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3,92

sur 2357 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas replongé dans la lecture d'un bon Grangé, depuis Kaiden . A l'époque, c'était sans doute mon auteur de policier préféré. J'adorais ce sens du suspense et de la démesure, ses intrigues qui démarraient à partir d'un meutre étrange pour mener ensuite son lecteur sur la piste parfois d'antagonistes anciens nazis et de société secrètes. Les personnages de Grangé sont haut en couleurs. Personnellement, j'ai adoré le duo de Miserere entre le flic toxico et le solide vétéran arménien au passé trouble. de plus, l'écrivain possède un malin plaisir à dépeindre une ambiance sadique avec une véritable peinture du mal qui se reflète jusque dans la violence des scènes de crimes décrites avec soin...

Pourtant, avec le Passager, c'est un retour mitigé tout en étant un constat un peu triste sur les faiblesses d'un écrivain de policier qui peine à se renouveler. Pour autant, on ne peut pas trop lui en vouloir. L'auteur doit se tenir à pondre un policier chaque année pour la rentrée du polar. Tous les titres de cet ancien journaliste, également scénariste, ne peuvent donc être qualitatifs mais avec le Passager, l'écrivain nous entraine dans un délire de fuites pyschologique que mes lectures de Loubry et de Franck Thilliez ont vite fait passés pour du réchauffé.
En effet, le Passager est le neuvième roman de Grangé, un roman publié en 2010 et il s'est depuis écoulé bon nombres de lectures de polar qui exploitaient également la thématique de la pysché et du déboublement de personnalités.
De ce fait, je dois avouer que l'intrigue de ce thriller ne m'a pas surpris. Grangé nous plonge dans la psyché d'un fugitif qui souffre d'un sérieux problème psychologique entre amnésie et fugues psychologiques. La victime dont on ne sait si elle est aussi coupable est plongé dans une course-poursuite infernale aussi bien interne face à un tueur qui pourrait être lui et surtout externe. Face à la police representée ici par la belle Anais Chatelet, notre héros devra remonter aux origines de ces vies passées pour arrêter le tueur en série.
Et comme souvent, avec Jean-Christophe Grangé, nous avons droit à un final abusé tout en démesure apocalyptique avec un méchant bien méchant....dont l'apparition est malheuresement trop soudaine pour être impactante. L'écrivain nous avait habitué à mieux en terme de dramaturgie et cela se ressent dans la structure de ce Passager qui se lit comme une agréable course-poursuite dont le suspense ne parvient pas à éclipser la lourdeur et les raccourcis bienheureux.
Pourtant, on s'amusera des éclairs d'horreurs concoctés par l'écrivain, notamment avec certains passages embryonnaires , simplement terrifiants.
De plus, malgré sa lourdeur, le rythme est là et J.C Grangé nous entraine allégrement dans la petite Alger de Marseille-Centre, parmi les clodos, aux côtés d'artistes fous , dans les réseaux de rencontres... Bref, il y a tout de même une générosité du voyage et du mouvement autour de cette enquête à tiroir qui pousse à la lecture.

Dommage que l'écrivain succombe un peu trop à son sens de la démesure et de la caricature, à commencer par la figure des tueurs de l'ombre ou encore le nouveau portrait du père ancien tortionnaire ou ancien nazi.
La figure du père monstrueux est une thématique que nous retrouvons fréquemment dans les romans de Grangé. Personnellement, j'ai pensé à son premier titre : le vol des cigognes par ce rapport conflictuel entre le père et le fils.
Petit bémol aussi pour le personnage d'Anais Chatelet. Habituellement, l'écrivain orchestre son intrigue à travers un duo de personnages sympathique qui se renvoit la balle. En tant que poursuivante, Anais Chatelet n'en reste pas moins un personnage en retrait qui perd peu à peu de son importance au fil de l'intrigue pour ne devenir que la belle à sauver. C'est un peu dommage et l'écrivain nous avait habitué à mieux quand à l'écriture de ces personnages....

Du réchauffé donc pour ce Passager qui frise la caricature et le grotesque dans un thriller efficace dans son rythme et son descriptif mais qui est loin d'égaliser le niveau de certains romans de ce maitre du polar horrifique francais.
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Un roman de Grange pas trop «  gore » avec des rebondissements jusqu'à la fin et un personnage principal particulièrement complexe.
Une enquête qui nous emmène dans le milieu de la psychiatrie et de l'art et nous fait réviser la mythologie.
Y aura t'il une suite ?
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Ou comment une enquête policière musclée devient une quête identitaire échevelée ?

Le polar démarre sur deux faits en parallèle qui se recoupent très vite : A la gare de Bordeaux, un homme est retrouvé, un annuaire et une clé à molette ensanglantée, visiblement amnésique. Il est transféré à l'hôpital, dans le service du psychiatre Matthias Freire.
En même temps, à Bordeaux toujours, un cadavre est découvert, une tête de taureau sur le crâne… Anaïs Châtelet se charge de l'enquête.

