AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 1692 notes
5
48 avis
4
46 avis
3
20 avis
2
0 avis
1
0 avis
La Serpe D'Or est la deuxième réalisation du duo Goscinny-Uderzo, histoire parue d'abord en épisodes dans le périodique Pilote en 1960 et 1961, puis compilée sous forme d'album en 1962. À cette époque, le tirage des albums d'Astérix est encore confidentiel (6000 exemplaires d'après mes sources). À telle enseigne que de nos jours, cet album a la réputation d'être le plus cher dans son édition originale, atteignant plusieurs milliers d'euros en très bon état et dépassant allègrement les 5000 euros en état neuf !
Ça laisse rêveur quand on sait que ceux-ci étaient vendus pour quelques francs par des libraires pas spécialement fiers de délivrer cette marchandise...
En ce qui concerne le dessin, on voit bien qu'Albert Uderzo n'a pas encore trouvé la pleine maturité qu'il affichera vers le milieu des années 1960.
Astérix et Obélix ont encore des traits assez grossiers mais déjà nettement plus aboutis que dans le premier album Astérix le Gaulois. Obélix accède d'ailleurs au véritable statut de contrepoint d'Astérix, qu'il conservera.
Question scénario aussi, René Goscinny est encore en phase de rodage. Ses dialogues ne sont pas encore cousus de jeux de mots et de significations équivoques... quoique... quoique...
C'est en réfléchissant à l'un de ces jeux de mots distillés dans l'album que j'imagine pouvoir en dénicher l'origine et une possible signification.
Je vous propose d'examiner ce jeu de mots :
Panoramix dit : " Les bonnes serpes sont rares ! Les meilleures, les seules que j'accepte sont celles que fabrique le célèbre Amérix, dans la lointaine Lutèce... "
Et Astérix de renchérir aussitôt en disant : " Ça c'est vrai. Les serpes qui viennent d'Amérix sont les meilleures, c'est bien connu... "
La seule façon, selon moi, d'entendre ces répliques a priori anodines, est de remplacer " serpes " par " herbes ".
Cela devient : " Les bonnes herbes sont rares " / " Les herbes qui viennent d'Amérique sont les meilleures, c'est bien connu. "
On imagine alors aisément à quel genre d'herbes Goscinny fait référence. Il parle également de la lointaine Lutèce et, un peu plus loin dans l'album, Astérix arrive chez un cafetier fraîchement débarqué de Massalia (Marseille) et qui fait venir des choses par char à boeufs (comme du poisson frais, par exemple !).
Nous avons donc affaire à un trafic de serpes à Paris, aux ramifications glauques et souterraines, mouillant des politiques romains. Lentix est le portrait craché du bandit corse...
Bref, vous avez compris, nous sommes au tout début des années 1960, l'âge d'or de la French Connection, avec des personnages comme Antoine Guérini (qui ressemble beaucoup à Lentix). N'oublions pas non plus que Goscinny collabore depuis déjà plusieurs années à cette époque à la série Lucky Luke et à ses fameuses bandes de gangsters qu'il affectionne. Tiens, tiens, Lucky Luke, ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Lucky Luciano, bien sûr, réputé comme l'un des plus grands gangsters mafieux italo-américains et lié avec la French Connection.
Cet album m'apparaît donc comme une mise au jour d'un trafic de serpes et de son démantèlement par Astérix et Obélix, exactement comme on pouvait le souhaiter à l'époque du trafic international de drogue dont Paris et Marseille étaient les deux principales plaques tournantes (d'ailleurs l'image de la plaque tournante est également figurée dans l'album).
Je ne le trouve donc pas particulièrement drôle cet album, ni très abouti, mais intéressant tout de même, notamment pour comprendre la genèse de celui qui est devenu une icône nationale, l'irréductible Astérix.
Mais bien sûr, ceci n'est que mon avis taillé à coups de serpe, même pas en or, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          715
Le druide Panoramix a cassé sa serpe d'or, objet indispensable pour se rendre à la réunion annuelle des druides gaulois dans la forêt des carnutes. Astérix et Obélix se proposent donc tout naturellement d'aller en acquérir une nouvelle à Lutèce chez Amérix, le seul fabricant valable, qui est aussi le cousin d'Obélix. Une mission très périlleuse pour tout gaulois normalement constitué, mais pas vraiment pour le malin Astérix et le costaud Obélix.
Constructions romaines modernes qui gâchent le paysage, Lutèce grande ville surpeuplée et encombrée à l'air vicié, inflation des prix, Goscinny multiplie les anachronismes et nous amuse, même si le second degré des albums à venir est encore peu présent. le dessin d'Uderzo plus abouti que dans le premier opus de la série est, quant à lui, plus très loin de ce qu'il sera par la suite. Sans aucun doute, un album historique à lire et à relire.

