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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dernier tome de la série Tudor's Court sur la vie des femmes d'Henvi VIII d'Angleterre. Après Catherine dans La princesse d'Aragon puis Marie et Anne Boleyn dans Deux soeurs pour un Roi, nous avions terminé sur le remariage d'Henri avec Jane Seymour. Après avoir survolé le court mariage de cette dernière, la seule d'ailleurs à avoir donné un héritier au roi avant de mourir en couches, l'auteur m'a au départ, déstabilisée avec un style littéraire bien différent des précédents. Elle utilise ici une "polyphonie narrative" où trois personnes vont raconter L Histoire en alternant les chapitres, à savoir les deux prochaines épouses royales Anne de Clèves et Catherine Howard ainsi que Jane Boleyn, la belle-soeur rescapée des deux Boleyn précédentes.
C'est très bien d'un point de vue narratif parce que ça permet d'avoir les différents points de vue à l'instant T mais je trouve cela assez perturbant de devoir se mettre dans un personnage différent à chaque nouveau chapitre. Cependant, j'avoue qu'au bout d'un moment, on est tellement pris par l'histoire qu'on oublie un peu.
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Encore une immersion satisfaisante à la cour d'Henri VIII, ce tyran que les différents récits de Philippa Gregory esquisse non sans effroi.

Comme elle a pu le faire dans d'autres récits, ici on retrouve le destin de trois femmes, offrant ainsi plusieurs points de vue.

La Première est Anne de Clèves. D'elle, je connaissais peu de choses, si ce n'est que le roi a annulé leur union en raison de sa laideur, malgré un tableau appréciateur de Holbein et qu'elle s'en tira au final " à beau compte" en obtenant le statut douteux de "soeur du roi". Philippa Gregory, pour chacune de ses protagonistes, met en avant certains événements saillants afin de nous faire comprendre toute la personnalité de ses héroïnes. Des trois, c'est indubitablement celle à laquelle on s'attache. L'autrice imagine une enfance très austère, avec un frère malsain au possible. Voici cette jeune femme, étrangère, élevée dans la stricte tradition luthérienne et n'ayant en aucun cas les armes et les codes pour survivre à la cour anglaise. On compatit forcément pour son sort et d'elle on garde, à travers ce récit, l'image d'une jeune femme douce, honorable, agissant avec grâce et surtout avide d'une liberté que seul son statut de "soeur du roi" peut lui apporter, non sans gros sacrifices...

Les deux autres protagonistes sont, elles, de véritables marionnettes. Si la barrière de la langue et son instruction peut rendre Anne un peu crédule de prime abord, les deux autres le sont d'autant plus.

Que dire de Catherine Howard, cette toute jeune fille qui a eu la malchance d'attirer le regard du roi par coquetterie? L'autrice a voulu s'éloigner de cette image de jeune fille sotte. du moins, c'est ce qu'elle prétend. J'avoue que c'est pourtant ce qui ressors. On a une jeune fille qui manque cruellement d'éducation, superficielle, vaniteuse, cupide. Les entrées de chapitre où elle énumère ce qu'elle possède dresse à eux seuls son portrait. Pour autant, on ne peut que avoir la nausée face à certains éléments de sa vie. Celle d'une jeune fille qui, trop tôt, a été la proie d'hommes libidineux, et ce dès ses 11 ans. L'époque où le consentement des femmes n'était pas envisagé, englobant ainsi toute jeune fille à peu près formée et jolie. Que dire des gestes obscènes et publics que lui fait subir le roi? On a une jeune fille qui obéit. Elle obéit au roi en tout point. Elle obéit à son oncle qui la manoeuvre pour ses propres intérêts. Elle obéit à Jane Boleyn.

Ce qui me fait arriver au troisième personnage. Si on peut s'attacher à ce personnage, on ne peut manquer de le trouver intéressant. L'autrice a pris le parti risqué de lui donner une voix à cette femme qui, par sa jalousie, a mené son mari et sa belle-soeur au bourreau. On a ici une femme qui s'aveugle. Une femme qui a une once de moralité mais qui est piétiné tant et plus pour se sauver. Qui exécute, dans sa crédulité, les plans de Thomas Howard, en pensant obtenir quelque chose en retour. Dupe jusqu'au bout, on assiste donc à son côté calculateur mais plus encore au fait qu'elle transige de plus en plus avec sa morale. Des trois, c'est indubitablement le profil psychologique qui me semble le plus travaillé, là où Catherine apparaît comme caricaturale et Anne destinée à susciter l'empathie et l'appréciation du lecteur.

En toile de fond, on a encore et toujours la personnalité d'Henri VIII, ce tyran aux humeurs changeantes, qui s'aveugle sur son apparence et effraye tout à chacun par ses avis inconstants.

