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Citations sur Lontano (178)

Toute la soirée, elle avait ruminé sa honte de la veille. La partouze bidon, la cérémonie ridicule, les notables dépravés... Ce qui la tuait, c'était le regard de son frère. Il était à la fois la personne qu'elle aimait et haïssait le plus.
Pour les mêmes raisons.
Erwan, le héros, l'irréprochable.
Son père était un monstre, Maggie une cinglée, Loïc une épave. Au moins, avec eux, les choses étaient claires. Mais l'aîné... Elle réfléchit encore et parvint à ordonner les éléments d'une autre façon - cinq ans de philo, ça aide. Elle voulait humilier sa famille, piétiner leurs valeurs hypocrites. L'arrivée du frangin avait donc été une bonne chose : que vaut le blasphème si le croyant n'est pas là pour l'entendre ?
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Contrairement à ce qu'on pense, personne n'est au-dessus des lois en Afrique, parce qu'il s'agit des lois de la nature. L'atmosphère y est plus seine qu'aux Etats-Unis par exemple, où l'homme se croit souverain.
Puis Katrina passe et tout le monde est remis à sa place.
En Afrique, Katrina, c'est tous les matins: alors, pas question de se prendre pour le pape...
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« Un verrou se moque de ce qu'il y a derrière la porte. »
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Mai 68 est sa chance. [...] Il part s'inscrire au SAC (Service d'Action Civique), la police parallèle des gaullistes. Un ramassis de gros bras, d'anciens militaires et de malfrats munis d'une carte tricolore.
Aucun problème pour être intégré. Son profil de flic est sa meilleure garantie. En quelques jours, il est au courant de tout. Les opérations coup de poing, les fausses ambulances (les sbires du SAC, en blouse blanche, ramassent les étudiants blessés et les passent à tabac au siège, rue de Solferino), les missions d'infiltration (les mêmes, lookés étudiants, montent sur les barricades et provoquent les condés pour déclencher le pire).
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A l'hôpital , inanimée , respirant faiblement, squelette de trente kilos dont on craignait que les côtes déchirent la peau à chaque souffle. Mais surtout , il voyait Gaëlle réfugiée dans ses bras , sous la table de la cuisine , alors que leur père cognait leur mère , encore et encore........( P 345 )
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Elle observait l'agitation de l'aire de jeux avec consternation :
- Je ne sais pas qui a inventé les dimanches après-midi au parc, mais à mon avis, c'est une des raisons d'accoucher sous X.
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Comme disait Nietzsche : " Veux-tu avoir la vie facile ? Reste toujours près du troupeau et oublie-toi en lui."
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- Un jour, on conservera systématiquement un fragment de cordon ombilical à titre thérapeutique. (Le médecin posa sa main sur une porte chromée.) Chaque être humain disposera d'un stock de cellules souches qui permettra de renouveler son sang, sa moelle osseuse, toute la machinerie humaine.
Erwan songeait au mercredi des Cendres, jour de jeûne et d'abstinence où le prêtre trace une croix sur le front du croyant, en prononçant ces mots de la Genèse : "Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière." Ces temps étaient révolus : l'homme n'était plus poussière mais cellules immortelles.
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Il s'approcha, manquant de s'étaler sur des fragments organiques. Gaëlle, toujours les cuisses ouvertes, maculée de croûtes brunâtres, le toisait d'un œil mauvais. Ses pupilles de chien sibérien semblaient plus claires encore dans ce visage souillé.
- Qu'est-ce que tu attends pour me détacher ?
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Pour moi, c'est du sérieux. Et j'espère que pour toi, je suis pas la fille d'une nuit. [...]
-Pour moi, risqua-t-il, t'es la fille de toutes les nuits.
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