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EAN : 9782226439437
656 pages
Albin Michel (01/09/2021)
  Existe en édition audio
3.86/5   1548 notes
Résumé :
Les Promises, ce sont ces grandes Dames du Reich, belles et insouciantes, qui se réunissent chaque après-midi à l’hôtel Adlon de Berlin, pour bavarder et boire du champagne, alors que l’Europe, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, est au bord de l’implosion.
Ce sont aussi les victimes d’un tueur mystérieux, qui les surprend au bord de la Spree ou près des lacs, les soumettant à d’horribles mutilations, après leur avoir volé leurs chaussures...
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Critiques, Analyses et Avis (272) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 1548 notes
Je sors assez mitigée de cette lecture. Ce roman est un thriller de qualité, on y retrouve la plume addictive de JC Grange.
Mais j'ai trouvé malgré tout la mise en place assez longue. Les choses sérieuses ne commencent réellement qu'à la deuxième moitié du roman. La première moitié était pour moi poussive.

L'intrigue, quand a elle, se tient très bien. A partir de la deuxième moitié, le lecteur est pris dans les rouages machiavéliques de l'auteur.

Les personnages sont travaillés, même si on tombe dans certains clichés malgré tout. Mais je dois reconnaître a JC Grange qu'il a réussi un sacré tour de force. Je ne m'attendais pas à apprécier autant un SS. Dans son trio de personnages principaux, mon préféré a fini par être cette brute de SS.

Le roman est superbement documenté, aucun travers du nazisme n'est épargné.
Bien évidemment, l'auteur reste extrêmement fidèle à lui même lorsqu'il s'agit de décrire les tortures et l'horreur. Il est sans concession, et l'un des maîtres français sur ce sujet.

Ce roman aurait gagné en qualité si la première moitié avait été étoffée.

Je crois aussi que tout le battage médiatique fait autour de ce roman lui a desservi car de ce fait on en attend beaucoup, voir trop.
Peut-être, en partie la raison qui m'a donnée cet avis mitigé sur ce livre.

Néanmoins, les promises reste un bon thriller dans son ensemble.
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Des bons aryens.
Avec le Berlin de 1939, Jean-Christophe Grangé a trouvé toutes les figures du mal qui manquaient à sa collection de psychopathes. Un vrai album Panini de tueurs et de tortionnaires dont la folie n'avait aucune limite.
Qui sont les promises du titre ? Il s'agit de belles blondes, épouses des hauts dignitaires nazis, de parfaites reproductrices, label croix gammée tatouée sur le derrière alors que le tuning esthétique n'a pas encore été inventé, qui se réunissent à l'hôtel Adlon pour papoter entre filles, écluser du champagne passer du bon temps pendant que leurs maris préparent la seconde guerre mondiale et la solution finale. Comme tous ceux qui n'ont pas trop de problèmes et s'ennuient, elles consultent un psychanalyste (les coachs et les profs de Pilates n'existaient pas encore à l'époque), Simon Krauss, sorte de gigolo nain qui n'hésite pas à les faire soupirer et chanter. C'est un peu inconscient de confier son inconscient à des spécialistes qui ne sont pas des doux rêveurs.
Plusieurs de ces belles vont se faire assassiner à la sauce Grangé, plats saignants limite tartare comme à son habitude, ce qui fait désordre au sein du Reich qui veut garder son monopole de l'horreur. Comment repérer un monstre parmi les monstres ?
Franz Beewen, brute de la Gestapo, plus habitué à arrêter des victimes innocentes que des coupables est chargé de l'enquête. le garçon, spécialiste du sale boulot, dépourvu de convictions et d'états d'âme damnée, dont le père ne s'est jamais remis des inhalations de la première guerre mondiale, attend avec impatience le déclenchement des hostilités pour aller bouffer du français.
Les circonstances vont l'amener à collaborer avec le psy de ces dames et à une autre psychiatre, Minna von Hassel qui aurait eu toute sa place dans le club de Barbies mais la riche héritière, préfère se dévouer à l'alcool et la direction d'un asile.
Pour son premier polar historique, l'auteur emprunte avec beaucoup de brio les pas ... de l'oie de Philip Kerr pour l'immersion dans l'Allemagne nazi en y apportant sa patte glauque et en remplaçant l'inspecteur Bernie Gunther de l'auteur écossais par ces trois personnages désabusés.
J'avais déserté les rayons de la boucherie Grangé depuis son quatrième roman, non pas que je sois devenu un végan à pull qui gratte mais je m'étais lassé de ses romans centrés uniquement sur des histoires de mabouls en dehors du monde. J'ai retrouvé l'appétit car dans « Les promises », Grangé ne fait pas l'économie du contexte historique. Ses descriptions détaillées du Berlin de 1939 et du fonctionnement du régime nazi offrent un décor passionnant à son roman qui ne se limite pas à une enquête sur des meurtres sordides par des flics mal rasés et insomniaques.
L'intrigue sur fond d'eugénisme est originale, le dénouement peu prévisible et la psychologie des personnages fouillée. Je ne vais pas jusqu'à la cinquième étoile car l'histoire a un peu de mal à démarrer. Un bon diesel. Deustsche Qualität.
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C'est la conclusion "Chapeau, Herr Grangé !" d'un article paru dans L'Express du 16 septembre dernier, de la main de Marianne Payot, qui m'a convaincu de renouer avec cet auteur dont je n'avais plus rien lu depuis 2009. Déçu par son "Miserere" et "La forêt des Mânes" après mon fort enthousiasme pour ses débuts : "Le Vol des cicognes', "Les Rivières pourpres" et "L'Empire des Loups".