C'est la psychologie des personnages, si travaillée, qui font que j'apprécie tant les romans de Philippa Gregory. Par cela, il nous offre une porte sur ce XVI e siècle qui nous glace d'effroi et nous fait compatir pour des femmes qui n'ont que peu la maîtrise de leur destinée...
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Heureusement que nous ne connaissons pas d'adaptations cinématographiques car je crois que j'aurais moins apprécié l'ouvrage.
Je ne dis pas que l'adaptation de « Deux soeurs pour un roi » ne soit pas bien faite mais cela a influencé mon jugement du roman. J'avoue avoir apprécié ce livre car il y avait davantage de détails appréciables mais le film m'a donné, en toute logique, une impression de déjà-vu.
En lisant ce deuxième tome, je ne pouvais que penser à la série Tudor que j'ai plus que grandement apprécié. Je me suis attachée à la Reine Anne de Clèves. J'aurais aimé que Marie Carey ait un rôle un peu plus présent. Malgré que cela reste une fiction, comme les Tudors (car il y a quelques anachronismes assez dérangeants), je trouve que c'est un très bon complément aux romans historiques documentés car cela apporte un peu de légèreté à l'histoire.
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Après les soeurs Boleyn, Philippa Gregory nous replonge dans l'histoire romancée du Barbebleu anglais, Henri VIII et ses 4ème et 5ème femmes.
Roman à trois voix, L Histoire se poursuit selon le point de vue de ces deux dernières et de Jane Boleyn, la belle soeur d'Anne dont le témoignage avait conduit son mari et Anne à l'échafaud.
Prince presque charmant répudiant sa femme au bout de 20 ans pour pouvoir épouser Anne Boleyn et changeant la religion de l'Angleterre par la même occasion, Henri VIII est devenu un roi vieillissant, bouffi, tyrannique avec une plaie constamment purulente.
Suite à la mort de Jane Seymour en donnant un héritier, il prend Anne de Clèves comme 4ème épouse afin d'obtenir une alliance avec le duc de Clèves contre la France et l'Espagne. Protestante, elle a vécu une enfance difficile et voit en ce mariage un échappatoire. Elle est sans aucun doute le personnage le plus attachant de cette période. Douce, pondérée, intelligente et courageuse, elle se retrouve au coeur d'une cour pleine de faux semblants, de mesquinerie, de manipulation, chaque courtisan ou femme d'atour peut se révéler la personne causant votre perte. A une époque où le moindre de vos gestes peut conduire tant à l'adoration qu'à la décollation, elle s'éprend de l'Angleterre mais commet dès sa première rencontre avec le roi un affront. Avec un roi presque fou, ses jours en tant que reine sont déjà comptés. le billot est toujours prêt, qui sera la prochaine victime ?
Dans cette cour malsaine, le récit se fait plus léger dans les yeux de la petite Catherine Howard. A 15 ans (ou 20 ans selon l'année de naissance retenue), elle apporte une touche de fraîcheur, presque de candeur même si l'art de la séduction ne lui est aucunement étranger. N'aimant que les beaux habits, bijoux, ne cherchant qu'à être le centre de toutes les attentions, elle se fait manipulée pour devenir reine à la place de la douce reine Anne.
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Philippa Gregory se glisse cette fois dans la peau de trois femmes: Anne de Clèves, Catherine Howard et Jane Boleyn. Les points de vue se succèdent sur des événements qui se situent entre l'arrivée d'Anne de Clèves en Angleterre et l'exécution de la cinquième épouse d'Henri VIII. Un récit intéressant sur cette époque avec trois portraits de femmes très différentes. L'auteure ne cache pas la part du romanesque car ces trois femmes sont finalement mal connues. On suit également avec des sentiments d'étonnement voir d'horreur les complots à la cour et l'évolution vers le monstre du roi Henri VIII. J'apprécie toujours la lecture des romans de Philippa Gregory et celui-ci ne déroge pas à la règle.
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Il s'agit du tome qui se passe juste après Deux Soeurs pour un roi, que vous connaissez peut être car il a été adapté au cinéma.

On y retrouve Henri VIII vieillissant mais toujours aussi tyrannique. On va là encore couvrir une période où il s'affiche avec plusieurs reines suivant ses caprices. Ce personnage est tout à la fois dégoûtant et fascinant.

On se concentre sur la vie à la cour, plus que sur l'aspect historique. La romance prend vite le pas mais il y a aussi du suspense et des mentions aux tensions entre l'Espagne, la France et l'Angleterre. On tremble pour les personnages féminins qui sont très bien travaillés malgré une certaine répétition dans leur destin à la cour.

J'ai particulièrement apprécié le parcours et les réflexions d'Anne de Clèves qui se démarque et nous fait ressentir son désarroi en tant qu'étrangère.
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J'aime décidément cette écrivaine. Après avoir lue "Deux soeurs pour un roi", j'étais tentée de lire la suite. D'abords nous faisons face à un Henri VIII repoussant qui n'a plus rien à voir avec le beau roi du tome précédent. Puis réapparaît Jane Boleyn que l'on nous avait présentée comme une femme jalouse et pour ma part insupportable. Débarque à la cour Anne de Clèves, la quatrième épouse qui tombera amoureuse du pays d'Angleterre. Après Catherine Howard prendra sa place pour être la cinquième épouse.