Challenge MULTI-DEFIS 2022
Commenter  J’apprécie          671
Quelle catastrophe pour le druide ! Il vient de casser sa serpe (non, ce n'est pas une expression gauloise signifiant qu'il est passé de vie à trépas). Et alors, me direz-vous ? Il n'a qu'à aller en acheter une autre ! Oui mais voilà, il faut une serpe spéciale car le druide n'est rien sans. Il la lui faut en or, fabriqué par Amérix car celles qui sortent de chez lui sont un peu les Durandal du gui. Qu'à cela ne tienne, Astérix et Obélix se proposent d'aller à Lutèce retrouver l'artiste. Qui plus est, il fait partie de la famille, ce sera donc l'occasion d'aller lui rendre visite. Mais quelques jours et quelques brigands assommés plus tard, ils trouvent porte close chez le cousin. le voisinage semble peu coopératif... Quelque chose se trame !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          540
Deuxième tome des aventures de nos fiers gaulois, et on entre de plus en plus en terrain connu.

D'abord, comme souvent dans la série, les deux héros partent en expédition. Première étape logique avant les longs voyages à l'étranger: la capitale. Ce qui permet à Goscinny de multiplier les gags anachroniques avec la pollution, les embouteillages, les Auvergnats à Paris, le genre d'humour qui fera le succès de la saga.

Ensuite l'intrigue est de plus en plus fouillée par rapport au premier tome. L'enquête sur le traffic de serpes d'or n'est pas de tout repos pour les héros, arrêtés de multiples fois par les forces de l'ordre romaine. Ils sont encore peu connus et échappent donc régulièrement à l'emprisonnement.

Côté graphique, Obelix s'arrondit de plus en plus et se rapproche de sa forme classique. La colorisation connait encore quelques loupés mais moins criants et les couleurs sont plus nuancées que certains fonds agressifs du premier tome. le duo scénariste-dessinateur construit tranquillement sa complicité, à l'image des deux gaulois qu'on sent encore timorés dans leurs disputes, preuve que les sentiments ne sont pas encore très forts et passionnels entre eux deux ! :D

