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EAN : 9782889440535
285 pages
Slatkine et Cie (19/04/2018)
3.57/5   7 notes
Résumé :
L’homme descend du singe et Darwin de Lamarck.

50 ans avant Charles Darwin, Jean-Baptiste de Lamarck invente la théorie de l’évolution. Savant génial et prolifique, concepteur, entre autres, de la météorologie moderne, Lamarck est surtout le découvreur de ce qui constitue aujourd’hui la véritable révolution de la biologie, l’épigénétique. En clair : comportement et milieu font évoluer nos gènes, la girafe a un long cou parce qu’elle se nourrit aux feu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique

Il me semble qu'au lycée, Lamarck était crédité de la croyance en la transmission des caractères acquis, et que Darwin était “l'inventeur” de la sélection naturelle. C'était il y a 40 ans.
Ce livre semble remettre les pendules à l'heure : le précurseur de la sélection naturelle est le français Jean Baptiste de Lamarck. Ceci dit je suis obligée de croire Fabien Gruhier sur parole car je n'ai pas l'intention de lire les 718 pages en livre de poche de sa Philosophie zoologique qui est, semble t'il, assez indigeste.
L'auteur parle également des progrès de la science qui montre que tout ne passe pas par les gènes. Et que la création de la vie de façon artificielle est déjà là.
La dernière partie qui traite de la foi en la création en 6 jours de toute la terre et ses créatures est elle aussi très intéressante et sidérante.

Un livre facile à comprendre et très bénéfique.



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Charles Darwin, le très célèbre naturaliste anglais à qui l'on doit l'ouvrage de l'origine des espèces, première pierre de la théorie de l'évolution aujourd'hui encore en vigueur. Et si tout cela était faux, erroné ? Et si Charles Darwin s'était largement inspiré des travaux d'un certain Jean-Baptiste de Lamarck, français de son état ? C'est tout l'objet du dernier livre de Fabien Gruhier Et Lamarck créa Darwin publié chez Slatkine & Cie.





Quatrième de couverture :


L'homme descend du singe et Darwin de Lamarck.

50 ans avant Charles Darwin, Jean-Baptiste de Lamarck invente la théorie de l'évolution. Savant génial et prolifique, concepteur, entre autres, de la météorologie moderne, Lamarck est surtout le découvreur de ce qui constitue aujourd'hui la véritable révolution de la biologie, l'épigénétique. En clair : comportement et milieu font évoluer nos gènes, la girafe a un long cou parce qu'elle se nourrit aux feuilles des plus hautes branches.


Moqué par des générations de caricaturistes darwiniens pour cette théorie de l'évolution adaptée à la girafe, Lamarck est mort aveugle, pauvre, oublié et sa mémoire se réduit à une station du métro parisien qu'il partage on ne sait trop pourquoi avec le général Caulaincourt.


Détesté de Napoléon, qui lui reprochait de ne pas avoir prévu un orage lors d'une fête impériale, honni par le pape pour avoir réfuté le créationnisme, piégé par la jalousie de Cuvier, Lamarck reste le plus grand et le plus méconnu des savants français.


Fabien Gruhier rend enfin justice à l'homme qui a tout inventé. Même le mot biologie.




Un précurseur, avant tous les autres


Le nom de Lamarck vous est parfaitement étranger ? Alors avant de vous jeter corps et âme sur le passionnant essai de Fabien Gruhier, apprenez d'abord deux, trois choses à son sujet :

- On lui doit l'origine du mot « biologie ». Alors qu'il fait le constat que les êtres vivants ont en commun « un même genre d'origine, un terme à leur durée, et des besoins à satisfaire pour se conserver », Jean-Baptiste de Lamarck fait le voeu de développer une science entièrement dédiée à l'étude de ces différentes êtres vivants qui nous entourent. « A cette science, je donnerai le nom de Biologie ».

- Au fur et à mesure de sa carrière, Lamarck développe l'idée d'une évolution des espèces et commence un travail monumental en réalisant une classification des invertébrés qui intègre près de 80% des animaux. C'est à partir de ce travail considérable qu'il prendra conscience de diverses choses et donnera naissance à la grande théorie ensuite reprise et développée par Charles Darwin.


