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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est avec énormément de tristesse que je quitte cette série... et ce personnage. La dernière page est tournée, et la seule chose que je peux dire, c'est qu'il nous en aura fait voir de toutes les couleurs Goudreault. Dans cette sage, j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai été émue, j'ai été prise de tendresse, de révolte... Une gamme complète. La plume est géniale, noire, satyrique, musicale. le rythme est fou !! Je ne peux que vous conseillez la lecture de cette série, qui est, a mon sens, un p'tit chef-d'oeuvre. Un OVNI littéraire.
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Résumé : Le drame familial d’un homme. Et des chats qui croisent sa route. / La prison brise les hommes, mais la cage excite les bêtes. / Des explosions d’amour et de violence pour une finale apocalyptique digne de ce nom.

Commentaires : Certains romans sont des coups de cœur. La trilogie de La bête de David Goudreault est un coup de poing dans le plexus solaire : naît-on déviant ou le devient-on par l’action ou l’inaction d’une société hypocrite ou corrompue à l’os ? Vous devinez déjà la réponse.

Quel personnage que cette bête abandonnée par sa mère à l’âge de sept ans, qu’on trimballe de familles d’accueil en familles d’accueil, rejeté par les services sociaux, et qui s’enfonce progressivement dans la criminalité en milieu carcéral. Affublé de tous les travers : accro à la porno, aux drogues, menteur, manipulateur, violent, raciste, sexiste, homophobe, agresseur… nommez-les. À la recherche de sa mère et d’une paix interne dans la lecture dans un univers noir. Et pourtant, un monstre en manque d’amour qui finit par devenir attachant, à qui on souhaiterait porter secours et pour lequel on se sent démuni.

Une fiction percutante et très réaliste qui se veut une critique sociale et une charge contre la déshumanisation du soutien des individus souffrant de troubles de personnalité ou qui aggravent leur sort en prison :

« Mon personnage est un prisme génial sur ce monde dur et violent. Avec son regard absolument tordu, il m’a permis d’avoir un point de vue plus cru et plus drôle sur la prison. Les lecteurs connaissent plus ou moins la réalité du milieu, où ça consomme à fond, où ça se fait battre et ça se viole à tour de bras, mais je n’aurais pas pu leur balancer tout ça au visage sans passer par son regard décalé. Mon style plonge profondément dans l’horreur, mais j’offre des respirations aux lecteurs avec des touches d’humour, des clins d’œil, des aphorismes et un rythme particulier. […] J’ai collaboré de près avec des agents correctionnels et d’ex-détenus. Ils m’ont dit que je faisais survenir beaucoup de choses en trois mois d’histoire, mais ils m’ont confirmé que ces événements pouvaient arriver sur un an. Il y a une quantité folle d’armes blanches, de drogues, d’agressions et de meurtres en prison. Quand on enferme des psychopathes et des criminels aguerris avec des agents qui manquent de formation et de moyens, c’est évident que ça va péter une fois de temps en temps. »

Avec toute une finale… « Le film de ma vie a défilé derrière mes paupières closes. Attendri, je me suis revu enfant, en train de m’amuser avec personne. Tous les logements, les centres d’accueil et les prisons où j’ai traîné mon anxiété défilaient, toutes les écoles où j’échouais, où j’ai échoué, repassaient sur la toile de ma biographie. Et les animaux que j’ai aimés, les femmes que j’ai touchées, les drogues qui m’ont consolé, les armes qui m’ont édifié, tous les détails de mon existence tournaient en boucle comme la bande-annonce d’un long métrage prometteur. »

Précipitez-vous chez votre libraire, vous ne le regretterez pas.

Ce que j’ai aimé : Tout ce qu’on peut lire entre les lignes. Le niveau de langage des différents personnages. Le style et l’humour de l’auteur qui allège jusqu’à un certain point la dureté impitoyable de la thématique.

