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Nous sommes à l'ère de la préhistoire. Ibhô est l'apprenti de Taar pour dessiner dans la grotte de la tribu les dieux-animaux pour que ces derniers soient favorables lors de la chasse. Cette place est envié par le fils du chaman qui n'a que de l'animosité et de la rancoeur contre Ibhô.
Alors que Taar rend son dernier souffle, c'est Ibhô qui reprend le flambeau et dessiné de magnifiques dieux-animaux. Mais cela ne suffit et les chasseurs reviennent bredouille de plusieurs chasse. Ibhô décide d'accompagner les chasseurs mais le fils du chaman essaie de le tué, Ibhô le blessé ce qui le pousse à fuir son clan pour ne pas être tuer.
Ibhô décide de se lancer sur les traces de la Grande Grotte dont Taar lui a tant parlé. le chemin sera semé d'embûches mais Ibhô est résistant et relève chaque défi qui se présente.

Un bon roman jeunesse sur un jeune héros aventureux de la préhistoire. Ce fût un plaisir de lire cette histoire.
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Celui qui dessinait les dieux est un roman jeunesse qui évoque l'amour de l'art au temps de la préhistoire et j'ai immédiatement été conquise par l'idée d'aborder cette période à travers le regard d'un jeune artiste. Je n'avais tout simplement jamais vraiment pensé aux peintres rupestres comme à des artistes mus par le besoin de créer, mais les tempéraments créatifs ont forcément existé de tous temps. Nous découvrons Ibhô, l'apprenti du vieux Taar, celui qui dessine les dieux. le vieux peintre et son apprenti recouvrent les parois de leur grotte de dessins de dieux-animaux, afin de leur demander d'accorder une chasse fructueuse à leur clan. Mais le vieil homme finit par mourir et laisse cette lourde responsabilité à son jeune ami. Lorsque les chasseurs rentrent bredouille à de nombreuses reprises, Ibhô doit fuir les siens, devenus hostiles. Sa route croise alors celle de Maraa, jeune sculptrice d'un autre clan, elle aussi contrainte à la fuite.

Celui qui dessinait les dieux est clairement adressé aux plus jeunes : le style du roman est simple et factuel, l'intrigue est linéaire et rapide. Il aborde tout de même des sujets intéressants qui peuvent pousser ses jeunes lecteurs et lectrices à la réflexion, tout en leur faisant découvrir la période préhistorique. Ibhô se pose par exemple des questions quant au fait d'être cloisonné dans son art à cause des croyances de son peuple, ou trouve injuste que Maraa ait souffert de sexisme au sein de son clan. Celui qui dessinait les dieux est donc un roman efficace et agréable à lire, porteur d'un beau message sur la passion et la création. La fin du livre nous offre un petit dossier (de Romane Fraysse) sur l'art préhistorique qui permettra aux lecteurs et aux lectrices d'approfondir leurs connaissances sur le sujet. À mettre entre toutes les jeunes mains !
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--- Un récit fantastique… ou presque ? ---

Lorsque j'ai demandé Celui qui dessinait les dieux en service de presse – merci aux éditions Scrineo pour cet envoi ! -, j'espérais que la dimension fantastique soit développée au travers des chamans et des dieux. Mais, en fin de compte, pas du tout ! Je vous laisse donc imaginer ma déception…

Après coup cependant, j'ai essayé de revoir mes attentes afin d'apprécier ce livre à sa juste valeur. Malgré cela, je l'ai trouvé trop jeunesse pour moi.

-- le plus de ce one-shot : le cadre ---

Lors de ma lecture, j'ai ressenti la passion de l'auteur pour la préhistoire ! Avec des mots simples, il aborde une période finalement assez méconnue et ce, sous un angle nouveau : celui de l'art. En effet, même si je savais que les hommes de cette époque dessinaient sur les parois de grottes, j'ignorais comment. Et cette lacune est désormais comblée !

--- Une histoire un peu plate ? ---

Si les débuts du livre m'ont emballée, c'est avant tout parce que l'action était au rendez-vous. Par la suite néanmoins, lorsqu'Ibhô se voit contraint de quitter son clan pour sauver sa vie, le rythme ralentit considérablement. Son quotidien est alors tourné vers la survie : chasser, manger, échapper aux très (trop) nombreux orages, etc. de ce fait, mon intérêt a rapidement diminué, et j'en suis la première peinée.

Alors, oui, certains rebondissements sont venus casser la monotonie du scénario, mais ils n'ont pas suffi à raviver ma curiosité. Et puis, je dois bien l'avouer, leur portée était assez limitée.