Assurément, Jean-Baptiste de Lamarck est de ces grands oubliés de l'Histoire. Alors que tous les éloges se destinent depuis la mise en lumière de ses travaux à Charles Darwin, force est de constater que le naturaliste anglais a puisé nombre de ses idées dans les ouvrages d'un petit français, des ouvrages ayant vu le jour plus de 50 ans avant la publication de de l'origine des espèces. Cette histoire, que raconte Fabien Gruhier avec passion et force détails, est de celles qui se rangent dans les petits tiroirs des grandes époques, de celles que l'on aime découvrir en retrouvant cette agréable sensation de l'apprentissage et de la découverte.


Alors, que vous doutiez de la réflexion avancée par Fabien Gruhier dans Et Lamarck créa Darwin publié chez Slatkine & Cie, ou que vous souhaitiez simplement approfondir vos connaissances sur le sujet, aucune autre solution que celle de découvrir au plus vite ce brillant ouvrage, qui secoue nos avis arrêtés et enrichit toutes nos connaissances en la matière !


Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
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L'Histoire est sélective. Elle retient la bataille de Salingrad et ignore le siège de Léningrad. Elle commémore le 6 juin 1944 et n'a pas même noté la date du débarquement de Provence. Elle croit Turing l'inventeur de l'ordinateur moderne et ignore même l'existence de von Neumann.

Et célèbre Darwin et a tout oublié de Lamarck.

Erreur regrettable selon Fabien Gruhier car Jean-Baptiste Lamarck, le père de la biologie moderne (il est l'inventeur du mot), est le premier à avoir formulé une théorie à caractère scientifique de la probable transformation des espèces en d'autres espèces. Et cela depuis les origines mêmes de la vie. Il n'est d'ailleurs pas l'inventeur du concept de transformation, que l'on nommera après Darwin « évolution », car ce concept était lui-même plus ancien et on le doit probablement à un certain Maupertuis, botaniste du XVIIIe.

En revanche, il est le premier à avoir imaginé des principes, des lois applicables à la transformation du vivant. L'auteur, Fabien Gruhier, explique d'ailleurs que Charles Darwin avait lu Lamarck.

Mais les hommes sont les hommes.

Lamarck, grand scientifique botaniste et biologiste, n'avait pas le don de la politique ni des rapports humains apaisés. Il se mit donc tous les puissants de son temps à dos : Napoléon et Cuvier dont on apprend qu'il était un arriviste peu scrupuleux. Ce fut une très mauvaise idée. Il finit sa vie dans la misère et son oeuvre dans l'oubli.

C'est donc Darwin qui avec la publication « de l'origine des espèces » emportera la mise et passera pour le génial créateur du concept de la «variation avec descendance par la sélection naturelle ».

Mais comme souvent, l'Histoire n'avait pas dit son dernier mot. L'élaboration du concept d'épigénétique à la fin du XXe siècle – c'est-à-dire l'ensemble des interactions nombreuses et complexes qui se nouent entre le génome darwinien et le milieu dans lequel se trouve le vivant – ont redonné à la théorie de Lamarck toutes ses lettres de noblesse. Il existe bien des caractères acquis qui peuvent être transmis. Et les cas sont innombrables.

Deux exemples emblématiques de la réhabilitation lamarckienne :
Les renards polaires changent de robe l'été et l'hiver. C'est l'environnement qui modifie l'expression des gènes qui gouvernent la couleur des pelages du sympathique animal. Cette transformation n'est pas darwinienne mais lamarckienne.

Les civilisations humaines (ce qui nous concerne directement !) :
Pour vivre correctement, tous les humains du monde ont un besoin vital de savoir lire et écrire. Cet apprentissage est lamarckien car personne n'a jamais constaté que la lecture était inscrite dans les gènes. Chaque génération doit donc recommencer à zéro et acquérir ces facultés. L'Histoire des civilisations n'aurait pas été possible sans l'existence conjointe des deux évolutions : celle de Darwin qui nous donne notre cerveau hors norme comme celle de Lamarck qui nous permet d'enseigner aux enfant l'écriture et la lecture.

Les deux avaient raison. Les deux méritent d'être connus et célébrés.

Balle au centre !

Le livre se lie très bien. Un ton quelque peu caustique et sarcastique même qui fait du bien. A lire si l'on s'intéresse à l'avancée de la compréhension des sciences du vivant et à l'histoire des idées.
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Très intéressante réhabilitation de Lamarck, mais un peu franchouillarde, dans un style parfois famillier (on aime ou on aime pas) ...
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