AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 484 notes
J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir, la poésie de J.Gracq, qui m'avait deja enchanté dans "le rivages des Syrthes". Je conseil à tous les Gracophile, la lecture de ce livre, reflet d'une guerre perdu sans qu'elle ai eu lieu, le récit de ces hommes, vivant dans ce balcon en forêt.
Commenter  J’apprécie          90
Je suis resté insensible au style de Gracq. L'histoire ne me plaisait pas plus que ça, mais les descriptions à rallonge de la forêt sont venues à bout de ma patience.
Commenter  J’apprécie          10
Un continuel novice ne peut pas le nier : avant même d'ouvrir un de ses livres, Gracq décourage. Au mieux, il intimide. Pour me permettre d'entrer dans cette oeuvre exigeante et ardue, on m'a dirigé vers Un balcon en forêt, bizutage gracquien a priori moins douloureux grâce à l'arrière-plan historique. La littérature ne s'est pas beaucoup penchée sur la guerre de 1939-40 : c'est un attrait non négligeable, surtout si l'on aime l'histoire - la grande.
Drôle de guerre en effet, étrange prose poétique qui fait oublier qu'on lit un roman. Je me suis ennuyé à sa lecture, mais me suis curieusement senti impatient de retrouver chaque jour cet ennui. J'ai parcouru pas mal de pages très distraitement, songeant à Zangra (avec la voix de Brel dans la tête) ou au Désert des Tartares ; le récit m'a peu importé, même lorsque les Allemands ont attaqué. Non, plutôt un rythme de phrase, en phase avec la torpeur de ces soldats, presque un ahurissement. Parfois, je l'avoue, la beauté m'a échappé, la rêverie aussi, et la lecture est devenue âpre ; une forêt de mots, dense, inextricable, et on se met à lire à coups de machette, poussée par la vigilance.
D'ailleurs, "on eût dit que" même Gracq a ses tics de langage. Rassurant, tout compte fait, et la rêverie peut revenir.
J'ai enchaîné avec le Rivage des Syrtes qui m'a confirmé que l'oeuvre de Gracq serait de celles que je respecterais infiniment sans jamais vraiment parvenir à les aimer.






Commenter  J’apprécie          3010
Voici un livre qui m'intriguait depuis que j'avais lu quelque part que c'était un must de notre littérature.
Je suis satisfaite de l'avoir lu et d'avoir compris pourquoi ce récit est apprécié: le langage employé est de toute beauté, il est recherché, voire par moments très désuet et in fine, très littéraire. On comprend que ce texte ait été maintes fois proposé aux candidats de l'agreg...Ah la la la, la difficulté d'analyse pour les pauvres impétrants...
Cela dit, c'est un livre qui me dépasse parce que c'est un jeu de l'esprit avec de la prose pour mettre en avant la particularité de l'écrivain Gracq, c'est à dire une mise en tension psychologique qui nous conditionne à recevoir un dénouement forcément catastrophique.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
Commenter  J’apprécie          60
Voici le roman, ou plus exactement le récit, idéal pour "attaquer " l'oeuvre de Julien Gracq. Conseillée par un ami, cette oeuvre m'a donné envie de tout (ou presque) lire, du moins les romans et nouvelles sublimes, les récits passionnants et quelques essais. On sent l'humus de la forêt, l'humidité du blockhaus, on entend les bruits forestiers et ennemis : un bijou ! Après ? En avant les romans courts et autres récits, pour enfin lire l'incontournable Rivage des Syrtes.
Commenter  J’apprécie          70
Après le superbe "Rivage des Syrtes", c'est ici un autre roman d'attente dans un contexte de guerre, où Gracq renouvelle sa prose poétique avec les aventures d'un soldat sur la frontière franco-belge en 1939.

En attendant une hypothétique invasion allemande par les Ardennes, la France y prépare une défense minimale puisque, normalement, les Allemands ne devraient pas à nouveau envahir la Belgique et traverser un terrain si difficile pour arriver en territoire français.

C'est dans ces conditions que l'aspirant Grange prend ses fonctions dans une petite maison forte mal conçue, on dirait aujourd'hui un blockhaus délabré, qui abrite, tout de même, un canon antichar au coeur de la forêt.
Avec trois autres soldats sous ses ordres ,il glisse progressivement vers des activités qui sortent du cadre de la préparation de cette guerre dont la menace, il est vrai, plusieurs mois après la déclaration de guerre, semble s'éloigner de l'endroit où ils sont.

Alors Grange se régénère dans cette forêt à perte de vue, qui devient une seconde maison et qu'il appelle le Toit, où serpente la Meuse.

Le style de Gracq fait encore des merveilles. Un style poétique qui transmet si bien les émotions du héros dans un environnement naturel qui l'inspire. Mais une fois installé ce cadre, le savoir faire de Gracq est d'insuffler imperceptiblement la menace avec les changements qui s'opèrent dans cette nature jusque-là sereine. En commençant avec des sons qui modifient cet équilibre: un bruit de moteur d'un avion de reconnaissance jusqu'au martellement des bombes qui déchirent le silence au loin et dont l'onde se propage jusqu'aux pieds.

L'Histoire montrera que cette liberté a un prix.
Commenter  J’apprécie          598
Jamais sans doute n'aura-t-on mieux approché l'essence-même du Romantisme que dans ces trois oeuvres bâties autour de l'attente que sont "Le Rivage des Syrtes", "Un balcon en forêt" et "'Le Roi Cophetua"... Amour incandescence, feux de cheminée éteints, murailles dérisoires de fortins oubliés sous la sylve émeraude et les caresses de brume...

Mona & Grange : touchants "Tristan & Yseult" minéraux - gisants oubliés et immortels - un petit matin de l'hiver 1939-1940, dans la tiédeur d'un lit d'une chaumière d'Ardennes...

Gracq - "géographe sentimental" - fut bien (hélàs) notre "Dernier romantique"...

Il est par ailleurs fascinant de découvrir aujourd'hui ses "Manuscrits de guerre" (cahiers retrouvés après sa disparition - édités par José Corti en 2011) : sorte de memorandum intime de la "drôle de guerre" vécue - de très près - par l'ironique lieutenant Louis Poirier... (et on sourit de rappeler que son "lieutenant Grange" portait un nom pareillement agreste !).

Textes resurgissant des fonds sous-marins autour du continent Gracq - comme la ville d'Ys de la légende : ils forment un assez incroyable et passionnant prélude à la magie émeraude de "Un balcon en forêt" (adapté au cinéma par Michel Mitrani, comme on s'en souvient !) ...

Amicalement à tous !
Lien : http://www.regardsfeeriques...
Commenter  J’apprécie          193
Le grand Gracq, tension narrative, omniprésence de la forêt, style... moins beau cependant, à mon sens, que l'inégalable Rivage des Syrtes.
Commenter  J’apprécie          00
Le grand Gracq, tension narrative, omniprésence de la forêt, style... moins beau cependant, à mon sens, que l'inégalable Rivage des Syrtes.
Commenter  J’apprécie          00
Le grand Gracq, tension narrative, omniprésence de la forêt, style... moins beau cependant, à mon sens, que l'inégalable Rivage des Syrtes.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (1156) Voir plus



Quiz Voir plus

900ème : Spécial Julien Gracq

Julien était bel homme, on le qualifiait parfois de beau ...?...

spécimen
ténébreux
gosse
Brummel

11 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Julien GracqCréer un quiz sur ce livre

{* *}