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3,9

sur 212 notes
Un livre en deux parties bien séparées mais relièes par un petit fil qui fait tout le succès de cette intrigue.
De la téléréalité à Chicago au Bauhaus de Dessau Yannick Grennec nous entraine dans une passionnante saga familiale avec des réflexions sur l'Art, la liberté, la quête de ses origines.
Mêlant personnages de fiction et personnages réels (P Klee notamment), Yannick Grennec nous livre un pavé de plus de 500 pages que l'on n'a pas envie de lâcher ... et en plus elle nous fait découvrir ce Bauhaus.
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Deux « livres » en un pour deux époques d'une même famille. Dans la première partie, le fils : Josh, s'exprime le plus souvent à la première personne. Il est responsable d'une émission « Oh My Josh » très connue et très « hollywoodienne ». Comme il le dit lui-même : « Je ne prétends pas apporter le bonheur aux familles candidates . Je cherche à faire naître l'espoir chez les autres. » mais le but annoncé est malgré tout de faire avancer des familles (le but caché sera, bien sûr, de faire de l'audience, mais je ne vous apprends rien….) en « nettoyant » leur maison et en les confrontant à certains choix (ils ne peuvent pas emporter grand-chose….
On le voit évoluer dans sa vie professionnelle et personnelle, chaque chapitre est introduit par le titre d'une toile ou d'un film. Habilement, l'art est au coeur de cet ouvrage, de plus en plus présent au fil des pages.
Dans la seconde partie, on repart dans le passé et on découvre le père de Josh, appelé Carl, il vit à Saint Paul de Vence et il est peintre. Leurs rapports ne sont pas simples : l'un en France, l'autre aux USA, le fils n'ayant pas suivi la carrière envisagée par son géniteur. Et là, on rentre au coeur d'une intrigue parfaitement bien pensée, mêlant avec doigté personnages ayant existé et d'autres imaginaires. Secrets de filiation, trésors cachés par les nazis, etc…
Ce livre est très bien construit, riche, très riche. L'auteur aborde l'art sous différents points de vue, faisant revivre certains artistes talentueux, créant des liens entre différentes générations…. L'écriture est belle, travaillée, le style fluide. J'ai aimé les parallèles entre les époques, les liens qui se nouent, se dénouent, le fait de découvrir le passé dans un « autre livre »….Ce recueil est une oeuvre d'exception, tant par le contenu dédié à l'art que par la forme ainsi que le choix minutieux de chaque tableau ou film mis en exergue au début de chaque chapitre.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Il était une fois une petite fille qui réalisait d'étranges compositions via le dessin, le collage, une petite fille dont le parrain était Paul KLEE, une petite fille dont le papa tenait une galerie d'art à Berlin. le couple formé par ses parents était fusionnel : lui vénérait sa divine épouse, l'épouse vivait trop fort, trop vite et se mettait en danger. L'histoire de la petite fille se passe en Allemagne après la 1ère guerre mondiale alors qu'un petit type à moustache commence à se manifester. L'histoire raconte l'art dégénéré, le BAUHAUSS ... Elle parle de cette petite fille qui va grandir, de sa famille qui tire le diable par la queue, d'un petit garçon élevé par une famille adoptive en AMERIQUE et qui ne connaît pas sa mère, un animateur de télé qui mixe psychologie et décoration dans le monde d'aujourd'hui et qui va devenir papa. le seconde roman de Y. GRANNEC est superbe. J'ai découvert ou plutôt approfondi mes connaissances relatives au BAUHAUSS : je suis une grand fan de MIES VAN DER ROHE devant l'éternel et j'ai surtout aimé l'amour de l'art, qui réussit à vaincre le temps, la bêtise des hommes comme un fil d'Ariane dans le labyrinthe de l'éternité.
Et merci à Blandine, pour son apport technique !
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J'avais beaucoup aimé la déesse des petites victoires. Dans la même veine, l'auteur raconte l'histoire d'une famille balayée par l'Histoire entre 1900 et aujourd'hui, entre les Etats-Unis et l'Europe. La 1ère partie se passe au 21ème siècle et nous fait découvrir Carl, vieux peintre aigri, dépressif et solitaire installé à Saint Paul de Vence et son fils Josh, star de la télé-réalité aux Usa. Ils ne se parlent plus et les chapitres posent alternativement leurs états d'âme et leur quotidien . Cette partie se termine par la découverte de toiles de la collection Gurlitt spoliées par les nazis et par une toile en particulier qui va bouleverser la vie des deux hommes.
La 2ème partie très chronologique et passionnante, m'a fait rentrer dans l'aventure des artistes du Bauhaus, école et courant artistique de l'entre deux guerre. Nous vivons au rythme de Klee, Dix, Kandinsky sur fond de montée du nazisme et du stalinisme.
Ce que j'en pense: la 2ème partie est passionnante et je l'ai lue en une journée sans pouvoir m'arrêter; la 1ère partie m'a ralentie, j'ai eu du mal avec les chapitres relatifs à Josh et à la télé-réalité.
Autre petit plus: A chaque début de chapitre, l'auteur nous propose le nom d'une oeuvre que je me suis empressée de découvrir sur ma tablette.
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J'avais eu un véritable coup de coeur pour « La déesse des petites victoires » de la même auteur et ai également énormément apprécié ce deuxième roman de Yannick Grannec.
Une histoire à différent tiroirs et univers spatio-temporels: d'une part, Josh actuellement aux USA pendant que son père – Carl – vit ses dernières heures dans le sud de la France alors qu'il découvre un pan, jusqu'alors complètement inconnu, de son adoption et d'autre part, le destin de la famille biologique de Carl en Allemagne.
Un livre relativement dense avec de nombreuses références artistiques – chaque chapitre est préfacé d'une référence à une oeuvre d'art (je n'ai pu m'empêcher de les rechercher, à mon tour, sur internet afin de les visualiser) et l'école du Bauhaus, avec Klee et Kandinsky, est omniprésente. Tout comme dans son précédent livre, bien que l'histoire soit romancée, le lecteur perçoit aisément le travail de recherche intense fourni – tous mes respects pour cette quête de la précision.
L'histoire est émouvante, les personnages si bien étoffés qu'il est difficile pour le lecteur de les quitter au bout de plus de 600 pages et la plume est magique, envoûtante et addictive.
Il me tarde de voir arriver la rentrée littéraire afin de retrouver Yannick Grannec avec « Les Simples ».
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Magnifique fresque familiale et artistique.
Yannick Grannec nous fait d'abord découvrir les coulisses d'une émission de télé réalité américaine avec beaucoup de détails intéressants et menée à bout de bras par un couple fusionnel, Josh et Vikkie. Réalisée dans la banlieue de Chicago de nombreuses familles postulent afin de conquérir et devenir les nouveaux « héros ». Même si le principe de la téléréalité est critiquable, les personnages des producteurs Josh et Vikkie sont forts et attachants.
Yannick Grannec nous emmène ensuite à Saint-Paul de Vence, village provençal artistique par excellence où s'est retiré le père de Josh, Carl, ancien artiste solitaire qui noie son désespoir dans l'alcool.
Puis, le lecteur est emporté sur les traces du passé de Carl dans un magnifique voyage artistique dans le passé où l'on rencontre Paul Klee, Kandinsky et d'autres artistes marquants des années 1920, tous proches de l'école du Bauhaus de Weimar. L'auteur réussit à faire revivre cette grande école artistique avant la censure du régime nazi, en suivant les traces de la mère de Carl, Magda, élève qui avait pour parrain et professeur le grand Paul Klee !

