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M'ouais, j'ai jamais été follement emballé par le genre.
Excepté les Trois Jours du Condor paradoxalement écrit par James Grady itou, l'espion, qu'il vienne du froid ou d'ailleurs, qu'il m'aime ou pas, me laisse au mieux dubitatif, au pire complètement désabusé par le traitement proposé.
Je parle du genre dans sa plus pure tradition et n'englobe pas Kingsman, les Bond, Bourne et autres Mission Impossible bien plus divertissants que réellement représentatifs du délicat et périlleux boulot de barbouze tout terrain.
Bref, le Fleuve des Ténèbres allait certainement me remettre dans le droit chemin.
Je me suis revu tracer la route sinueuse pour atteindre l'Andorre à dos de chevrette, c'est dire le panard de lecture.

Trois personnages se partagent alternativement la vedette.
L'ex-espion qui bossait pour la compagnie et devenu aujourd'hui bien trop encombrant pour lui donner l'envie de beugler journalièrement "c'est bon pour le mo-ral".
Le journaleux, ami du premier dont il se sert pour alimenter sa créativité et par ricochet son ambition.
Le soldat exemplaire revenu de tout et fraichement embauché pour remettre la main sur cette brebis égarée détentrice de moult secrets par trop gênants.

L'on navigue entre présent et passé tout en revisitant, de par le monde, quelques hauts faits d'armes états-unien conquis de haute lutte dans une violence nourricière légitimée par une CIA ne reculant devant rien pour asseoir la suprématie des Younaïted Staytes of Amaiwika.

Si le propos est plaisant et la plume caressante, le faux rythme m'a complètement déstabilisé au point de me larguer définitivement dans les méandres de la petite et de la grande histoire.

PS : penser à faire le plein de bienveillance et de persévérance afin d'apprécier, la prochaine fois, un roman à sa juste valeur.
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Bon …. Très déçu ! Mis à part les 30 premières pages qui donnent envie de comprendre et les 50 dernières ou les pièces du puzzle se mettent en place ( sans grande surprise quand même) , c'est bien creux et verbeux … peut être que les experts en histoires d'espionnage américaines y prendront plaisir mais pas moi !
Tant pis cela arrive ! Je passe à autre chose
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Ivrogne accoudé à un comptoir, Jud Stuart ne paie pas de mine. Pourtant, il est persuadé que l'homme assis derrière lui veut le tuer. Commence dès lors une fuite éperdue qui fait remonter les souvenirs d'un quart de siècle de mauvais coups et de missions au service de la CIA au Laos, au Chili ou en Iran. Et une question : qui veut la mort de Jud Stuart ? Entraînés eux-aussi dans cette ultime course, Nick Kelley journaliste et ami de Jud et Wesley Chandler, marine engagé par la CIA pour retrouver Jud, vont autant participer à cette traque qu'en faire les frais.

La figure du soldat perdu et de sa traque est un classique de la littérature et du cinéma d'espionnage ou de guerre. Avec le fleuve des ténèbres, tout comme avec Les six jours du Condor et la figure de l'innocent devenu la proie d'une machination qui le dépasse, Grady reprend donc un archétype. À cela près qu'entre les deux l'auteur a muri : seize ans, huit romans de plus, quelques mois à Washington auprès d'un sénateur démocrate et quelques années de journalisme pour des reportages touchant au crime, à la politique et à l'espionnage lui ont ôté une bonne part de candeur tant dans l'écriture que dans sa connaissance d'un sujet – la CIA – qu'il avait abordé au départ, comme jeune écrivain, par le biais d'une connaissance uniquement livresque.
C'est donc un roman plus mature et plus complexe qu'il livre avec ce Fleuve des ténèbres. Un monde où tout le monde manipule tout le monde : du Laos à Miami en passant par le coup d'État contre Allende, Jud Stuart est autant manipulateur que manipulé tandis que son ami Nick Kelley, double de l'auteur (journaliste devenu auteur à succès grâce à un roman d'espionnage), accepte de se laisser manipuler par Jud afin de trouver matière pour ses articles et romans. Quant à Wes, sans illusions, par sens du devoir et par goût de l'aventure, il accepte tacitement de devenir un pion quitte à suivre la pente glissante qui pourrait faire de lui aussi un de ces soldats perdus.