Bref, le tout reste un peu plus daté que les plus grandes aventures qui suivront mais on commence à voir poindre le succès logique qui suivra.
Commenter  J’apprécie          430
Ces derniers temps suite à mon challenge historique, je me lance à relire les albums d'Astérix et Obélix que j'avais dans ma bibliothèque. J'en ai un bon peu, pas tous mais il s'en faut de peu. Dernièrement j'ai redécouvert le Tour de Gaulle T5. Cette fois-ci j'ai relu Astérix le Gaulois, le tout premier qui pose les bases de l'histoire de nos deux héros et du petit village d'irréductibles gaulois. Puis dans la foulée je continue avec celui-ci tome 2 de la série La Serpe d'Or sorti en 1962 en album.
Je l'ai déjà lu il y a fort longtemps, un de mes préférés je dois dire. Panoramix ô notre druide casse sa serpe d'Or qui doit lui servir très prochainement pour la réunion des druides dans la forêt des Carnutes. Vite il lui en faut une autre. Et à qui peut-il confier une mission aussi délicate sinon à nos deux héros Astérix et Obélix.
Nos deux compères doivent rejoindre la très lointaine Lutèce notre Paris actuel. Bien sûr c'est une ville polluée, surchargée et très encombrée par les attelages de boeufs et marchands. ;-)
On assiste dans ce numéro, à une vraie mise en place des histoires d'Astérix avec une grosse montée en puissance du scénario, une histoire bien structurée avec toutes les bonnes blagues dont on a l'habitude avec nos chers gaulois. Les Romains ne sont pas en reste et nous font vivre une aventure trépidante à la recherche de la serpe d'Or qui fera honneur à leur cher druide.
Un régal des yeux et des mots gaulois et latins !!!! Humour décalé, de chouettes dialogues cocasses et comiques, de bonnes bagarres et règlement de comptes. Je me suis encore délectée à lire notre petit gaulois.
Commenter  J’apprécie          420
Nostalgie quand tu nous tiens...
Asterix, tome 2: la Serpe d'or est publié en 1962. C'était un temps où lire des BD était un crime de lèse-littérature. Il m'aura donc fallu attendre quelques années pour pouvoir entendre les petits oiseaux gazouiller sur les branches accueillantes, les écureuils gambader sur le sol moussu et plus longtemps encore pour me replonger dans cette BD au détour d'un challenge!
Que du plaisir Par Toutatis quel malheur lorsque Panoramix, le Druide, casse sa serpe d'or. Heureusement Astérix et son fidèle ami Obélix sont là . En route pour Lutèce Quelques aventures les attendent mais la potion magique est toujours aussi efficace..
Nostalgie quand tu nous tiens...
Commenter  J’apprécie          400
Bibliothèque VS moi : deuxième round (pour le premier voir la critique d'Astérix Tome 1 ndlr). Reprenons donc où nous nous en étions arrêtés. Naaaannnn j'déconne je ne parle pas de la bibliothèque – j'avoue je me suis égaré et j'ai procrastiné fin de l'histoire – mais bien de la suite des aventures rocambolesques de notre gaulois petit format favori, vous savez celui à la moustache plaquée or la plus étincelante du game à faire pâlir celle de M. Magnum en personne.

René Goscinny, toujours unique dans son genre, parvient à nous faire littéralement rire aux larmes avec une intrigue minime tenant sur un papier Carambar. Les quiproquos tous plus exquis les uns que les autres fusent dans tous les sens, les situations burlesques sont plus nombreuses que celles d'un one-man-show de Fabrice Eboué (on me souffle dans l'oreillette que c'est normal mea culpa) et les dialogues incisifs sont des plus savoureux. Ajoutez à cela de subtiles références culturelles, un soupçon de satire politique et un brin de conscience écologique et vous obtenez une écriture des plus célestes.

Albert Uderzo, qui n'a toujours pas atteint l'apogée de son style graphique à l'heure de ce second volet, apprend à la vitesse de la lumière en accouchant de dessins plus précis, équilibrés et expressifs que l'aube de la saga. Sans être sur un coup de crayon piloté par des doigts de fée, l'univers visuel est doux et chaleureux à l'oeil, tout en dégageant un délicieux charme vintage.

Résumons. Si Madame - ou Monsieur c'est valable dans les deux sens il suffit juste que vous soyez le plus bordélique des deux - vous demande de ranger la bibliothèque, faites en sorte de tomber nez à nez avec votre collection d'Astérix, n'hésitez plus et replongez à coeur ouvert dans cette onctueuse épopée bretonne. Nostalgie et excuse de procrastination garanties.

PS : Si vous n'avez pas de bazar dans la bibliothèque faites-le en pleine nuit quand votre moitié et les marmots dorment. Vous n'avez plus d'excuse.
Commenter  J’apprécie          386
Deuxième histoire de nos petits gaulois préferés, et déjà le style qu'on lui connait était bien en place. Il manque encore quelques personnages qui n'ont pas leur look définitif, mais on est sur la bonne voie.

L'histoire est classique et très plaisante, en 4 pages, nos deux héros ont une mission cruciale et de haute importance, a savoir acheter une serpe d'or pour leur druide. Dit comme cela, c'est simpliste, mais cela se passe quasiment toujours comme ça dans les BD d'Asterix. En quelques pages, nos héros doivent quitter le village et partir à l'aventure.

