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3,86

sur 1602 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En quelques mots :
Jean-Christophe Grangé nous glace encore une fois à travers un roman très puissant, déstabilisant, vibrant de réalisme qui ne laissera pas son lecteur indifférent.

En beaucoup plus de mots :
AH !!!!!!! Je retrouve enfin cet auteur de thriller français que j'apprécie tant après qu'il se soit perdu lors de ses deux derniers romans comme j'ai pu le dire lors de ma chronique sur La dernière chasse.

Mais attention, ce roman est destiné à un public averti. Jean-Christophe Grangé qui propose toujours des histoires noires, très noires, dans un univers parfois malsain (La Terre des morts), ici fait encore pire avec les promises. Meurtres, assassinats, essais cliniques sous fond de début de seconde guerre mondiale à Berlin.

Partons traquer un serial killer qui assassine froidement des épouses de hauts dignitaires du parti nazi qui n'ont d'yeux que pour le Führer.

Trois personnages vont s'associer pour découvrir la vérité qui iront beaucoup plus loin que ce que laisse présumer le début du roman.

Simon, gigolo des victimes qui les psychanalysait tout en les faisant chanter. Ce personnage haut comme trois, non deux pommes va devenir plus grand et sans doute plus honnête au fur et à mesure de ses découvertes. Un personnage qui pourrait paraitre égoïste mais qui en réalité sait s'adapter et se remettre en question. J'ai particulièrement apprécié ce personnage.

Franz, le chien d'attaque, incapable de lâcher sa proie une fois dans sa gueule perdant en même temps quelques neurones que la nature lui avait donné. Gestapiste, SS, ce personnage va également s'enrichir au contact de ses acolytes, comprenant que le cerveau est aussi un organe tout aussi important que les muscles. de déceptions en impasses, Franz va évoluer pour venger le monde des atrocités de cette période de l'histoire.

Minna, fille de la haute bourgeoisie allemande, totalement perdue, noyée dans l'alcool et névrosée par toutes sortes de drogues, cherche à s'auto-détruire purement et simplement. Sa porte de salut, venger la mort de sa meilleure amie, tuée par le sérial killer.

Trois personnages unis dans l'horreur du mal qui les entoure et du mal qu'ils ressentent. Un trio riche qui nous conduit vers les horreurs perpétuaient sous le régime nazi.

Comme je vous le disais en préambule, ce livre est difficile à lire, ne commençait pas par ce roman si vous n'avez jamais lu du Grangé. Dès le début, l'auteur nous promène de personnages en personnages sans faire de lien, et c'est même parfois un peu trop long avant que le lecteur rentre dans l'histoire du serial killer. Mais d'une certaine manière, Jean-Christophe Grangé met les formes, nous décrit ce qu'était Berlin, la veille de l'invasion de la Pologne ; les ressentiments de ceux qui ont perdu la grande guerre et cette volonté de vengeance.

Nous évoluons parmi les privilégiés. Soit de part leur statut social : haute société berlinoise qui n'ont pas besoin de faire grand chose pour vivre, ou soit de part leur fonction : gestapiste que seul son écusson fait trembler le peuple.

J'ai été immergé comme je l'ai rarement été dans l'histoire de 39 tel un tableau qui prend vie devant nos yeux.

