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4,06

sur 843 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Décidément, je suis imperméable à l'écriture de Guenassia. Après « le club des incorrigibles optimistes », que j'avais moyennement apprécié, je me suis dit que je ne devais pas en rester là, vu le nombre de lecteurs enchantés. J'ai donc, avec une certaine appréhension, abordé cette vie rêvée, une vie que chaque être humain souhaite.

Joseph Kaplan l'a souhaitée, lui aussi. Né en 1910, fils d'un médecin tchèque, il fait ses études de biologie et médecine à Paris, pour être embauché ensuite au prestigieux Institut Pasteur d'Alger.
Nous sommes dans les années 30, et féru de communisme, il voudrait s'enrôler dans les Brigades internationales lors de la guerre civile d'Espagne. Mais il est également fou de tango et de Carlos Gardel. Beau garçon, bon danseur, aimant la belle vie, les cafés, les femmes, il passe à côté de cette guerre civile. Il évitera également de participer à la guerre 40-45 en s'isolant dans un coin absolument perdu d'Algérie, pour partir ensuite en Tchécoslovaquie en vue de retrouver son père et trouver sa place dans le communisme. C'est là que bien des années plus tard, il y rencontrera Ernesto G.

Disons-le clairement : tout me parait superficiel. Les personnages, les paysages, les évènements… Rien n'est détaillé, il me semble que, d'ellipses en résumés, nous survolons ce 20e siècle. La narration de Guenassia me transporte à des lieues de ses « héros » et je n'ai qu'une envie, en finir, et vite.
Le communisme en Tchécoslovaquie est bien expliqué, certes, mais jamais je n'ai éprouvé une once d'empathie pour les personnages. Et cet Ernesto G, que chaque lecteur aura reconnu, je me demande vraiment ce qu'il est venu faire dans cette galère.

Bref, ce 20e siècle narré à la manière de Guenassia, je l'oublierai très vite.
Ma vie rêvée, j'irai la chercher dans d'autres romans.
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Assez mitigée sur ce livre que j'hésite à classer
L'histoire est très bonne ainsi que l'idée générale.
Le climat politique en Tchécoslovaquie est excellemment rendu.
Le parcours atypique du héros, Joseph est très intéressant.
Mais je suis toujours restée extérieure, je ne me suis pas impliquée réellement dans ce roman.
Pourquoi ? Je ne sais pas exactement ; ça me fait penser à un soufflé bien préparé, avec des ingrédients bien choisis, mais….qui n'aurait pas gonflé.
Ma déception vient en grande partie de trop d'incohérences au niveau des personnages :
-les motivations politiques qui disparaissent d'un coup
-l'amitié avec Maurice, trop soudaine et brutale
-les relations avec son père, quasi inexistantes, puis angoissées, puis disparues
-le temps passé à l'institut, qui ne permet pas de tisser des liens si rapides avec tant d'amis
-la passion soudaine pour Christine, puis la disparition de celle-ci, sans explications.
etc…..etc….
Etats d'âme, sentiments et dialogues semblent plaqués, il est difficile d'y adhérer dans une lecture coulante et d'être à l'unisson avec les personnages.
On dirait qu'il manque une dimension.
Par contre j'ai beaucoup aimé les cent dernières pages sur les évènements en Tchécoslovaquie.
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La vie rêvée d'Ernesto G...je ne comprends pas trop le choix du titre alors que la majorité du livre parle de la vie de Joseph et que ce mystérieux Ernesto est abordé dans le dernier tiers du livre.
J'ai également été déçue par le personnage de Christine. Pourquoi prendre tant de temps à construire ce personnage plein de convictions, à nous la décrire si c'est pour nous désarçonner ensuite en la faisant disparaître sans donner aucune explication.
J'ai trouvé que le personnage d'Ernesto arrivait comme un cheveu sur la soupe, bien que ce passage fut probable mais je n'ai pas vraiment accroché.
Le personnage de Joseph est par contre plus intéressant, des vies comme la sienne ont peut être existées pour des personnes nées en 1910, connaître 2 guerres, l'évolution rapide la société et se laisser parfois imposer un destin par la machine infernale de l'histoire. Ça fait réfléchir et on se rend compte qu'on a de la chance.
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Au départ, je me disais "non, non-non, vraiment pas si bien" (comprendre "pas si bien que les incorrigibles optimistes", du même auteur, que j'avais tellement aimé...)
Déception donc. Mais aussi la barre était haute. Sûr, comment faire aussi bien que ce premier roman inoubliable...
Et puis sont venus les "ah oui, mieux !",
et puis "oui-oui-oui, trop-trop excellent !". Quelle deuxième partie magistrale, terrible, magnifique.
Ouf (un coup dans les tripes). Un tas de choses sont remises à leur place. La chute du mur de Berlin prend un autre sens. Et tout cela si proche de nous dans le temps et dans l'espace !
J'aurai été bluffée, manipulée, donc amenée bienheureuse et consentante au terme de ce très beau roman.
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Je viens d'apprendre que Jean-Michel Guenassia était né à Alger (en 1950).
Son roman "La vie rêvée d'Ernesto G." nous balade justement de Prague à Paris, puis à Alger, puis dans un no man's land insalubre de l'arrière-pays de Sidi Bel Abbès, puis retour et fin à Prague, avec petite parenthèse vacances en Bulgarie.

