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3,73

sur 491 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Première lecture d'un policier victorien d'Ann Granger et premier bon contact. L'histoire se déroule à Londres en 1864, période de grands bouleversements : les travaux du métro souterrain continuent, les taudis de l'emplacement de la future gare de Saint-Pancras sont en démolition, la Théorie des Espèces de Darwin fait de plus en plus parler d'elle et Lizzie Martin arrive à Londres !

Elle arrive du Derbyshire, pays du charbon, où après la mort de son père, elle s'est retrouvée démunie et vient prendre une place de dame de compagnie chez la veuve de son parrain. Sur le trajet de la maison de Mme Parry, en traversant le chantier de démolition, son fiacre est arrêté pour laisser passer un cercueil.

Arrivée à destination, elle apprend qu'elle remplace une jeune femme qui est partie sans prévenir et se serait enfuit avec un homme. Il semble que le corps retrouvé sur le chantier de la gare soit celui de cette jeune femme.

Intriguée, Lizzie va faire une enquête et à cette occasion retrouver une connaissance dans la personne de l'inspecteur Ben Ross de Scotland Yard. Ils sont originaires de le même ville et le père de Lizzie avait pris le jeune Ben sous son aile pour lui faire quitter la mine.

Le personnage de Lizzie Martin est intelligent, intéressant et attachant. Elevée par son père veuf, médecin et humaniste, elle est une femme émancipée pour son époque où le rôle de la femme est encore celui d'une potiche. Sa culture est éclectique, sa langue bien pendue, ses réparties cinglantes ! Célibataire, trentenaire et pas dans les canons de beauté de l'époque, elle est donc une vieille fille pour la société et comme telle devrait encore plus se taire, trouver un mari qui ne cherche pas une jeunette et surtout ne pas prendre d'initiative. A côté d'elle, Ben Ross semble un peu plus pâlot, un peu en retrait même s'il est brillant et néanmoins sympathique !

Comme tous deux s'expriment à la première personne, Ann Granger a eu la très très bonne idée de signaler en début de chapitre qui parle, parfois dans le chapitre mais cela facilite agréablement la lecture qui peut rester axée sur l'histoire.

Les moeurs londoniennes de cette période sont très bien décrites, tous les personnages, qu'ils soient de la haute société ou la dernière souillon d'une maisonnée, prennent vie et ne sont pas négligés.

Une lecture facile et agréable mais un peu courte à mon goût, quand j'aime une ambiance j'ai envie qu'elle se prolonge.

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J'ai découvert avec bonheur Ann Granger et son univers. L'intrigue policière est un prétexte à la découverte de Londres à l'époque victorienne, ses quartiers, ses transformations, ses habitants son ambiance et son brouillard.
Lizzie, jeune fille provinciale du Nord de l'Angleterre, débarque à Londres pour devenir dame de compagnie chez une tante par alliance. Sur le trajet qui la mène chez sa tante, le cocher s'arrête pour laisser passer une charrette qui transporte le corps d'une jeune femme. Cette jeune s'avère être Madeleine, la dame de compagnie qu'elle remplace.
L'entourage masculin de la tante doit certainement cacher le coupable.
Lizzie mène sa petite enquête. Elle ne se fait pas que des amis avec sa langue bien pendue et ses pensées féministes.

Si l'intrigue policière est assez simple, le coupable dévoilé dans les dernières pages, j'ai beaucoup aimé cette histoire pour son intérêt historique et son ambiance victorienne.
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Un intérêt particulier pour les morts, A Rare Interest in corpses dans la version originale parue en 2006, traduit par Delphine Rivet, a été publié par les éditions 10/18, dans la collection Grands détectives, en 2013. le style d'Ann Granger est fluide, agréable à lire. La construction originale du roman selon un chassé-croisé entre la version et l'interprétation des faits d'Elizabeth et celles de l'inspecteur Ben Ross amène la répétition de certaines scènes mais d'un point de vue différent, celui de la jeune femme complétant celui de l'inspecteur, et vice-versa. Procédé  inhabituel qui permet au lecteur de combler certaines lacunes du récit, les deux narrateurs ne participant pas à toutes les scènes, avec pour inconvénient d'inévitables répétitions, écueil que l'auteur évitera de plus en plus dans les aventures suivantes.