Puis les scènes quotidiennes laissent place à la folie de l'Homme et nous plongeons vers les méandres du mal, vers le côté le plus obscur de l'Homme, à la différence des précédents romans que j'ai pu lire, ici je n'ai pu m'empêcher de me dire que tout cela a réellement existé.
Lien : https://exulire.blogspot.com..
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Je n'ai pas toujours été convaincu par Grangé, mais ici j'ai été vraiment séduit. le trio de "héros" est très intéressant par sa diversité et les particularités de chacun, la période et le lieu principal (Berlin) bien choisis, les abords historiques (nazisme, terreur) superbement documenté. L'histoire est par contre un peu longuette à mon goût, et (attention, pour une rare fois je vais un peu spoiler) on va de faux coupable en faux coupable. J'ai aussi été surpris, mais dans le bon sens, de trouver au début de fortes réminiscences avec "au revoir là Haut" et on ne peut pas s'empêcher de faire le pont entre les deux livres. En tout une bonne lecture, dans la moyenne "haute" de Grangé ce qui le situe très haut.
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Berlin, avant et un peu pendant la deuxième guerre mondiale. Des femmes bourgeoises, frayant avec l'élite nazie s'encanaillent régulièrement à l'hôtel Adlon et certaines d'entre elles sont sauvagement assassinées. Un trio de choc, haut en couleur va tenter de résoudre l'énigme : Franz Beewen, colosse, ancien agriculteur nazifié, d'abord comme SA, puis SS ; Simon Krauss, psychanalyste volage qui n'hésite pas à écorner sa déontologie professionnelle pour s'accorder quelques privautés avec ses clientes féminines ; Mina von Hassel, riche héritière alcoolique et psychiatre qui gère une clinique de malades déshérités. Leur enquête se déroule dans l'univers inhumain parfaitement bien rendu de cette période historique avec de nombreux rebondissements propres à satisfaire le plus exigeant amateur de suspens policier.
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Mon dernier Grangé date d'août 2014, pas par désintérêt pour cet auteur que j'affectionne mais pour le nombre de livres 📚 qui attendent leur tour.
La couverture rouge m'a attiré de loin et le titre se veut une promesse alors je n'hésite pas avant que quelqu'un d'autre s'en empare car c'est le plus grand risque dans une bouquinerie. La loi du premier venu, premier servi est impitoyable.
Berlin août 1939.
Ce roman raconte l'ascension des uns versus le déclin des autres, comme on dit , la vie c'est des hauts et des bas et en temps de tourmente ou de guerre, c'est encore plus vrai.
Rapidement, je suis surprise 😲 par le parti pris de l'auteur qui ne cesse de clamer s haine des nazis à travers les propos de tous ses personnages et même de ces dames du premier cercle. Ce matraquagedes allemands continue. Je m'attendais à un récit plus objectif avec des personnages qui portent leurs idéaux haut et fort mais dans Les Ptomises, ils ne sont que doute et rancoeur.
Un trio... une enquête sur des meurtres étranges et la chasse aux indices commence. le moins qu'on puisse dire est que l'on ne s'ennuie pas avec ces trois enquêteurs, tous aussi, charismatiques et doués d'une intelligence redoutable.
Doute, fausses et bonnes pistes s'entrecroisent, manipulation, piège, un vrai pot-pourri mais qui tire les les ficelles ?
L'enquête patauge...
Pour connaître le secret des Dames de l'Adlon, il faut tenir jusqu'au bout de ses pages, bien au-delà des horreurs et des illusions.
Un bon thriller et la chute est digne de son auteur.
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Le meurtre horrible d'une femme de la haute bourgeoisie un peu avant le début de la seconde guerre mondiale en plein Berlin. Qu'une brute sanguinaire , de la SS , fut chargé de l'enquête est plutôt incongrue , surtout issu d'une famille de fermier dont son objectif est d'aller aux combats. Une directrice d'un asile psychiatrique, alcoolique , droguée dont le père de notre SS est interné, suite de blessure grave du à un gaz durant la Grande Guerre.. Et enfin, un petit psychiatre ( je parle de sa taille ) , limite gigolo , ne reçoit que les femmes et plutôt jolie et plein aux as ..( chantage etc etc)...Nos 3 compères vont s'atteler à cette enquête hors du commun dans un monde post apocalyptique.
