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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
LES TERRES PROMISES, Jean-Michel GUENASSIA, Ed. Albin Michel mars 2021


SYNOPSIS : Michel, Franck et Igor. Trois hommes avec trois destins différents : pour l'un c'est Israël, le second l'Algérie, et le troisième l'URSS. de 1964 à l'écroulement du mur de Berlin, l'auteur nous relatent trois vies riches en rebondissements, secouées par la guerre d'Algérie, le communisme et l'essor du consumérisme.

UNE FRESQUE très intéressante et historiquement très honnête. Un passage m'a frappée, p 288, qui résume en 16 lignes le drame de la guerre d'Algérie. Néanmoins, 610 pages c'est un peu long, et je suis restée septique sur la destinée de Michel.
4/5
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J'avais beaucoup aimé le Club des Incorrigibles Optimistes il y a une dizaine d'années , allais-je retrouver le même plaisir avec cette suite ?

Cette fois nous retrouvons nos deux frères Marini, Michel et Franck, leurs parents, leurs petites amies , mais aussi Igor, Leonid, et quelques nouveaux personnages rencontrés au cours de leurs pérégrinations.
Et des pérégrinations il y en a ! Alger, Tel-Aviv, Moscou, Saint Petersbourg, Rome, Florence, Prague....Il faut dire que le roman couvre une quarantaine d'années , de 1964 au début des années 2000, et s'attache aux pas de Franck, Michel et Igor principalement, lesquels sont à la poursuite de leurs amours, leurs familles mais aussi leurs rêves et leurs idéaux.
Première « Terre promise » : Israël. Michel y va seulement pour retrouver sa Cecile et nous découvrons avec lui les kibboutz israéliens et faisons même un bout de route avec un certain Bernard Senders « mais tout le monde m'appelle Bernie » ! ( p 246) . Avec Igor et Leonid c'est la recherche de l'identité juive et le processus de l'Alyah (immigration vers Israël des Juifs de la Diaspora) qui est développé mais aussi les désillusions des deux hommes. La deuxième « Terre promise », c'est celle qu'a choisi Franck, l'Algérie indépendante d'après juillet 1962, celle où tout est à construire , pour une société plus juste, plus humaine et une vie plus digne pour le peuple algérien. C'est son Credo.... mais comme le dit un des personnages «  nous étions préparés à la guerre, pas à la paix » et, incompétence économique, compromissions et corruption mettront à mal ses convictions généreuses. J'ai trouvé cette partie très intéressante. Beaucoup de livres et de romans ont été écrit sur la guerre d'Algérie, les pieds noirs, les harkis mais c'est la première fois que je lis un roman qui parle vraiment de la construction de l'Algérie post-coloniale et des énormes difficultés rencontrées après le départ forcé ou volontaire de tous les Français qui faisaient « marcher le pays » . L'histoire des ascenseurs en panne à l'hôpital que personne ne sait réparer , pour anecdotique qu'elle soit, est assez parlante !
Enfin, dernière « Terre promise » mais dont l'illusion est déjà dissipée à l'époque du roman, l'URSS , celle des refuzniks empêchés d'émigrer , celle d'Andropov puis de la pérestroïka et finalement de l'effondrement du bloc de l'Est . Apparaît alors une Russie où la ferveur religieuse a remplacé l'utopie politique et la fin du roman verse dans un mysticisme qui ne m'a pas vraiment convaincue....
Peu de choses sur la France de l'époque, sinon la montée du consumérisme avec l'apparition des grandes surfaces de meubles et équipements ménagers et l'apparition des revendications féministes ( pas ce qui est le mieux traité mais bon..)

Au final, une fresque très vivante, aux multiples rebondissements, sur les illusions perdues, la confrontation du rêve et des réalités, qui mélange fiction et réalité historique, qui se lit avec plaisir mais pour moi un peu en dessous du premier roman.
( je précise qu' on peut lire celui-ci sans avoir lu le premier..même si c'est dommage !)
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Toujours aussi passionnant que le précédent volume "Les incorrigibles optimistes". Les personnages croient en un "avenir radieux" auquel ils consacrent toute leur énergie à le construire, même au prix de leur renoncement familial. Et puis, vient le temps des désillusions et des regrets. Un grand roman que j'ai beaucoup aimé et apprécié.
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Mazette ! Quelle saga ! Les personnages du ‘'Club des incorrigibles optimistes'' poursuivent leur vie de la France à l'URSS redevenant Russie, d'Israël en plein développement à l'Algérie fraîchement indépendante ; en fond de cette saga, outre les bouleversements politiques de l'Histoire, il y a la naissance de la grande distribution, l'apparition de la presse de grands reportages et de la presse people, l'émergence de la télévision qui vont changer la société de la seconde moitié du 20e siècle.

