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Un thème nouveau dans mes lectures, l'immigration de l'Est, un environnement pittoresque et tourmenté, l'île de Belz et une histoire pas mal montée. Un roman qui avait beaucoup pour me plaire. Un bémol pour la fin que j'ai trouvée un peu précipitée, moins crédible.. Mais c'est un premier roman, c'est donc très excusable.
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Belz est une petite île bretonne surnommée "l'île des fous". Les hommes y vivent tant bien que mal de la pêche et parfois en meurent, c'est dire si la vie y est difficile. Sur cette toile de fond, se produit un meurtre étrange dont il est facile d'accuser, comme souvent, l'étranger: Marko Voronine, roumain, clandestin, se cachant de la mafia, mais qui se fait passer pour grec afin de ne pas se faire remarquer, mais c'est sans compter sur la méfiance des autochtones. Qui sera son pire ennemi? La mafia ou les pêcheurs?
Se mêle à cela le fantastique: les légendes et croyances populaires qui ont valu son surnom à l'île de Belz. Là encore, se pose la question: qu'est-ce qui est le pire? les légendes ou l'église?
La mort est omniprésente dans ce roman, qui tient davantage du roman social que du polar. C'est pourtant dans le cadre du prix polar SNCF 2016 qu'il m'a été donné de découvrir cet auteur. J'en remercie ici la SNCF, les éditions Liana Levi et Babelio.
La mort , toujours présente donc, peut être soit accidentelle, soit d'origine criminelle, occulte, inexpliquée ou autre.
Les apparences peuvent être très trompeuses. Les personnages sont-ils réellement ce qu'ils semblent être?
Après un démarrage un peu lent et axé sur les méthodes sanguinaires de la mafia, le lecteur sent peu à peu l'étau se resserrer sur Marko, bien qu'il soit difficile de réellement identifier d'où vient la menace. Ce qui suscite l'intérêt de "Terminus Belz", c'est le mélange des genres.
Les passages que j'ai le moins appréciés sont ceux qui mettent en scène la mafia et la fin trop rose à mon goût. En effet, tout s'arrange, comme par miracle.
En conclusion, un premier roman qui se laisse bien lire malgré quelques passages un peu confus (notamment lorsqu'il s'agit des légendes bretonnes) et d'autres plus classiques avec les clichés mafieux.
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La SNCF, en collaboration avec les éditions POINTS a décidé d'intégrer Terminus Belz de Emmanuel Grand à sa sélection de polars pour l'année 2015. L'équipe Babelio, partenaire de cette opération m'en a fait parvenir un exemplaire et je tenais à les remercier. Cette attention m'aura permis de découvrir un polar sur lequel j'aurai fait l'impasse.

Assurément, ce roman est une bonne pioche… pour accompagner un voyage en train ou plutôt sur la route des vacances (à condition de ne pas conduire, n'est ce pas ?). L'écriture est fluide, plutôt agréable, berçant le lecteur. L'histoire permet de faire voyager personnages et lecteur : Odessa, la Roumanie, les autoroutes françaises (et surtout ses aires de repos), Saint-Denis, Marseille et enfin la Bretagne.

Comme le laisse entendre la quatrième de couverture, l'action principale se déroule sur l'île de Belz. Elle permet de créer un petit univers dans lequel tout le monde se connait et dans laquelle débarque Marko, un clandestin pourchassé, bien décidé à répondre à une offre pour un emploi de pêcheur sur un bateau afin de se faire oublier. Il y a ici un petit quelque chose qui pourra faire penser au Sang du temps de Maxime Chattam, sauf que l'intrigue se déroule sur une seule temporalité.

L'ennui n'est pas au rendez-vous. L'auteur mêle progressivement une orientation mystique qui bien que timide demeure la bienvenue. Les passages consacrés à la mafia roumaine offrent également quelques moments de distraction appréciés (et hauts en couleurs). Les personnages secondaires sont sympathiques, d'autant que l'un de ceux-ci est un libraire.

