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EAN : SIE334800_832
Chez l'Auteur (01/01/1970)
4.2/5   10 notes
Résumé :
Cette nouvelle a pour cadre une maison dans la banlieue parisienne en 1917. Invité par un ami aviateur, le narrateur se rend chez lui, et l'attend. Mais ce dernier n'arrive pas, et est peut-être mort au combat. Le narrateur reste seul avec la servante de l'aviateur.

Le titre de la nouvelle évoque celui d'un tableau d'Edward Burne-Jones, dont la description qui est donnée dans la nouvelle est assez éloignée de la réalité de l'œuvre.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Nouvelle extraite de « la presqu'ile »
Mais qui était donc ce roi Cophetua ? Avant de lire cette nouvelle j'ai fait quelques recherches : Selon la mythologie africaine, Cophetua était un roi africain très riche et amoureux d'une mendiante…bien, je ne sais pas plus ce que je vais trouver : c'est une petite piste.
Dans ce récit qui se déroule en 1917, le narrateur, vient visiter un de ces amis, musicien compositeur mais celui-ci est absent. Donc, ce soir d'automne où le vent souffle et la pluie tombe drue, il est accueilli dans la maison, par une femme…
C'est une Nouvelle sans intrigue où tout est basé sur une atmosphère de mystère. Notre visiteur en attente de la venue de son ami déambule dans cette maison sombre, inquiétante où règne un silence pesant. La tension monte, le décor, les bruits deviennent suspects, c'est là la force de ce récit irréel, fantastique et magistralement écrit.
Une silhouette féminine se profile sur les murs et rôde, elle aussi, elle attire irrésistiblement notre visiteur. Dans le clair obscur, le récit devient beau, magique, sensuel, c'est l'union finale, avec cette femme mystérieuse et c'est un bel havre d'amour, au-delà du réel ! « le plaisir qu'elle me donna fut violent et court »
La lecture de Julien Gracq procure un plaisir inouï !
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le modèle de la poiétique de litteralité référentielle " hieroglyphique " :

▪︎ un faux récit qui est une vraie narration fictionnelle, le narrateur - récitant étant imaginaire fictionnel.

▪︎ le ' récitant ' exerce la profession de journaliste " politique " ou parlementaire.

--- on comprend qu ' il s' exerce à déchiffrer les enjeux du contemporain de guerre ( l ' annee 1917 ) , de trouver ce qui y fait Sens.

Il y est Reformé, car blessé de guerre.


Il a passé amitié avec un autre journaliste , du même journal, critique musical, lui , et grand sportif des pratiques motorisées avant gardistes pour l ' époque : aviation, motocycles.

Et engagé volontaire dans l ' aviation pionniere militaire : l ' escadrille Voisin, et ayant invité son ami à une soirée, en sa villa de villégiature, dans la campagne proche de Paris.

C ' est l ' occasion , au cours du voyage aller, de l ' Évocation -- des temps d' Avant - guerre, et des relations nouées entre les deux hommes.

L ' insistance évocatoire tourne autour de l ' Individualité Libre, affranchie , d' oû s' y apprend que cet ami, journaliste musical, est aussi un artiste créateur : un compositeur de musique.

En regard de l ' epoque mentionnee, l ' implicite en fait un artiste musical avant - gardiste : a cheval entre Debussy, l ' impressionnisme, et le groupe des Six --- Satie, Poulenc, Milhaud , voire pointé à l ' horizon --- le futurisme dadaîsant (?).

Ce registre signifiant se fait du point indiciel du non - dit dans l ' apposition des contre - points exprimés.


On ne saura jamais le sort de l ' aviateur , abattu au cours de la mission de bombardements de la ligne de front, ou volontairement absent à son rendez vous fixé , et ainsi organisateur du happening relationnel entre son ami et sa servante.

Organisateur volontaire ou involontaire , cadeau somptuaire fait,
ou mis conditionnellent en scene, au travers de ce tableautin, en coin : le roi tombé amoureux fou d' une mendiante à l ' image du compositeur musical et de sa servante , à l ' image projetée du visiteur impromptu, et bonheur - du - jour , oû ne semble viable que les inventions individualistes, micro - groupusculaires -- couple, binome, ou quatuor, ou autre --- face aux entreprises collectives sombrant dans le cauchemar et l ' épouvante historiques.


Hieroglyphie : embleme symbolique à valeur universelle, tyrannie du collectif quantitatif ,et chance ' utopiste ' courue et partagée dans l ' unique forme individuelle micro - groupusculaire de la Singularité.









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De cette nouvelle le cinéaste André Delvaux a réalisé un film remarquable: "Rendez-vous à Bray"

http://marylouveunblogfr.unblog.fr/2011/11/03/rendez-vous-a-bray-andre-delvaux/
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C'est une nouvelle fascinante. Cet écrit, qui date (1968) juste avant « La presqu'île », renoue avec le thème de l'attente, ici en mode lancinant, subtilement dramatique, sauf que rien n'arrive, de sorte que l'on reste continuellement en suspend. En anticipation de ce que Gracq va davantage développer encore dans « La presqu'île », nous sommes ici aux limites de la littérature puisqu'il n'y a pratiquement plus rien à raconter. Et c'est justement ce mutisme qui est fascinant, la fonction de cette fiction silencieuse, secrète, élusive étant de ramener le lecteur ontologiquement au réel. Fini de rêvasser. Comme je me suis permis de le commenter pour « La presqu'île », on n'aboutit nulle part dans ce récit, d'emblée on y est, ce qui demande au lecteur une implication de chaque instant. Et comme il ne se passe rien, eh bien en permanence il faut être là. Avec cette littérature étrange, énigmatique, mais en même temps très terre à terre, très réaliste, on sort évidemment du divertissement, mais le recentrage de l'esprit que suscite cet écrit, prophylactique, est finalement très apaisant.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'ai rarement - je n'ai peut-être jamais, même dans l'amour - attendu avec une impatience et une incertitude aussi intenses - le coeur battant, la gorge nouée - quelqu'un qui pourtant ne pouvait être pour moi q 'une femme, c'est-à-dire une question, une énigme pure. Une femme dont je ne savais rien, ni le nom, ni approximativement qui elle pouvait être - ni même le visage qui ne s'était jamais laissé apercevoir qu'à la dérobée, et qui conservait toute l'indécision du profil perdu - rien d'autre que cette houle silencieuse et crêtée qui glissait et envahissait par instants les pièces et les couloirs ; entre mille autres, il me semble que je l'aurais reconnue à la manière dont seulement au long de sa marche ondulait sur le mur la lumière des bougies, comme si elle eût été portée sur un flot...
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Vidéo de Julien Gracq
À travers les différents ouvrages que l'auteur a écrit pendant et après ses voyages à travers le monde, la poésie a pris une place importante. Mais pas que ! Sylvain Tesson est venu sur le plateau de la grande librairie avec les livres ont fait de lui l'écrivain qu'il est aujourd'hui, au-delàs de ses voyages. "Ce sont les livres que je consulte tout le temps. Je les lis, je les relis et je les annote" raconte-il à François Busnel. Parmi eux, "Entretiens" de Julien Gracq, un professeur de géographie, "Sur les falaises de marbres" d'Ernst Jünger ou encore, "La Ferme africaine" de Karen Blixen. 
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
+ Lire la suite
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