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Critique de fanfanouche24


[Ouvrage commandé Librairie Caractères-Issy – février 2021]

Un texte toujours agréable d'un auteur parmi mes écrivains de prédilection ; on sent son amour constant et inaltéré pour la ville-lumière, à laquelle il se sent totalement appartenir ;toutefois ce recueil dans sa première partie est assez frustrant, à cause d'une succession de noms et d'événements, touchant la période de la guerre et de la résistance. Cela tient plus de l'énumération ; cela en devient fastidieux, par moments !!. Heureusement, nous rencontrons un bon nombre d'écrivains, ou en passe de le devenir , apportant un peu de couleur !

« J'ai l'impression que les vrais Parisiens sont ceux qui sont nés ailleurs et pour qui vivre à Paris est une conquête. Il me suffit de passer sur un pont de la Seine, et je m'émerveille. (p. 9)”

La narration offerte dans ce recueil suit dans une seconde partie, les arrondissements, et pour chaque arrondissement Roger Greniernous raconte ses souvenirs personnels, de rencontres, d'appartements occupés, “squattés”, loués ou achetés, au fil de de sa carrière et des améliorations financières…Des anecdotes savoureuses dont sa rencontre jubilatoire avec le fameux libraire-libertaire montmartrois , Maurice Joyeux :

« Rue Lamarck
De la rue Caulaincourt, après avoir descendu une volée d'escaliers, on se trouve rue Lamarck. Et là, à deux pas de l'entrée du métro, une librairie s'appelait le Château des Brouillards, allusion à un célèbre édifice montmartrois. Il y a même un roman de Roland Dorgelès qui porte ce titre. Ma mère, passant devant la librairie, voit un livre de moi en vitrine. Toujours aussi sûre d'elle, elle entre et dit : " Je suis la mère de l'auteur." le libraire, Maurice joyeux, lui répond: " Je serais heureux de le connaître." C'est ainsi que je suis devenu l'ami de Joyeux et de sa famille. Joyeux le bien nommé qui animait les anarchistes de Montmartre, le groupe Louise Michel, et le journal -Le Monde libertaire- Ma mère m'introduisant chez les anarchistes ! Ce n'est qu'un des épisodes paradoxaux de sa vie, et de la mienne. (p. 91)”

Des rappels et des curiosités éveillés avec ses auteurs préférés, dont Prokosch, Alexeï Rémizov…..Roland Dubillard, Raymond Queneau, Prévert, Claude Roy (qui fut aussi son ami), sans oublier les allusions à son amitié et son temps de journaliste à Combat, auprès de Camus…

Lecture plaisante et bienveillante, quelque peu teintée de nostalgie, de façon bien compréhensible au vu de l'âge vénérable de l'auteur au moment de la publication de ce livre [96 ans ! ] - Promenade parisienne reprenant aussi des éléments ayant été déjà présents dans des textes antérieurs…

Cette lecture aura été assez agréable pour me donner l'envie immédiate de lire deux textes de lui, en attente, depuis un bon moment : « le Palais des livres », et son ouvrage sur Tchekhov , « Regardez la neige qui tombe. Impressions sur T. » [publié par Gallimard, dans le collection fabuleuse, « L'Un et L'Autre » ] ; mes derniers coups de coeur pour ses écrits ont été son livre enthousiaste, captivant sur le photographie , « Dans le secret d'une photo », et ses « Instantanés »…irrésistibles, pour tous les passionnés de Littérature !
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