Finissons toutefois sur une note positive : j'ai adoré le dénouement !

--- Une âme d'artiste ---

En dehors de mon petit coup de coeur pour le chien, Sag – les animaux me font toujours craquer ! -, j'ai beaucoup apprécié Ibhô, car il a su me toucher dans son besoin de peindre, de perfectionner son art. C'est un beau message qu'Alain Grousset adresse à son jeune lectorat par ce biais.

Du reste, les protagonistes manquent de profondeur et tissent des liens trop facilement, mais avec seulement 177 pages au compteur, rien de surprenant. D'ailleurs, les auteurs de romans jeunesse se contentent, la plupart du temps, d'un trait de caractère ou deux pour décrire leurs personnages et d'une rencontre pour créer des amitiés, car leur but, avant tout, est de raconter une histoire.

En ce qui concerne Celui qui dessinait les dieux, je pense que le pari est réussi, même si je suis pratiquement passée à côté.
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce petit roman jeunesse certes tout simple, mais qui je trouve est extrêmement bien rythmé et très intéressant, ce qui ne gâche rien. J'ai particulièrement apprécié la passion qui se dégageait de cette histoire et qui m'a littéralement transportée, fait vibrer, mais qui m'a aussi, je dois l'avouer, pas mal touchée.
Cette passion sera ici plus particulièrement tournée vers le dessin et la sculpture, mais je suis persuadée que quiconque lira ce roman et aura déjà été passionné par quoi que ce soit dans sa vie, adhérera et comprendra sans aucun problème l'ardeur, l'énergie, le feu intérieur et la passion qui animent les deux personnages principaux.
Cette histoire est en quelque sorte une ode à l'art et à la passion qui peut animer tout un chacun, mais aussi une belle leçon de vie qui nous démontre que peu importe les embûches, les problèmes ou les ralentissements que l'on peut trouver sur son chemin, quand quelque chose nous anime vraiment et que l'étincelle de la passion ou de l'envie est là, ça vaut vraiment le coup de s'y accrocher et de la vivre à fond les ballons.
Bref, j'ai adoré cette lecture et je remercie très fort les éditions Scrineo pour cette découverte.
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Plusieurs raisons m'ont poussé à aller vers ce roman jeunesse, la première étant son sujet : la passion de l'art et comment elle nécessite parfois des décisions difficiles… La deuxième, beaucoup plus futile, est la curiosité créée par le travail sur la couverture. Je m'explique : en tant que membre du club des lecteurs Scrineo pour 2019, j'ai eu l'opportunité de découvrir différentes propositions de couverture soumises par Noémie Chevalier à son éditeur. Et plus que ça, on nous a demandé de donner notre avis, et la couverture finale est celle qui a emporté les suffrages des membres du club. Les différentes couvertures proposées donnaient chacune une vision de l'histoire, et j'avais très envie de découvrir comment ces différentes variations autour du roman se concrétisaient dans l'intrigue.
La version finale de la couverture reprend des éléments essentiels de l'intrigue, à savoir deux des personnages principaux, et le lien fort de Ibhô à la peinture. Elle présente donc bien aux jeunes lecteurs le contenu du livre, sans pour autant trop en dire sur l'histoire, ce qui est très important, car au-delà de l'amour de la peinture du jeune héros, c'est aussi une grande aventure qu'il va vivre, pleine de surprises et rebondissements. Il n'est pas évident de survivre à la préhistoire, déjà quand on vit dans un groupe, à fortiori donc quand on se retrouve seul dans la nature…
C'est un narrateur externe qui nous raconte les aventures d'Ibhô, même si on reste quand même très majoritairement à ses côtés. Il est vraiment, avec sa passion de la peinture, et de l'art en général, au coeur de l'histoire. le style est clair, les phrases sont courtes, ce qui facilite la lecture et la compréhension générale du texte.
Les en-têtes de chapitres sont ornés d'un dessin inspiré de peintures rupestres, représentant cinq motifs animaliers différents qui reviennent en alternance. Ils sont signés, comme la couverture, Noémie Chevalier. La police d'écriture est assez grande, la mise en page aérée, pour faciliter la découverte des jeunes lecteurs.