Comme si le Berlin des années 1930 sous le sieur Adolf Hitler manquait d'animation, un autre monstre s'en prend à des femmes qu'il égorge et éventre et dont il vole les organes de reproduction et les chaussures.

La "Kripo" (police criminelle) a seulement découvert que les 3 victimes se connaissaient, étaient les épouses d'hommes puissants dans le "Reich" et se rencontraient dans le somptueux et légendaire Hôtel Adlon.
Le 1-7-2017, j'ai fait la critique de l'autobiographie de la directrice de l'hôtel à cette époque, Hedda Adlon (1899-1967).

Les 3 malheureuses avaient une autre particularité en commun : elles consultaient le même psychiatre, le docteur Simon Kraus, un nabot dégénéré et maître chanteur.

Comme l'enquête piétine, le dossier est confié à la Gestapo, aux bons soins du Hauptsturmführer (capitaine SS) Franz Beewen, un jeune officier ambitieux, mais un autre "cas" psychologique.

Très vite Beewen se rend avec sa grosse Mercedes de service chez le psychanalyste pour lui tirer les vers du nez sur les problèmes intimes spécifiques de ces dames sauvagement assassinées.

Un interrogatoire qui ne mène nulle part, puisque Beewen et Kraus se détestent d'emblée copieusement. Il est vrai que l'écart entre ces 2 énergumènes est plutôt colossal et se trouve encore accentué par le climat charmant qui règne dans la capitale nazie.

L'époque historique et l'endroit évoquent inévitablement la mémorable trilogie berlinoise du regretté Britannique, Philip Kerr (1956-2018). Je me refuse, toutefois, de faire la moindre comparaison entre la qualité de l'oeuvre de ces 2 auteurs pour ne pas gêner le jugement de mes amis lectrices et lecteurs.
Peut-être juste que ces 2 messieurs ont fait tous les deux preuve d'un sacré travail de recherche et d'une reconstitution historique fidèle et remarquablement authentique.

J'arrête mon billet d'un livre de 653 pages ici, de crainte de dévoiler des données d'une intrigue machiavéliquement bien construite.