Voilà un roman qui démarre à un rythme échevelé qui laisse peu de temps pour reprendre son souffle. L'enquête est menée à grands coups de scènes d'action grandiloquentes alors que la police piste un tueur qui s'inspire de meurtres mythologiques (et qui dit mythologie dit barbarie : niveau cruauté, on est donc servi !)
L'originalité n'est pas dans la trame de l'enquête, mais dans l'effeuillage des personnalités d'un voyageur sans bagage. Si j'ai apprécié le procédé au début, leur nombre a fini par me lasser un peu, même si chaque personnalité a un intérêt propre et apporte sa pièce au puzzle.

S'il y a quelques années, j'avais aimé Kaïken, Les rivières pourpres et Misere, dernièrement, je n'avais pas accroché aux Promises. Ce n'est pas le Passager non plus qui va me donner envie de renquiller avec Jean Christophe Grangé dans la foulée.
La faute à des péripéties qui s'enchaînent vite – trop vite – et trop bien : les protagonistes s'agitent dans tous les sens, laissant peu de temps à la réflexion, et… oh miracle, ça marche… Trop facile !
1000 pages à ce rythme fou, cela m'a été indigeste. Sur 600, j'aurais trouvé cela très bien…
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Un meurtre aux allures mythologiques et un homme qui semble avoir perdu la mémoire vont plonger Mathias Freire, psychiatre solitaire, dans une folle course-poursuite aux quatre coins de la France.

C'est long, voire très long mais ça se lit assez facilement. L'intrigue est agréablement ficelée et les personnages suffisamment fouillés pour éveiller notre intérêt. On regrette toutefois une fin un peu décevante au regard du reste des péripéties.
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Comment parler d'un polar sans en dévoiler la trame, sans en révéler l'intrigue, sans divulguer la moindre piste concernant le dénouement, sans le spoiler selon le terme maintenant si répandu? Il faut biaiser et il n'en ressort jamais rien de bon. Paradoxalement, il est toujours plus facile de s'épandre sur un bon polar qu'un mauvais.
Chez Grangé, pas de problème, il y aura toujours du grain à moudre sans forcément retomber dans les péripéties de la trame centrale.
Comme dans tout polar qui sait se faire respecter, il y a des crimes et une enquête. Des scènes chocs, des rebondissements, des coups de théâtre. On n'y échappe pas. Mais « le Passager », ce n'est pas que ça.
D'abord, le contexte baigne dans la psychiatrie, le héros est lui-même psy. Lorsqu'on sait que le cerveau humain est le moins connu de tous nos organes, qu'il véhicule des fantasmes et des mystères, on imagine ce que peut en faire un talentueux auteur de polars psychologiques. A partir de là, tout y passe : changement de personnalité, amnésie, troubles comportementaux.
L'enquête est menée sur deux fronts.
Le premier, classique, excepté le fait que l'investigation est confiée à une jeune femme dont le passé s'amuse à la rattraper avec son lot de démons.
Le second est nettement plus intéressant puisqu'il s'agit du coeur du roman, lui offrant son titre : le passager. On aurait préféré le Voyageur sans Bagage mais un certain Jeannot avait déjà immortalisé l'intitulé. Les poupées russes ou
Matriochka. Là, on peut chercher, personne n'a eu l'idée avant, ni Dostoïevski ni Tchekov, pas davantage Tolstoï. Ce syndrome de la perte d'identité ou de mémoire, les deux plus précisément, offre à Grangé une aubaine exceptionnelle. Tout est brouillé autant pour le lecteur que pour le protagoniste.
Commence alors une recherche de soi au travers de plusieurs personnalités, le tout mêlé à la mythologie grecque. Ca foisonne de tous côtés jusqu'au dénouement qui joue avec les conséquences du réchauffement climatique. du grand art. le seul bémol réside dans une conclusion un peu simpliste. On pense à un magicien qui prépare un tour phénoménal avec effets pyrotechniques, nombreux assistants, effets garantis et ne propose en réalité qu'un simple tour de cartes. Mais, après tout, qu'importe l'issue puisque, de toute manière, nous ne sommes pas dans un polar conventionnel. L'intérêt est ailleurs. On finit par se moquer de qui a fait le coup. On jubile à chaque chapitre qui ont la bonté d'être suffisamment courts pour garder un rythme d'enfer tout au long de ce pavé (presque 1000 pages). Les langues de vipère et les mauvais esprits pourront arguer que Grangé n'évite aucun lieu commun, qu'il ressasse plus qu'il n'invente. Qu'importe. On se laisse emporter malgré tout. Des coïncidences heureuses, des personnages parfois à la limite de la caricature : un duo de tueurs aussi froids que leurs armes, des flics trop parodiques pour être honnêtes, des bons samaritains d'un côté et des dangereux criminels de l'autre, jusqu'au décor qui semble être tendu pour une adaptation cinématographique. Loupé. le Passager n'a pas eu les honneurs du septième art sur grand écran dans une salle obscure mais un saucissonnage de six épisodes diffusés sur France Télévision. Quelle honte! Seul le casting peut sauver le désastre. J'imaginais parfaitement le capitaine Anaïs Chatelet sous les traits de Raphaëlle Agogué. Fine et volontaire. Têtue et irrésistible. Névrosée et amoureuse.
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De tous les livres de l'auteur, celui-ci sera sans doute celui qui m'aura le moins plu.
Bien construit, étrange, pourtant on a du mal à prendre le train en marche.
Trop complexe, trop tordu, trop brouillon ??
Ça ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Dans la série "faut une première fois à tout". Je me suis fait mon premier Grangé. J'ai l'impression d'être allé voir un gros blockbuster, un qui détend bien, qu'on n'a pas à se prendre la tête et que l'écriture est simple et efficace.