Concernant l'histoire en elle-même, j'ai beaucoup aimé la relation de Ibhô à l'art, mais aussi aux animaux. Il ne veut peindre que ce qu'il a pu observer, là où d'autres (notamment le fils du chaman) sont moins regardants. Il prend aussi le temps, quand il part à la chasse avec le clan, de rapporter des pigments, et plus tard, même quand il se trouve dans des situations pas simples, il lui faut toujours prendre un moment pour récupérer des couleurs rares, ou observer la nature qui l'entoure. Sa passion pour l'art est dévorante, quitte à le mettre en danger. Ça ne lui pose pas de problème puisqu'il vit pour et par sa passion. Je me suis fait la réflexion qu'au bout du compte, heureusement qu'il a été contraint de fuir son clan, car il n'aurait jamais pu s'épanouir au milieu des contraintes imposées par les croyances. En effet, l'efficacité d'une représentation animale auprès des dieux est plus important que la qualité du dessin pour son entourage…
Sa relation, au tout début du roman, à Taar, son maître d'apprentissage, est incroyable. Ils partagent bien plus qu'un simple lien maître / élève. Ils son profondément attachés l'un à l'autre, comme un père et son fils, et le décès de Taar est de ce fait un événement crucial et traumatisant pour Ibhô, qui va lui donner une force nouvelle, pour se montrer à la hauteur de tout ce que Taar lui a appris.
Les aventures, rencontres plus ou moins malencontreuses, et nombreux rebondissements font de ce roman un livre qu'on n'a pas envie de laisser, tellement on a envie d'en savoir plus sur la Grande Grotte, et de découvrir si Ibhô y parviendra.
A la toute fin du livre, une courte postface vient éclairer le lecteur sur qui est l'abbé Nouel, à qui est dédicacé ce roman, et pourquoi l'auteur a eu envie de raconter cette période de l'Histoire. Elle est suivie de quelques pages de dossier documentaire, signé Romane Fraysse, qui nous éclaire un peu plus sur l'art préhistorique, et qui peut tout aussi bien être lu avant le roman sans rien divulgâcher de l'intrigue.
Celui qui dessinait les dieux est un roman d'aventures original, de part sa crédibilité par rapport à l'époque préhistorique, mais c'est aussi une très belle quête initiatique d'un amoureux de l'art à une époque où un homme se doit de nourrir et protéger son clan, et où la pratique artistique est réservée à une élite. Ibhô transcende les usages de son temps pour vivre pleinement sa passion, quitte à se retrouver isolé et en danger. C'est un personnage fort et attachant, et sa relation aux autres, à la nature et aux animaux, empreinte de respect et d'ouverture d'esprit, est un bel exemple pour le lecteur.
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Un roman qui séduit d'abord par son style ; le vocabulaire n'est pas simplifié au-delà du nécessaire. L'auteur simplifie seulement certains mots pour que le lecteur se mette plus ou moins sans s'en rendre compte dans la psychologie des hommes de Cro-Magnon.
Tout l'intérêt de ce roman est de poser la question : de quoi a-t-on vraiment besoin pour survivre ? Pouvait-on être heureux comme on peut l'être aujourd'hui et comment ? D'où vient l'art ? D'une construction sociale et ou d'un besoin primaire, essentiel à l'homme ?
Ce petit roman démontre à sa façon, simple mais sans naIveté ni niaiserie, que ce qui rend nos vies belles et riches, ce ne sont ni les richesses, ni la technologie, mais ce besoin de beauté, de création gratuite, de vie sociale et d'amour. Ici l'art n'est pas une invention de la religion mais un fait humain qui peut être utilisé pour la religion, le maintien du lien social, comme thérapie, passe-temps, moyen de communication, ou plus essentiellement, pour les artistes, c'est une pulsion qui fait partie d'eux, comme un prolongement d'eux-mêmes qui n'a pas d'autre but que lui-même. La beauté de ce petit roman est de démontrer qu'il n'est pas besoin de technologie pour être un humain sophistiqué et complexe.
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"Ibhô s'inquiétait pour Taar..".

La main de Taar n'était plus aussi sûre avec le temps, le jeune Ibhô reportait à ses créations quelques retouches à son insu.

Taar avait adopté Ibhô quelques années plus tôt. Il l'avait parfait son talent naissant pour le dessin, il l'avait initié à la peinture rupestre. Ils étaient lui aussi "celui-qui-dessinait-les-dieux".

La chasse se révélait toujours bonne après les prières du chaman devant les représentations murales du duo.

Ils étaient des personnages aussi important que le chaman lui-même.



L'auteur Alain Grousset nous fait revenir sur le pouvoir de l'icône dans la conscience collective. Par l'image, l'homme pouvait intercéder auprès des dieux et s'attirer ses faveurs.