Après le décès de son père, médecin de campagne, Lizzie arrive à Londres pour devenir la dame de compagnie de madame Parry, épouse de son défunt parrain. Originaire du Derbyshire, sans famille et sans le sou, la jeune femme découvre un monde qu'elle était loin d'imaginer.
Au cours du trajet qui la conduit de la gare jusqu'au domicile de sa bienfaitrice, le cadavre d'une femme, revêtue de vêtements de bonne qualité, est découvert dans les décombres d'un chantier de démolition par les ouvriers alors qu'ils jetaient un oeil à l'intérieur de la maison avant de l'abattre, une de "ces maisons étroites, construites à la hâte avec des matériaux bon marché, qu l'on jugeait bien suffisants pour des pauvres...", dans le quartier d' Agar Town, quartier de "sinistre réputation dans cette ville qui ne manquait pourtant pas de taudis." (Page 50). Quartier où madame Parry possédait des terrains qu'elle avait vendus à la Compagnie de Chemin de Fer. La mort de la malheureuse aurait-elle un lien avec la construction de la nouvelle gare et les intérêts financiers de madame Parry?
Pourquoi avoir caché le cadavre dans une maison en démolition? Il se doutait bien qu'il serait découvert tôt ou tard...Dans ce cas, pourquoi ne pas l'avoir jeté dans la Tamise, son homicide aurait eu alors toutes les chances de passer pour un suicide? Pourquoi avoir signalé sa disparition deux mois avant sa découverte alors que, selon le médecin légiste, la jeune femme avait été tuée seulement deux semaines plus tôt? Avait-elle été retenue prisonnière avant d'être assassinée? Lizzie, émue par le sort subi par la pauvre jeune fille, décide de mener ses propres recherches afin d'en avoir le coeur net, sans se douter des dangers qu'elle aura à braver...
Ce premier opus de la série consacrée aux enquêtes de Lizzie Martin et de l'inspecteur Ross bénéficie d'une reconstitution minutieuse de la société victorienne dans laquelle évoluent nos héros: de nombreux détails de la vie quotidienne illustrent une mise en scène très réussie, donnant au roman son cachet délicieusement britannique et 19e siècle.
Un Intérêt particulier pour les Morts pose les jalons des épisodes suivants en présentant les deux principaux protagonistes, leurs origines géographiques et familiales, mais également le milieu social dans lequel ils évoluent et leurs personnalités si différentes, les rendant d'emblée intéressants et attachants: la recherche de la vérité, sans se préoccuper des conséquences parfois dramatiques ou dangereuses qui pourraient en résulter, sera le terreau qui nourrira le lien profond qui les liera l'un à l'autre...Le lecteur aura grand plaisir à les retrouver pour des enquêtes passionnantes, dénonçant les  diverses facettes de cette société bourgeoise hypocrite, mue plus par le profit que par la solidarité et la bienveillance. Pas si éloignée de la nôtre...

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Un policier historique assez sympa, avec une ambiance très British au centre du vieux Londres.
Quelques longueurs par moments mais qui n'entachent en rien cette lecture agréable.
Lizzie arrive dans la maison de sa « tante » pour prendre sa fonction de dame de compagnie, quand elle apprend que la précédente personne occupant ce poste est décédée dans des conditions particulières.
Des personnages assez égoïstes et hautains, chacun se protégeant des policiers et des ragots par des mensonges et en omettant quelques vérités.
Un bon petit polar pour un week-end pluvieux.
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Premier livre d'Ann Granger que je lis, et sans grande surprise, ce premier roman m'a bien plu. Je dis « sans grande surprise », car il faut dire qu'il ressemble assez bien à la série des enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt d'Anne Perry, dont je suis les aventures régulièrement.
Certes, l'époque et l'histoire du couple principal, qui ressemble beaucoup aux Pitt, n'ont donc rien d'original pour moi. Il n'empêche que j'ai beaucoup aimé le cadre de fond de ce début de série qui repose sur le passé commun des deux personnages principaux, Elizabeth et Benjamin, dans le Derbyshire et ses mines.

