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3,63

sur 788 notes
La garçonnière, ce n'est pas l'histoire d'un lieu secret où un homme donne rdv à ses maîtresses. C'est l'histoire de plusieurs vies brisées qui tentent de se raccrocher à quelqu'un, quelque chose.
La véritable signification du titre intervient à la fin de ce merveilleux roman pour davantage insister les dommages irréversibles de certains crimes.
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Quelle belle lecture : un très beau moment ! L'histoire de ce psychiatre accusé du meurtre de sa femme dont une de ses patientes va prendre en charge l'enquête afin de l'innocenter... mais Est-ce bien raisonnable ? son enquête va la mener de rebondissements en découvertes à des révélations sur son psychiatre, sa défunte épouse et sur elle-même... une enquête qui se déroule en Argentine au temps de l'omerta sur les disparus pendant la dictature. Histoires personnelles et histoire de l'argentine s'entremêlent et la fin nous retourne une nouvelle fois et nous laisse sans voix tant nous avons tout imaginé sauf cela... magistral !
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c'est le premier livre que je lis de cette auteure.
c'est vraiment une histoire très originale. Tout au long du roman je me suis demandée, comme Eva Maria, qui avait bien pu tuer Lisandra, mais je ne m'attendais pas du tout à ce retournement de situation à la fin.
Même si j'ai trouvé quelques longueurs lorsque Lisandra parle de sa jalousie ou lorsque Eva Maria écoute la cassette d'Alicia j'ai beaucoup aimé ce livre.
L'écriture est facile à lire et l"auteure a bien réussi à donner vie à ses protagonistes.
Je recommande vivement la lecture de ce roman
Je lui ai mis une étiquette roman policier mais je ne suis pas vraiment sûre
que ce soit un roman policier
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Après avoir lu " le confident " d'Hélène Grémillon qui m'avait laissé un sentiment de platitude,
J'ai réitéré l'essai de cet auteur sous les conseils de ma bibliothèquaire qui avait affublé ce dernier roman d'un coup de coeur.

L'histoire se déroule à Buenos aires, fin des années 80, juste après le processus de réorganisation nationale orchestrée par le dictateur Videla.
La junte ayant créer ses bourreaux et ses victimes, tous les personnages de ce roman sont imprégnés de ce que L Histoire avec un grand H aura bouleversé dans la vie de chacun, les cicatrices ou les remords.

Ce roman, sous ses airs de polar est bel et bien un roman même si la trame principale du livre est d'éclaircir les circonstances du décès de Lisandra, personnage principal.
Vittorio, second personnage tout aussi important du livre, est psychanalyste et mari de Lisandra.
Par l'intermédiaire de cassettes enregistrées en séances et par la voix de Eva Maria, une de ses patientes, nous assistons à chacune des thérapies menées dans son cabinet avec divers de ses patients, et l'on pénètre l'âme de chacun.
Au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, tout se met en place progressivement. le rythme est constant.
Jusqu'au dernier chapitre qui vient remettre tout en question et qui m'a laissée scotchée à mon fauteuil pendant plusieurs minutes.

En somme, j'ai de loin préféré ce roman au premier.
Pas un coup de coeur pour moi mais un bon roman qui se lit facilement.
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Dans ce roman marqué par L Histoire, Hélène Grémillon explore plusieurs univers et fraye avec le roman psychologique, voire le thriller. C'est Eva-Maria, la patiente de Vittorio, qui sera le guide du lecteur au fil de ces pages qui mettent en scène divers modes narratifs : le discours direct de Vittorio, mais aussi des enregistrements de séances de psychanalyse, et bien sûr Eva-Maria. Grâce à ces différents prismes, le récit gagne en densité et en complexité, l'auteur joue avec son lecteur. Qui ment ? Qui dit la vérité ? Qui trompe qui ? Qui trompe le lecteur ? Autant de questions qui s'immiscent dans l'esprit de celui qui tourne ces pages.