Grangé tape dans les stéréotypes, les tatoués sont des drogués, les bourgeois des tortionnaires conspirateurs, les étrangers font du trafic de faux papiers, etc.

Le roman est tissé sous fond de personnalités multiples pour un seul homme, le héros, qui part à la recherche de sa véritable identité. Accusé d'être un serial killer dépendant à la mythologie grecque, d'abord psychiatre, puis clochard, peintre, trafiquant, ... On suit cette aventure sans en lâcher une miette. Même si quelque fois l'action est un peu trop exagérée, avec un héros qui gère toutes les difficultés sans trop de problèmes et ce grâce à ses vies cachées. du coup ça devient limite chiant et on a hâte de le terminer.

J'ai aimé, j'en suis pas sorti perturbé, ni enchanté, rien. Un best seller de plus qui n'a pas besoin d'être défendu pour être vendu. Maintenant si vous aimez les bons gros livres de haute consommation, y'a pas à hésiter, vous en aurez pour votre argent.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Voilà longtemps que j'avais envie de découvrir Jean-Christophe Grangé. Et c'est maintenant chose faite !

L'histoire se déroule d'abord en Aquitaine, principalement à Bordeaux, ville dans laquelle j'ai fait mes études et à 20 minutes de chez moi aujourd'hui. Je n'ai donc pas eu besoin de beaucoup d'imagination pour me représenter les lieux. Pareil à Marseille, puisque je suis souvent aller là-bas, ayant ma famille maternelle dans le coin. On sillonne la France au fil de la lecture : Bordeaux, le Pays Basque, Marseille, Nice, Paris, La Rochelle ; et c'est appréciable.

Les chapitres sont courts, ce qui donne un bon rythme de lecture. Malgré les 984 pages, on avance, on ne s'ennuie pas et on est rapidement embarqué dans l'intrigue. On se croirait un peu dans un film à l'américaine, avec tous les ingrédients typiques : un film d'actions avec des gentils et méchants, des meurtres, des filatures, des innocents accusés à tort qui recherchent la vérité coûte que coûte et en dépit des lois, un protagoniste intelligent et super fort qui arrive à s'en sortir quelle que soit la situation, etc... Tout le long de la lecture, ça m'a fait un peu penser aux films de Jason Bourne (La mémoire dans la peau notamment) où le protagoniste est à la recherche de son passé, en quête de sa mémoire et de la vérité... Malgré l'histoire en elle-même un peu tirée par les cheveux, malgré tous ces imbroglios, on se retrouve vite embarqué dedans, on arrive tout de même à suivre, et on veut finalement savoir et comprendre. Et le dénouement arrive, on sait, on comprend, mais c'est trop tordu... Puis, je suis un peu déçue du tout dernier chapitre...

[Lu en décembre 2019]
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Même si l'histoire est accrocheuse, j'avoue avoir été un peu déçu par le passager.
Reste la plume de Grangé absolument impeccable.
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Mitigée...

J'ai dévoré la première moitié de ce livre. Je me suis perdu dans l'histoire de ce cow-boy amnésique, dans ce meurtre mythologique et dans la rencontre de nos deux personnages, Anaïs et Mathias, l'une flic torturé,l'autre psy tout aussi torturé.

Le premier rebondissement m'a totalement bluffé, et j'ai eu du mal à lâcher mon livre, jour après jour, car je voulais obtenir le fin mot de l'histoire, je voulais comprendre...

Puis, au fil des pages, j'ai commencé à trouver l'écriture longuette, avec son schéma répétitif pour chaque partie du roman, avec ses descriptions qui ne font qu'alourdir le roman, avec ses monologues répétitifs sur l'avancement de l'enquête.

Puis, je me suis interrogé sur la chance insolente qu'a le personnage principal, une chance qui frise le ridicule à certain moment, je pense notamment à une scène surréaliste au milieu d'un carnaval...

Et enfin, il y a cette fin. Si l'identité du tueur et ses motivations sont convaincantes, tout comme sont "dernier meurtre rituel". Je reste en revanche fâché par le dernier chapitre, qui n'a aucun sens et qui remet en question la cohérence du récit... Et c'est vraiment dommage, car sans ce chapitre, j'aurais apprécié cette fin.

En bref, un livre qui ne m'a pas convaincue, ni transporté, mais qui a quand même su éveiller ma curiosité par moment.

Belle lecture à tous.


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