«
le fantôme du Val-Mercier » est le 14e et dernier épisode de la série « Les enquêtes du commissaire Benoit » une collection de 14 fascicules de 22 pages, double colonne, contenant des récits indépendants de 10 000 à 12 000 mots publiée à partir de 1946 par les éditions Nicéa.
Je ne peux rien dire sur les auteurs, Robert et
Jean Grimey, des pseudonymes, probablement, dont on ne sait rien.
À noter qu'une autre collection avec le même nom a été publiée à peu près à la même époque aux éditions E.R.F. et développée par
Gérard Dixe, un pseudonyme de
Henry Musnik.
Le commissaire Benoit et son jeune secrétaire Pierre Lissier se rendent chez Mlle Molinier qui prétend que le fantôme de son père vient la harceler, le soir. Mais dès la réception par la bonne, Benoit se dit qu'il se passe des choses étranges. Sur la demande de Mlle Molinier, Benoit et Lissier se cachent derrière une tenture à l'heure où le fantôme apparaît et, effectivement, ils aperçoivent un spectre, mais celui-ci semble surpris quand Benoit sort de sa cachette et il s'évapore immédiatement.
Persuadé qu'il est face à une mystification et que la bonne est suspecte, il laisse Lissier en faction au-dessus d'une armoire d'où, par un oeil-de-boeuf, il peut surveiller Mlle Molinier qui s'est endormi.
Mais, quand le commissaire Benoit revient vers son secrétaire, celui-ci a disparu...
Pour cet ultime épisode, car il s'agit d'un ultime épisode à n'en pas douter (j'ai du mal à croire que les auteurs reviennent après 75 ans pour nous proposer une suite), le lecteur retrouve le duo habituel formé par le commissaire Benoit et Pierre Lissier, mais il a le plaisir de recroiser l'inspecteur Tolday et quelque peu l'inspecteur Rousseleau, comme si les auteurs avaient voulu convier tous les personnages pour un baroud d'honneur.
C'est d'autant plus vrai qu'Adrien Gaulduys, l'avocat marron surnommé le Mondain, l'ennemi juré du commissaire Benoit, est lui aussi de la partie.
En plus des personnages usuels, les auteurs nous offrent également les éléments habituels de la série, c'est-à-dire, du rythme, de l'action, quelques coups fourrés et une fin assez proche de celles des premiers épisodes. On pourrait dire que la boucle est bouclée, mais il s'agit plutôt d'une boucle ouverte à la manière d'une fin de saison d'une série américaine.
Sans que cet ultime épisode soit un feu d'artifice, ou puisse être considéré comme une apothéose, il n'en clôt pas moins la série de façon plaisante.
Au final, un dernier épisode dans la lignée des premiers.