l'écart du barde en forme de running gag va commencer à partir du deuxième album La Serpe d'or (qui devrait en principe faire l'objet de ma prochaine critique, clic, clic, clins d'oeil appuyés).

Pour conclure, ce premier album est, vous l'aurez compris, absolument incontournable, non seulement pour comprendre comment tout a commencé, mais également pour apprécier l'évolution au fil des albums de l'une des séries les plus géniales et les plus populaires de la bande dessinée franco-belge, Dico eum ut ego cogito * (* Je le dis comme je le pense). Farpaitement, par Toutatis !
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Hihihi, j'ai bien ri :-)

Les dessins manquent de rondeurs peut-être, les couleurs sont un peu trop roses-pourpres mais l'humour est bien présent et l'histoire, par Toutatis, nous prépare bien à la suite des aventures d'Astérix. Obélix est encore pataud, Assurancetourix dans l'air du temps, Panoramix toujours aussi avare de ses recettes, Abraracourcix, déjà un grand chef et Astérix, ma foi, le petit futé du groupe qui ose même tenir tête à César. Et les romains, les pauvres romains, sont de tels faire-valoir qu'on a juste envie de les rencontrer encore ;-)

Allez, un petit sanglier pour la route et on passe au suivant :-D
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Ce devait être en 1967... j'étais en vacances dans la Somme et le temps était à la pluie et au vent. Pour parer à mon ennui, mon parrain m'a emmenée dans le petit bazar du village et m'a offert Astérix le Gaulois.
Bien que neuf, le livre était imprégné de l'odeur de vieux et d'humidité qui flottait dans cette petite boutique de bord de mer.
La tête dans les épaules, nous sommes rentrés à la maison et je me suis assise par terre dans un coin de la véranda pour dévorer ma première vraie BD.
Dès lors, j'ai guetté chaque parution d'une nouvelle aventure d'Astérix. et des décennies plus tard, je m'en délecte avec le même plaisir. Les dessins, les textes, l'humour.... jubilatoires !
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Ce tout premier album des aventures d'Astérix comporte déjà tous les ingrédients du succès et une touche inimitable. On peut regretter le manque d'action, l'intrigue se passe exclusivement entre le village gaulois et le camp romain de petibonum.
Mais je trouve au contraire que ceci recentre l'attention sur ce qui fait la particularité de ces gaulois et des albums qui les mettent en scène : la fameuse potion magique.
Les romains veulent à tout prix en percer le secret. Ils se montrent maladroits et malchanceux.
Les gaulois restent fidèles et incorruptibles, avec un humour décapant.
Et entre ces deux camps que tout oppose une magnifique connivence en filigrane lie l'ensemble pour un délicieux résultat.
On découvre les personnages, déjà bien caractérisés, et tout finit autour d'un banquet : le décor est posé pour l'incroyable saga qui va suivre.
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"Astérix le gaulois" est la première aventure du plus célèbre breton de France.
Nous sommes en 50 avant Jésus Christ et "Toute la Gaule est occupée ... Toute ? ... Non ! Car une région résiste victorieusement à l'envahisseur. Une petite région entourée de camps retranchés romains ...".
Et ces gaulois en font baver aux romains, surpuissants qu'ils sont grâce à une potion magique préparée par leur druide Panoramix !
Et les romains les craignent comme la peste, encore que la peste serait peut-être plus douce que de croiser le chemin d'Astérix : "Supérieure en nombre ... On ne peut pas dire !!! Ils étaient un ... et pas bien gros avec ça !"
Ce premier album est l'occasion de présenter les personnages, du côté des gaulois, mais aussi des romains.
C'est en effet la première confrontation entre Astérix et Jules César, ce dernier, magnanime, lui rend sa liberté : "Quant à vous, en échange du service que vous venez de me rendre, je vous accorde la liberté ... mais ce n'est que partie remise, gaulois. Nous nous retrouverons !", sans doute aurait-il mieux fait d'y réfléchir à deux fois ... .
Il est évident à la lecture de cet album qu'il s'agit du premier, les dessins et les traits des personnages ne sont pas encore bien définis, les auteurs cherchaient encore à fixer les représentations de leurs personnages.
C'est par exemple le cas avec Panoramix, dont la barbe est différente dans cet album par rapport aux suivants; il n'est pas non plus encore question d'attacher à un arbre le barde pour l'empêcher de pousser la chansonnette..
L'atout indéniable de cette bande dessinée, c'est son humour ravageur et constamment présent.
Il y a des passages extrêmement drôles, notamment l'un dans le camp romain avec des échanges de jeux de mots entre Astérix et Panoramix.

"Astérix le gaulois" est une bande dessinée fort sympathique, avec beaucoup d'humour, et qui laisse présager de la suite des aventures de ce gaulois, escorté de son fidèle ami Obélix et du chien Idéfix (le premier chien écologique de l'histoire qui devient méchant lorsque l'on déracine un chêne).
A découvrir ou à re-découvrir pour un bonheur identique à tout âge !
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Lu il y a tellement d'années, j'ai décidé, grâce au challenge BD 2017, de me plonger dans la série d'Astérix. Ici, c'est le premier album de la série ; les personnages se campent. J'ai été (re)séduite par les dialogues, le trait d'humour ironique et les couleurs vives des bulles. C'est avec plaisir que j'ouvrirai le deuxième opus bientôt !
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