Je suis personnellement persuadé que prochainement la presse anglo-saxonne accueillera "Les promises" en version anglaise avec des titres comme : "Mister Grangé is back !"
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Je retrouve (enfin) le Jean-Christophe Grangé que j'aime. Celui qui est capable d'un véritable propos. Celui qui n'écrit pas du noir gratuitement est-il véritablement sorti de ce corps? Je l'espère car ce fut un bonheur de lire "Les Promises".
Berlin 1939. Les belles, riches et grandes dames prennent le thé à l'Hôtel Adlon. Ces dames, mariées à de hauts dirigeants nazis ou encore issues des grandes familles allemandes, ce sont créées une espèce de petite société privée et s'y réunissent toutes les semaines. Et dans ce Berlin en transformation, un être maléfique tue, égorge et éventre pour voler les organes reproducteurs et... les souliers de ces dames.
On a besoin de résoudre rapidement ces meurtres et on confie l'enquête à un SS, Franz Beewen. Franz, malabar béotien, s'occupe de son père, ancien soldat, traumatisé et résident d'un hospice. Hospice dirigé par la psychiatre Mina von Hassel, riche héritière d'une noble famille allemande et dévouée à ses patients. C'est ainsi qu'ils font connaissance. Un autre psy entrera en scène, celui des riches dames de l'Adlon, Simon Kraus, surdoué mais aussi maître chanteur à ses heures et qui sera le fil qui unit les victimes puisque toutes étaient ses patientes et toutes, elles ont parlé d'un être masqué. Ces trois personnages uniront leurs connaissances et formeront un trio que rien au départ ne pouvait lier. La psychiatrie n'était pas, disons, une méthode des nazis pour recueillir des informations...
Solidement documenté, des descriptions justes et pertinentes d'une époque et d'un milieu, des chapitres ,qui malgré le fait qu'ils soient courts, ne laissent rien au hasard, une narration éloquente, des personnages attachants malgré tout, oui tout est là pour faire de "Les Promises" une lecture intéressante même si on ne fait pas ni dans la dentelle ni dans la facilité. C'est bien le Grangé qu'on aime et que l'on reconnait ici.
Ce fut vraiment un bonheur de retrouver cet auteur, sa verve et sa plume intelligentes, celui qui sait si bien mettre en lumière les vicissitudes et les horreurs, ici du nazisme oui mais aussi de l'âme humaine. N'hésitez pas, vous aurez grande satisfaction à retrouver Jean-Christophe Grangé avec "Les Promises". Gros merci encore pour #LesPromises #NetGalleyFrance
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Berlin, à la veille de l'invasion de la Pologne.

Qu'est-ce qui pourrait réunir deux psychiatres brillants et une « kolossale » brute SS de la Gestapo ?
Un meurtre éventuellement… Deux peut-être… Trois sûrement !

Oui, mais quel est le rapport ?
Oh, la, la… Vous avez de ces questions…

Bon ! J'explique, mais il faut suivre !