Il faut reconnaître à Hélène Grémillon le talent de nous embarquer, de lier son intrigue à L Histoire avec un grand H, à semer le doute et nous troubler. En évoquant des émotions extrêmes, qu'il s'agisse de passion, de vengeance, de jalousie, de folie ou tout simplement désir, elle imagine des personnages troubles et complexes, qui ne livreront qu'en partie leurs clés de compréhension. Publié initialement par Flammarion dans sa collection "littérature française", La garçonnière aurait presque mérité sa place dans la collection "Thriller", voire même dans la Série noire !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Il est un signe qui ne trompe pas quant à l'intérêt que suscite en soi la lecture d'un livre, c'est la tentation de voler le moindre moment de répit de son quotidien pour se replonger dedans. Au point d'en irriter son entourage.
J'avoue que cela a été le cas pour moi avec cet ouvrage d'Hélène Gremillon. Sans toutefois le classer dans la littérature de haute volée, je l'ai trouvé passionnant. de par sa construction, ses alternances de rythme et de qualité de langage, et puis bien sûr aussi, s'agissant d'une intrigue policière, sa capacité à tenir en haleine jusqu'aux derniers paragraphes. Il comporte aussi une très bonne analyse de la jalousie, en forme d'introspection consciente de la part de la personne qui souffre de ce défaut dévastateur.
A chaque livre son ambiance, son immersion dans un contexte. Celui-ci nous emmène en Argentine à une époque pas si lointaine mais déjà occultée par nous autres Européens. Il faut dire que nous avons la fâcheuse tendance à nous prendre pour le nombril du monde. Elle a toutefois, à n'en pas douter, beaucoup marqué les Argentins. L'intrigue se situe au lendemain de la dictature de Vileda, avec le lot d'horreurs que peuvent connaître ces périodes sombres. Et plus encore. L'imagination des hommes est sans limite dans ce domaine. Hélène Gremillon nous le remet en mémoire au fil des pages dans l'ancrage historique de son récit.
Mais le plus étonnant s'agissant de l'histoire de ce pays reste ces lendemains d'impunité consentis aux tortionnaires du régime déchu. Ils doivent leur salut à une loi d'amnistie, la loi du Punto Final (Point Final) et la loi de Obediencia Debida (Devoir d'obéissance), votées en catimini un soir de noël à l'initiative Raoul Alfonsin, le nouveau président démocratiquement élu. D'aucuns peuvent donc alors à tout moment côtoyer dans la rue un de ces criminels désormais blanchi de toutes ses exactions, même les plus barbares. Curieuse façon qu'a eue le régime démocratique revenu aux affaires de passer l'éponge. Y compris au mépris de la détresse de ces mères d'enfants disparus. Elles manifestaient leur désarroi en occupant au quotidien la Place-de-Mai avec la l'obstination du désespoir.
Le contexte est certes délétère, mais le fil conducteur de ce roman basé sur des faits réels reste une intrigue policière fort bien menée. Qui a tué Lisandra, une jeune femme retrouvée morte par son mari, qui fut aussi son psychiatre, au pied de son immeuble, défenestrée ? Les hypothèses de culpabilité inventoriées tout au long de l'ouvrage avec la plus grande crédibilité laissent la porte ouverte à tous les épilogues. C'est un roman psychologique autant qu'un polar. La justice n'y trouve cependant pas toujours son compte. Mais fait-elle partie de ce bas monde ?
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Vittorio, éminent psychiatre argentin, retrouve un soir en rentrant du cinéma, sa femme Lisandra morte, défenestrée. Il est accusé de ce meurtre et emprisonné.
Eva Maria, une patiente de Vittorio, persuadée de l'innocence de celui-ci, mène son enquête afin de faire libérer le psychiatre et ainsi continuer ses séances de psychanalyse avec lui .
Cette base posée permet d'aborder plusieurs thèmes dans ce roman : la jalousie qui peut détruire tout entendement ; la dictature des généraux en Argentine ; les mères de la place de mai ; la torture et les relations qu'entretiennent bourreaux/victimes ; la culpabilité sous toutes ses formes ; l'espoir.......la délivrance.
Un beau roman qui tient en haleine jusqu'à la fin, on suit l'enquête, on échafaude des solutions mais jamais on n'imagine la fin de ce roman qui explique le titre sibyllin que je n'avais pas compris .
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Mon avis:
J'ai lu et adoré, il y a quelques semaines, le confident d'Hélène Grémillon, ça a été un gros coup de coeur pour moi. Il me semblait évident de me procurer son autre roman La garçonnière.
Ce que j'en ai pensé ? Waouh ! Deux romans, deux pépites. Je suis fan.