Et une fois de plus leur aventure va se révéler semé d'embuches, plus difficile qu'elle n'y parait, le tout avec beaucoup d'humour, de légèreté et de nombreux clins d'oeil a notre société actuelle. Enfin, actuelle à l'époque de la publication de cette histoire, bien que les aventures n'aient quasiment pas pris une ride.

Bref, un bonne histoire, des dessins qui s'affinent, un humour toujours présent et beaucoup de jeu de mots habilement trouvés.
Commenter  J’apprécie          322
"La Serpe d'Or" est l'un de mes "Astérix" préférés, malgré toutes les faiblesses liées au fait que ce n'est que le deuxième "Astérix" et que tout n'est pas l'univers d'Astérix n'est pas encore mûr.
Ce n'est pas les gags, l'humour que j'aime le plus dans cet album ; et, bien que ce ne soit pas le plus désagréable des humours, néanmoins, j'ai lu mieux. Tous les gags ne sont pas réussis ; mais on trouve ci et là quelques passages que le Goscinny des "Astérix" suivants ne renierait pas. Et cela me suffit. Cela me suffit, car comme je l'ai dit plus haut, ce qui m'a surtout plu dans cet opus des aventures du célèbre héros gaulois, c'est que l'histoire, l'intrigue est vraiment bien menée et c'est un plaisir de la suivre. Les personnages sont attachants et complexes, les rebondissements permanents et j'ai rarement lu une aventure du gaulois aux cheveux blonds aussi bien menée, aussi plaisante à lire, aussi délectable en fait.
Un plaisir rare !...
Commenter  J’apprécie          242
Chose promise, chose due, j'avance dans la série et attaque aujourd'hui la chronique du deuxième album de la collection : La Serpe d'Or. Ce second album, prépublié en 1960 et sorti en 1962, montre de belles avancées par rapport au premier album, dont les maladresses « de débutant » ont été pratiquement toutes corrigées.

Les incontournables énumérés dans ma précédente critique se confirment : citations latines et jeux de mots parsèment la narration et les dialogues ; une mission confiée à Astérix constitue le moteur de l'action (et cette fois-ci, Obélix est bien de la partie) ; un banquet final clôture l'aventure (et cette fois-ci, Assurancetourix, pieds et poings liés, ne peut participer à la fête finale et commence son long calvaire de barde ostracisé et lynché par les villageois, de tels événements de nos jours donneraient lieu au minimum à la mise en place d'un numéro vert et à une polémique sur les réseaux sociaux.

Cet album déroule une intrigue digne d'un roman policier, sur fond de trafic de serpes. Promus enquêteurs, Astérix et Obélix, en partant de Lentix le lampiste, remontent à son chef Avoranfix, le patron d'un établissement un peu louche (où l'on peut se fournir en serpes de contrebande et dont toute la clientèle fuit à l'arrivée des Romains), puis toute la filière jusqu'au chef des trafiquants, personnage haut placé dans la hiérarchie romaine. Bagarres, courses poursuites, lieu de ralliement et entrepôts secrets complètent cette ambiance de polar.

Côté graphique, des progrès ont été réalisés. Les personnages n'ont pas encore trouvé leur physionomie définitive, mais on s'en approche. Les plans très étudiés adoptent des prises de vue cinématographiques, caractéristiques du style Uderzo : plongée (vue initiale du village, planche 1a) et contre-plongée (foule lutécienne, planche 7a), nombreuses associations plan-large, arrière-plan et avant-plan (construction de l'aqueduc planche 6a ; arrivée à Lutèce planche 6b, etc.).

Il subsiste néanmoins des indices qui trahissent encore l'absence de maturité de cet album, par exemple la taille disproportionnée d'Astérix par rapport à celle d'Obélix, tous deux représentés devant Lutèce sur la couverture. Cette anomalie sera corrigée sur les éditions récentes Hachette à partir de 2010 (en reprenant la couverture publiée dans « La Grande Collection » de 2006). La comparaison des deux couvertures est à ce titre édifiante.