Nous n'avons toutefois pas affaire ici à un chef d'oeuvre pour la simple et bonne raison que quelques questions restent sans réponse : ainsi les apparitions et phénomènes mystiques ne trouvent pas le début d'une esquisse d'explication. le dénouement ne réserve pas vraiment de surprise, même si le déroulement est suffisamment bien amené pour tenter d'emmener le lecteur sur une fausse piste.

Certains clichés (notamment sur les Bretons) sont quelques peu agaçants. Certaines explications auraient été nécessaires pour offrir un vernis de crédibilité qui fait cruellement défaut ici. L'étalage sentimental et la coloration générale des événements contenus dans les dernières pages ne peuvent que faire sourire mais peinent décidément à convaincre.

En somme voici une lecture sympathique, agréable, récréative, très pratique pour accompagner un voyage ou être lue en vacances. Mais il ne faudra, par contre, pas y regarder de trop près, au risque d'éprouver quelques regrets et déceptions.
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Marko, un jeune ukrainien, immigré clandestin, poursuivi par la mafia roumaine pour avoir contribué à la mise en échec d'une opération juteuse de transport illégal d'immigrés, trouve refuge sur une île bretonne au large de Lorient : Belz.
Sur cette île où la pêche est depuis toujours quasiment la seule activité, les esprits s'échauffent vite contre ce matelot de pacotille qu'ils croient grec. D'autant que le sort s'acharne sur Belz, aux accidents et disparitions en mer, s'ajoute vite un meurtre particulièrement violent.
Dans un si petit périmètre, où tout le monde se connaît, comment imaginer qu'on ne puisse pas connaître le coupable. A moins que les forces obscures qui hantent les landes bretonnes n'aient été à l'oeuvre...
Remarquable premier roman, à l'écriture très dense, qui restitue magnifiquement la vie des marins pêcheurs de la côte bretonne. Un vrai documentaire sur le monde de la pêche, ses difficultés actuelles et l'isolement imposé par la vie sur une île. le lecteur n'a plus qu'à mettre son ciré et ses bottes, l'air du large va souffler.
La course poursuite avec la mafia roumaine est elle aussi réussie et explosive. Mais l'enquête policière proprement dite va quant à elle piétiner, voire laisser sur leur faim les amateurs de logique. Car Emmanuel Grand en voulant trop jouer avec les légendes bretonnes maîtrise moins une des règles tacites du polar : on peut emmener le lecteur dans n'importe quelle situation, pour autant qu'une explication rationnelle vienne la dénouer au terme de l'enquête. Or là les incohérences ne manquent pas. A commencer par la décapitation bien nette et bien tranchante d'un patron pêcheur... Il manque une ou deux cases au Cluedo de Emmanuel Belz pour être totalement convainquant.
Bref, un bon livre, prenant, parfait à lire quand il pleut dehors et que le ciel est gris (pour être dans les conditions), remarquablement documenté, tirant parfois sur le fantastique, mais auquel la logique du roman policier fait un peu défaut.
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Emmanuel Grand sait créer une tension palpable dès les premières pages pour sa première partie. La fin retrouve également une intensité qui a su me captiver. Par contre dans sa partie centrale, le récit tourne un peu en rond. L'atmosphère mystico-fantastique ne m'a pas accroché, cette enquête policière mollement menée (la police sert plutôt de faire-valoir à l'ensemble), les tourments existentiels du personnage principal..., tout ceci m'a un peu lassé.
L'usage des légendes bretonnes et de l'univers de la mort et du mal ne m'a pas convaincu, tout comme les personnages des îliens dont la psychologie et les comportements n'échappent pas à une certaine caricature.
Cependant, malgré ces bémols, le roman dans son ensemble tient la route dans son aspect polar noir (qui aurait mérité d'être privilégié), avec une écriture très juste, montrant déjà une belle maîtrise pour un premier roman. Un auteur à suivre.
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Marko Voronine décide avec quelques autres ukrainiens tentés par l'aventure européenne de franchir le pas. Les jeunes candidats se mettent en relation avec des passeurs roumains qui moyennant finances acceptent de les prendre en charge. Cachés à l'arrière d'un camion ils n'ont plus qu'à attendre d'arriver à destination. le camion s'arrête finalement sur une aire de repos. Chacun descend tout à tour prendre l'air. le tour d'Iryna arrive, les portes du camion se referment et les amis sont témoins des cris de la jeune femme qui se fait violer dans la cabine avant. Ils parviennent à ouvrir les portes, à tuer l'un des tortionnaires et à partir avec le camion et l'argent de leur passage. Destination la France.


