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4,18

sur 983 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
A-t-on le droit de ne pas aimer Gracq quand on prétend aimer la littérature aujourd'hui ? Il y a des livres que je suis désolée de ne pas parvenir à aimer car de lecteurs que j'estime en disent le plus grand bien : "Le rivage des Syrtes" est de ceux là.
C'est un livre que je voulais lire depuis longtemps et pour lequel j'avais un préjugé très positif. Peut-être est-ce la raison pour laquelle j'ai été déçue, et ce dès les premières pages. J'ai tout d'abord éprouvé quelques difficultés avec le style de Gracq : trop d'adjectifs dans la même phrase en particulier. Ensuite, je me suis ennuyée à cause de l'absence d'histoire prenante (je ne suis pourtant pas une adepte des thriller ou des livres d'aventure et la lenteur ne me pose pas de problème en littérature, ni même au cinéma).
En avancant dans le roman, j'ai l'impression que le style devient plus fluide (ou est-ce moi qui m'y suis acclimatée ?). L'apparition du personnage féminin relance un peu le récit et renforce l'atmosphère mystérieuse. L'objet est beau mais quelle galère de lire un livre non massicoté en 2008 quand on ne trouve plus de coupe-papier dans le commerce !
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C'est une note bien sévère au vu de celles qui sont déjà attribuées à ce Rivage des Syrtes, me direz-vous. Pourtant je vais essayer de la justifier du mieux possible, de mettre des mots sur la déception que m'a causée cette lecture.

Il me faut préciser que je n'avais aucun a priori sur ce roman, Julien Gracq m'étant parfaitement inconnu, et le livre m'ayant été offert par une amie que je tiens en haute estime littéraire. Les astres étaient alignés, donc ! Et malgré cela... Malgré cela ça n'a pas fonctionné. La faute en revient au style employé par l'auteur tout au long du récit. Un style duquel je me suis senti délaissé, comme mis de côté, comme certains tableaux dans les musées devant lesquels s'extasie une foule et qui me laissent froid. Je suis conscient, au vu des belles critiques qui lui sont adressées, que la source de mon problème avec ce roman provient de ma personne ; cependant il me faut être honnête : cette lecture a été un sacerdoce.

J'ai perdu pied, noyé dans une piscine de phrases sans fin, aux adjectifs sans cesse renouvelés comme dans cet extrait : "Un vieil hymne d'Orsenna, un air des temps héroïques où passaient les brocarts roides, les tiares barbares, les traînes hiératiques sur les degrés de marbre, le cinglement d'ailes des flammes triomphales, les soirs rouges pleins de galères laissant flotter des voiles sur la mer. Un déchaînement splendide et noble, pareil au déploiement à longs plis, l'un après l'autre, d'une interminable et raide draperie de sacre, où jouaient les moires impalpables de l'Orient". Tout nom a son épithète, toute phrase sa digression, et tout objet son allégorie, et c'est cet amalgame indigeste qui a eu raison de mon plaisir de lire.

Bien sûr, le bonhomme a du vocabulaire, mais souvent trop, et j'ai régulièrement eu la sensation qu'on me servait une leçon de littérature plutôt qu'un récit. Je rajouterai (ça fait beaucoup, mais nous sommes au bout bientôt) au nombre des choses qui m'ont déplues, l'absence de sens de certaines comparaisons, qui ne sont la que pour leur lyrisme, et pour mon exaspération. Celle-là, par exemple, m'a faite bondir : "Dans cette jungle de sifflements rauques, de déhanchements et de froissements rudes, son ombre noire glissait COMME UNE CLAIRIÈRE DE SILENCE". Je l'admets, je n'arrive pas à concevoir ce qu'est une "clairière de silence", pourtant je connais les mots qui composent ce bout de phrase, je ne comprends pas non plus en quoi une clairière de silence "glisse", et encore moins en quoi une "ombre noire" glisse comme elle.
Véritablement, c'est cet amoncellement d'images avortées et de phrases ampoulées qui m'a sans cesse sorti du roman et qui a participé à ma grande, que dis-je, extrême difficulté, d'aller au bout du livre.

Mais je me suis accroché ! Je n'ai pas lâché ! Après tout c'est un cadeau, et de toute façon je termine tous les romans que je commence (ça joue des tours parfois, ce genre de principe). Et je dois avouer que dans les 100 dernières pages ; quand enfin les dialogues (qui sont bien plus digestes) prennent le pas sur les errances du héros sur des terres aussi arides que l'écriture de son auteur ; le temps passe plus vite.
Que d'efforts pourtant pour en arriver à la conclusion que si les hommes font la guerre c'est essentiellement par ennui et désoeuvrement, thèse à laquelle je souscris plutôt. Et si les personnages, que je trouvais pour la plupart caricaturaux (big up à Fabrizio l'enthousiaste qui adore l'aventure), m'ont paru sans envergure, l'intrigue et la montée latente de l'angoisse face à des évènements qui n'arrivent pas, pour le simple plaisir de frissonner, m'ont embarqué.
Vous voyez que j'ai trouvé malgré tout quelques points positifs à un roman que malheureusement je n'offrirai pas à mon tour.
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Ne connaissant pas du tout Julien Gracq, j'ai découvert le Rivage des Syrtes durant mes études et je dois avouer que sa lecture m'a laissé un assez mauvais sentiment... le flou dans l'écriture de Gracq m'empêchait de clairement cerner le personnage principal et de comprendre le développement de l'histoire que je n'ai de toute façon pas trouvée très passionnante et surtout très lente.. Les descriptions n'en finissaient plus et ont définitivement contribué à me faire décrocher. Ce roman ne m'a donc absolument pas parlé, je ne suis pas du tout rentrée dans son univers et en garde un tenace souvenir teinté d'ennui et l'impression d'être passée à côté.
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Un précieux ridicule. Premier contact avec Gracq et déception à la hauteur de mes espérances. Tout sonne faux, tout est boursouflé d'épithetes inutiles et de métaphores artificielles (non Gracq n'est pas un poète) et mal choisies. Je me demande même si ce livre n'est pas un canular. Il ne se passe rien et l'on s'ennuie de bout en bout. De-ci de-là on picore quelques mots rares et précieux semés par coquetterie ou pour faire l'écrivain. Ecrire qu'untel contemple " les vasières depuis les courtines" plutôt que "la lagune depuis les remparts" ne suffit pas à faire un bon bouquin.
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L'attente, la solitude, la lente agonie... au travers d'un texte plus poétique que romanseque. Un Prix Goncourt refusé.
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La lenteur du roman, envoutante au début, devient lassante, ennuyeuse ... et j'ai abandonné la lecture ...
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Bavard, privilégiant les phrases longues, descriptives, soutenues et alambiquées (sans pour autant éviter les redites et répétitions de certains termes) à l'intrigue, j'ai été fortement déçu par un ouvrage classé parmi les classiques de la littérature française. Il n'y a pas le brio d'un Balzac ou d'un Zola, ni la finesse et la fluidité d'un Camus. Julien Gracq ne cesse d'essayer de nous plonger dans la psychologie de ses personnages sans y parvenir tout à fait et oublie qu'un livre sans intrigue est un livre plat à l'image des ces nombreux "nouveaux romans" qui avaient eux le mérite de renouveler le style littéraire.
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