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Cela faisait longtemps que Maple trainait dans ma PAL au point que j'ai dû me rafraîchir la mémoire sur sur sa présence dans la trilogie de la Bête. On retrouve Maple à sa sortie de prison suite à son agression sur un policier dans la Bête. Elle apprend qu'un tueur agit dans le quartier Hochelaga et que les victimes sont des prostitués. Elle décide donc de mener sa propre enquête afin de trouver celui ou celle qui s'en prend à sa "gang".

Grâce à son expérience professionnelle, David Goudreault nous fait voir encore une fois le monde de la rue d'un autre oeil ou l'entraide et l'amitié côtoient la drogue et l'alcool. Moins dérangée entre ses deux oreilles que le naïf sociopathe rencontré dans la Bête, Maple est de nature plutôt entêtée et fonceuse, sans regard sur les possibles répercussions. On se l'imagine bien du haut de ses 57 ans, le corps meurtri par des années d'abus, les leggings léopard, le crop coat en minou et la cigarette au coin de la bouche s'imaginant être la réincarnation de Miss Marple. L'auteur ne lésine pas sur les stéréotypes sociaux et culturelles du monde de la rue et au-delà de l'humour, c'est ce qui rend ce roman vrai d'une certaine façon.

J'avais beaucoup d'attente sur ce roman par contre alors que j'avais adoré la Bête. L'écriture, l'humour et la psychologie des personnages m'avaient fasciné et j'espérais retrouvé tout ça ici. C'est réussi mais à un niveau inférieur, un peu comme un série télé qu'on essaie d'étirer mais où on a fait le tour du sujet. Belle finale par contre que je n'avais pas anticipée et malgré tout, j'ai trouvé Maple bien sympathique.
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37. Maple - David goudreault - c'est l'histoire de Maple, une ancienne prostituée qui sort de prison. Elle tente de trouver l'homme qui tue des prostituées dans le secteur.

- je n'ai pas tellement aimé. L'écriture tarabiscotée de David Goudreault ne m'a pas du tout accrochée. J'ai eu du mal à comprendre l'histoire par bouts. Je perdais le fil.
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Après six années à la prison de Joliette, Maple, cinquante-sept ans, sort enfin. Direction : Hochelaga, le quartier qui a été le témoin de ses meilleurs et pires moments -surtout les pires en fait. Cette fois-ci, par contre, pas question de retomber dans l'alcool, la drogue ou la prostitution. Maple mène l'enquête pour retrouver le « Ficeleur », le tueur en série d'Hochelaga qui, depuis quelques semaines, laisse dans son sillage des cadavres de prostitués saucissonnés façon shibari, avec dans leur bouche quelques-uns de leurs doigts tranchés. Suivant son instinct et relevant quelques précieux indices, Maple s'approche dangereusement de l'assassin… un peu trop au goût de ce dernier d'ailleurs.


Avec Maple, je suis entrée pour la première fois dans l'univers débridé et truculent de David Goudreault. Et, ouf, quelle entrée! Plusieurs jours après avoir refermé le livre, je suis encore un peu sous le choc...

C'est que ce roman en met plein la vue, autant dans l'écriture que dans le contenu. D'ailleurs, dès les premières pages, le ton est donné, d'abord avec la mise en garde de l'auteur (on nous avertit d'un débordement de violence, de références explicites au racisme, au multiculturalisme, à l'homophobie…) puis avec le prologue. On est percuté de plein fouet par la plume cynique et mordante de l'auteur, ainsi que par les expressions imagées et remaniées à foison « Attachez vos tuques avec de la broche à dents, ça va fesser fort. ». C'est extrêmement divertissant à lire, mais ça demande également une certaine dose de concentration et quelques pauses, surtout au début, pour éviter de se sentir un peu assommé par la verve endiablée de l'écrivain.

Maple, qui incarne la figure dominante du livre, est un personnage résolument haut en couleurs. Drôle, libre et provocatrice, elle a un sens de la répartie inouï qui la rend tout de suite sympathique. Elle expose des opinions bien arrêtées sur le monde et sur les systèmes qui le régissent, et ne s'impose aucune censure. On a ainsi l'heure juste sur ce qu'elle pense vraiment de sujets tels que le système de justice actuel, la place des aînés dans la société ou encore la gentrification qui gagne toujours plus de terrain.

L'enquête, quant à elle, est savamment construite. Elle peut sembler secondaire dans les premiers chapitres, mais gagne en intensité par la suite et finit par atteindre une apothéose spectaculaire à la fin. Je me suis définitivement prise au jeu pour découvrir moi aussi qui était l'assassin parmi tous les suspects potentiels.

Ce polar « trashicomique » québécois est une singularité littéraire flamboyante qui n'a définitivement pas son pareil sur bien des plans!

Lien : https://leslecturesdesophie...
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Préquel réussi de la trilogie "La Bête" .Le personnage de Maple est très attachant et l'histoire est rythmée, imprévisible et pleine de rebondissements. Les références au quartier d'Hochelaga sont riches et habiles. Pour les gens familiers avec le secteur c'est un plus. Possiblement la fin de l'univers de "La Bête".