La peur règne à la cour d'Henri VIII. Qui sera la prochaine personne a passé sur le billot ? Je trouve qu'il n'y a pas de meilleur titre que "L'héritage Boleyn" car les fantômes d'Anne et George Boleyn planent sur la cour. Les courtisans craignent d'avoir le même sort qu'eux surtout avec un Henri VIII devenu très paranoïaque.

Etant très fan de la série "Les Tudors" je n'avais pas une très bonne opinion de Catherine Howard, la trouvant très écervelée. Mais le livre m'a fait connaître ce personnage sous un jour nouveau. J'ai apprécié d'avoir trois avis de trois femmes différentes et assez opposées.

Maintenant je vais attaquer la saga sur la guerre des deux roses pour comprendre les origines des Tudors.
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Je poursuis ma descente aux enfers avec la suite de Deux soeurs pour un roi.

Inutile de se le cacher, ça sent le roussi dès le début du roman. Enfin l'expression n'est pas adaptée, il faudrait plutôt dire : on entend plutôt le sifflement de la hache prête à s'abattre sur quelques têtes...Reste à savoir quelles têtes ?

Dans ce roman, Philippa Gregory donne la parole à trois femmes :
- Jane Boleyn, l'épouse de George, accusé et condamné pour inceste avec sa soeur Anne Boleyn. Jane et sa jalousie meutrière...Jane et son ambition démesurée.

- Anne de Clèves, la quatrième épouse d'Henri VIII. L'étrangère, choisie par Henri VIII pour des raisons diplomatiques et à partir d'un portrait. Dans ce panier de crabes, elle est bien la seule pour laquelle on ressent une réelle compassion. Henri VIII la répudie très rapidement.

- Catherine Howard, jeune fille de 14 ans, charmante écervelée, mais si cupide ...Elle sera la cinquième. Son babillage m'a beaucoup amusée.

Toutes trois gravitent autour du personnage royal Henri VIII. Ce dernier n'est plus le fringant et magnifique chevalier d'Anne Boleyn, admiré par toutes les courtisanes. Il est désormais plus âgé, empâté, et souffre d'une infection à la jambe. Repoussant physiquement, il n'en reste pas moins l'homme le plus convoité par toutes les grandes familles d'Angleterre. Il représente le pouvoir, la puissance, la richesse et les honneurs.
Mais ce roi a déjà répudié une épouse, placé une deuxième sur le billot, fait décoller de bien nombreux nobles coupables ou non de trahison.
Bien mal lui en prendra à celui qui osera défier la confiance du roi...

Tout comme Deux soeurs pour un roi, ce roman historique se lit vraiment bien ! Philippa Gregory a un don certain pour s'immiscer dans la peau des personnages féminins et les faire vivre avec force et naturel.
Je prends tellement de plaisir à cette découverte que j'y retourne.
La dernière reine aura-t-elle un destin aussi funèbre que celles qui l'ont précédée dans la couche royale ?
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Angleterre, 1539, retour à la cour du roi Henri VIII

Avec ce livre, je retrouve avec plaisir la plume de Philippa Gregory que j'avais apprécié dans Deux soeurs pour un roi.

Henri VIII d'Angleterre va épouser Anne de Clèves. Elle succédera à trois précédentes épouses : Catherine d'Aragon, Anne Boleyn et Jane Seymour.
Des épouses qui ont eu un destin tragique.
Son union à venir ne fera pas exception. Très vite Anne se verra remplacé par une nouvelle femme. La très jeune Catherine Howard qui elle aussi aura un terrible sort. le roi s'avère de plus en plus instable. Il voit, imagine des complots partout. Il craint pour son trône. Et bien entendu à la cour les manigances, alliances, complots sont nombreux. Tout cela au péril de sa vie, car si pour une raison, un acte, fondé ou non, le roi vous croit coupable de trahison alors des preuves apparaîtront contre vous, vos alliés deviendront vos ennemis et votre sort sera scellé. Les épouses ont un rôle à jouer, engendrer un héritier pour le roi. Si le roi n'obtient pas ce qu'il souhaite ou qu'il se lasse alors le destin de ces femmes sera définitif.

J'ai beaucoup aimé ce livre. Suivre une partie de l'histoire d'Henri VIII que je ne connaissais pas. L'auteure nous plonge dans les rouages de la cour, à travers le temps qui passe sans jamais que cela soit ennuyeux.

Je lirai d'autres livres de l'auteure afin de compléter l'histoire.
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Dans la lignée de "Deux soeurs pour un roi", ce livre est vraiment bien écrit et très prenant. Ca rend les romans historiques accessibles à ceux qui n'aiment pas tellement ce côté "scolaire" des livres qui traitent purement et simplement de l'histoire. Les personnages sont attachants et pour une fois on parle de ce qui s'est passé après les fameuses soeurs BOLEYN.
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