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3,54

sur 380 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai tourné les pages en me réjouissant. Benoite Groult soulève certains problèmes et non des moindres. L'avortement, les rapports hommes-femmes, le jeunisme à tout crin et le regard de la société, la vieillesse de toute façon (et dans le meilleur des cas). L'égoïsme, la générosité, la gourmandise, la maladie, la culpabilité y sont traités par touches, de la manière la plus délicieuse qui soit.
Habiles et criantes de sincérité les "vieilles connes" sont les plus subtiles, les plus astucieuses et les "vieux cons" sont joliment décrits, tantôt amoureux, tendres, attentifs, affectueux, maladroits, tantôt traînant leur nombril comme un boulet disgracieux.
Le passage sur l'informatique est à encadrer dans tous les lieux publics pour faire rougir de honte (je cite) "les jeunes cons" les seuls à détenir la vérité, à connaitre le doux savoir, le seul digne, le seul suscitant un intérêt légitime et enviable, celui de l'informatique.
J'ai passé un excellent moment. Ce livre est une petite sucrerie très acidulée à déguster sans prise de tête, même si elle nous fait de temps en temps faire la grimace.

Benoîte Groult a fait partie de ces femmes journalistes (avec Françoise Giroud) au caractère bien trempé, qui ont joué des coudes dans un milieu essentiellement masculin. Elles ont profité de leur position et de leur plume pour faire évoluer et légitimer le rôle des femmes dans la société en général et dans le monde du travail en particulier. Femmes de tête, elle ont fait corps avec la gente féminine, souvent avec beaucoup d'esprit.
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Une sacrée "bonne femme" cette Benoīte Groult!!
Avant-gardiste et féministe avant l'heure,son petit roman est vraiment d'actualité à l'heure où l'on parle beaucoup de discrimination entre l'homme et la femme;peut-être aurait-elle "hurler de rire "en apprenant qu'à présent ce n'est plus Don José qui tue Carmen,mais l'inverse Carmen qui tue Don José pour sauver son honneur de femme!quel gâchis!
J'ai dévoré ce petit roman sur les affres du temps et l'approche de la vieillesse ,un regard et une analyse sans concession mais que cela fait du bien de lire de temps en temps un livre de cette "trempe",un élixir, un bain de jouvence,malgré le sujet traité. 🌟🌟🌟🌟🌟
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Un livre de militante, de battante. Un livre qui interpelle, paru en 2006 et terriblement d'actualité.
Alice, ex journaliste féministe, parle des femmes, d'elle, de sa soeur, de sa fille, de sa petite fille et arrière petite fille. Les hommes sont là eux aussi. Chacun est dépeint à son tour avec ses défauts et qualités et on fait avec. C'est émouvant, plein d'ironie, le regard est acéré.
"la vieillesse est une maladie en soi. Il convient donc de ne pas la contracter". Alice se bat mais la société est sans pitié.
Les grands sujets d'hier sont toujours les grands sujets d'aujourd'hui. Les victoires d'hier ne sont peut-être que temporaires. Les jeunes femmes d'aujourd'hui en sont-elles conscientes ? Alice s'épouvante parfois en voyant "de petites femelles déguisées en organes sexuels à pattes".
Mais elle mène un autre combat, celui de pouvoir mourir dans la dignité en appuyant sur la touche étoile.
Un livre fort que j'ai déjà envie de relire à peine fini. En route pour le livre de chevet !
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Quel roman.. j'ai été happée par ces deux femmes incroyables.
On y parle d'amour, cet amour fou qui peut vous emmener plus loin que vous ne l'auriez imaginé.
On y parle du temps et surtout de la vieillesse qui s'installe quand les secondes d'hésitation avant un mouvement se posent et que la souplesse devient saccadée. Mais nous le savons, vieillir est un sort commun et nous ne sommes malheureusement pas prêts ni préparés à cette expérience solitaire de "notre" viellesse.
L'autrice cite d'ailleurs "la vieillesse est l'âge de la découverte"
Un roman remplit d'amour, d'allégresse et d'humour.
J'ai bien souvent ri en m'imaginant à cet âge avancé ou en pensant au choix cornélien de l'amour que ressent Marion pour ces deux hommes.
Une histoire passionnante et une découverte pour l'autrice que j'ai beaucoup aimé.
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livre léger, constat de la société. On y parle de l'amour, de la mort, de la destinée, et naturellement de la vieillesse. Rafraîchissant...
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Remarque importante : ce livre ne va pas du tout assez loin, pas intersectionnel. Très "blanc", "hétéro", "bourgeois".

