La vie rêvée d'Ernesto G.

Je trouve ce livre beaucoup moins abouti que « le club des incorrigibles optimistes ». le projecteur est braqué sur des romances insipides et les évènements historiques sont traités négligemment.

Le style d'écriture est identique : comme la manière de présenter les personnages et celle de parler de leurs aspirations… Mais le livre n'a pas la profondeur historique escomptée ; par exemple, le sujet de la seconde guerre mondiale, et de la persécution des juifs est effleuré, alors que le protagoniste principal est lui-même juif.

En bref, la formule qui a fait le succès du club n'a pas fonctionné dans ce roman.

Je viens de terminer ce long roman, dans lequel on retrouve plusieurs éléments qui semblent être la signature de JM GUENASSIA : le milieu du XXème siècle et ses évolutions géopolitiques, des personnages aux identités fortes, certains drôles, d'autres plus sérieux.

J'ai vraiment apprécié la première partie du récit, entre l'enfance praguoise, la jeunesse parisienne et le début de carrière à Alger du héros. le talent de conteur de GUENASSIA opère, et on voyage avec Joseph à travers cette Europe de l'entre deux guerres, au son du tango argentin. On profite de la douceur de vivre à Alger la Blanche, ville aux multiples facettes, on swing dans les nuits de Paris et on arpente les rues pittoresques de Prague. L'ambiance dans laquelle l'auteur sait nous plonger rend le lecteur captif du récit dès les premières pages.

Et puis, subitement, je ne suis plus rentré dans le jeu. J'ai malheureusement trouvé la deuxième partie du roman beaucoup plus lente, moins envoûtante. C'est avec regret que je dois avouer m'être forcé à terminer ce livre, qui avait pourtant si bien commencé. Mais croyez-moi, il faut le lire jusqu'au bout, car les 20 dernières pages ont leur importance !

Force est de reconnaître que la magie n'a pas aussi bien pris que pour le Club des incorrigibles optimistes.

C'est la traversée du siècle par Joseph, un médecin tchèque, juif, qui vit successivement l'aventure pasteurienne, la 2eme guerre mondiale en Algérie, le communisme post guerre en Tchecoslovaquie jusqu'à la chute du Mur et la réouverture vers l'Ouest; dans ce dernier volet, il rencontre le Ché pour lequel l'auteur invente un pan de vie.
J'ai trouvé la lecture de ce livre facile, divertissant, interessant . Un bon livre de vacances que j'ai prefere à son 1er roman, le Club des Incorrigibles Optimistes, Prix Goncourt des lycéens.2009, que j'avais trouvé long, repetitif et sans relief.

Une histoire improbable que la vie de qui nous transporte dans l'Europe d'avant-guerre. Ce jeune homme brillant rejoint d'abord l'Algérie française pour faire progresser la médecine des maladies tropicales et mener une vie décousue de fêtard dans cette encore colonie française avant d'être rattrapé par les bouleversements de la seconde guerre mondiale et ses conséquences pour tous les juifs d'Europe qu'on vient chercher jusque en Algérie française ! La deuxième période de sa vie se passe en Tchécoslovaquie, sa patrie, sous le régime communiste qui a créé d'abord beaucoup d'espoir dans les cercles progressistes pragois avant de révéler son visage totalitaire lors du printemps de Prague.

Il poursuit son rêve de médecin autant que possible dans un sanatorium en campagne loin de la politique et en s'accommodant du mieux que possible du régime communiste. La révolution et ses idéaux le rattrape lui et sa fille lorsqu'un malade bien spécial arrive dans leur vie.

Un livre très agréable à lire à travers le destin assez exceptionnel pour ce personnage de fiction qui nous fait vivre les soubresauts de l'Europe du XXe siècle. Mais je n'ai pas été emporté par ce livre et je suis toujours resté extérieur au roman.

De 1910 à 2010 et de Prague à Alger, en passant par Paris : la traversée du siècle d eJoseph Kaplan, mèdecin juif pragois. de la bohème et de ses guinguettes où l'on croisait des filles qui dansaient divinement le tango en fumant des Bastos à l'exil dans le djebel, de la peste d'Alger aux désillusions du communisme, voici la vie d'un héros malgré lui, pris dans les tourmentes de l'histoire. Une vie d'amours et de grandes amitiés, une vie d'espoirs et de rencontres jusqu'à celle, en 1966 d'un certain Ernesto G. guerrier magnifique et terrassé, échoué au fin fond de la campagne tchèque après sa déroute africaine.
On retrouve ici la puissance romanesque de J.M. Guénassia qui, après le Club des incorrigibles Optimistes, nous entraine dans la délicate nostalgie des hommes ballottés par l'histoire, les hommes qui tombent et qui font de cette chute même et de leur désenchantement une oeuvre d'art

« Chez les Kaplan de Prague, on était médecin de père en fils depuis une dizaine de générations. le grand-père de Joseph, le professeur Gustav Kaplan, avait tracé un arbre généalogique qui remontait au début du XVIIe siècle avant de laisser son nom dans l'histoire comme découvreur de la maladie de Kaplan, affection dermatologique qui défigurait une des nièces de François-Joseph. »