Il était une fois dans un beau pays où les gens s'exprimaient avec des accents gutturaux tout en poésie, un bras levé à quarante-cinq degrés, un pays très accueillant pour les bons-à-rien, pardon, je voulais dire pour les blonds aryens, un officier SS très comme il faut (chez les SS, parce que les mauvaises langues diraient « affreusement brutal, un vrai salopard », mais ce sont des mauvaises langues, faut pas les écouter) qui avait un papa dans un asile psychiatrique. Il y était depuis la fin de la Grande Guerre où il avait subi de vilains traumatismes, en particulier ceux liés aux gaz. Il vomissait les Français. Haine qu'il transmit à son fils qui rêvait d'une bonne guerre bien sanglante contre ces « schweinehunden ». le papa voulait ignorer que les gaz en question, c'étaient les Allemands qui les avaient balancés, mais qu'un changement de direction du vent, les avait alors dirigés vers les tranchées boches, pardon… allemandes…
Cet asile où le papa passait ses journées et ses nuits, convaincu qu'on voulait l'empoisonner avec des gaz via les tuyaux qui passaient dans la chambre, était dirigé par une femme. Une très jolie femme, psychiatre de son état ! Issue d'une famille noble et très riche. Ses parents avaient préféré aller respirer l'air des Etats-Unis ne supportant pas le parfum nazi. Ne disposant que de moyens ridicules tant en hommes qu'en médicaments, dans des bâtiments délabrés, la demoiselle, qui s'était lancée dans l'aventure pleine d'idéal, noyait ses déconvenues dans l'alcool et les drogues de toutes sortes.
La demoiselle psychiatre avait fait ses études avec un brillant jeune homme très beau mais immensément perturbé par sa petite taille que les talonnettes qu'il portait ne suffisaient pas à transformer en un grand homme. Ce médecin psychiatre était adepte des méthodes de monsieur Sigmund Freud, un juif. Il valait mieux ne pas en faire l'apanage car ces voyous de nazis avaient décidé que les juifs n'étaient pas des hommes. Bref ! Ce psy avait une très riche clientèle composée essentiellement de femmes de dignitaires nazis de haut rang. Il les enregistrait à leur insu et les faisait chanter pour arrondir ses maigres revenus qui auraient semblés exorbitants au commun des mortels allemands. A l'occasion, il couchait avec ses patientes (celles qui étaient jolies, évidemment) malgré certains risques car n'oubliez pas qu'elles étaient les épouses de dignitaires nazis de très haut rang…
Un jour, on trouva une de ces dames égorgée et ayant subi des sévices qu'il est inutile de détailler ici. Puis, une autre dame, puis encore une… C'est à Franz Beewen, brutal colosse de la Gestapo, qu'échut la délicate mission de mener l'enquête dans la plus complète discrétion vu le pédigrée de ces dames. Il avait plus l'habitude de faire avouer n'importe quoi à des innocents que de faire parler les morts. Il finira par demander/exiger l'aide de ce dépravé de psychanalyste, Simon Kraus, qui avait ces femmes comme patientes. Il recourut aussi à l'aide de Mina von Hassel, riche héritière et psychiatre dévouée qui s'occupait du papa Beewen dans son asyle dépourvu de tout.
Particularité du suspect : les patientes trucidées du docteur Simon Kraus avaient toutes fait des cauchemars où un homme au visage de marbre apparaissait…

Critique :

Ne voilà-t-il pas que monsieur Grangé joue les Philip Kerr, trop tôt disparu et arraché à notre affection. Ici, pas de flic sympa façon Bernie Gunther ! A la place un gestapiste de la pire espèce, inculte, brutal, sadique, haineux… Pas vraiment un personnage attachant, mais plutôt à attacher. Comme il n'est pas très fut-fut, il se fait aider par deux psychanalystes, eux, très intelligents, qui ont des motifs très différents de venir se mêler plus ou moins volontairement à l'enquête.

Ah, petit détail, mais qui compte : ces trois « enquêteurs », qui travaillent « ensemble », se détestent…