Le récit est très agréable à suivre. Il y a en fait deux narrateurs dont les points de vue s'alternent au fur et à mesure de l'histoire, ce qui permet au lecteur d'avoir une vue globale sur l'intrigue. On a l'avantage de connaître ce que chacun découvre et de pouvoir avancer dans notre propre enquête.

Les personnages ont aussi un intérêt certain, en particulier Elizabeth. Un personnage très intéressant de « vieille fille » de 29 ans sans le sou, qui a du caractère, qui est intelligente et qui a une liberté d'esprit et de parole qui la rend étrange, voire rebelle, aux yeux des personnages plus conformistes de son milieu. Personnages qui sont parfois désagréables et aux défauts bien visibles, un rien trop marqués je dirais.

L'intrigue en elle-même n'a rien d'original et de complexe, mais elle est intéressante malgré tout. Comme je l'ai dit dans l'article sur Les sept morts d'Evelyne Hardcastle, parfois les enquêtes sur des crimes assez simples ne sont pas les moins intéressantes! Et encore une fois, comme souvent chez Anne Perry, l'intérêt de ses romans ne repose pas uniquement sur l'enquête, mais aussi sur son contexte et ses personnages que l'on adore retrouver au fil de leurs aventures. L'époque est pour moi un plus indéniable. L'Angleterre du XIXème siècle m'intéresse, notamment parce que c'est une période qui semble tellement éloignée de la nôtre du point de vue de la mentalité et du fonctionnement de la société.

En fait, j'ai lu très rapidement ce livre, même si le rythme est parfois assez lent au début, notamment à cause des digressions d'Elizabeth et de Benjamin qui nous racontent leur enfance. C'est peut-être le seul petit bémol que je mettrais car ces espèces de flashbacks ont l'inconvénient d'interrompre parfois le cours de l'intrigue principale. Ce qui est parfait pour maintenir le suspens, mais qui peut par principe frustrer le lecteur ou la lectrice. Heureusement, une fois que les présentations sont faites et que le contexte de chacun des personnages est posé, le rythme s'accélère et nous maintient dans un suspens jusqu'à la fin pour notre plus grand plaisir.

C'est donc un livre que j'ai lu avec grand plaisir et je serais ravie de continuer la série d'Ann Granger.
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J'ai beaucoup aimé. Je lirai la suite sans aucun doute
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Cette enquête policière menée conjointement par un inspecteur de Scotland Yard Ben Ross et une dame de compagnie Lizzie Martin en Angleterre en pleine époque victorienne m'a fait penser aux romans d'Anne Perry et son couple phare Charlotte et Pitt dont les aventures ont lieu à la même période. On retrouve la même atmosphère de non- dits et d'hypocrisie, cette société figée par les conventions sociales où chacun doit rester à sa place et la même manière de raconter une enquête.

Honnêtement, le roman ne brille pas par les péripéties, tout se découle lentement avec une révélation finale assez maladroitement balancée dans les dernières pages. le meurtre de Madeleine Hexham ne m'a pas particulièrement intéressée. Pourtant j'ai bien aimé ce roman, j'ai trouvé qu'il était bien écrit, que l'auteure avait su retranscrire cette époque, cette société crispée sur ses avantages sociaux mais entraînée malgré elle vers le progrès. Les relations entre maîtres et serviteurs sont bien rendues et les deux protagonistes principaux sont attachants. En espérant que les prochains tomes seront plus rythmés !
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J ai passé un moment agréable avec Lizzie Martin et l inspecteur Ben Ross.
Leurs retrouvailles, leurs tribulations, leurs esprits curieux est plaisant.
L epoque victorienne de Londres est excellemment bien retranscrite par l auteur et on y décèle une critique de cette société de bien-pensants hypocrites.

Ici, Madeleine Hexam, femme de compagnie à disparu depuis plusieurs mois quand son cadavre est retrouvé sur le chantier de construction de la gare Saint Pancras.
Seulement sa mort remonte à peine à 10 jours aussi qu est il advenu d elle entre son enlèvement et sa mort ?
Lizzie Martin, dont le père médecin vient de décéder, se retrouve sans le sou et se voit obligé d accepter un poste de dame de compagnie au domicile de la veuve de son parrain, Mrs Parry.