Sur un fond de tangos chantés par Carlos Gardel, Jean-Michel Guenassia nous promène à travers le 20ème siècle en suivant les pérégrinations et la vie de Joseph Kaplan, fils d'Edouard étudiant en médecine à Prague. Tout en poursuivant de brillantes études, il fait état de ses attentes socialistes. Il va même jusqu'à envisager de se battre au côté des républicains espagnols, mais ne concrétisera jamais... il écume les bals où il est considéré, à juste titre, comme un très bon danseur qui collectionne les conquêtes féminines.
Les blessures de la première guerre ne sont pas encore refermées que la seconde s'annonce. Edouard convainc son fils de continuer ses études à Paris.
Son diplôme en poche, il part en Algérie pendant la seconde guerre mondiale où le supérieur de Joseph l'enverra au fin fond du bled pour le soustraire aux autorités car il est juif. Totalement changé par cet isolement forcé et l'armistice à peine signée, il décide de retourner vivre à Prague où les « libérateurs russes » sont traités en héros. Joseph qui croyait au communisme pour aider son peuple, deviendra député. député dépité, il ne renouvellera pas son mandat et retournera à la médecine qu'il aime tant. Devenu directeur d'un sanatorium, On lui impose un malade. « Ce fut à la fin d'une journée brumeuse et au froid mordant que l'homme arriva. le malade reposait à l'arrière d'une ambulance militaire précédée d'une somptueuse Zil 111 noire qui brillait comme un miroir » Un personnage important puisqu'il a dû faire évacuer tout le sanatorium alors en construction et retarder l'arrivée des patients. Ramon Benitez Fernandez arrivent entre la vie et la mort. Mais qui est cet homme très important qui nécessite des rapport très détaillés et quotidiens que Joseph doit sauver ?
A partir de faits réels, l'hospitalisation de Ramon, alias Ernesto G., autrement dit Che Guevara, Jean-Michel Guenassia imagine une romance amoureuse entre cet homme si important et la fille de Joseph. Une histoire d'amour impossible entre ces deux personnages qui lui permet de donner une dimension humaine à cette icône révolutionnaire.

L'air de rien, il nous pose une question : Pourquoi les grandes utopies se heurtent-elles toujours au Pouvoir, pourquoi cela ne marche jamais lorsqu'un, ou plusieurs hommes, veulent changer le monde ?
Jean-Michel Guenassa nous fait traverser le 20ème siècle riche en tragédies humaines. Je ne saurais dire pourquoi, j'ai un sentiment mitigé sur ce livre agréable et qui se lit facilement. Est-ce la trop longue période courue, est-ce le caractère de Joseph et le désenchantement qui lui colle à la peau, seulement enjolivé par les chansons de Gardel ? Je ne sais pas, j'ai l'impression que tout glisse sur lui, sans l'atteindre réellement. J'ai lu sans pouvoir m'accrocher à Joseph.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..

Longue saga sur la vie de Joseph Kaplan praguois de naissance et juif , médecin, biologiste spécialiste des maladies tropicales que l'on suit d'année en année depuis 1928. Ce long roman de plus de 534 pages nous conduit de Prague à Paris durant les années folles, en Algérie avant et pendant la deuxième guerre mondiale, à Prague sous le régime communiste. Nous suivons l'évolution des progrès de la médecine, la douce vie des algérois avant la décolonisation, la montée du communiste en Tchécoslovaquie et ses dérives, l'amitié, l'amour, la trahison, le théâtre , le tango et Gardel........jusqu'à la page 355 où l'on découvre la raison du titre du livre. Un roman agréable et facile à lire, aux nombreux rebondissements qui nous accompagne et nous fait rêver jusqu'à ce que l'on referme la dernière page.

Ce fut pour moi un livre de paradoxe.
D'un côté, le héros ne m'a pas vraiment inspiré de sympathie parce que insouciant à la limite du désinvolte, donnant l'impression de traverser le temps sans réaliser ce qui se passe. Mais peut être aurions-nous réagi de façon semblable dans ces temps mouvementés...
De l'autre, il y a l'écriture "magique" de M Guenassia, si fluide qu'elle vous emporte sur 500 et quelques pages sans réaliser ce qui vous arrive.
Comme d'autres lecteurs, je me suis un peu ennuyée jusqu'à la moitié du récit. J'ai également déploré le silence relatif autour du métier du héros dont on nous dit qu'il l'occupe beaucoup mais sans entrer dans les détails. Cependant il y aurait eu là matière à un tout autre propos qui aurait pu faire perdre de vue le fil de la narration.
Enfin j'imagine que l'auteur a eu l'ambition de nous dresser une fresque d'une époque en mutation et malgré mes réticences, je dois avouer qu'elle est plutôt réussie.

J'avais beaucoup apprécié "Le club des incorrgibles optimistes" mais ici, le personnage de Joseph Kaplan me paraît distant, je ne parviens pas à accrocher à lui. La moitié du roman me semble insipide, j'ai d'ailleurs faillit abandonné mais, par contre, toute la partie qui se déroule en Tcéhcoslovaquie prend peu à peu de l'ampleur et est bien plus palpitante.
Un roman intéressant mais qui met moins en haleine que le premier livre de Guenassia.

500 PAGES , mais un roman qui se lit très facilement, magnifiquement écrit. On s'attache vraiment à tous les personnages et on suit l'auteur dans ses rebondissement. Simplement ravie d'avoir lu se livre