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J'ai bien aimé l'histoire de Tanger sous la Pluie, ou plutôt les deux histoires qui se mêlent au fil du récit.
Il est d'abord et avant tout question des séjours de Matisse à Tanger sur les traces de Delacroix : la terrible déception des premiers jours quand la pluie s'abat sur la ville et l'oblige à se rabattre sur la peinture de modèles en intérieur ; puis, avec le retour du soleil et la découverte de Tanger et de ses environs, l'inspiration revient, foisonnante.
Mais cette bande-dessinée, c'est aussi l'histoire de Zohra, une jeune femme qui sert de modèle au peintre et qui, pour passer le temps pendant qu'elle pose, commence à lui raconter un conte berbère. Telle Shéhérazade dans les Mille et Une Nuit, elle égraine son histoire au fil des séances puisant l'inspiration dans son propre vécu...

Par contre les dessins m'ont moins plu, en particulier leur mise en couleur : du noir, du blanc et deux à trois couleurs très franches qui varient selon les planches. J'aurais juste apprécié un peu plus de nuances...
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Mise en lumière dans ces pages des deux séjours du peintre Henri Matisse à Tanger, d'abord avec son épouse puis seul. Il est en panne d'inspiration et n'arrive plus à peindre. Il pense trouver à Tanger une lumière inspirante, sauf que voilà la pluie s'abat jour après jour sur la ville, le peintre se morfond jusqu'à la rencontre avec une jeune marocaine, prisonnière d'une tenancière de bordel. Cette dernière accepte contre rétribution qu'elle aille poser pour le peintre.

Les planches sont parsemées de dessins très délicats et colorés. le récit narré bien qu'essentiellement fictif (il n'y a que très peu de trace de ce séjour marocain) est prenant et je me suis prise à tourner les pages et à lire cette bd en une seule fois. Quelle tristesse durant les dernières pages, déception aussi... ah l'être humain...

Une belle découverte encore une fois grâce à ma médiathèque !
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Cette jolie bande dessinée met en images les deux séjours de Matisse à Tanger en 1912 et 1913. Pour le premier, malheureusement pour le peintre qui était venu chercher la lumière, c'est la pluie qui tombe durant des jours et des jours sur Tanger.

Alors le peintre parvient à obtenir une jeune modèle, Zohra, qui vient poser à son hôtel et les séances se déroulent parfaitement, d'autant que Zohra lui relate de jour en jour un conte mettant en présence une princesse et un prince charmant, le malheureux se transformant en fennec durant la nuit.

Ce conte s'insère bien dans l'histoire mettant en présence le peintre et son modèle, les péripéties du conte sont distillées par la belle au fur et à mesure et les dessins s'y rapportant dans des bleus et noirs digne du maître.

L'ensemble est plutôt bien dessiné, particulièrement les jardins, la nature avec ses fleurs, ses arbres, les vues de Tanger de nuit sous la pluie. Seul le visage de Matisse est un peu décevant car on ne voit jamais ses yeux derrière ses lunettes.

L'histoire fait plutôt la part belle aux bons sentiments et il est sûr que le peintre et les personnes qu'il a rencontrées conserveront un souvenir ému de ses deux séjours à Tanger.
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Intéressante BD autour d'un petit épisode de la vie du peintre Matisse (petit par la durée, pas par l'impact supposé). Ses deux séjours à Tanger en 1912 et 1913 en quête de la lumière marocaine. Il s'éloigne de Paris, il craint de tomber dans l'anonymat. Il prend ses distances avec le fauvisme. Mais il arrive à Tanger sous la pluie... qui ne dure pas.

Il découvre alors la lumière et les couleurs qu'il transformera en tableaux. Il découvre aussi Zorah qui pose pour lui. Dont on peut admirer le tableau à Moscou, donc.

Où commence la fiction, où s'arrête le réel... peu importe. La BD comporte de jolis jeux de couleurs, mais je n'ai pas vu la luminosité "Matisse". Je n'ai pas vu non plus le tournant pris par Matisse (selon les historiens de l'art) au contact avec l'Islam et l'Orient. Il y a un gros travail graphique pour rendre les toiles de Matisse dans la BD, mais cela ne m'a pas paru transcendant. Il m'a manqué quelques éléments de fond. le résultat est plaisant, mais simple et superficiel.
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Cette très belle bd retrace les voyages de Matisse à Tanger en 1912 et 1913. Il ne cherche pas à coller parfaitement à la réalité mais nous conte l' (en)quête de Matisse dans la recherche d'une autre inspiration artistique.

Matisse a besoin de se ressourcer, de quitter Paris et de trouver de nouvelles idées pour sa peinture.

Tout d'abord la déception car il pleut à Tanger pendant plusieurs jours. Matisse déprime jusqu'au jour où la pluie cesse et que la lumière le pousse à peindre, dans les jardins d'un lord irlandais mais aussi le besoin de peindre un modèle local.

Ce modèle c'est une jeune prostituée Zorah, soeur du réceptionniste de l'hôtel où loge Matisse.

Un interdit plane donc sur la participation de cette jeune femme au travail de Matisse.

Zorah lui raconte une légende locale qui fait écho à sa propre histoire et à son secret que je ne vous révèlerai pas.

Matisse apparaît comme un personnage curieux de la nature, des coutumes et arts marocains mais aussi en même temps comme quelqu'un d'assez obnubilé, parfois colérique et égoîste. Il aurait pu aider Zorah mais ne voit même pas son rêve de quitter le Maroc. Une bd visuellement très belle, très fluide en l'absence de cases bien définies et une technique de coloriage particulière, pas plus de 2 à 3 couleurs à la fois, des dessins tout en rondeur.
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Cette bande dessinée de Fabien Grolleau et d'Abdel de Bruxelles revient sur deux séjours de Matisse à Tanger en 1912 et 1913.