Une nouveauté dans cet album qui mérite d'être signalée : l'apparition de caricatures en référence à des personnages, réels ou non, externes à l'histoire. Dans le premier album, rien de tel, si ce n'est une vague ressemblance entre Jules César et son modèle réel. Dans ce deuxième album apparaissent deux acteurs de cinéma : Raimu (dans le rôle du tenancier de l'auberge « Au soleil de Massalia » à Lutèce, et que l'on retrouvera plus tard… à Massalia, dans le Tour de Gaule, tenant le rôle de César Labeldecadix, patron de l'Auberge « La Taverne des Nautes ») et Charles Laughton (dans le rôle du préfet de Lutèce Gracchus Pleindastus, blasé et vraiment très las de sa personne), célèbre pour avoir joué dans quelques péplums tels que Spartacus ou le Signe de la croix).

Les jeux de mots et allusions gagnent en finesse : « XXII ! Les Romains !!! » ; « les serpes qui viennent d'Amérix sont les meilleures, c'est bien connu » ; l'auberge du « Barbare repenti » évoque la lutte contre la maffia et la corruption, thème sous-jacent de l'album.

La satire de notre monde moderne transposé dans la Gaule antique est omniprésente : « les constructions modernes des romains qui gâchent le paysage », « l'air vicié » dans les rues de Lutèce, la pollution de la Seine « avec toutes les saletés que les gens jettent dans le fleuve, les « amphorisages » sur la voie romaine avec le panneau « Ralentissez, esclaves au travail » ; le « sanglier hors de prix à Lutèce » et « les prix qui vont encore monter (pauvre Gaule) ! » ; le programme pour touristes étrangers « Les nuits de Lutèce » vendu dans un établissement ressemblant au célèbre Moulin Rouge…

Un dernier fil rouge, déjà évoqué dans ma précédente chronique publiée sur le premier album Astérix le Gaulois, consiste à étudier l'absence ou la présence de personnages féminins qui comptent vraiment dans le récit. On sait que les femmes ont été totalement absentes du précédent album, elles commencent ici à devenir une minorité visible, mais dans des rôles de figurantes. J'en ai dénombré une douzaine maxi sur les doigts de mes deux mains. Trois villageoises sont mises en situation dès la première image (panoramique) qui représente le village : une mère de famille grondant son enfant, une femme, avec ce qui semble être un rouleau de pâtisserie ou un bâton à la main, cherchant son fainéant de mari en train de se reposer sur la toiture de sa maison, une jeune fille porteuse d'eau se faisant conter fleurette près du puits (planche 1a). Qui a dit stéréotype ? Viennent ensuite : une femme portant un panier sur la tête dans la foule de Lutèce (planche 7a), deux autres femmes portant une amphore et un panier, toujours dans la foule de Lutèce (planche 10b), la jolie préposée au vestiaire de la boîte de nuit d'Avoranfix (planches 11b, 12a et 12b), une femme dans un char à boeufs sur la Voie Romaine VII (planche 19), une marchande de salade romaine et sa cliente sur un marché de Lutèce (planche 33), la femme du boucher sur ce même marché (planche 34), une jeune fille – non identifiée – à la porte du village au retour de nos deux héros, s'interrogeant sur la mode vestimentaire à Lutèce (planche 49, 4e image en partant de la fin). Soit une douzaine de figurantes au total, dont 5 prennent la parole. Ceci constitue un record absolu pour l'époque, car ce score va dramatiquement chuter dès l'album suivant Astérix et les Goths.

Enfin, décernons une mention spéciale pour le pauvre Amérix, cousin d'Obélix, « celui qui a réussi dans la famille », la même tête qu'Obélix sur un corps tout maigrichon, orfèvre et fabricant de serpes en or massif et qui n'apparaîtra plus jamais dans les albums suivants, malgré les très nombreux déplacements de nos héros à Lutèce. Qu'est devenu Amérix ? « J'abandonne sur mon chemin, tant de choses que j'aimais bien » chantait Joe Dassin « Mais l'Amérix, l'Amérix, je veux l'avoir, et je l'aurai… » Peut-être un jour dans un futur album ?

Ma conclusion : de gros progrès par rapport au précédent album, mais La Serpe d'or est encore bien loin de l'âge d'or ! « Dum spiro, spero* » (*Tant que je respire, j'espère) comme disait Cicéron
Commenter  J’apprécie          220




Lecteurs (6647) Voir plus




{* *} .._..