Ce livre m'est dévastateur. Parce qu'il me fait et vous fera réfléchir à la vieillesse, au temps qui passe, aux souffrances physiques, à cette déconsidération quasi inévitable, hormis coup d'éclat.
Qu'il FAUT parvenir à saisir les chances que cette vie place sur votre chemin. Sinon, c'est platitude, c'est du misérable, ou, peut-être, au mieux, alors, faut-il se souhaiter rester inconscient... Trop tard, beaucoup trop tard.
Quels que soient c/ses choix, on peut aussi avoir l'impression que tout est ennui et de nouveau que la pente est là, implacable. Tôt ou tard, l'horreur. Pour certains, cette pente est bien pire que pour les autres. La solitude est une tueuse.

Ce livre est très beau, pourtant. Sans être une autobiographie, Benoît Groult parle beaucoup d'elle, à travers son personnage d'arrière-grand-mère, qui est aussi grand-mère, et mère. Et bien sûr femme, épouse, amante. Et féministe.
Comment peut-on ne pas être touché par une telle lecture. Et ces propos qui font montre d'une justesse ou tout au moins d'une vérité, d'une sincérité qu'on ne peut que saluer.

Le temps a passé, les combats ont porté, ont été banalisés, oubliés, méprisés, il faut retrouver l'appétit et la nécessité originelle. le féminisme est un humanisme, il rend l'humanisme plus complet. Indispensable.

Je dois quand même ajouter que sur certains points, ce livre se rapproche d'un Houellebecq. Toutefois avec plus de..., ou moins de... Mais surtout il est écrit par quelqu'un qui a vécu, vit, vivra, ce qu'elle écrit.

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Un très beau roman à la plume ironique sur la vieillesse et l'amour, le féminisme, la société ...
C'est très bien composé, même si la fin du roman n'est pas aussi forte que le début.
Une belle oeuvre de Benoite Groult, que ce soit pour faire connaissance avec cette autrice ou continuer ses lectures avec elle.
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J'ai une tendresse particulière pour cet auteur qui parle si bien des femmes, de leurs désirs, de leurs difficultés mais aussi de leur persévérance à construire des relations amoureuses dans lesquelles elles sont actrices. C'est vrai que parfois le discours est un peu daté quand sa couleur est trop féministe. Je suis consciente cependant qu'il faut être reconnaissante aux femmes de la génération qui précède la mienne car elles ont ouvert de nombreuses portes, ne soyons donc pas ingrates !
Ici, les héroïnes sont mère et fille. Nous suivons donc tantôt Alice, octogénaire, journaliste mise à la retraite contre son gré quand le roman commence, mariée à un Adrien toujours amoureux, très compréhensif même s'il peut être parfois lassé des combats incessants de son épouse - tantôt Marion, sa fille, mariée avec Maurice et qui entretient une relation à distance, mais intense (ou le contraire : intense, mais à distance) avec Brian, un Irlandais. Les personnages sont attachants, leur quête du bonheur - qui les oblige à faire des choix pour que le leur ne génère pas de souffrance chez les autres - souvent touchante. Il y est beaucoup question d'humanité et l'âge aidant, la maladie et le deuil survenant, Marion et sa amère sont fragilisées. La fin du livre m'a beaucoup émue, la relation intime qu'Alice entretient avec sa soeur Hélène mais aussi les passages concernant l'entrée dans la vieillesse sont particulièrement réussis et nous murmurent à l'oreille combien il va être douloureux de se séparer de ceux qu'on aime.
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un parcours de vie étonnant que j'ai lu il y a neuf ans , en ce jour de départ à ses 96 ans , je lirai vite ainsi soit-elle que je n'ai pas encore lu !
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Avec humour et finesse,Benoite Groult nous dépeint la vieillesse , l'évolution des moeurs de notre société qui finit par devenir hostile aux personnes hors normes (les personnes âgées, les gros, ect)
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