Lien : https://www.youtube.com/watc..
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je pensais aimer, voire même adorer mais le bouquin n'a pas voulu de moi. J'ai bataillé, insisté et tenté de m'intéresser à la vie de Josh dans sa tv réalité puis à celle de son père, nettement plus intéressante mais non, la mayonnaise n'a pas pris et je me suis trainée jusqu'à la fin en sautant des pages et en lisant en diagonale. Rendez vous râté, j'espère qu'il n'en sera pas de même avec "la déesse des petites victoires" qui m'attend dans ma PAL
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Josh Shors est animateur d'une émission de téléréalité aux Etats-Unis qui mêle décoration intérieure et psychologie familiale. Son père Carl, 85 ans, peintre qui vit retiré du monde à Saint-Paul-de-Vence, n'a que mépris pour le travail de son fils. Un jour, il découvre dans un article de presse l'existence de Cornelius Gurlitt, un collectionneur d'art chez qui on a retrouvé une grande partie des tableaux spoliés par les nazis. Il replonge alors dans son passé : son père, marchand d'art et propriétaire d'une galerie dont les oeuvres ont été prises par les Allemands, l'a confié à un couple américain afin de le protéger des menaces du IIIème Reich. Il va donc revendiquer son héritage, et découvre alors qu'il a une soeur qu'il n'a jamais connue, Magdalela… On suit donc, dans la première partie de ce roman, les vies de Carl et de Josh, lequel, aidé par sa femme, va poursuivre la quête de son père…