Cela donne au final un roman d'une relative complexité. Les allers-retours entre le présent des trois protagonistes et le passé de Jud lèvent peu à peu le voile sur la grande manipulation qui est à l'oeuvre. James Grady met ainsi l'accent sur 25 ans de coups tordus de la Compagnie : trafics de drogues et d'armes, organisation de coups d'État… l'auteur s'en donne à coeur joie et, fort de son expérience journalistique et de son talent d'écriture, donne une véritable chair aux événements et à ses personnages partagés entre leurs désirs d'héroïsme et la réalité à laquelle ils sont confrontés et qui les obligent à se salir. Faisant monter la tension crescendo jusqu'à un dénouement explosif, certes, mais lui-aussi confronté au fait que la réalité n'est pas toujours aussi belle qu'on l'aurait voulu, James Grady signe un roman d'espionnage ambitieux et passionnant qui le fait entrer dans la cour des grands du genre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Encore une fois j'ai été déçu par ce genre de livre.On se croirait dans un film hollywoodien à la gloire des espions "made in U.S.A ".
Genre James Bond ( même si celui-ci était plutôt Anglais).
L'histoire en elle même est plutôt intéressante mais les situations d'actions
ne sont pas crédibles.
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C'est la petite histoire d'un héros désabusé et nostalgique dans la grande Histoire (avec un grand H) des exactions étasuniennes, cocktail plutôt bien réussi, parsemé de flashback d'"espionologie" - désolé pour ce néologisme, mais là, James Grady étale bien sa science des hommes de l'ombre, voire des ténèbres, donc - avec pour théâtre des opérations occultes : le Vietnam, l'Iran, l'Amérique du Sud, le Watergate... autant de scènes du passé susceptibles d'éclairer le présent, avec du suspense et de l'action à revendre, dignes des meilleurs films hollywoodiens. le héros, Jud Stuart, comprend que quelqu'un cherche à l'éliminer, qu'il en sait trop désormais, mais sur quelle ancienne affaire ? La construction rigoureuse et classique de la narration ne nous épargne pas les coups de théâtre et les retournements de situation, une tension constante, une ambiance de paranoïa aigüe qui semble être le lot quotidien des espions made in USA. Les ex-barbouzes de la CIA conjurent leurs démons et lavent leur linge sale en famille. Un très bon moment de lecture à ne pas rater.
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Si vous avez aimé Les anonymes de R.J. Ellory alors le fleuve des ténèbres de James Grady qui a été écrit il y a vingtaine d'années nous montre que la série Homeland n'a rien inventé, un homme qui comme tant d'autres a été jeté aux ordures de l'histoire. J'ai toujours pensé que la démocratie est une illusion et que le vrai pouvoir n'a pas de visage ni de nom, simplement un ensemble de circonstances et de hasards qui fait la richesse des aventuriers de notre époque.
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Les tambouilles secrètes de la CIA n'obéissent qu'à la soi-disant protection de l'intérêt suprême des États-Unis d'Amérique. En ce début des années 1990, James Grady nous plonge dans un univers encore dominé par l'élite WASP. L'intrigue est complexe à suivre et il ne faut pas être trop fatigué quand on se plonge dans ce roman qui demande plus de concentration que ce qu'on pourrait attendre. Mais on peut compenser ces difficultés en se focalisant sur l'atmosphère générale, l'ambiance du récit qui commence dans la chaude, sèche et poussiéreuse Californie pour s'achever dans le dense, humide et brumeux Maryland. Les trois premiers quarts du roman s'écoulent lentement avant une accélération dans les 150 dernières pages où l'on pourrait se croire dans un épisode de 24heures chrono. C'est aussi le moment où le puzzle des divers retours en arrière commence à trouver son sens même si j'ai eu du mal à suivre.
Le fleuve des ténèbres est un bon roman dans son genre. Comme tout roman américain, il donne à voir un échantillon de cette gigantesque et complexe société américaine.
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Encore un de ces romans US qui accumulent les clichés.
Entre le soap espion aux phrases toutes faites comme dans "jeu de guerre", et des " barbouzeries" pas vraiment nouvelles, ce livre m'a lassé.
Les personnages sont totalement prévisibles et leur action moult fois vu dans des séries tv comme 24. Avec Kiefer.
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un roman d'une relative complexité. Les allers-retours entre le présent des trois protagonistes et le passé de Jud lèvent peu à peu le voile sur la grande manipulation qui est à l'oeuvre. James Grady met ainsi l'accent sur 25 ans de coups tordus de la Compagnie : trafics de drogues et d'armes, organisation de coups d'État… l'auteur s'en donne à coeur joie et, fort de son expérience journalistique et de son talent d'écriture, donne une véritable chair aux événements et à ses personnages partagés entre leurs désirs d'héroïsme et la réalité à laquelle ils sont confrontés et qui les obligent à se salir. Faisant monter la tension crescendo jusqu'à un dénouement explosif, certes, mais lui-aussi confronté au fait que la réalité n'est pas toujours aussi belle qu'on l'aurait voulu, James Grady signe un roman d'espionnage ambitieux et passionnant qui le fait entrer dans la cour des grands du genre.
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Par l'auteur des Trois Jours du Condor, ce livre est un implacable réquisitoire contre les coups tordus de la CIA en Amérique Latine, en Asie au Moyen-Orient et les intérêts privés inavouables que ces politiques de l'ombre servent, loin de la Raison d'Etat affichée et la Défense de la Patrie, invoquées la main sur le coeur par ceux qui se font prendre, les mains pleines du sang des innocents sacrifiés et les poches pleines des dollars sales des trafics d'armes et de drogue, qui servent à financer les sales guerres de la CIA. L'intérêt du Livre réside dans la large période historique couverte (une trentaine d'années), et la qualité des trois personnages principaux: un journaliste frustré de ne pas être un homme d'action fasciné par le deuxième personnage, un soldat perdu rattrapé par son passé et rongé par le remords, enfin un Marine idéaliste mais pas si naïf en pleine réflexion sur les sens de son engagement et de sa vie, et de la légitimité des Institution qu'il sert au nom du Droit (il est aussi avocat de formation) et des valeurs de l'Amérique. Les trois personnages aux destins entrecroisés, nous emportent dans une course poursuite haletante, entrecoupée de flash-backs apportant un éclairage historique, l'histoire cachée des coup tordus et des compromissions de l'Amérique. Bien documenté, le livre parvient à restituer l'ambiance du Capitole, sur fond de la quête de Rédemption de trois personnages aux parcours divers mais rongés par le même doute : comment rester fidèles aux valeurs fondatrices et conserver son intégrité quand on est au service d'un système qui fonctionne à rebours des valeurs qu'il professe? Et de découvrir un prix lourd à payer pour trouver la Rédemption.
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