Je recommande.
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Marilynne Morneau, alias Maple, a les cheveux gaufrés, du front tout le tour de la tête et la langue bien pendue. Tout juste sortie de prison, elle veut se refaire. « J'étais prête pour ma résurrection sociale, ma revanche, un nouveau départ. Je suis superstitieuse, il paraît qu'être amoureuse, riche et en santé, ça porte bonheur. J'avais envie d'essayer. »
D'abord, retrouver ses copines de la rue, celles qui lui sont encore loyales, et joindre ses pas aux leurs dans la pratique du plus vieux métier du monde. La suite, il faut le découvrir dans ce polar déjanté ourdi par David Goudreault, à la plume toujours aussi acérée et caustique.
J'ai rigolé, surtout dans la première moitié du roman, alors que les métaphores drolatiques fusaient à toute allure sous mes yeux. Maple est une bête de scène comme celle imaginée par l'auteur dans sa trilogie. « Une chatte de ruelle dans une chienne de vie. » Mais sous la chape de l'humour cinglant de ses personnages, David Goudreault se pose en sociologue d'une faune bigarrée et interlope que l'on préfère ignorer et éviter au quotidien.
Une lecture animée et haute en couleur, vite lue mais sensiblement prégnante.
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Un polar déjanté peuplé de personnages rocambolesques et dans lequel l'histoire se déroule dans l'univers des marginaux : prison, maison de transition, la rue d'un quartier pauvre. Maple, une prostituée fraîchement sortie de prison, va enquêter sur le meurtre de prostitués avec l'aide de quelques alliés inattendus.

Seul hic : des passages sur des opinions politiques et sociales qui semblent un peu plaqués. On sent trop la critique de l'auteur qui tente de se cacher ainsi derrière son narrateur.


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Wow! Quel épopée que de suivre « Maple » dans son enquête pour coincer le tueur d'Hochelaga. Un language cru, des méthodes douteuses, un manque de savoir-vivre évident, Maple nous surprend toujours avec sa justesse du propos, bien vulgarisée! de bon moment de clarté et d'humour, de trahison et de vengeance, mais surtout de survie. Un autre livre incontournable de David Goudreault, qui nous ramène à la Bête et l'univers qu'il nous a déjà présenté.
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J'aime David Goudreault . Je l'aime pour ses mots qui prennent position et qui sonnent. Je l'aime pour son humanité, son empathie, sa compréhension sans jugement . Je ne le connais pas mais c'est l'effet qu'il me donne.
Avec Maple il me touche encore une fois.
Cette Maple que nous avions aperçu attaquant un policier dans La Bête, sort maintenant de prison, libérée de quelques-uns de ses poisons et voulant à tout prix découvrir qui est le tueur de collègues de la rue et de clients.
Avec cynisme et humour noir, l'auteur nous raconte un quartier, des vies, une vie, un système plein de failles et insuffisant. Il le fait toujours avec cette facilité qu'il possède et maîtrise pour la formule, pour la tournure de phrases qui ont su me toucher, m' allumer et m'ouvrir les yeux.
Mais c'est beaucoup en si peu de pages. Uppercut à chaque paragraphe. C'est un brin essoufflant peut-être lassant et pour moi, ça perd de son punch.
Peu importe. Malgré le rocambolesque de la quête de Maple pour trouver l'assassin, je n'ai pu qu'apprécier ce roman et le regard de Goudreault sur ce monde est toujours aussi bienveillant.
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Que dire de ce roman policier pour le moins au vocabulaire coloré, vulgaire, un peu humoristique, très humain, à l'idée originale. Je crois qu'il faut avoir lu quelque chose de l'auteur pour apprécier son genre d'écrit et j'avais beaucoup aimé la série de la Bête, entre autres. le personnage de Maple est vraiment intéressant et l'auteur est très inspiré, on ne peut que la trouver sympathique. C'est un bon roman qui nous fait sourire, qui touche aussi beaucoup. Les thèmes abordés sont lourds et c'est bien fait malgré les moments un peu trop amplifiés. J'ai bien aimé, encore une fois.
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Retour sur ma dernière lecture, le fameux spin off de la bête avec un autre énergumène tout autant attachant en Maple. Quoi dire à part que Goudreault est un maître du maniement des mots? Un surhumain de la littérature? Les tournures de phrases, les figures de style, la poignante réalité des écorchés du système/des mariés à l'asphalte. Cette réalité là, Goudreault ne l'a pas tout bonnement imaginé, il l'a constaté dans notre société, y a été confronté de par ses autres métiers (Travailleur social/ slameur) et l'a brillamment couché sur du papier. Parce que oui, cette réalité existe bel et bien dans notre société, n'en déplaise à ceux qui ont choisi de la taire. Au delà de ces histoires de meurtre, Maple se veut encore une fois une critique sociale, une gifle supplémentaire à la déchéance de nos multiples paramètres de société. On dit souvent que le voyage est toujours plus intéressant que la destination elle même. C'est encore plus vrai lorsque l'on se retrouve avec un livre de David Goudreault entre les mains. C'est comme si l'auteur avait revisité chaque phrase des milliers de fois, mis l'attention sur chaque virgule, fisselé l'histoire du fiseleur d'Hochelaga dans les moindres détails. Un livre qui rejoint bien des styles, confronte plusieurs amères réalités et repousse encore une fois les limites de la littérature. Un autre de ces personnages qui normalise l'impensable parce que cet impensable est tout ce qu'il connait, la seule réalité à laquelle il lui est possible de s'attacher de façon cohérente puisque celle-ci lui colle à la peau comme un chandail d'exercice colle à la peau d'un coureur après son 15 km de jogging. Bref, allez lire cette nouvelle oeuvre de Goudreault qui, je l'espère, n'est que le commencement d'une série de plusieurs pièce de maître de l'auteur. Encore une fois chapeau.

P.S. Si vous voulez vous mettre pleinement dans la lecture de Maple, je vous conseille de le lire en écoutant le nouvel album d'un slameur/poète produit par le même label que Goudreault, le grand slack.
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