La deuxième partie nous plonge dans l'Allemagne du début du 20ème siècle. Theodor Grenzberg, marchand d'art, épouse Luise Borstelmann, qui lui donne une fille, Magdalena Thekla Fedora. Passionnée d'art et de dessin, celle-ci va entrer au Bauhaus à Dessau, sous le nom de Magda Grenz, rêvant de devenir architecte…

Deux romans en un seul, et deux parties passionnantes. Dans la première, on ne peut qu'être à la fois fasciné et terrifié par les coulisses de l'émission Oh my Josh, qui par une thérapie de choc vise à reconstruire les liens des familles candidates, tout en gardant l'oeil sur l'audimat… Dans la deuxième, on découvre la vie de Magda, qui place sa liberté et son indépendance au-dessus de tout, à une époque où les femmes sont encore sous le diktat des KKK (Kinder, Küche, Kirsche) et auxquelles, au Bauhaus, seule la filière de tissage est ouverte. Richement documenté, le roman emmène le lecteur dans la peinture avant-gardiste des Klee, Kandinsky et autres peintres abstraits, dans les questions inhérentes à un art qui se renouvelle et dont la créativité foisonne ; enfin on découvre le travail de sape des nazis qui se constituent en cachette d'inestimables collections d'oeuvres dont ils exposent une partie sous l'intitulé d'"art dégénéré".

Le tout est dense et se lit sans effort, sous la plume habile de Yannick Grannec, qui rend fort humains et émouvants des grandes figures de l'art comme Paul Klee, parrain de Magda, qu'on voit travailler dans son atelier.

Lien : http://www.usine-a-paroles.f..
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Le bal mécanique renferme mille et une histoires en un seul roman. C'est à la fois sa force mais aussi sa faiblesse. Construit en deux parties totalement asymétriques quant au style (la première allusive bâtie sur un jeu subtil de retours en arrière, la seconde purement chronologique et narrative), ce livre nous entraîne à la fois sur le tournage d'une émission de téléréalité à Chicago, dans la villa d'un artiste oublié à Saint-Paul de Vence et surtout dans l'effervescence de Paris, Berlin et Vienne des années 1920.
Après la tragédie de la Première guerre, l'Europe tente de se construire d'imaginer d'autres manières de créer, des concepts politiques différents, bref une nouvelle façon de vivre et de concevoir le monde.
Le lecteur est alors entrainé à la recherche de Madga (personnage énigmatique mais finalement assez artificiel tant il est peu incarné). Cette quête devient vite un ressort romanesque pour exposer la théorie de l'école du Bauhaus, évoquer l'utopie communiste et par effets de bords le choc post-traumatique de la guerre de Corée ou encore les traumas d'une enfance bohême aux quatre côtés de l'Europe.
Dense et intéressant dans son propos, le Bal mécanique pêche néanmoins par la maladresse de sa construction et de la faiblesse de certains personnages. Les sujets abordés sont si nombreux qu'ils pourraient l'objet de nombreux autres ouvrages.
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En 2012, une collection d' oeuvres d'art est retrouvée chez un nommé Gurlitt , ces tableaux faisaient partie des oeuvres spoliées par les nazis.
Reste à retrouver les propriétaires ou leurs descendants, et là est le coeur du roman .Y.Grannec a du passer énormément de temps à se documenter car les références artistiques sont nombreuses et bien documentées.Cette jeune femme a bien mûri son roman avant de se lancer dans l'écriture, au demeurant bien agréable à lire.
En fait, ddeux romans sont imbriqués dans ce gros livre. Tout d'abord, on se trouve à Chicago, maintenant ; une équipe de télévision ,dirigée par Josh Shors, est spécialisé dans la télé-réalité, son émission fait appel avant tout à la psychologie, et c'est dans une ambiance effrénée qu'elle se déroule. Quel rapport avec ces tableaux ? le père , quasiment oublié de Josh décède , il part en Europe et tout s enchaîne de Berlin à Moscou, une enquête débute pour dénouer l'écheveau familial ; les secrets de famille, les tourments inhérents ont une grande place dans le roman.
Mais surtout l'époque féconde de la peinture a la part belle ; de P.Klee à Kandinsky, de Gropius à Meyer, c'est toute l 'école du Bauhaus qui est à l'honneur , cet énorme chaudron de créateurs et son grand « bal mécanique » événement important pour Magda, l'héroïne la plus lumineuse de ce roman.
J'aime beaucoup cette période artistique d'avant les nazis et m'y suis promenée très aisément , mais peut-être que des lecteurs que n'attire pas la peinture trouveront quelques longueurs à ce copieux ouvrage.
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