Tout d'abord, le titre sonne un peu comme une usurpation. Ernesto G. n'apparaît que vers la fin du roman, qui, lui, déroule la vie sur une centaine d'années (oui !) de Joseph Kaplan, dit Joseph K., jeune médecin d'une famille praguoise d'origine juive, passionné de tango et inconditionnel de Carlos Gardel.

J'ai trouvé le début peu emballant : le personnage principal après avoir perdu sa mère (adoratrice du tango...) vers l'âge de 10 ans, se désintéresse de son père et grandit tout seul, un brin égoïste et égocentrique tout de même. Après (ou dans le cadre de... v'la que j'ai déjà un trou de mémoire !) ses études de médecine, son père l'envoie à Paris peaufiner sa médecine. Et là ce sont les pages les moins emballantes à mon avis : le Joseph s'amuse et s'amuse dans le tourbillon parisien. Nous, nous ennuyons en lisant ses dévergondages.

La lecture revêt une toute autre dimension quand Joseph débarque à Alger dans un établissement de l'Institut Pasteur. C'est pour Joseph K. comme pour le lecteur l'éblouissement :
"En cette fin de journée d'octobre 38, à l'âge de vingt-huit ans, il découvrit enfin le ciel et le soleil, regarda les docks en arcade montante comme une vague et, posé fièrement au-dessus, un jeu inextricable de cubes soudés par un architecte fou dévalant en cascade jusqu'aux immeubles éclatants qui défiaient la mer et comprit ce que voulait dire Alger la blanche." (p.44)

Ensuite, Joseph, pour échapper, aux premières vindictes contre les Juifs à Alger, en ces temps de guerre, est "transvasé" (c'est vraiment le cas de le dire) par son chef dans une contrée insalubre de marécages de l'arrière-pays de Sidi Bel Abbès. Il y assure la "direction" de la station expérimentale de l'Institut Pasteur dédiée au paludisme. Dans des conditions dantesques parfois, il y découvre la pratique de la médecine de survie auprès d'une population d'extrême misère, et ça lui parle !
Ce sont là des pages passionnantes, pourtant le temps s'écoule parfois si lentement, à rester cloîtré des heures durant à cause du soleil abrutissant, à guetter à l'orée approximative de chaque fin de mois la jeep de ravitaillement avec l'indispensable kit de survie : les cigarettes et les journaux d'Alger.

La suite sur mon blog
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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Le titre est trompeur, car l'auteur s'étend davantage sur la vie de Joseph Kaplan, médecin tchèque, que sur celle d'Ernesto G. (chacun aura deviné qu'il s'agit de Che Guevara).
Joseph Kaplan, né en 1910, est médecin, tout comme son père et son grand-père, tous installés à Prague. Joseph y fait des études qu'il achève à Paris où il travaille à l'Institut Pasteur dans le domaine de la recherche. Extrêmement doué pour la danse, la vase et le tango en particulier, il passe beaucoup de temps dans des cabarets où il séduit beaucoup de filles. Il écoute Carlos Gardel avec passion. Après avoir pensé s'engager avec les Républicains espagnols comme certains de ses amis, Il est envoyé à Alger par l‘Institut Pasteur. La guerre arrivant, il est obligé de se cacher pour ne pas être déporté, et est envoyé dans le grand sud, une région marécageuse où sévissent le paludisme et un grand dénuement des populations. La guerre finie, il retourne à Alger et, inquiet de ce qu'est devenu son père, qui en réalité a dû être convoyé vers un camp de la mort, il rentre à Prague avec Christine qui deviendra sa femme. La Tchécoslovaquie est devenue communiste, et Joseph s'emballe pour la cause, devient député, puis prend la direction d'un sanatorium où atterrit un jour en grande pompe un certain Ramon, protégé du pouvoir, et qui n'est autre qu'Ernesto Guevara, de retour d'Afrique, atteint de paludisme, qui semble las de la lutte, dépressif jusqu'à sa rencontre et son idylle avec Héléna, la très jeune fille de Joseph (19 ans). L'Idylle devient un amour fou qui conduirait le Che à abandonner toute lutte pour roucouler avec sa belle et vivre une vie de médecin (sa formation) en Argentine, si le KGB voyait également les choses de la sorte. Mais ce n'est pas le cas, la révolution, en Amérique latine, en Afrique, comme en URSS ne peut pas s'encombrer de sentiments aussi vains.
Voilà un roman improbable, avec une histoire d'amour invraisemblable, et un Che pour le moins détonnant. Si l'ouvrage ne manque pas de parcours intéressants des personnages, de portraits justes et de belles pages avec une écriture solide, heureuse, désignant un véritable écrivain, il y a aussi des baisses de rythme, des moments plats, des pages inutiles, notamment à la deuxième moitié du roman. C'est précisément le moment de la lecture où l'ennui se pointe, où des questions sur le fil conducteur du roman et les péripéties annexes commencent à se poser, entachant l'enthousiasme qui avait commencé à naître.
Lien : https://lireecrireediter.ove..
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Drôle de titre pour ce roman qui retrace d'abord la vie d'un certain Joseph Kaplan, entre les années 30 et 70.