L'immersion dans l'Allemagne juste avant et au début de la Seconde Guerre mondiale est bien rendue avec toute la « délicatesse » du régime nazi.
Il faudra plus de six cents pages pour découvrir quel est l'affreux zigoto qui zigouille de pauvres femmes riches au cours d'une enquête qui ne manque pas d'être perturbée par la situation de l'Allemagne qui entre en guerre contre la Pologne. Un très bon Grangé avec des personnages que l'on peut comprendre sans toutefois arriver à les apprécier, à s'attacher à eux.
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critiques presse (3)
LeSoir
09 janvier 2022
Jean-Christophe Grangé n’a pas perdu le goût du thriller qui lui a valu de nombreux succès avec, entre autres, Les rivières pourpres ou La dernière chasse. Mais, dans Les promises, il ajoute une dimension historique très documentée. Dans une Allemagne qui se prépare à la guerre, Hitler impose ses thèmes, ses sbires l’accompagnent dans ses délires et plusieurs meurtres de femmes proches du parti nazi inquiètent ses plus hauts dirigeants.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LaPresse
18 octobre 2021
L’intérêt des Promises provient surtout des personnages principaux, soit le trio totalement improbable qui mène l’enquête : un SS brutal à l’intellect limité, un psychanalyste de très petite taille qui arrondit ses fins de mois en faisant chanter ses riches clientes et la directrice alcoolique d’un asile psychiatrique qui tombe en ruine. Au départ parfaitement antipathiques, ils dévoilent peu à peu une grande complexité qui fait en sorte que le lecteur finit par s’attacher à eux et par se soucier de leur quête.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
13 septembre 2021
Avec Les Promises, son premier thriller historique, l'auteur des Rivières pourpres nous mène au coeur du Berlin nazi, dans un voyage au bout de la nuit aussi exaltant qu'effroyable.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (144) Voir plus Ajouter une citation
Alors, il se passa quelque chose d’extraordinaire. L’homme stoppa son geste, baissa son poignard, libéra son emprise. La seconde suivante, il avait disparu.
Minna se laissa glisser le long d’un pylône d’acier, se retrouvant le cul sur les pavés mouillés. Elle sanglotait. De joie, de soulagement, d’humiliation. Elle ne comprenait rien.
Pourtant, à travers ses larmes, un élément surnageait. Un élément stupéfiant, qui balayait presque le cauchemar de la poursuite.
Le visage de l’homme.
Elle ne l’avait pas bien vu, certes, il faisait sombre, mais tout de même, aucun doute : ce visage était en marbre.
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De retour à la villa, un orage éclata. Un bel orage de fin d'été, franc, sonore, faisant trembler les verres et les nerfs. Un bouleversement du ciel qui impliquait aussi un mouvement des profondeurs, quelque chose de sismique... Après le travail des basses, I'irruption des aigus. La pluie, qui va, qui vient, au-dessus de vous, et au-dedans aussi. Ce qu'une telle rumeur a à vous dire ,vous le savez déjà. C'est le murmure des origines, la voix de la mère sur l'oreiller, le bruissement de la vie ,soudain matérialisé, qui court en vous aussi sûrement que le sang et les larmes.
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Durant quelques secondes, elle observa le décor. Simon avait tout conçu lui-même, afin justement de rassurer ses patientes (il n’accueillait que des femmes). Des murs peints, blanc cassé, un fauteuil « éléphant » en cuir brun et une méridienne en guise de divan, un épais tapis de laine aux motifs Kandinsky qui vous donnait l'impression de marcher sur des nuages, une bibliothèque vitrée dans laquelle il avait soigneusement placé ses ouvrages de référence, et surtout, son fameux bureau Art déco à caissons sous lequel, à l'abri des regards, il avait coutume de se déchausser.
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Très vite, Simon avait aussi commencé à travailler, notamment dans les brasseries.
C'est là qu'il avait vu naître le nazisme, le vrai.
Aujourd'hui, il était admis que la Maison Brune était née de la capitulation allemande, de cet immonde traité de Versailles, de l'humiliation du peuple germanique. Peut-être. Mais le nazisme était surtout né de la bière. Dans ces relents moisis de houblon et ces vapeurs d'alcool qui faisaient macérer les cerveaux. Dans ces brasseries enfumées qui puaient l'éructation et la pisse, et ressemblaient le soir, sous les chandelles vacillantes, à de gros organes sanglants où germaient ces putains d'idées antisémites, cette aspiration à mettre tout le monde au pas et à écraser les peuples d'Europe...
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Aujourd hui, il était admis que la Maison brune était née de la capitulation allemande, de cet immonde traité de Versailles, de l'humiliation du peuple germanique. Peut-être. Mais le nazisme était surtout né de la bière. Dans ces relents moisis de houblon et ces vapeurs d'alcool qui faisaient macérer les cerveaux. Dans ces brasseries enfumées qui puaient l'eructation et la pisse, et ressemblaient le soir, sous les chandelles vacillantes, à de gros organes sanglants où germaient ces putains d'idées antisémites, cette aspiration à mettre tout le monde au pas et à écraser les peuples d'Europe..
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Videos de Jean-Christophe Grangé (46) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Christophe Grangé
Extrait du livre audio « Rouge karma » de Jean-Christophe Grangé lu par Mathieu Buscatto. Parution CD et numérique le 7 juin 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/rouge-karma-9791035413699/
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