Ce que j’ai moins aimé : -
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Dernier tome de la trilogie

Dernier tour de piste avec le désaxé flamboyant, interné cette fois-ci en psychiatrie à Montréal, dans un endroit dont on ne s'évade pas. En principe...
Dans sa tête c'est un feu d'artifice permanent d'inepties, un festival de jobardise, pour mon plus grand plaisir car c'est toujours aussi cruellement drôle, voire plus à chaque nouveau tome. Au détour d'un événement affreux, un fou rire peut surgit sans crier gare. Car les circonstances et les conséquences de ses actes ainsi que la traduction qu'il en fait sont toujours vues par le prisme de son cerveau malade.
L'auteur met des horreurs dans la tête et dans la bouche de son personnage et pourtant on en rit.
Et le nom du chien, ça aussi c'est tellement bien vu ‼

En quête permanente d'attaches, d'un clan à lui, il veut s'évader, car il espère toujours retrouver sa mère, mais veut aussi se venger de tous ceux qui sont sur sa liste, et ladite liste est prodigieusement longue.
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il a de la suite dans les idées et ne manque pas de ressources.

Ah, et l'écriture !.. Elle est ciselée, acérée, sublime ! Un vrai bonheur pour les neurones. Tout comme son personnage qui se perfectionne dans la démence au fil des différents opus, David Goudreault nous offre une maîtrise de la langue et de l'esprit, un peu plus à chaque tranche de vie. Mais sans doute est-ce pour coller à l'évolution de la bête qui, bien que très immature et complètement en orbite, a un regard et une analyse très pointue sur cette société et cette humanité qui n'ont pas voulu de lui.