Une vie des plus romanesques, qui entraîne le protagoniste de Prague à Paris puis à Alger, avant de le faire revenir en Tchécoslovaquie.

Il y a presque trois romans dans cet ouvrage : le Paris des clubs et des fêtards sur fond de montée du nazisme à deux portes de là, l'Algérie sous la colonie française et Prague au moment des purges, là où l'auteur fait se rencontrer Kaplan et surtout sa fille, avec Guevara.

Jean-Michel Guenassia excelle dans sa capacité à décrire les ambiances, les phénomènes de société. Tout comme dans "Le club des incorrigibles optimistes", il charme par la justesse de ses références, mais je dois avouer que je reste, cette fois-ci aussi, sur ma fin. Cette revue du XXe siècle semble trop lisse, trop pittoresque, presque une toile de fonds qui, si elle impacte la vie du "héros", ne semble présente que pour permettre au roman de rebondir.


Quant à Guevara, on le trouve dans la clandestinité, à se soigner après son séjour en Afrique et surtout à tenter de changer de vie pour ne rêver qu'au bonheur d'un nouvel amour.

"Au café Slavia, Ramon et Helena devinrent rapidement des habitués. Pour faire partie de la famille, il ne fallait pas grand-chose : venir régulièrement, dire bonjour, bavarder avec les uns et les autres. Ramon les intriguait tous. Qu'est-ce qu'il faisait cet oiseau-là ? On voyait si peu de touristes.(...) Cet étranger qui bredouillait quelques mots de tchèque parut à tous immédiatement sympathique. Surtout que Ramon n'était pas chiche de ses cigares. Personne n'en avait jamais vu de pareils. Il en offrait à qui en voulait et se fit beaucoup d'amis ainsi. de temps en temps, Helena prenait le cigare de Ramon, tirait deux trois bouffées et commençait à y prendre goût."
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La vie de Joseph K. (Kaplan), médecin tchèque centenaire, de 1910 à 2010, durant un siècle de tous les dangers...
Histoire de sa vie et des femmes qu'il a aimées.
Mais son grand amour, avec le Che (d'où le titre) est sa fille.
C'est aussi une diatribe politique, entre l'Algérie d'avant 1962, les pays de l'Est , avant et après le communisme, etc...
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Un jeune médecin originaire de République Tchèque séjourne à Paris pour ses études, poursuit son cursus en Algérie. Grâce au tango, qu'il maîtrise à merveille, il ne compte plus les conquêtes féminines.
De retour dans son pays d'origine, après la seconde guerre mondiale, il n'y trouve que ruines. Sur celles-ci il va construire sa vie. Commence alors une nouvelle période qui mènera le personnage principal de désillusions en désillusions.
On s'attend à une belle saga et on est un peu déçu par le côté parfois décousu de l'histoire, ses longueurs. L'histoire peine à se mettre en place avant l'arrivée en Algérie.
Clin d'oeil au "club des incorrigibles optimistes", son premier roman JM Guenassia n'oublie pas les joueurs d'échecs, notamment ceux évoqués par l'ami Pavel lors de son exil parisien.
Dernier point je n'ai pas compris le choix du titre. Bien sûr Ernesto apparaît dans le livre mais la vie racontée est celle de Joseph. Une subtilité que je n'ai jamais réussie à trouver a dû m'échapper.
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Moins réussi que le club des incorrigibles optimistesla vie rêvée d'Ernesto G raconte la vie d'un médecin tchèque, Joseph Kaplan, et de ses pérégrinations. Si la première partie est assez plate, la seconde est plus émouvante et réussie.
Lien : http://www.critique-moi.fr/c..
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