Bien que 12 ans séparent les deux tomes, en ouvrant ce tome 2 on a l'impression de venir de terminer le tome 1… une suite qui s'enchaîne naturellement. Quatre personnages se partagent la vedette de ce roman : Michel et son frère Franck, Cécile (ex petite amie de Franck) et Igor (un des réfugiés de l'Est du tome 1) ; sans oublier un trèfle à quatre feuilles… (mais chut ! je ne divulgacherai pas). Hormis Michel, plus jeune et plus compassionnel, les autres vont faire des choix, par idéologie, haine ou nostalgie, qui les mèneront très loin et auront des répercussions sur leur famille et leur carrière. Petites histoires et Grande Histoire se mêlent habilement.

Le parcours de Franck en fin de roman peut surprendre. Dans un interview, l'auteur a dit : « La Foi est le sujet du roman, parce qu'elle vit une résurgence remarquable. Après l'écroulement des illusions utopistes, on n'a pas d'autre solution. Peu des grandes utopies du 20ème siècle ont abouti : le sionisme a abouti à une impasse totale, le communisme n'a pas fonctionné, il reste peu de choses auxquelles se raccrocher. » Mais le mysticisme des trente dernières pages m'a donné l'impression que le roman s'essouffle un peu sur la fin.

Si je devais attribuer un sous-titre au roman je choisirais ‘'La fin des illusions''. Comme dit Franck : « Je voulais que nos rêves deviennent réalité. Cela n'a pas marché. On ne peut pas changer le monde… »

PS : la dernière phrase du livre ressemble, à mes yeux, à une fin ouverte… peut-on espérer un 3e opus ?
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Très bonne suite du club des incorrigibles optimistes. le récit est centré sur moins de personnages que dans le premier roman. Il démarre en 1964 et s'étale ensuite sur plusieurs décennies, par conséquent l'auteur développe un peu moins les événements. L'auteur mêle la grande Histoire à celle de ses personnages. L'aspect politique et sociale est toujours intéressant. le style est fluide. Petit bémol cependant sur les personnages de Cécile et Franck : le personnage de Cécile manque de consistance et celui de Franck manque de réalisme à la fois lors de la rencontre improbable et de ce qu'il devient à la fin du roman. de plus, les événements se déroulant sur une période assez longue, on entre moins dans le quotidien des personnages que dans le roman précédent.
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600 pages de bonheur ! Quelle joie de retrouver les personnages présents dans le club des incorrigibles optimistes, même si l'auteur s'est recentré autour de quelques-uns en laissant les autres à la marge. le tout est plus tourné vers Michel et Franck, les deux frères et leur vie d'adulte. On suit également Igor, l'ex-médecin russe et frère de Sacha. Par contre, le roman est si dense et foisonnant qu'il me paraît difficile, voire impossible de le résumer en quelques lignes ! LC'est 25 ans de vies croisées qui sont racontés, avec des destins surprenants, des histoires de familles et de liens qui se resserrent, se distendent, ou se cassent le tout toujours remis dans le contexte politique et social des périodes évoquées.
Alors, un seul conseil, si vous avez aimé le club des incorrigibles optimistes, ne passez pas à côté de la suite, Les terres promises !

Lien : https://deslivresetmoi72.wix..
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Persuadée d'avoir lu "Le club des incorrigibles optimistes", je le suis lancée à la poursuite des aventures de ces fameux optimistes. Et bien non, si la couverture m'était étrangement très familière, j'ai découvert les personnages. Qu'à cela ne tienne, ce n'était pas un souci pour raccrocher les wagons, mais c'est peut-être ce qui m'a manqué pour trouver les protagonistes touchants. Je retiens l'histoire de deux trèfles (deux frères) que la vie a séparé et qui vont faire des rencontres qui vont faire des rencontres les amenant à des parcours de vie différents mais jamais si éloignés.
C'est une partie de notre histoire qui nous est comptée à travers ces vies romancées et j'ai réellement apprécié cette partie.
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En principe, j'hésite à me lancer dans un tome 2 après plusieurs années. J'ai dû lire "Le clubs des incorrigibles optimistes" il y a environ 8 ans, inutile de préciser que je serais bien en peine d'en parler.
Je me souviens juste que j'avais beaucoup aimé.
J'ai décidé de me lancer dans ces "Terres promises", encouragée par des critiques majoritairement positives et aussi parce que je suis rarement déçue par J.M Guenassia.