Informations:
"La garçonnière" est un thriller/roman contemporain de 300 pages.
Les personnages principaux sont Eva Maria, Lisandra, Vittorio
Personnages secondaires: Estéban, Alicia, Felipe, entre autres ...

Un mot sur l'histoire:
Vittorio Puig est psychiatre, il est marié à Lisandra, une femme ravissante et accessoirement, ancienne patiente.
Comme tous les mardis, Vittorio s'en va au cinéma et lorsqu'il en revient, sa femme est morte, étendue sur le trottoir, elle a été défenestrée.
Malgré les apparences, tout porte à croire que Vittorio n'est pas si innocent que ça et pourtant ...
Qui croire ? Que s'est-il réellement passé dans l'appartement ? Quel secret cachait Lisandra ?
Une seule personne à décidé de mener une enquête approfondie pour innocenter le psychiatre, Éva Maria.

Mes ressentis:
J'avais tellement envie de retrouver la plume d'Hélène Grémillon et que ce nouveau roman ait un petit quelque chose du confident.
Bon au final, ce sont bien deux romans complètement distincts. "La garçonnière" est écrit dans un autre style, mais il est clair que l'auteure a gagné son pari, car elle a exalté dans deux genres littéraires différents. Elle nous offre deux romans qualitatifs, extraordinaires et marquants.
J'ai été surprise de voir que cette histoire était basée sur les faits réels et à partir du moment où je l'ai su, je savais qu'inévitablement, j'irais au bout de ce roman.
Cela n'a pas été difficile, l'histoire est tellement prenante que j'avais vraiment hâte de reprendre mon livre et d'engloutir les pages, de retrouver ces personnages torturés, avec leurs faiblesses psychologiques qui font toute l'additivité de ce thriller.

J'ai aimé :
*La fin, lorsque l'intrigue tombe, on se mange un truc énorme dans la tête. On ne peut que ce dire "waouh". Cette fin est juste parfaite.
*Le déroulement de l'histoire. J'ai bien aimé la façon dont l'histoire s'est déroulée. Les moments où les différents protagonistes sont intervenus. L'ensemble est cohérent et la lecture agréable. Chaque soir, c'était un vrai plaisir de me replonger dans ce thriller.

J'ai moins aimé :
*Les répétitions. Je m'explique :
Durant tout le récit, le prénom d'Eva Maria revient constamment, a chaque début de phrase. Ce côté récurrent m'a vraiment agacé. C'est le seul point négatif que j'ai relevé, mais j'avoue qu'il a pesé lourd.

Pour conclure:
Je ne suis pas déçue par ce second roman d'Hélène Grémillon. J'ai adoré l'intrigue, d'ailleurs, je pense que c'est le plus gros atout dans la plume de l'auteure !
Un livre à découvrir si vous aimez les thrillers psychologiques, n'hésitez pas !
Lien : http://leslecturesdelily.blo..
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J'avais déjà beaucoup aimé "Le confident", mais là je dois dire que j'ai été bluffée par ce deuxième roman d'Hélène Grémillon, d'une brillance et d'une beauté irréprochables. L'intrigue vous prend à la gorge dès les premières lignes - un psychiatre argentin accusé (à tort ?) du meurtre de sa femme retrouvée défenestrée trouve en une ancienne patiente l'aide dont il a besoin pour tenter de s'innocenter - et, tout au long du livre, l'auteur s'amuse à proposer de fausses pistes qui dévoilent peu à peu les secrets de chacun des personnages. Avec en toile de fond l'histoire cruelle de l'Argentine des années 80, ce roman propose une plongée absolument terrible et superbement écrite dans les affres de la jalousie et de la vengeance. Somptueux!
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Un bon roman doit nous raconter une histoire partiellement vraie ou inventée à laquelle on croit, on adhère ; il doit aussi nous faire partager la fragilité, la sensiblité, la sensualité des personnages imaginés...Hélène Grémillon y parvient totalement avec" La Garçonnière" dont l'histoire est semble t'il inspirée par des événements qui se déroulent en Argentine en 1987.Quelques effets de mise en forme du récit parfois un peu superflus ne viennent pas gâcher le plaisir que procure son écriture d'une belle fluidité et d'une étonnnante maturité pour un seulement 2éme roman.
Hélène Grémillon confirme après "Le Confident" qu'elle est une jeune romancière pleine de talent. A lire et à suivre...
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