Quelle coïncidence que le jour de son arrivée à Londres, Lizzie croise le cadavre de Madeleine sur le chemin ; Madeleine qu elle vient remplacer.
Quelle étrange circonstance que le jeune inspecteur en charge de l affaire soit un ancien enfant des mines sauvé de cet enfer par le propre père de miss Martin, qui lui paya ses études.
Quand les rumeurs vont bons trains et que la bonne société anglaise ne veut pas être dérangée par la mort d une simple dame de compagnie déshonorante... l esprit libre de Lizzie Martin se rebelle et elle compte bien aider la police à traduire l assassin en justice.

Le rythme est intéressant avec le changement de perspectives entre Lizzie et Ben selon le moment de l histoire choisie. On se sent immédiatement dans cette ambiance de faux semblants et les stratagèmes des nantis face aux "petites gens". La hiérarchie y compris dans le personnel de maison est révélatrice.
On découvre un Londres ambitieux, nauséabond, factice mais avec une pointe d espoir tournee vers l avenir grâce à des personnages à l esprit ouvert.

J ai apprécié ma lecture et poursuivrai les aventures de l heroine tant que l ennui ne rencontrera pas ma route.
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C'est mon premier roman de cette auteure.
J'ai apprécié l'ambiance londonienne de cette période, et les descriptions précises qui m'ont plongé dans l'ambiance (notamment du brouillard) sans qu'elles ne soient trop longues.
Je trouve l'écriture agréable et aisée.
Le personnage de Lizzie m'a tout de suite plus: son côté déterminé et spontané et son franc parler. le caractère de Ben Ross reste encore à découvrir. Évidemment l'évolution de la relation entre les deux personnages est un peu cousue de fil blanc. J'aurais aimé un peu plus de subtilité de ce côté-là, et peut-être laisser planer le doute.
Côté enquête, je la trouve bien ficelée et bien menée. L'auteure a su nous égarer avec des personnages que l'on apprécie pas forcément, mais qui, s'ils ont d'autres défauts, n'en sont pas pour autant des meurtriers.
Au final, c'est une belle découverte, que j'entends prolonger avec d'autres ouvrages de cette auteure.
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Oui, j'ai lu la série quasiment à l'envers (il me reste encore le tome 2 à lire) mais cela ne m'a pas posé de difficultés majeures. J'ai fait la même chose avec une série plus conséquente, celle qui met en scène Thomas et Charlotte Pitt.
Nous découvrons donc Lizzie Martin, 29 ans, orpheline, qui vient à Londres pour devenir dame de compagnie de sa tante - en fait, la veuve de son parrain. Lizzie avait un père, médecin, aimant et philanthrope. Seulement, il est mort à 57 ans, et il n'a pas pensé à mettre sa fille à l'abri du besoin. A vrai dire, il n'a même pas pensé qu'il était temps qu'elle se marie ! Un père aimant, oui, mais qui n'a pas toujours su tenir les bonnes résolutions qu'il avait prises, et qui a montré à sa fille qu'un petit mensonge fait moins de mal que la vérité. Sauf que la gamine n'a pas été dupe et qu'elle est entrée dans le jeu de son père. de quoi remettre en cause bien d'autres choses.
le malheur des uns fait le bonheur des autres : c'est parce que la précédente dame de compagnie de sa tante s'est enfuie avec un homme que celle-ci a pu accueillir Lizzie. Las ! L'arrivée de la jeune femme coïncide avec la découverte d'un corps - celui de Madeleine. La jeune femme n'est pas mort de causes naturelles, sauf à considérer l'assassinat comme tel.
L'inspecteur qui enquête, vous l'aurez compris, c'est Ben Ross, qui n'a pas encore la part belle qu'il aura dans les tomes suivants. Il n'est pas apprécié parce qu'il est policier ? Il n'en a rien à faire. On veut l'empêcher d'enquêter ? Il n'en a rien à faire non plus, il va au bout des choses - parce qu'il n'a pas oublié sa jeunesse, et la chance que lui a donné le docteur Martin d'étudier. Comme souvent dans les romans policiers historiques anglais, nous faisons une incursion dans tout ce que la bonne société de l'époque ne veut surtout pas voir. Il existe des classes sociales, il n'est pas question que les plus riches se préoccupent des plus pauvres.
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