Tout d'abord, les personnages m'ont été immédiatement accessibles, sans que je souvienne de ce qu'ils ont fait dans le premier tome. Ce n'est pas gênant, c'est la vie qui continue, le passé est plus ou moins évoqué, deviné, pas indispensable de se le rappeler.
Avec pour toile de fonds la reconstruction de l'Algérie après la guerre, l'URSS et la guerre froide, les problèmes liés à l'état d'Israël, Jean Michel Guenassia nous livre un récit prenant, mêlant la petite à la grande histoire.
Une petite histoire faite d'ambitions et d'amours souvent déçues, de joies, de déceptions...et d'espoir.

Bien écrit et instructif, une suite qui tient ses promesses.
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Plus de dix ans après, les personnages du « Club des incorrigibles optimistes » sont de retour pour nous plonger dans une fresque des années 1960 à nos jours habitée par des personnages éminemment romanesques ballottés par l'histoire : celle de l'Algérie d'après la décolonisation, celle d'Israël, tout jeune pays encerclé par ses voisins arabes, celle de l'URSS qui passe d'une dictature féroce à la glasnost et à la perestroïka avant d'éclater.
Alors que Michel, le principal narrrateur désormais âgé de 17 ans, aspire à la liberté et à rejoindre sa petite amie partie en Israël, d'autres, mus par des idéaux, rêvent de les mettre en pratique. C'est le cas de Franck, le frère de Michel, qui participe à la reconstruction de l'Algérie en espérant que le socialisme y triomphera. On connaît la suite...
En pointant du doigt les trahisons, les amours perdues, les désillusions, les regrets et la cruelle confrontation à la réalité et à la complexité du monde, le dernier roman, difficile à résumer, du brillant conteur qu'est Jean-Michel Guenassia ne se distingue pas par son optimisme. Car il n'est que le récit de l'aveuglement et de la vanité des hommes qui ne pourront trouver la paix que dans le pardon. Il souligne aussi combien nous avons besoin de croire. Même si nos convictions ne sont que des chimères aliénantes. La société de consommation, qui émerge timidement, emportera presque tout pour devenir une nouvelle religion.
Parallèlement à la soif de bien-être, ersatz du bonheur, les femmes rejettent le modèle patriarcal bousculant la gent masculine dans ses certitudes.

EXTRAITS
- le plus important dans la Terre promise, ce n'est pas la terre, c'est la promesse.
- Nous ne sommes pas le peuple élu, c'est un bobard, nous sommes le peuple élu par la haine des autres.
- A croire que c'est l'ignorance qui fonde le bonheur.
- Nous avons cru être un peuple uni parce que nous haïssions les colons plus que nous-mêmes.
- On existe parce qu'on se souvient.
- Il fallait tout changer pour que rien ne change.
- Les juifs ont un besoin vital d'accomplir leur aspiration millénaire. Ce n'est pas seulement leur devoir, c'est organique à leur identité.
- C'était la nature des révolutions de mal finir et de broyer ceux qui y avaient cru.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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On retrouve dans cette suite du Club des incorrigibles optimistes la plupart des personnages pivots du premier roman (publié douze ans plus tôt) auxquels s'ajoutent quelques nouveaux venus apparaissant au fil de l'histoire : celle-ci se déploie sur quatre décennies, de 1962 à l'aube des années 2000. Mais Michel Marini, le collégien puis lycéen parisien qui s'était agrégé au groupe des expatriés d'Europe centrale ou orientale, perd peu à peu la prééminence en tant que personnage principal au profit de son frère aîné Franck et d'Igor, le médecin russe réfugié à Paris, âme du Club. le parcours de Michel, somme toute, est plutôt linéaire et classique, malgré quelques aléas, alors que les destins de Franck et d'Igor n'ont rien d'ordinaire. C'est à eux que s'applique l'expression "terres promises" : pour Franck, militant communiste (et néanmoins admirateur de Charles de Foucauld), russophone, meurtrier par accident, déserteur, c'est l'Algérie indépendante, pays à inventer où toutes les compétences, toutes les convictions sont bienvenues ; pour Igor, d'ascendance juive bien que foncièrement athée, c'est Israël. Et en fin de compte, pour les deux, à cause des convulsions de l'Histoire ou au contraire de sa marche silencieuse occultant les transformations, ce sera la Russie.
Corollaire de l'accent mis sur ces personnages – adultes, puis âgés –, le ton du roman est moins léger que dans le premier, et le cadre spatial, encore assez parisien au début, se déplace hors de nos frontières. L'explicitation de l'arrière-plan historique occasionne quelquefois des paragraphes un peu scolaires, heureusement vite éclipsés par le récit narratif. Remarquons pour finir que les figures féminines, si elles ne sont pas les héroïnes, jouent cependant un rôle fondamental car la quasi-totalité d'entre elles revendiquent leur liberté de pensée et d'action.
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