Je me suis passionnée pour les pérégrinations de cet allumé dangereux, vivant dans une réalité parallèle, hilarant malgré lui, féru de littérature et de poésie, à la culture un peu foutraque qu'il restitue toujours de façon approximative et désordonnée.
L'humour de David Goudreault est à l'abomination ce que l'autodérision est à l'esprit : salutaire et bienfaisant.
Énorme coup de coeur pour moi que cette trilogie. Je l'attendais impatiemment,  j'ai été conquise et je crois que je n'ai pas fini d'y penser
Lien : http://mechantdobby.over-blo..
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Dernier bouquin de cette trilogie magnifique de David Goudreault à propos de la Bête. Je dis magnifique par cette écriture sublime est de la poésie urbaine comme il s'en écrit peu. J'ai appris pour construire une Bête il faut de l'indifférence, de la haine et du mépris sans une once d'amour, alors il se peut à force de remettre cent fois sur le métier réussir à mettre au monde un tueur en série et si on a de la chance un terroriste. Je souhaite à tous les lecteurs de visiter ce paradis ou les vierges ne le sont plus ou l'intellect s'approche de l'absurde alors vous aurez entre vos mains une trilogie qui s'approche de la perfection. Merci David Goudreault et a son immense talent.
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Dernier volume de la trilogie qui clôt l'oeuvre de la bête en beauté si on peut dire.
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❤️❤️❤️COUP DE COEUR MONSTRUEUX
Ce 3e tome de la bête est un petit chef d'oeuvre qui clôture merveilleusement bien la trilogie. Encore une fois, l'auteur m'a bouleversée, choquée, dérangée et ce qui est incroyable... estie qu'il m'a fait rire ! La bête est un psychopathe en amour avec lui-même, et sa mère, est étonnamment intelligent, d'une grande culture générale et littéraire. Mais attention, c'est un grand séducteur‼️ Il ment comme il respire et nous raconte dans ses mots naïfs les maux de notre société... oh...que voulez-vous, à force de lire ses propos subtils, ses réflexions profondes et ses rimes, j'ai été contaminée... C'est cru, cruel, violent, dérangeant, touchant et brillant.... j'ai adoré et... c'est documenté ! ❤️❤️❤️
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La série étant en 3 tomes, je laisserai ma critique finale sur la série dans ce roman conclusion:
Si j'avais un seul livre à vous conseiller avant de mourir lequel ce serait? Force est d'admettre que cette Bête qu'a créé David Goudreault est sans équivoque la perle des livres québécois tout genre confondus. J'y ai croisé de la poésie, j'ai touché à l'univers carcéral, j'ai baigné dans les coins sombres de Montréal, j'ai traîné dans le système juridique et les hôpitaux psychiatriques. J'ai vécu 3 vies et quart avec ce roman. Surtout, j'ai pénétré l'esprit tordu bien qu'aimable, bien que cohérent dans son incohérence et si certain de ses incertitudes qu'est celui de la bête, personnage principal de ce chef d'oeuvre de littérature moderne. La bête c'est un amalgame des failles de la société québécoise. La bête c'est la désarmante histoire d'un fou qui justifie chacun de ses gestes, aussi brutaux soient-ils, de par son esprit indécodable qui pave sa route de cadavre, de vols, de passage à tabac et autres méfaits tout en prenant soin de se convaincre de son innocence. On a ici droit à une pièce de théâtre sur goût amer de justification de la haine, de banalisation de l'impensable et de glorification de la criminalité. Non, ce livre n'est pas une incitation à la violence, bien au contraire, c'est un livre bordé de réflexion sur la banalisation du mal. Sur la fragilité de l'esprit humain n'ayant pas reçu les soins nécéssaires à son développement à l'enfance. Travailleur social lui même, David a su nous faire vivre plusieurs histoires à travers une seule. Les inombrables cas sociaux y sont éparpillés un peu partout à travers les pages de ce manuscrit. le côté poétique, lui venant d'une autre de ses carrières parallèles, soit le slam, vient nous ennivrer d'autant plus. Et par poésie j'entend entre autre ses jeux de mots, ses blagues qui font sourire ainsi que les nombreuses phrases cultes qui font réfléchir. Je ne laisserai ici aucune citation du livre pour la simple et bonne raison que ce livre est comme une longue citation en soit. La tournoure des phrases et le maniement loin d'être approximatif des mots font de cette oeuvre mon nouveau chouchou. Certes, je pourrais continuer de vous vanter cette oeuvre encore longtemps mais rien ne vaut de vous y plonger à votre tour. Dès que vous avez la chance, courez chez le libraire vous procurer une copie de ce bijou de littérature, mille et un monde vous y attende
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Plus que bonne finale pour le dernier livre de cette trilogie. D'ailleurs, je pense que ces livres doivent être lus dans l'ordre. Un peu lent au début, mais la suite nous tient en haleine. Jusqu'où ira-t-il pour survivre et retrouver sa mère...J'ai trouvé la fin vraiment surprenante. Ce livre reste plein de messages finalement sur bien des sujets et sur le fond de l'humain. J'ai été émue, chavirée, horrifiée. J'ai ri aussi. A lire, vraiment
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Je termine la trilogie de la BÊTE. Une incursion dans le monde de l'itinérance, de la maladie mentale, de l'incarcération, des écorchés vifs. On est dans le réel et l'imaginaire d'un fils à la recherche de sa mère, à la recherche de l'amour. Un amour qui berce, qui console, qui partage, qui prend soin. Une recherche violente. L'auteur nous raconte, sans filtres mais avec un humour fin. J'ai été touchée, avec violence, tendresse et compassion. Merci David Goudreault.
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Ayant lu la trilogie d'affilée, je laisse donc un avis général sur son dernier tome.
Quelle surprise!! Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec cette Bête, plutôt à passer un moment de détente sans prise de tête en tout cas. Effectivement c'est très divertissant, ça n'est pas tous les jours que le héros est un psychopathe, accro à la lecture et toxicomane, ayant tendance à la sociopathie et aux raisonnements stupides!
La bête est aussi horrible qu'attachante, on aimerait pouvoir lui souffler de prendre d'autres décisions mais on adore le voir s'enliser et s'éloigner inexorablement de la société qui l'a créé.
C'est plein de références et de citations (parfois foireuses...!) et c'est affreusement drôle! Au fil des 3 tomes on rencontre des cas sociaux de toute sorte, dont la fameuse Maple qui fera l'objet d'un autre livre de David Goudreault (que je compte bien me procurer!)
Au delà des caricatures, l'auteur nous livre une critique de la politique sociale canadienne à travers plusieurs fenêtres comme l'aide sociale à l'enfance, la prison ou la vie dans la rue. On apprend à la fin du tome 1 qu'il est à l'origine travailleur social, visiblement il a une bonne vision d'ensemble du sujet.

Enfin, j'ai eu la bonne idée de lire cette trilogie en audio, et j'ai profité de la narration d'Emile Proulx-Cloutier en voix originale, avec l'accent québécois donc. Ça rajoute énormément au charme de notre bête n'est pas avare d'expressions et de mots typiquement québécois!
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