Arrivés en France, les amis se séparent se doutant bien que la mafia roumaine n'allait pas laisser leur audace impunie. Marko se dirige vers l'ouest et arrive à Lorient. Il regarde les petites annonces et répond à une annonce d'un patron pêcheur de l'île de Belz qui recherche un marin pour le seconder. le jour même il part à destination de Belz où l'accueil qu'il reçoit est pour le moins frileux. Très vite on reproche à son patron d'avoir embauché un étranger alors qu'il aurait pu donner sa chance à un insulaire. Marko s'acclimate tant bien que mal à sa nouvelle vie de marin, lui qui a le mal de mer jusqu'au jour ou Jugand, le plus virulent des opposants à son embauche est découvert assassiné sauvagement sur une plage de l'île. Conscient que son statut d'étranger fait de lui pour la population locale un coupable idéal, Marko cherche à quitter l'île mais les bateaux son suspendus.


Dans le même temps Dragos, porte flingue du parrain de la mafia roumaine qui s'est fait doubler par les jeunes ukrainiens retrouve et liquide un par un les jeunes rebelles. Marko est donc pris entre deux feux. Celui des insulaires qui sont persuadés qu'il est l'assassin d'un des leurs et celui de la mafia roumaine qui ne veut pas laisser son crime impuni.


Dans ce roman, véritable huis-clos sur une île bretonne imaginaire, ponctué par les respirations iodés que représentent les sorties en mer, l'auteur développe une intrigue où la part fantastique de la légende bretonne à la part belle. Un roman qui malgré quelques longueurs et une fin un peu décevante est assez réussi et se lit avec plaisir.
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Marko ,clandestin ukrainien, est poursuivi par la mafia roumaine, et abouti dans "l'île des fous" au large de la Bretagne.Là il se heurte à l'hostilité de certains habitants , à des vieilles querelles locales et l'Ankou est aussi dans le coup. Grand tisse une toile complexe et prenante avec ses ingrédients mêlant polar, roman noir et fantastique mais il a un peu de mal à s'en dépêtrer et la fin me semble un tant soit peu décevante . Mais pour un premier roman ce n'est pas mal du tout.
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Polar aux ingrédients qui changent : immigration, île bretonne, pêcheurs, mafia, légendes. Par contre, le suspens n'est pas très haletant, la fin poussive. Les personnages sont hauts en couleur et Marko est attachant. Dommage que l'écriture soit inégale. 1er roman.
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J'aime pas beaucoup les polars, les ingrédients sont toujours les mêmes et les ficelles un peu trop grosses.
Alors pourquoi j'en lis (quelquefois) ? Ben... Pour celui-ci, l'auteur et moi habitons dans la même ville et la libraire m'en a dit du bien... C'est même le parrain de la librairie. Alors... Ne pas lire au moins un de ses livres, ce serait comme dire à la famille qu'on ne sera pas là pour Noël.
J'ai donc commencé par son premier roman.
Je dois dire que j'ai passé un bon moment. À l'intrigue, l'auteur mêle quelques légères peintures sociales. Il y a aussi un petit peu de fantastique, pourquoi pas. Bref, un livre qui ne suit pas la recette du polar bien noir et c'est tant mieux !
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Marko Voromine est un Ukrainien qui tente de rejoindre la France via une filière roumaine. Mais le transfert se passe mal et il se réfugie à Belz, une petite île bretonne avec la mafia à ses trousses. Il est engagé comme marin pêcheur mais la population locale est plutôt hostile. Emmanuel Grand signe un roman noir original où immigration, mafia et folklore breton se marient. Une lecture agréable.
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