Ma première rencontre avec la plume de cette autrice.
A la suite d'un accident domestique qui détruit une bonne partie de sa maison, Jean se voit obligé de s'installer un petit moment chez sa fille Juliane, le temps des travaux.
Jean a toujours été le genre de père « cool et drôle ». Celui qui ne se prend pas au sérieux, qui a beaucoup d'humour, qui préfère tourner en dérision les situations les plus dérangeantes pour ne pas les affronter. Celui qui voue une passion pour les indiens d'Amérique, la route 66 et la musique.
Juliane, peu ravie au départ d'héberger son père, se rend compte au fil du temps que quelque chose cloche. Jean perd la tête, sa mémoire flanche. Son esprit vogue vers d'autres horizons et il s'en va, très rapidement. Juliane est prise de regrets et culpabilise des occasions qu'elle n'a pas profité avec lui.
Alors tant qu'il est encore temps, il est l'heure de tous
les possibles. Juliane et sa soeur Adèle décident donc de réaliser le rêve de leur père.
On parcourt à travers les pages des sujets divers tels que les TCA, la dysphasie, l'homosexualité, l'amour… la vie tout simplement. On voit en particulier la maladie dégénérative de Jean et les proches qui eux, restent avec leur souvenir. On souffre en silence avec Juliane qui voit l'état de son père se dégrader petit à petit. On ne s'imagine jamais devoir prendre le rôle de décisionnaire pour l'un de ses parents.
J'avais besoin de lire une belle histoire, je n'ai pas été déçue. Je n'ai pas eu le coup de coeur que tant d'autres ont partagé ici, peut-être parce que mon histoire personnelle m'a empêché de m'attacher au père qu'est Jean. Je n'ai pas eu le rire et les larmes promis dans les autres chroniques, j'ai souris à certains passages mais j'ai aussi eu beaucoup de mélancolie et de tristesse pour Juliane et sa soeur.
J'ai surtout, au travers de ces pages, vu ce qu'étaient
les possibles.
Les possibles c'est… profiter des personnes que l'on aime tant qu'il est encore temps. C'est mettre sa rancoeur de côté pour profiter de chaque instant. C'est ne pas oublier d'être heureux et de réaliser ses rêves.
Les possibles c'est rire et pleurer. C'est aussi pleurer de rire d'ailleurs.
Les possibles c'est ne pas oublier de garder son âme d'enfant et d'accepter la différence.
Et enfin,
les possibles, c'est tout simplement vivre et en profiter.
J'ai passé un bon moment lecture. Pour continuer ma découverte des ouvrages de
Virginie Grimaldi, le(s)quel(s) me conseillerez-vous ?