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Avec "les promises", Grangé nous embarque dans le Berlin d'entre 2 guerres. Nous suivons ici 3 personnages au départ très éloignés (un ss de la gestapo et 2 psychiatres), qui vont finir par se retrouver pour mener conjointement une enquête épique. On retrouve la patte de l'auteur avec des meurtres sanglants à souhaits, mais à un degré moindre malgré tout et moins dans le détail il me semble que dans ses livres précédents (plutôt positif il me semble).
J'ai aimé l'ambiance et le vrai travail de retranscription historique qui permet d'apprendre ou de bien s'imprégner de cette terrible époque. de nombreux aspects du 3ème reich sont abordés avec notamment en vrac: le "travail" de la gestapo, l'acharnement contre les juifs mais aussi les tsiganes.. le "service du führer", la stérilisation des "asociaux" en 1933 etc...
Le livre termine pendant la 2ème GM avec toutes ses horreurs.
Un bon Grangé à mon goût.
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Il est des livres qu'on choisit de lire pour s'instruire, pour découvrir et mieux comprendre le monde qui nous entoure et il y en a d'autres qu'on lit pour le plaisir pur et ces derniers constituent généralement d'excellents compagnons de voyage et de vacances.
Les promises appartient très certainement à cette dernière catégorie. le plaisir est au rendez-vous et cet excellent polar a réussi à me tenir en haleine pendant plus de 600 pages ( c'est-à-dire jusqu'à la fin du livre).
Berlin, 1939, plusieurs femmes, belles, riches et puissantes puisqu'elles sont les épouses de dignitaires du régime nazi sont retrouvées mortes, assassinées et atrocement mutilées. Une équipe bien étrange va se créer bien malgré et elle va mener l'enquête à la poursuite de « l'homme de marbre » Se trouvent ainsi réunis Franz Beween, terreur SS qui veut venger son père, victime de la première guerre mondiale; il y a Simon Krauss, dandy et psychanalyste de ces dames dont il n'hésite pas à enregistrer les conversations pour les faire chanter, un « dégénéré aux yeux de notre SS et il y a aussi Mina von Hassel, psychanalyste, connaissance de promotion de Krauss pour qui elle n'a jamais éprouvé beaucoup d'estime; alcoolique, elle dirige la clinique psychiatrique de Brangdo où des expériences « thérapeutiques » sur les malades sont conduites, le père de Beween est interné dans cet asile.
Mais Les Promises ne s'arrête pas au divertissement et il s'inscrit indubitablement dans la catégorie des livres qu'on lit pour s'instruire. Les promises contient une très haute teneur en éléments historiques mais sans jamais devenir toxique. Soigneusement documenté, le roman nous confronte aux ingrédients de l'idéologie nazie et plus spécialement à sa mythologie fondatrice : la race aryenne appelée à dominer le monde, la purification de la race et l'extension de l'espace vital par l'élimination des déficients intellectuels et des malades mentaux et son ignominie de purification ethnique avec l'élimination des juifs, des tziganes et « autres dégénérés ».
Trois personnes qui n'ont rien en commun si ce n'est de voir leur conscience d'humain interpellée par l'horreur de ce qu'ils découvrent.
De quoi ne pas désespérer de l'humanité!
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Au coeur d'un Berlin étouffé par la Gestapo à la veille de l'invasion de la Pologne, quelques privilégiées s'enivrent (au propre comme au figuré) pour s'extraire de ce climat anxiogène… jusqu'au jour où des meurtres ignobles touchent ces femmes de la haute société.
Un trio que tout oppose se rassemble pour tenter de débusquer le ou les coupables.
- le SS et les 2 psychiatres,
- La doctoresse alcoolique et ses 2 soupirants,
- le gigolo et les 2 enquêteurs…
Un trio improbable où chacun des 3 protagonistes tiendra le premier rôle tour à tour dans une sorte de jeu des chaises musicales pour une enquête jusqu'au coeur même du 3° Reich.
Leur passé pulvérisé par la machine SS, leur avenir effacé par les conséquences de leurs choix, les 3 associés n'ont plus que le présent de cette enquête périlleuse et dérangeante pour s'accrocher à la vie et découvrir à qui sont destinées ces « promises ».