Ces peintures encore conservées dans les grottes avaient ce pouvoir mystique, de toucher les dieux du bout du doigt trempé dans les couleurs, par la grâce du don.

Retour à la Préhistoire donc avec ce titre "Celui qui dessinait les dieux", sous cet angle artistique intéressant.



Alain Grousset glissera de la rivalité et de la quête de pouvoir dans son intrigue. À la mort de Taar, il y aura peut-être une place à prendre malgré l'apprentissage d'Ibhô.

Le fruit des chasses deviendra malencontreusement moins abondant, de quoi mettre en péril la position plus que précaire du nouveau et très jeune "celui-qui-dessinait-les-dieux".

Le jeune dessinateur sentira sur ses épaules le poids de la responsabilité, la pression d'un clan entier lorsque les temps sont incertains.



Les lecteurs apprécient ces jeunes héros qui doutent, se révèlent aux autres et à eux-mêmes.

Alain Grousset poussera d'ailleurs l'expérience dans une fuite urgente qui se transformera en une quête formatrice, une rencontre avec le monde.

Échappant aux courroux du clan pour des raisons précises à découvrir, Ibhô ira loin en marchant, affrontant la faune sauvage, contemplant la Nature dans le chef d'oeuvre du ciel qui flamboie.

On ne s'y attendrait pas si l'on avait oublié les quelques mots de la 4ème de couverture, un road trip nous attend et un petit chien viendra rejoindre Ibhô et lui tenir compagnie.

Livré à lui-même, Ibhô sera à la recherche de la légendaire Grande Grotte des peintures, qui lui donnera un nouveau but depuis la perte de Taar.

Et après?

Une belle aventure au temps de la Préhistoire, plutôt originale dans son traitement " Ronin" ( de Samouraï sans maître).
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Je me souviens des premiers essais de couverture que l'équipe chez Scrineo nous avait montré, elles m'avaient fortement intriguée et j'avais eu envie de découvrir cette histoire. C'est une lecture jeunesse qui se lit assez rapidement et qui m'a fait passer un bon moment.

Lorsque son maître Taar décède, c'est au jeune Ibhô que revient la tâche de dessiner les dieux-animaux afin de garantir de bonnes chasses pour la survie du clan. Déjà jalousé par certaines personnes, lorsque la chasse se fait de moins en moins fructueuse, Ibhô est forcé de fuir s'il veut survivre. Mais il ne se retrouvera pas seul dans sa quête pour rejoindre la Grande Grotte, il sera accompagné de Sag son fidèle chien et de la jeune Maraa forcée également à fuir son clan.

J'ai trouvé que l'intrigue présentait quelques facilités, bien que je me rende compte qu'en si peu de pages il soit difficile de tout développer ou de mettre encore plus de bâtons dans les roues à nos héros qui font déjà face à de nombreuses péripéties, mais ça ne m'a pas gâché la lecture pour autant. J'ai passé un moment plutôt sympathique avec cette histoire. On en apprend un peu plus sur les différentes techniques utilisées pour peindre ou sculpter à cette époque. Ca se voit que l'auteur est un passionné et c'est ça qui est très chouette.

Bref, Celui qui dessinait les dieux d'Alain Grousset est une lecture jeunesse dans laquelle on rencontre deux héros courageux. Même si quelques résolutions m'ont semblées parfois un peu trop faciles ou trop rapides, ça ne m'a pas empêché d'apprécier cette histoire qui parle d'art et de passion à une époque où la survie est plus difficile. Un récit ne manquera pas de plaire aux plus jeunes !
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Un livre excellent qui vous apprendra plus d'une chose...
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On retrouve dans ce livre tout ce qui a fait le succès d'Alain Grousset et c'est tant mieux car on ne se lasse pas de ses héros en quête de vérité dans des mondes brimant trop souvent les jeunes. Ici c'est Ibhô, apprenti peintre préhistorique qui voyage en compagnie de Maraa, douée pour poser des pierres en équilibre, ce que de nos jours on appelle le stone balancing. Mais leur parcours est parsemé d'embûches. On regarde bizarrement les artistes depuis l'aube des temps ! Mis à part un "marre de tout ça" qui m'a fait sourire, n'allant guère avec les peaux de bêtes, tout est cohérent et se lit aisément. A mettre entre toutes les mains de jeunes lecteurs - et moins jeunes - pour découvrir l'art des peintures rupestres.
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