Fuyant Paris car en mal d'inspiration, il descend à l'hôtel Villa de France avec sa femme. Mais très peu de temps après son arrivée, la pluie ne cesse de tomber. Adieu lumière et couleurs auxquels il songeait.


Il demande alors au réceptionniste de lui trouver une femme comme modèle. Zorah s'ennuie pendant qu'il la peint : elle commence à lui raconter un conte et chaque jour il attend la suite.
La pluie cesse enfin et Matisse peut enfin découvrir les paysages du Maroc qu'il a l'impression de déjà connaître grâce aux dessins de Delacroix et aux notes de Pierre Loti.
Il dessine des scènes de rue, d'autres portraits, le jardin d'un lord, des motifs orientaux. Lorsqu'il est en plein travail, seule sa peinture compte et il semble peu se soucier des autres.
Si l'on reste sur sa faim quant au contenu tout comme au processus créatif (on aurait sans doute aimé voir plus en détail les tableaux qu'il peint), la palette de couleurs choisies pour évoquer le Maroc est particulièrement réussie. Cette bande dessinée donne envie d'en savoir plus sur la vie de Matisse !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je ne connaissais pas ces épisodes de la vie de Matisse qui part à Tanger pour y retrouver le goût de peindre en cherchant les couleurs magnifiées par Delacroix. Mais juste après avoir lu cette BD, j'ai lu La Couleur des Mots de Tahare Ben Jelloun qui évoque justement cet événement.
Le séjour de Matisse commence avec de la malchance : la pluie se met à tomber le lendemain de son arrivée et il est reduit à peindre dans sa chambre de l'hôtel "Villa de France." Heureusement, le temps va s'améliorer et au fil de ses rencontres, de ses promenades et de ses séjours suivants, Matisse va trouver une lumière qui illuminera son oeuvre par la suite.
Le personnage de Zohra qui raconte des histoires à Matisse est comme une petite soeur de la Shéhérazade des Mille et Une Nuits. Je regrette qu'à la fin de l'histoire elle reste seule à Tanger avec ses rêves qui n'ont pas pu se réaliser.
La mise en page et le graphisme de cette BD évoque bien les couleurs de Matisse et certains de ses découpages. Elle m'a fait passer un bon moment de lecture et une envie de revoir des oeuvre de Matisse.
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Une belle BD qui raconte et imagine les voyages que fit Matisse à Tanger. Lassé du monde parisien et en panne d'inspiration, il vient chercher la lumière et les couleurs du Maroc. Mais à son arrivée et durant plusieurs jours, il pleut à verse! Il charge alors le personnel de son hôtel de lui trouver un modèle féminin.
J'ai beaucoup aimé le style des dessins et le travail sur la couleur. le personnage de Matisse n'est pas très sympathique mais l'exigence d'un peintre est bien rendue. Les autres personnages sont intéressants notamment cette iruption de l'univers du conte à travers le personnage de Zohra. La fin de la BD m'a néanmoins parue abrupte et je ne suis pas sure d'avoir bien compris cette chute.
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Roman graphique proposé par Fabien Grolleau et Abdel de Bruxelles aux éditions @dargaud qui ont imaginé les deux voyages du peintre Henri Matisse à Tanger, le premier en 1912, le deuxième en 1913.
Ici, et c'est ce que j'ai le plus apprécié, les auteurs donnent visage, voix, histoire à Zorah, peinte par l'artiste, tableau très célèbre exposé au Musée Pouchkine à Moscou. Matisse qui arrive dans cette ville du Nord, ébloui mais stupéfait par la pluie qui l'empêche de peindre, lui, qui est venue spécialement pour sa lumière...
On dit que Zorah était prostituée, on dit aussi que Matisse en était amoureux, il dira d'ailleurs dans les lettres qu'il adresse à sa femme "Je sens que le Maroc a accompli son travail en moi pour toujours."
Après ces beaux dessins tout en douceur, j'ai noté le roman d'Abdelkader Djemaï qui propose de raconter l'histoire de Zorah sous la forme dune longue lettre.
Ce graphique est un beau voyage vers
Tanger, qui m'a vue naître, Tanger où mon père repose pour l'éternité, Tanger, ville dans laquelle j'ai rencontré mon mari, un jour d'été 1991, Tanger qui abrite le souvenir de ma plus forte amitié née le jour de mes 16 ans (NN) Tanger, qui abrite encore la plus grande partie de ma famille... Tanger, Tanger, Tanger... que je n'ai jamais vue sous la pluie !
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Voilà l'album idéal de votre Week-end ! Prêt à partir avec Henri Matisse à Tanger ? Il veut suivre les traces de Delacroix et retrouver une certaine fraîcheur, une nouvelle façon de peindre… Il arrive avec femme et bagages, pas de bol la pluie s'installe avec lui… Sa femme décide rentrer à Paris et de le laisser avec ses doutes.

Fabien Grolleau nous raconte une fiction largement assise sur les 2 voyages, réels, de Matisse à Tanger. La rencontre avec Zorah, prostituée devenue modèle pour l'occasion et la relation qui s'installe entre eux, le rapport à la nature, les paysages marocains… le récit est prenant et se suit avec intérêt.

J'ai pour ma part été captivé par le dessin d'Abdel de Bruxelles. Hommage à l'art de Matisse bien sûr, certaines cases ou planches sont directement inspirées de tableaux de l'artiste mais aussi un découpage aéré, des couleurs chatoyantes, un tracé fin et poétique, un travail envoutant qu'il faut saluer !

Au final, une très belle lecture qui vous accompagne, une parenthèse légère et parfumée, un livre-musée qu'il fait bon avoir dans sa bibliothèque.
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