Un roman qui démarre lentement ;
Un roman qui s'emballe au rythme des meurtres inéluctables que les enquêteurs tentent d'élucider ;
Des crimes annoncés par une sorte de « prémonition », un « rêve » inexplicable que les psychiatres tentent de décrypter ;
Des femmes entourées par des soupirants qui tentent de les séduire… mais surtout des femmes totalement soumises au pouvoir en place et aveuglées par le Führer au point de franchir plusieurs « lignes rouges » !

Fraichement ressortie des polars à la Thilliez ou Norek, j'ai eu du mal à rentrer dans ce roman qui met du temps à dévoiler l'intrigue… mais la seconde partie est addictive !
Au final, un roman captivant avec une mise en lumière historique glaçante sur les dessous abjects de l'Allemagne nazie.
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Avec "Les promises", Grangé s'engage dans la voie du thriller historique et il le fait plutôt bien. L'intrigue apparait basique, les ficelles de l'intrigue extrêmement grosses et capillotractés mais l'incursion de l'auteur dans le Berlin des années 30 vaut le coup d'oeil. Les amateurs de polar seront peut-être un peu déçu mais l'application et la rigueur de l'auteur à nous présenter le tableau de la capitale allemande des années tragiques est remarquable. Contrairement à un grand nombre de lecteurs apparemment, j'ai adoré la 1ère moitié du bouquin (riches en infos et particulièrement immersive), beaucoup moins la 2ème alors que les 3 persos principaux (plus cyniques et détestables les uns que les autres) quittent Berlin pour poursuivre leur enquête... Question de point de vue surement, en tant qu'amateur de cette periode, je n'avais pas envie je pense, de subir un cours d'Histoire condensé sur 200 pages sur les principaux champs d'opération européens de la 2nde GM... Bouquin avec quelques défauts à mes yeux mais franchement dans le haut du panier.
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« Les promises » se déroule au coeur de Berlin, en pleine Allemagne nazie, au moment même où Hitler déclare la guerre à la Pologne et débute son invasion européenne. On est donc, dès les premières pages, au bord de la seconde guerre mondiale et ce contexte instaure une tension palpable (qui, naturellement, va aller en grandissant au fil des pages).

L'intrigue principale est rapidement plantée avec la première scène de crime : une jeune femme allemande, épouse de dignitaire nazi, a été sauvagement assassinée sans que le meurtrier ne laisse le moindre indice auquel se raccrocher. Or, il semblerait que cette victime ne soit pas la première… Pour des considérations politiques, les hautes instances étouffent tout de suite ce crime et placent la Gestapo sur le coup. L'enquête est classée secret défense et les gros bras de la rue Prinz-Albrecht-Straße sont donc en effectif réduit. Parmi eux, le gradé chargé de l'enquête, Franz Beewen.

Si ce dernier est loin d'être aimable, il se distingue par son intelligence et son absence de ralliement à l'idéologie nazie.

La piste le mène très vite à Simon Kraus, un psychiatre d'un genre un peu particulier : gigolo à ses heures perdues et Maitre chanteur envers ses patientes les plus riches. Simon, qui connaissait bien la victime, se met en tête de résoudre l'affaire de son côté, d'autant qu'un détail l'intrigue : il se souvient que la victime se sentait menacée par un homme masqué dont elle cauchemardait toutes les nuits, surnommé « l'homme de marbre ». Or, voilà, les rêves sont son domaine de prédilection.

Simon va, toutefois, se rendre compte qu'il a besoin des outils dont dispose la Gestapo pour avancer. Avec Franz, ils vont alors s'associer pour former un duo improbable tant tout les oppose.

Ils sont bientôt rejoints par Mina von Hassel, une autre psychiatre en charge de la direction d'un asile. Fille d'aristocrates, Mina s'est laissée consumer par ses fantasmes et croupie désormais dans son asile laissé volontairement à l'abandon par les pouvoirs publics. Accro à la bouteille et à toutes sortes de médicaments, Mina est dans un piètre état et s'accroche comme à une bouée à l'enquête, quitte à se mettre en danger.

Cent pistes seront empruntées au cours de leurs investigations, toutes probables et pourtant…

Jusqu'à la toute fin de ce pavé de plus de 600 pages, le suspense reste à son comble. Je n'avais, en tout cas, pas soupçonné une telle résolution.

Ce roman est également l'occasion d'aborder des sujets historiques : l'idéologie nazie, l'eugénisme, les abominations pratiquées, le rejet des autres à son paroxysme, la terreur ressentie au sein même de la population allemande à l'égard de ces criminels au pouvoir.

Dans ce contexte, les personnages de Franz, Simon et Mina sont, dans un premier temps, détestables, puis difficilement appréciables et finalement – et contre toute attente – attachants (au fur et à mesure qu'ils rejettent le nazisme, je le précise).

Le seul bémol rencontré au cours de ma lecture : quelques longueurs qui, selon moi, finissent par couper le rythme narratif.

Lien : https://thecosmicsam.com
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